vendredi 16 avril 2021

Propos centristes. France – 100.000 morts de la covid19; catastrophe agricole due au gel; redonner confiance aux citoyens dans leur justice; Ségur de la santé; vote par correspondance; reconstruction de Notre-Dame…

Voici une sélection, ce 16 avril 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


► Emmanuel Macron (Président de la République)

- Depuis le début de la pandémie, cent mille Françaises et Français ont succombé au virus. Nous avons tous une pensée pour leurs familles, leurs proches, pour les enfants qui ont perdu un parent ou un grand-parent, les fratries endeuillées, les amitiés fauchées. Et si toute notre énergie est aujourd’hui tournée vers la sortie de cette épreuve, nous n’oublierons aucun visage, aucun nom.

- La France sait surmonter les épreuves. Notre-Dame de Paris retrouvera ses fidèles et ses visiteurs en 2024. Pour sauver puis rebâtir Notre-Dame de Paris, la mobilisation nationale a été exceptionnelle. Elle l'est toujours. Des experts de toute la France sont à l’œuvre sur ce chantier hors normes.

- [Pompiers] Ces héros sauvent des vies. Il y a deux ans, le 15 avril 2019, c'est pour un joyau de notre patrimoine qu'ils ont pris tous les risques. Notre-Dame de Paris était en flammes. Ils l'ont sauvée. Nous nous souvenons.

- Derrière l’épidémie, il y a un continent caché : la souffrance des plus jeunes. Pour les accompagner, nous allons lancer le forfait 100 % psy enfant pour leur permettre de consulter sans frais un psychologue. Pour eux, pour leur famille. Je veux dire ma reconnaissance aux personnels des services de psychiatrie, pédopsychiatrie et de pédiatrie générale. Au CHU de Reims, j'ai pu mesurer la force de leur mobilisation, de leur engagement pour préserver la santé mentale de nos plus jeunes.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

- Cette troisième vague est loin d'être terminée même si sur l'incidence on constate un certain nombre d'évolutions favorables, on sait qu'il y a un décalage avec la pression hospitalière.

- Revalorisation des salaires de nos soignants, ouvertures de postes, investissement dans nos établissements hospitaliers : les sommes déployées dans le cadre du Ségur sont inédites et vont concrètement améliorer le quotidien des personnels de santé.

- Je veux partager avec vous 3 bonnes nouvelles :
- La semaine dernière, nous avons franchi le cap des 10 millions de Français vaccinés contre la
covid19 et nous devrions dépasser les 12 millions dès ce soir ou demain au plus tard. C’est une performance scientifique, industrielle, logistique et humaine.
- Dans le respect de notre stratégie vaccinale, nous allons faciliter la vaccination de certains professionnels, considérés comme plus exposés au virus.
- Des créneaux dédiés pour les plus de 55 ans seront ouverts dès ce week-end dans plusieurs centres du territoire national.

- Nous devons à tout prix retrouver la confiance en le vaccin AstraZeneca, des dizaines de millions de personnes ont été vaccinées avec ce vaccin. La communauté soignante doit expliquer et expliquer à nos concitoyens qu'il faut se faire vacciner avec.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

- Fin de mon déplacement en Inde. Au cœur de cette visite de plusieurs jours : le renforcement du partenariat stratégique franco-indien: Indopacifique, questions maritimes, sécurité, numérique, énergie, spatial, climat et jeunesse.
À
Bangalore, j’ai annoncé la participation de la France au programme de vol spatial habité de l’Inde. Notre coopération spatiale avec l’Inde a toujours été pionnière et fondée sur une même volonté d’indépendance.
Parce que les liens humains sont au cœur de notre partenariat stratégique, à
New Dehli, j’ai dialogué avec des étudiants indiens qui sont venus apprendre en France et avec les entrepreneurs français de la French tech très active dans le pays.

- [Iran - Déclaration des porte-parole des ministères des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni]
Nous, les gouvernements de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni (les E3), avons pris note avec une grande préoccupation de l’annonce par l’Iran à l’AIEA le 13 avril du lancement de l’enrichissement de l’uranium à 60% en utilisant des centrifugeuses avancées.
Ceci constitue un développement grave car la production d’uranium hautement enrichi constitue une étape importante pour la production d’une arme nucléaire. L’Iran n’a aucun besoin civil crédible justifiant un tel taux d’enrichissement.
Nous sommes également préoccupés d’apprendre que l’Iran projette d’installer 1000 nouvelles centrifugeuses à Natanz, ce qui aura pour conséquence d’augmenter significativement la capacité d’enrichissement de l’Iran.
Ces annonces iraniennes sont particulièrement regrettables à un moment où tous les participants au JCPoA et les États-Unis ont débuté des discussions substantielles dans l’objectif de trouver rapidement une solution diplomatique permettant de revitaliser et restaurer le JCPoA. La communication récente dangereuse de l’Iran est contraire à l’esprit constructif et à la bonne foi de ces discussions.
À la lumière de développements récents, nous rejetons toute mesure d’escalade par quelque acteur que ce soit, et nous appelons l’Iran à ne pas compliquer davantage le processus diplomatique.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- L'érosion côtière est l'emblème de l'impact sur nos territoires direct et durable du réchauffement climatique. Elle a des impacts très visibles dès aujourd'hui, sur lesquels nous devons agir et devons nous préparer.

- Demain, on ne pourra plus construire de nouveaux centres commerciaux au milieu des champs : c'est concret, c'est voté!

