jeudi 3 septembre 2020

Propos centristes. France – Spécial France Relance

Voici une sélection, ce 3 septembre 2020, des propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos du plan de relance de 100 milliards d’euros proposé par le Gouvernement et baptisé «France relance».


Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

- France relance, c'est une ambition et une ampleur historique. 100 milliards, c’est quatre fois plus que le plan de relance de 2008. C’est, en proportion de la richesse nationale, le plan de relance le plus massif annoncé à ce jour parmi les grands pays européens.

- Ce plan de relance vise à faire en sorte que notre économie ne s'effondre pas.

- Le gouvernement n’a pas attendu le plan de relance pour soutenir massivement l’économie française: dès le début de la crise, un plan d’urgence a été mis en place, permettant de sauver des centaines de milliers d’entreprises de la faillite. Huit millions de salariés ont été placés en activité partielle, alors que beaucoup d’entre eux, à défaut, auraient connu le chômage. Après le temps de l’urgence vient maintenant le temps de la projection, parce que ce plan ne se contente pas de panser les plaies de la crise. Il prépare l’avenir. Il fallait un plan de relance à la hauteur de la situation exceptionnelle que nous traversons. Et nous sommes au rendez-vous. 100 milliards, c’est considérable, c’est presque quatre fois plus que le plan de relance de 2008. C’est, en part de la richesse nationale, le plan de relance le plus massif annoncé à ce jour parmi les pays européens. Massif et calibré, aussi, de manière à avoir des effets rapides. Grâce à France Relance, nous serons revenus au niveau d’avant-crise dès 2022. Rétablir notre croissance, ce ne sont pas que des chiffres, mais des conséquences très concrètes: ce sont des centaines de milliers d’emplois sauvés et créés. Au fond, ce plan a été conçu de manière à ce que tous les Français puissent en bénéficier: les ménages comme entreprises, les grandes entreprises comme les PME et TPE, la capitale comme les territoires. Et les personnes précaires n’ont pas été oubliées non plus.

- Les 100 milliards visent à transformer la France pour la rendre plus écologique, plus compétitive et plus solidaire. Nous avons à cet effet retenu trois priorités. Un premier tiers, soit 30 milliards d’euros, sera d’abord consacré à accélérer le verdissement de notre économie, de nos modes de production, de transports et de consommation et la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre. Cela s’appliquera à la rénovation thermique des bâtiments, aux investissements dans les infrastructures et dans la mobilité verte, au développement de technologies vertes, à la stratégie hydrogène. Le volet vert du plan de relance inclura aussi des mesures ambitieuses en faveur de la transition agricole et de l’économie circulaire, de la biodiversité et de la lutte contre l’artificialisation des sols. Nous consacrerons ensuite 35 milliards d’euros à rendre la France plus compétitive et plus souveraine. Les impôts de production baisseront de 10 milliards en 2021 et de 10 milliards en 2022, et cet allégement sera définitif. Cette mesure est majeure notamment pour protéger notre industrie. Le manque à gagner pour les collectivités locales, qui touchaient les recettes de ces impôts, sera intégralement compensé. Le plan contient aussi des dispositions concernant le renforcement des fonds propres des entreprises, notamment les entreprises de taille intermédiaire, qui innovent et exportent. Nous allons également engager un quatrième programme d’investissement d’avenir (PIA), qui sera tourné vers les secteurs stratégiques tels que la santé, l’agroalimentaire ou encore les technologies du numérique. Le troisième volet du plan sera dédié à la cohésion sociale et territoriale. Il s’agit d’investissements massifs dans les équipements hospitaliers, l’accélération du déploiement de la fibre ou la construction de logements. La priorité des priorités, c’est l’emploi des jeunes: 6,5 milliards d’euros y seront consacrés. Il s’agit de moyens inédits, notamment pour les aides à l’embauche qui ont été dévoilées en juillet et sont en vigueur depuis début août. Avec les mesures que nous prenons, jamais il n’aura été aussi peu coûteux dans ce pays d’engager un apprenti ou un jeune en alternance. Pour les publics les plus éloignés de l’emploi, nous allons bâtir 500.000 solutions pour les jeunes, soit via des parcours d’insertion aux métiers d’avenir, en lien avec les régions, soit par des formations qualifiantes. Pour l’ensemble des Français, le dispositif d’activité partielle de longue durée, ouvert à toutes les entreprises des secteurs en difficulté, doit permettre au cours des prochains mois de former les salariés tout en préservant leur emploi. Former et embaucher plutôt que licencier, voilà ce que permettra notre plan.