- Demain des trains électriques ou à hydrogène rouleront sur nos routes. En inscrivant une date de fin pour la vente des poids lourds à énergies fossiles, la loi climat et résilience accélère la décarbonation des transports. Nous aidons les professionnels avec 7mds€ pour l’hydrogène.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

Dès le samedi 17 avril, tous les personnels de 55 ans et plus exerçant au contact des élèves en école, collège et lycée (enseignants, AESH, ATSEM) bénéficieront de créneaux dédiés de vaccination, dans les centres concernés par ce circuit rapide.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

- La France se battra pour que le nucléaire soit considéré comme une énergie décarbonée en Europe.

- Le nucléaire fait partie de l'avenir énergétique de la France.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- Comme l’a annoncé le Premier ministre, les policiers nationaux, les policiers municipaux et les gendarmes de plus de 55 ans vont pouvoir se faire vacciner contre la COVID19 dès ce week-end. Une excellente nouvelle pour toujours mieux protéger ceux qui nous protègent.

- Je salue l’adoption définitive de la proposition de loi pour une sécurité globale préservant les libertés, portée par les députés Alice Thourot et Jean-Michel Fauvergue. Une avancée inédite dans le renforcement du continuum de sécurité de notre pays.

- Il y a 2 ans jour pour jour, lors du terrible incendie de Notre-Dame de Paris, les pompiers de Paris ont été héroïques. N’oublions pas leur courage qui a permis de sauver ce joyau du patrimoine national, si cher au cœur des Français.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

- Là où Emmanuel Macron a fait des jeunes sa priorité avec un plan 1jeune1solution de 9 milliards € pour n'en laisser aucun sur le bord de la route, Marine Le Pen ne propose rien pour la jeunesse. Je le dis aux jeunes : le Front national est une impasse.

- Activité partielle, prolongation des allocations des demandeurs d'emploi arrivés en fin de droits, aide d'urgence pour garantir un revenu minimum de 900€ / mois aux travailleurs précaires… Depuis le début de la crise nous avons un seul mot d’ordre : protéger les Français.

 

Jacqueline Gourault (ministre des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)

Plus de 1300 France Services sont déployées dans les territoires: c'est le retour d'une offre de service public plus proche et accessible, à visage humain. Merci à tous les agents et partenaires qui portent France services au quotidien.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)

- À l’unanimité les députés ont adopté une proposition de loi pour protéger nos enfants des violences sexuelles. Avant 15 ans, plus aucun adulte agresseur ne pourra se prévaloir du consentement d’un mineur. C’est une étape historique que nous franchissons.

- Les cours d'assises sont maintenues pour les faits les plus graves (...) et seront les cours d'appel des cours criminelles départementales.

- [captation des procès] Ce que je veux, c'est que les Français comprennent leur justice.

- [Contrat de travail en détention] C'est extrêmement important en termes de dignité.

- [Projet de loi pour la « confiance dans l’institution judiciaire »] Selon l’étude du Cevipof de février plus de 50 % des Français n’ont pas confiance dans la justice. Ils disent qu’elle est trop lente, que le taux de réponse pénale n’est pas satisfaisant. Mais souvent ils ne savent pas ce que fait la justice. Alors je dis aux magistrats, communiquons ! Dites ce que vous faites, comment vous le faites. La possibilité de filmer des procès s’inscrit dans cette idée. Les Français ne doivent pas découvrir la justice que quand ils y sont confrontés. Faire connaître la justice, c’est aussi renouer un lien de confiance. Et cela obligera Marine Le Pen  à ne plus dire n’importe quoi sur la justice et son fonctionnement.

- Ce qui me chagrine, c’est l’interprétation obstinément manichéenne ou politicienne de ce thème. La justice est un jour trop laxiste, un jour trop répressive, le garde des sceaux étant Taubira en pire ou qui sais-je en mieux. Mais ce n’est pas le ministre de la Justice qui dicte les peines ! Les procès en « laxisme » sont intentés par les populistes extrémistes. Ils utilisent la défiance grandissante des Français envers leur justice et profitent du déficit de connaissance du milieu judiciaire pour politiser des décisions rendues.

- [Justice faible face à la délinquance] Ce n’est pas vrai. Je constate que les peines prononcées en France sont de plus en plus lourdes depuis des années. C’est un fait. Je rappelle aussi que pour les crimes jugés aux assises, c’est le peuple qui au travers des jurés décide de la peine. Et les jurés, je le sais d’expérience, ne voient plus la justice de la même façon après. Ils savent à quel point il est plus difficile de définir une peine dans un délibéré de cour d’assises qu’au café du commerce. C’est pour cela que j’ai un attachement viscéral et charnel pour la cour d’assises. Quant au reste, c’est bien ce gouvernement qui a embauché 10 000 policiers supplémentaires, qui a permis d’atteindre les 9 000 magistrats, c’est historique, ou encore qui a donné à la justice son plus fort budget depuis vingt-cinq ans.

- Limiter à deux ans, parfois trois, la durée des enquêtes préliminaires] D’abord, deux ans, c’est un beau délai. Les gens qui sont suspectés par la police ne savent rien de ce qu’on leur reproche, n’ont pas accès aux procès-verbaux dans des procédures éternelles et ne savent même pas quand ils pourront se défendre. Un suspect pourra désormais demander l’ouverture du contradictoire un an après avoir été entendu ou perquisitionné. Le procureur pourra refuser, s’il juge que cela peut nuire à l’efficacité de l’enquête. Enfin, s’il y a une violation de la présomption d’innocence dans la presse, la personne mise en cause aura le droit de demander d’accéder au dossier. Ce serait un comble de le voir circuler dans les médias sans que le premier intéressé y ait accès.

- [Projet du ministère de l’intérieur qui entend réorganiser les services de police, mettant la police judiciaire davantage sous les ordres du préfet plutôt que ceux du procureur] Je veux prendre toute la place qui doit être la mienne dans ce processus. J’entends ce que me disent les procureurs, ils émettent quelques craintes auxquelles il faut bien évidemment répondre. (…) Un certain nombre de règles et de textes devront être modifiés avant de pouvoir généraliser l’expérience en cours dans trois départements. Le ministère de la justice est légitime à soulever des questions qu’il fera valoir car il y aura nécessairement de l’interministériel sur les sujets touchant la police judiciaire.

- [Expérimentation des cours criminelles pour juger des crimes punis de quinze ou vingt ans à la place des assises] Ma crainte était que cette expérimentation signifie la mort annoncée de la cour d’assises. Arrivé à la chancellerie, j’ai regardé comment cela fonctionnait. Je ne suis pas là pour détruire, mais pour construire. Les magistrats et les avocats, ainsi qu’un rapport parlementaire m’indiquent que ces cours criminelles fonctionnent bien et les taux d’appel montrent que les justiciables sont plutôt satisfaits. Plutôt que de détruire cette juridiction, j’ai décidé de la garder et, en même temps, de revitaliser les assises. D’abord en affirmant qu’une décision de culpabilité ne pourra être décidée que si une majorité de jurés se dégage, c’est-à-dire sept voix sur neuf au lieu de six. Depuis la baisse du nombre de jurés décidée sous le mandat de Nicolas Sarkozy, les assises n’étaient plus une juridiction populaire dans le sens où il n’était pas nécessaire d’avoir une majorité de jurés pour obtenir une décision de culpabilité. Par ailleurs, le développement des cours criminelles permettra aussi de réduire les délais d’affaires en attente aux assises.

- Quand je nomme une grande avocate à la tête de l’Ecole de la magistrature et que je soutiens le bâtonnier de Paris dans le choix d’un haut magistrat pour diriger l’école du barreau, je fais en sorte que les professions se retrouvent. Lorsque dans mon projet de loi je fais présider par un magistrat les audiences disciplinaires quand un justiciable se plaint de son avocat, je retisse la confiance du justiciable dans la justice. Renforcer la déontologie des professions est essentiel. Aujourd’hui, un justiciable peut penser que les formations disciplinaires des professions du droit, c’est copains-coquins. J’ai dit aux avocats qu’ils ne peuvent pas plaider le procès équitable et s’opposer à cet échevinage qui permet d’assurer l’apparence d’impartialité. Je me bats contre l’entre-soi et contre tous les corporatismes, tous. Je réfute totalement ce procès que l’on me fait d’une défiance à l’égard des magistrats.

- [Suppression des crédits automatiques de réduction de peine] C  ette mesure votée par la droite avait pour objet de faire de la régulation carcérale sans le dire. Il était hypocrite de prôner la tolérance zéro et, dans le même temps, dire à une personne condamnée avant même de mettre un pied dans sa cellule que sa peine serait automatiquement réduite, même si elle ne fait aucun effort et reste couchée sur son lit. (…) J’ai voulu une réforme humaniste avec un seul système, tourné vers l’effort, en fonction des capacités de chacun. Quand le citoyen voit quelqu’un condamné à dix ans qui, sans rien faire, aura vingt et un mois de réduction de peine, il y a une incohérence incompréhensible. Je propose à la place un système clair. (…) Les projections démontrent que le nouveau système ne sera ni plus ni moins favorable. Ce qui me chagrine, ce n’est pas les réductions de peine, c’est leur automaticité. Les vrais efforts sont des gages de réinsertion.

- [Seuls 28 % des détenus ont un travail en détention aujourd’hui contre 50 % en 2000] Je suis en train de mobiliser toutes les énergies pour faire venir des employeurs et des formateurs en prison. Mon agenda des jours qui viennent est plein, je vais réunir les petites et moyennes entreprises mais aussi des grands patrons. Mon objectif est de voir 50 % de détenus avec un travail d’ici deux ans. Je vais aller l’arracher ce travail. (…) Des salaires inférieurs à ceux hors de la détention peuvent intéresser des employeurs, comme se mettre à l’abri de critiques sur des délocalisations dans des pays moins regardant sur les droits des travailleurs. Elisabeth Borne [ministre du travail] est très partante et va nous donner un vrai coup de main. Nous allons signer prochainement avec elle des conventions sur ces sujets.

- [Remontées d’informations sur les procédures en cours et en finir avec la suspicion autour des liens entre les parquets et le ministère de la justice] Les remontées d’informations, c’est un fantasme. D’abord, j’en ai fortement réduit le nombre en signant en mars une circulaire en ce sens. Ensuite, qu’est-ce que j’en fais de ces informations ? Vous pensez que j’appelle un procureur pour lui donner des ordres comme dans les films en noir et blanc ? Bien sûr que non, les instructions individuelles sont interdites ! Il est indispensable en revanche que le garde des sceaux ait des éléments pour rendre compte au Parlement de sa politique pénale. L’indépendance de la justice est garantie dans notre pays. L’Europe le confirme.

- Faire de la politique, pour moi, c’est changer la vie des gens. Je souhaite être utile. J’ai toujours fait du bon sens une vertu cardinale. Ma méthode de travail, c’est le terrain, et je suis à l’aise avec ça. On m’a parfois regardé un peu de travers, on a parfois eu le sentiment que je faisais des choses pas « classiques ». Mais ça marche. Quand, grâce au réseau des délégués du procureur que nous avons développé et aux 1 000 emplois de justice de proximité embauchés, nous traitons enfin la petite délinquance que l’on avait délaissée faute de moyens, on se dit que ce que l’on fait est utile.