- Il faut réinvestir dans les petites villes, il faut les régénérer.

- La crise a mis en lumière la dépendance de notre économie dans certains secteurs qui sont vitaux pour le pays. France Relance va investir massivement pour relocaliser ou localiser ces activités sur le territoire.

- La crise a mis en lumière quelque chose que nous savions déjà mais qui devient insupportable: c'est la dépendance de l'économie française dans certains secteurs.

- France Relance a été conçu de manière à projeter la France dans l’avenir tout en ayant des effets immédiats. Il s’agit à la fois de relancer immédiatement l’investissement et l’activité pour contrer les effets de la crise et de porter des effets structurels qui auront un impact durable sur l’économie.

- [Financement de France Relance] Il s’agit en totalité de crédits nouveaux, mais seuls 80 milliards s’imputeront directement sur le budget de l’État, notamment parce que certaines mesures sont financées par les partenaires de l’État, comme la Caisse des dépôts ou la Banque publique d’investissement, ou encore parce que certaines aides, notamment à la SNCF, prendront la forme d’apports en capital, qui ne jouent pas sur le déficit. La moitié de ces 80 milliards sera d’ailleurs financée par l’Europe. C’est inédit et il est important de rappeler à quel point, avec ce plan de relance, l’Europe aura un effet direct sur la vie de nos concitoyens.

- Les crises touchent toujours en premier les plus précaires et nous ne voulons laisser personne au bord du chemin. Nous avons d’ores et déjà revalorisé de 100 euros l’allocation de rentrée scolaire. Et le plan pauvreté, lancé en 2018 par le président de la République, va être doté de 200 millions d’euros supplémentaires en soutien des associations qui luttent contre l’exclusion. Mais c’est d’abord par l’emploi et l’activité économique que l’on lutte contre la précarité. C’est en investissant dans la rénovation thermique ou dans les transports du quotidien que l’on préserve le pouvoir d’achat des ménages. Le paradoxe de cette crise, c’est que l’épargne des Français a massivement augmenté au cours des derniers mois. L’un des enjeux des prochains temps est qu’ils se remettent à consommer, et si possible en faveur de produits français. Je me reconnais dans la notion de patriotisme économique.

- Nous investissons fortement pour soutenir les entreprises, mais nous attendons d’elles qu’elles s’engagent fortement pour l’emploi, notamment des jeunes. Je suis confiant, et la confiance n’est pas un vain mot à mes yeux. Nous avons besoin à la fois de confiance collective et de l’engagement de chacun: les entreprises, les partenaires sociaux, les collectivités locales… Le plan ne produira son plein effet que si tout le monde joue le jeu.

- L'objectif de France Relance est de créer 160 000 emplois en 2021. Ce ne sont pas des rodomontades : nous aurons des indicateurs concrets et des outils de suivi transparents auxquels auront accès Parlement et partenaires sociaux.

- Le plan France Relance n'est pas un cadeau fait aux entreprises, c'est un cadeau fait à la France pour lutter contre le chômage.

- Notre objectif est de retrouver dès 2022 le niveau d’avant-crise. Soit l’équivalent de 4 points de croissance ou, en d’autres termes, 80 milliards d’euros de richesse. Même si les effets du plan se poursuivront bien évidemment au-delà car nous préparons la France de 2030.