- Je souhaite qu’Emmanuel Macron se représente en 2022. Quant à mon engagement, je ne sais pas encore. La question est prématurée. Je ne sais pas quelle forme cela prendra mais je ne m’interdis rien.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)

- Des semaines de concertations avec l’ensemble des secteurs: cinéma, salles de spectacle, festivals, musées, monuments, centres d’art... Des échanges parfois intenses mais toujours créatifs et constructifs. Nous serons prêts quand la situation sanitaire permettra la reprise.

- Retour à Notre-Dame aux côtés du Président de la République. Les travaux de sécurisation respectent le calendrier annoncé, la restauration pourra comme prévu débuter à l’automne, avec une ouverture au public en 2024!

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

- La France passe un triste seuil. Cent-mille d’entre nous sont morts, victimes du COVID19. Chaque vie perdue est un déchirement qui nous rappelle pourquoi et contre quoi nous nous battons.

- Partout en France la vaccination continue de s'accélérer et devient prioritaire pour les professions les plus exposées : enseignants, membres des forces de l'ordre, professionnels de la petite enfance de plus de 55 ans. Des créneaux dédiés seront ouverts dès ce week-end.

- Je sais ce que notre système de santé doit aux Internes. J'ai reçu aujourd'hui leurs représentants. Ensemble, nous nous engageons pour améliorer leurs conditions de travail, à commencer par leur durée de travail.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

Il m’est intolérable de savoir que, dans nos campus, des étudiantes et des étudiants soient victimes de violences sexistes ou sexuelles. Lorsque ces actes se produisent, c’est toute la communauté qui doit se mobiliser pour les prévenir.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

- [Gel° La grande difficulté du régime de calamité agricole, c'est que certaines cultures n'y sont pas éligibles. C'est pour cela que nous travaillons à la mise en place d'un fonds exceptionnel. (…) Plusieurs centaines de milliers d'hectares ont été impactés par le gel. C'est la plus grande catastrophe agronomique de ce début du 21e siècle. L'amplitude de température a fracassé la nature. C'est une véritable catastrophe.

- Assurément il faut revoir le système d'assurance des agriculteurs. Sommes-nous prêts à ce que la solidarité nationale vienne en soutien des agriculteurs? Il faut repenser tout le système !

- Les transitions agro-écologiques doivent être créatrices de valeur pour l'environnement mais aussi pour le compte de résultat de nos agriculteurs.

- L’agriculture urbaine grandit avec le soutien de France relance et l’opération Quartiers fertiles ! 75 lauréats déjà financés. Objectif atteint de 100 quartiers soutenus. Un nouvel appel à projets lancé.

- la proposition de loi « visant à protéger la rémunération des agriculteurs » est officiellement déposée! Pour un prix juste, éthique et accessible.

- 2 ans après le terrible incendie de la Cathédrale Notre-Dame, nous sommes tous mobilisés pour la reconstruction. Je salue les forestiers français qui offriront 2.000 arbres pour ce chantier inédit. Merci pour votre générosité et l’énergie déployée au service de notre patrimoine.

- Le vrai débat dans les cantines, c'est de ne rien imposer, laisser le choix. Nous voulons que la loi climat et résilience renforce les règles de qualité, notamment de la viande, dans les cantines. 50% de la viande est importée

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)

- Nos oppositions affirment sans aucun fait ni proposition que le gouvernement ne ferait rien de concret depuis 2017, ou que la crise aurait tout balayé. Une seule réponse : les faits. Et ils sont sur gouvernement.fr/les-actions-du. Faites comme déjà 500 000 Français, jugez par vous-mêmes.

- Il est crucial que, partout sur le territoire national, chaque Français ait accès au Très Haut Débit. Nous en avons pris l'engagement.

- [Réforme de l'ENA] Mon enjeu c'est que votre classement à 25 ans ne définisse plus votre carrière.

- Comment imaginer que l’Etat ne remette pas à jour son logiciel en 75 ans ? Il y aura désormais une DRH des hauts fonctionnaires pour que les bonnes compétences soient au bon endroit. C’est la clé d’un Etat plus efficace qui tire les leçons de la crise !

- Les règles d'hier ne doivent pas empêcher nos entreprises de créer le monde de demain.

- Dès ce week-end, la vaccination de 400 000 professionnels de plus de 55 ans considérés comme plus exposés au virus sera facilitée. Parmi eux, beaucoup d’agents publics dévoués chaque jour aux Français.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)

- [Vote de la loi pour protéger nos enfants des violences sexuelles] Saluer le travail exemplaire du parlement qui a su trouver les voies d’un travail commun pour faire évoluer la loi et éveiller les consciences. Et penser à tous les enfants qui finissaient toujours par se sentir plus coupables que les adultes qui leurs volaient leur innocence.

- [Régionales] Le gouvernement, avec les collectivités, à la tâche, pour créer les meilleures conditions démocratiques et sanitaires pour le vote des 20 et 27 juin prochains. Place désormais aux débats, aux confrontations d’idées, à la mobilisation pour que chaque français s’exprime en votant. (…) Il n'y a pas plus de risques le 27 juin que la semaine d'avant. Maintenant la responsabilité de tous c'est de faire en sorte qu'il y ait le moins d'abstention possible.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

- [Vote de la loi pour protéger nos enfants des violences sexuelles] Une avancée majeure pour la protection de notre jeunesse, adoptée à l'unanimité.

- C’est par des initiatives concrètes que l’on donne les mêmes opportunités à tous, sur tous les territoires.

- La crise sanitaire que nous traversons renforce le besoin de solidarité.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

- M. Jadot ment. Nous n'acceptons pas l'accord UE-Mercosur en l'état, et une simple "déclaration" ne nous fera pas changer de position. Pour répondre aux enjeux de deforestation, de respect de l'Accord de Paris et des normes UE, il faudra des garanties contraignantes et vérifiables.

- Vous ne voulez pas du CETA, soit. Allez donc l'expliquer aux salariés des 10000 entreprises, dont 8000 PME, qui exportent vers le Canada et bénéficient des baisses de droits de douane & d'un meilleur accès au marché. Dites-le à nos viticulteurs dont les exportations ont augmenté de 17%.

- [CETA] Nous ne sommes pas naïfs. Nous restons vigilants, avec le suivi très rigoureux du plan d'action du gouvernement. Nous continuons à évaluer l'accord et son impact climatique. Conformément à nos engagements, la France a obtenu la mise en place d'un veto climatique. Appliqué de façon partielle et provisoire, le CETA a déjà un impact positif sur notre balance commerciale et bénéficie à de nombreuses filières. Nous prenons toutes les mesures pour qu'il soit mis en œuvre dans le respect de nos standards sanitaires et environnementaux.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)

C'est la première fois qu'on légifère pour arrêter l'artificialisation des sols liée aux surfaces commerciales.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

- Quand j'entends Monsieur Ruffin dire que ceux mobilisés 7/7 pour produire des doses en France ne feraient que de "la mise en flacon", j'entends un mépris incroyable. Je suis allée les voir, j'ai pu voir leur fierté et l'excellence de leurs savoir-faire. Eux sont au rendez-vous.

- 50 millions de doses supplémentaires du vaccin PfizerBioNTech seront livrées à l'Europe, dont près de 7,5 millions de doses pour la France d'ici la fin juin.

- Grâce à l'Union Européenne, nous avons acheté massivement des vaccins dès l’été 2020. Ce qui nous a manqué, c'est un instrument européen de financement massif de la recherche pour les vaccins et les essais cliniques, comme en ont les États-Unis.

- Tout ce qui peut être mis en œuvre pour freiner durablement la circulation du virus doit être regardé: vaccination des adolescents, rappels, rappels pour les variants. Les experts trancheront.

- Nous travaillons sur des protocoles sanitaires pour rouvrir certains lieux vers la mi-mai.

- Le nucléaire est indispensable pour garantir notre indépendance énergétique et la réduction de nos émissions de CO2.

 

Alain Griset (ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)

La crise sanitaire a mis en exergue de multiples difficultés qu'ont nos indépendants. Comme voulu par Emmanuel Macron, j'œuvre depuis plusieurs mois à un Plan Indépendants pour mieux les protéger.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- Dans le modèle européen de réponse à la crise, deux choses ont été très bien faites. La solidarité : nulle part dans le monde on a autant aidé les individus, les entreprises. La démocratie : notre débat public a continué en France et en Europe.

- La politique de santé doit être égalitaire pour tous les Français. Ne cédons pas aux mirages et aux divisions.

- Il n’y avait pas d’Europe de la santé au départ. Il n’y avait rien. On la construit dans la crise. 

- On travaille à un certificat sanitaire dans un cadre européen. J’espère que, cet été, on pourra voyager en Europe. L’idée de ce certificat, c’est de simplifier, harmoniser, permettre de manière sûre les voyages en Europe.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

Le gouvernement relance le Service National Universel : 25.000 jeunes volontaires vont participer à une nouvelle expérimentation dès le mois de juin.

 

Joël Giraud (secrétaire d’Etat chargé de la Ruralité)

- Nous avons travaillé, avec toutes les associations d’élus locaux, à l’élaboration d’un vade-mecum afin d’accélérer la vaccination des personnes âgées de plus de 75 ans, notamment en milieu rural.

- France Services, c’est le visage d’une action publique plus humaine, plus accessible, pour tous.

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)

Hier, l'Assemblée a adopté à l'unanimité la loi pour protéger les mineurs des violences sexuelles. Ce qui a véritablement débuté par ce vote n’est rien de moins qu’un combat culturel que nous devons désormais mener et remporter.

 

Assemblée nationale

Richard Ferrand (président)

- La suppression de l'ENA au bénéfice de la création de l’Institut du Service Public répond à une ambition claire : une haute fonction publique plus proche des réalités des Français et de la diversité des territoires.

- Il y a 2 ans, le cœur de Paris brûlait sous nos yeux. Face au tragique incendie de Notre-Dame, les Français ont une fois de plus montré une grande capacité de solidarité. Merci à l'extraordinaire mobilisation des pompiers, qui l'ont sauvée des flammes cette nuit-là.

- La France ne doit pas laisser des minorités dévoyer telle ou telle religion, ou laisser des puissances étrangères venir construire des nids d'influence au sein de la République.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

- L’idéologie d’En Marche nous permet de fédérer de nombreuses personnes, qui en avait ras le bol de faire campagne « contre ». La vie politique est faite de 1000 nuances de déclinisme. Nous devons continuer à porter ce projet positif, pour donner une aspiration.

- On a fait, pendant cette crise, la politique la plus protectrice au monde.

- Notre ligne est claire dans ce quinquennat, nous ne créons pas d’impôt nouveau. Ça a donné une politique qui nous permettait, avant la crise sanitaire, de baisser les impôts, les déficits publics et le chômage. Il faut reprendre cette trajectoire.

- Je ne crois pas qu’à chaque problème il faille mettre un impôt en face. Nous avons une ligne claire : nous ne créerons pas d’impôt nouveau.

- [Covid19] Il faut penser aux familles des victimes. Derrière ce chiffre il y a des réalités humaines, des familles, des gens qui luttent... Pour eux, nous devons d’abord continuer à sauver des vies. Pendant une guerre on lutte d’abord puis on commémore.

- [Covid19] Est-ce que lever les brevets aujourd’hui permettrait de produire des vaccins supplémentaires aujourd’hui ? La réponse est non.