- J’ai été longtemps magistrat à la Cour des comptes et le respect des finances publiques n’est pas pour moi une question secondaire. Parce que le risque, c’est le transfert de cette dette aux générations qui viennent et c’est ce que nous voulons éviter. Notre plan est donc en ce sens sérieux et crédible. Une grosse moitié du financement viendra de l’Union européenne, qui a compris que son attitude lors de la crise de 2008 n’avait pas été à la hauteur. Elle a su répondre cette fois à cette crise inédite et nous le devons d’ailleurs largement à l’action du président de la République. Les investissements portés par ce plan doivent systématiquement créer de l’activité économique et donc des recettes. A contrario, ne rien faire aujourd’hui nous aurait condamnés à la récession. Et l’on connaît les conséquences désastreuses de l’austérité. D’ailleurs, tous les pays européens ont à peu près déployé la même politique.

- Je le redis et je veux que les Français en soient convaincus: il n’y aura pas d’augmentation d’impôts. C’est l’erreur qui a été commise lors de la dernière crise et nous ne la reproduirons pas.

- Nous n'avons pas l'intention de ne pas traiter le sujet des retraites. Si nous prenons des mesures d'âge ou d'allongement des durées de cotisations dans le contexte actuel, il y a un consensus, même parmi les représentants d'employeurs, pour dire qu'il y aura des conséquences négatives sur l'emploi.

- Oui, on peut concilier écologie et économie dans un cercle vertueux. La relance sera verte!

- Il est économiquement et socialement infiniment préférable de dégrader temporairement les soldes publics pour investir, réarmer l’économie et repartir de l’avant, plutôt que de s’enfoncer dans l’austérité, laisser exploser le chômage, et les drames humains.

- France relance est d'abord un plan pour le climat et la biodiversité. Il y consacre 30 milliards d'euros, ce qui revient à doubler, dans les deux prochaines années, la totalité des moyens que l’État consacre habituellement à l’environnement.

- Grâce à l’accord historique obtenu par le président de la République avec la chancelière Angela Merkel, nous bénéficierons d’un financement européen de France relance à hauteur de 40 milliards d'euros, soit 40% des dépenses du plan.

-Il n’y aura pas de hausses d’impôts. Nous ne reproduirons pas l’erreur de procéder à des hausses répétées et massives de la fiscalité qui affaibliraient notre croissance et enverraient des signaux négatifs, tant aux ménages qu’aux entreprises.

- Nous accompagnerons tous les ménages vers la transition écologique, que ce soit pour rénover leur logement, changer de véhicule ou se déplacer de façon plus facile et moins polluante aussi bien dans les grandes villes que dans les territoires.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- Le plan France relance est un pas de géant pour la transition écologique de la France. Par son ambition, par sa cohérence et par sa solidité, il nous fait basculer dans l’économie de demain, décarbonée et économe en ressources.

- Le plan France relance est 3 à 4 fois plus massif que celui de 2008, mais surtout sa part verte est sans commune mesure. Les 30 milliards mobilisés nous mettent sur la trajectoire pour respecter nos engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

- Je veux dire aux Français : nous allons y arriver. La France sortira plus forte de cette crise avec une économie plus compétitive, plus durable et plus solidaire.

- France relance est un plan d'investissement pour préparer la France de 2030. Notre objectif est de créer les emplois qu'attendent les Français, de retrouver notre compétitivité ainsi que notre croissance et d'avoir une économie plus verte et décarbonée.

- Je tiens à remercier ceux sans qui France relance n'aurait pas vu le jour : les partenaires sociaux, les fédérations professionnelles, les économistes, les chefs d’entreprises, les parlementaires, les élus locaux, les associations ou encore les services de l’État.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

- Le volet emploi représente un investissement de 15 milliards d'euros. Mais c'est bien tout le plan de relance qui est au service de l'emploi.

- Nous investissons massivement dans les femmes et les hommes pour accompagner la transformation de notre pays.

- Pour sauver nos emplois, nous mettons en place un véritable bouclier anti-licenciement. Avec l'APLD, nous permettons aux entreprises de maintenir l'emploi tout en formant les salariés.

- Nous ne laisserons pas tomber nos jeunes : 6,7 Md€ leur sont consacrés 1jeune1solution. C'est du jamais vu. L'objectif est de donner