- [Coivd19] Je ne suis pas de ceux qui disent que tout a été parfait depuis la crise, mais nous avons su prendre les bonnes décisions au bon moment.

- Notre première responsabilité c’est d’agir. Aujourd’hui la clé c’est de vacciner.

- J’ai toujours pensé que les écoles étaient les derniers lieux qu’il fallait qu’on ferme, et les lieux de culture les premiers qu’on réouvre. Parce qu’on est français, nous avons un attachement à la culture.

- En Marche est venu dans la vie politique de façon positive, pour donner une aspiration.

- On est le seul Mouvement qui a doublé son nombre d’adhérents depuis le soir de l’élection présidentielle.

- On avait sous investi dans l’hôpital public quinquennat après quinquennat. Nous sommes en train de faire exactement le contraire.

- On n’a jamais eu autant d’apprentis dans le pays qu’aujourd’hui. Ce sont des réponses concrètes et des perspectives pour les quartiers.

- L’Europe n’a pas d’idéologie politique concernant les vaccins. Si on veut de la confiance, nous devons faire les choses dans l’ordre.

 

● MoDem

Frédéric Petit (député)

- [Tribune: Le vote par correspondance, maintenant!]
Dans le débat autour du report éventuel des élections régionales et départementales, la question du vote par correspondance n’a pas été suffisamment prise en considération. Et, l’incrédulité de départ cède désormais le pas à l’impatience. Nous sommes quelques-uns à dire : « ça suffit maintenant ! »
Les guerres picrocholines dont nous sommes si friands en France ne résistent pas devant les faits : loin des fantasmes et de la désinformation qu’alimentent à tout-va les Cassandre du vote par correspondance, il faut rappeler que ce vote se fait auprès d’un bureau de vote citoyen bien réel, avec émargements, dans une urne qui sera ouverte et décomptée en même temps que toutes les autres. Ce n’est pas un courrier qu’on jette comme une bouteille dans un océan administratif. Techniquement, il est très voisin du vote par anticipation. Et s’il est vrai que l’on ne passe pas dans l’isoloir, rappelons que ce passage dans l’isoloir n’est pas obligatoire. Dans notre système actuel, il est déjà possible de voter avec une enveloppe préparée « en toute indépendance » à la maison.
Député des Français installés en Allemagne et en Europe centrale, j’ai été moi-même élu selon cette méthode, comme mes dix collègues des Français établis à l’étranger. Dans notre cas, le bureau de vote s’est réuni, le samedi matin veille du scrutin. Nous avons ensemble et de façon contradictoire, sous l’œil des observateurs des assesseurs de toutes les listes, dans un lieu ouvert au public, consciencieusement ouvert une à une les enveloppes postales, vérifié une à une les identités, émargé au vu de chaque signature, introduit un par un les bulletins dans l’urne que nous avons fermée à deux clés (l’une attribuée au consul, l’autre au président du bureau de vote) jusqu’au lendemain soir où elle a été ouverte avec les autres.
Le vote par correspondance est ancien dans les grandes démocraties. Apparu pour la guerre de sécession aux États-Unis, développé en Allemagne depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, au Royaume Uni, en Australie… Qu’attendons-nous en France pour l’installer définitivement ?
Plus important encore, son effet sur la participation est tout à fait perceptible, même si cette observation mérite d’être confirmée par des études scientifiques plus larges : alors que le vote par Internet semble se substituer de plus en plus au vote à l’urne, le vote par correspondance, lui, augmente systématiquement et durablement la participation. Cette tendance générale s’est exprimée très clairement dans la 7e circonscription des Français établis à l’étranger (Allemagne, Europe centrale, Balkans) : en 2014 environ 20,000 votants, dont 13,000 par Internet (autorisé à l’époque), et 7,000 à l’urne ; en 2017, 22,000 à l’urne (pas de vote par Internet) et 5,000 supplémentaires par correspondance. Aux élections locales de mars 2021 en Allemagne, entre 50 % et 65 % des suffrages exprimés l’ont été à travers le vote par correspondance. Ceux qui votent par correspondance voteraient-ils vraiment s’ils n’avaient pas la possibilité de le faire par correspondance ?
La cour constitutionnelle de Karlsruhe en Allemagne, connue pour ses analyses tout sauf superficielles, a cessé quasiment depuis 1981, après une trentaine d’années de jurisprudence, de traiter les plaintes pour fraude, considérant que le nombre de bulletins « non contestables » supplémentaires grâce à ce système le rendait indispensable à l’expression juste de la démocratie. En démocrate, je ne résiste pas au plaisir de citer leur expression difficilement traduisible : « höhere Allgemeinheit der Wahl ». La primauté de l’universalité dans l’exercice du droit de vote, n’est-ce pas ce que nous cherchons tous ?
Nos concitoyens établis en Allemagne et dans d’autres grandes démocraties, nous témoignent régulièrement leur incrédulité face à ces tergiversations toutes françaises. Depuis le début de la pandémie, après plusieurs reports et débats biaisés qui divisent plus qu’ils ne rassemblent notre nation, malgré les résistances incompréhensibles de l’administration de l’Assemblée nationale (où le vote n’est jamais secret) et devant les dangers de déconnexion croissante entre citoyenneté et démocratie, notre incrédulité de départ est réellement devenue impatience.

 

● Mouvement radical

Laurent Hénart (président)

- Une seule solution pour éviter le fiasco électoral des municipales: mettre en place les moyens de vote à distance, comme le vote par correspondance ou le vote en ligne pour lesquels je plaide depuis un an.

- [Tribune sur le vote par correspondance] Depuis trois mois, la crise du Covid-19 a mis à rude épreuve notre système de santé, ralenti brutalement notre économie et bouleversé la vie des Français, privés de déplacements, de liens, de services publics, de commerces. Elle a aussi cassé notre calendrier électoral, dont le cycle structure notre vie démocratique. Au cœur de ce calendrier : l'élection des maires, mise en stand-by depuis le 15 mars dans 5.000 communes représentant 16 millions d'électeurs.
Ces élections sont reportées au 28 juin, avec une clause de revoyure au 15 juin, qui pourrait conduire à un report en cas de sursaut de l'épidémie. Leur organisation devra tenir compte, dixit le Premier ministre, de l'avis du conseil scientifique.
Dans ce contexte, nous, maires de grandes villes de formations politiques différentes, engagés chaque jour en première ligne de la gestion de cette crise, appelons très solennellement l'exécutif à prendre les décisions qui s'imposent pour ne pas reproduire l'échec participatif et démocratique du premier tour. L'acte de vote est fondamental. C'est la sève de notre République. Si chacun d'entre nous peut décider en son âme et conscience de voter ou de ne pas voter, aucun d'entre nous ne saurait être empêché de voter. C'est ce qui s'est passé le 15 mars et c'est une injustice, une rupture du contrat démocratique. Il est de la responsabilité de l'État de garantir son plein exercice, pour chaque citoyen.
Partout dans nos villes, nous sentons que la peur demeure attisée par la persistance du risque. La perspective d'une abstention massive se profile le 28 juin. Plusieurs sondages ont révélé que trois quarts des Français sont en désaccord avec cette date. Pour éviter un nouveau fiasco qui entacherait la légitimité des maires et celle de l'Etat, nous appelons le gouvernement à prendre les mesures pour adapter notre vie démocratique au Covid-19, comme cela a été fait dans les écoles, les transports, les commerces ou sur nos lieux de travail.
Au-delà des moyens annoncés pour aider les communes, nous demandons que soient facilitées les procurations. S'il faut certes permettre un accès plus simple pour les personnes résidant en Ehpad et les personnes fragiles vivant à leur domicile, il faut un effort massif pour réduire l'ensemble du circuit qui dissuade d'y recourir.
Surtout, et c'est le cœur de notre appel : nous demandons la possibilité d'expérimenter le vote par correspondance dans les communes volontaires. Cette solution a de multiples avantages. Elle permet à chacun de s'exprimer sans risque. Elle a fait ses preuves chez nos voisins étrangers : en Allemagne, cette possibilité est utilisée par plus de 25% des Allemands, voire 40% dans certaines circonscriptions! En Suisse, dans le canton de Genève, le second tour des élections municipales a été organisé le 5 avril 2020 uniquement par correspondance.
Sur le plan juridique, il n'y a pas d'obstacle. Le dispositif existait dans notre code électoral jusqu'en 1975. Un simple article de rétablissement suffirait pour mener des expérimentations le 28 juin.
Elles favoriseront la participation du plus grand nombre. Elles seront aussi riches d'enseignements pour l'avenir, face à une épidémie dont l'issue est inconnue. Toutes nos élections, locales et nationales, pourront bénéficier du retour d'expérience de ces municipales. La protection est au cœur de notre action face à la crise du Covid-19. Notre démocratie doit elle aussi être protégée. L'épidémie a montré combien les communes et les intercommunalités sont la cellule de base de la République, proches des Français, en première ligne face aux difficultés, portant des politiques décisives d'investissement public pour la santé, l'écologie, la cohésion sociale. Protégeons-les d'un nouvel échec. Modernisons nos procédures de vote!"

 

 

Actualités du Centre. Sondage – 11% des Français sont des sympathisants de LaREM, 2% du MoDem et 1% de l’UDI

Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et franceinfo, 11% des Français se disent sympathisants de LaREM, 2% du MoDem et 1% de l’UDI.

A titre de comparaison, 14% d’entre eux se disent sympathisants de RN, 9% de LR, 7% du PS, de FI et d’EEELV et 38% sans proximité partisane.

Ce qui fait de LaREM le deuxième parti en la matière derrière le RN.

Chez les sympathisants de LaREM, 40% se disent du Centre, 36% de droite, 14% refusent de se positionner sur cet axe ou ne savent pas et 10% de gauche.

Toujours selon ce sondage, 15% des Français se disent du Centre contre 26% qui se disent de Droite, 20% de Gauche et 39% qui refusent ces positionnements ou qui ne savent pas.

A noter que ces résultats laissent un peu dubitatif puisque 9% des sympathisants de FI se disent du Centre et 3% de RN (6% du PS et de LR et 15% d’EELV)!

De même, les sondeurs ont placé les sympathisants de l’UDI à droite alors que le parti se réclame du centre-droit.

(Sondage Odoxa réalisé par internet les 14 et 15 avril 2021 auprès d’un échantillon de 1005 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur selon l’institut entre 1,4 et 3,1 points)

 

 

Une Semaine en Centrisme. Le centriste Joe Biden, leader du monde libre?

Joe Biden

Début mai, Joe Biden atteindra ses cent jours à la présidence des Etats-Unis, ce chiffre tout symbolique qui n’a d’autre valeur que d’être rond et de faire référence à Franklin Roosevelt qui avait demandé, lors de sa prise de fonction en 1933, ce délai pour prendre un nombre sans précédent de mesures afin de lutter contre la Grande dépression.

Néanmoins, à cette date, et pendant ces cent premiers jours de sa présidence, le centriste américain aura –  pour ceux qui ne le connaissent pas ou qui ne voyaient en lui qu’un grand-père qui allait gouverner paisiblement sans faire de vagues en essayant de faire oublier les calamités de son prédécesseur à la Maison blanche – accompli une tâche remarquable que ce soit en matière de politique intérieure qu’extérieure.

En cela, il postule sans aucun doute, en tant que chef de la première puissance mondiale et plus importante démocratie, au poste laissé vacant pendant quatre ans, de leader du monde libre.

Bien sûr, il est encore trop tôt pour juger une présidence qui n’a pas encore trois mois d’existence mais les faits son là.

En matière de politique étrangère, voilà enfin un leader des démocraties qui a décidé de ne rien céder aux régimes autoritaires et totalitaires les plus scélérats et les plus dangereux, notamment dans leurs attaques contre la liberté, leurs irrespects du droit international et leur volonté de constamment gruger ces mêmes démocraties puisque personne ne leur disait «stop!».

Dans le même temps où il exprimait son opposition et prenait des sanctions, il n’a cependant pas fermé la porte au dialogue que soit, par exemple, avec la Russie ou la Chine, les deux puissances les plus dangereuses pour les démocraties.

Notamment parce qu’il faut inclure tous les pays du monde dans une gouvernance mondiale sur des questions primordiales pour l’avenir de l’Humanité comme en matière de réchauffement climatique.

Tout n’est évidemment pas parfait, bien sûr, comme en témoigne un plus large laxisme en la matière vis-à-vis de l’Arabie Saoudite ou de la Turquie, même si ces deux pays n’en sont pas quittes pour leurs comportements.

Mais, Joe Biden ne se limite pas à sanctionner et à montrer les muscles face aux autocrates et dictateurs, il remet en place un vrai dialogue avec les alliées principales des Etats-Unis, les démocraties.

Son secrétaire d’Etat, Antony Blinken, multiplie les contacts et les réunions avec ses homologues de ces pays et l’on sent vraiment la volonté de présenter un front uni qui ne soit pas seulement basé sur un diktat américain.

C’est dans ce sens que le président américain organisera avant la fin de l’année, un sommet des démocraties.

Sans oublier sa proposition de mettre en place une fiscalité mondiale pour taxer uniformément les entreprises afin de rendre la globalisation plus régulée et équitable tout en dégageant des ressources pour les Etats.

Car, Joe Biden a également décidé, sur le plan intérieur de relancer l’économie américaine – ce qui devrait aider largement à relancer l’économie mondiale – avec un plan d’ampleur inédite de 3000 milliards de dollars déjà voté par le Congrès auquel devrait s’ajouter un plan de 2000 milliards de dollars afin de remettre à niveau et de moderniser les infrastructures du pays parfois dans un état lamentable, tout en faisant la part belle à l’innovation et aux technologies les plus avancées.

Tout cela pour faire repartir la croissance américaine dont il veut qu’elle bénéficie à tous et pas seulement aux multinationales et aux plus riches.

C’est dans ce sens qu’il a distribué de l’argent à tous les Américains, qu’il va augmenter les impôts des plus riches et qu’il veut mettre en route des programmes sociaux tout en développant la fameuse loi Obamacare sur l’assurance santé pour tous.

Sans oublier ses projets en matière d’éducation – sa femme est professeure – avec, entre autres, une démocratisation de l’accès à l’université.

Il y a également ses projets en matière d’égalité «raciale» (terme américain pour parler des différentes ethnies), de contrôle des armes à feu et d’immigration même si dans ce dernier domaine les incohérences de Trump ont créé une situation difficile à gérer actuellement.

Il est évidemment trop tôt pour apprécier les résultats.

Mais l’on doit déjà saluer les intentions et les actes.

Ainsi, Joe Biden a décidé d’être ce président centriste, c’est-à-dire pragmatique, réformiste et progressiste qui doit, non seulement remettre les Etats-Unis sur les rails tout en luttant contre une crise sanitaire sans précédent (ses décisions en matière de la covid19 ont été d’une ampleur remarquable en particulier en matière de vaccination), sans oublier de remettre de l’ordre dans la mondialisation, le tout en mettant en avant les valeurs humanistes avec lesquelles il affirme ne pas vouloir transiger.

Quel changement par rapport au populiste incompétent qu’était Trump, ce qui n’était pas très difficile, il est vrai...

Joe Biden sera peut-être un grand président dans la lignée de Franklin Roosevelt (New deal), de Lyndon Johnson (Great society) et de Barack Obama (Fair shake), qui chacun portèrent des transformations essentielles, deux d’entre eux ayant, en plus, à faire face à des crises économiques très graves, la  Grande dépression pour Roosevelt et la Grande récession pour Obama.

Peut-être s’approchera-t-il d’Abraham Lincoln.

Mais, pour cela, il va lui falloir réconcilier les Américains entre eux, ce qui n’est pas une mince affaire.

Parce que si Trump a joué sur une guerre civile larvée pour gouverner et tenter de casser la démocratie étasunienne, non seulement il a été aidé par la machine du Parti républicain mais il a surfé sur une situation qui dure déjà depuis plus de trente ans, de l’ère Reagan, qui, elle-même, se nourrissait de fractures qui s’étalent quasiment de l’indépendance du pays en 1783 jusqu’à la présidence Nixon en passant par la Guerre de sécession.

Cette tâche là sera certainement la plus difficile de sa présidence et toutes ses qualités d’homme du consensus et du compromis vont devoir être mises en œuvre, non pas pour aboutir à une réconciliation parfaite qui est une illusion, tout au moins au début d’un processus de rapprochement et de partage de visions communes.

Mais, comme beaucoup ont été surpris de ses premiers pas en tant que président, Joe Biden sera peut-être celui qui parviendra à faire des Américains enfin une communauté de femmes et d’hommes qui partagent plus qu’un simple drapeau même s’ils lui vouent un véritable culte

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC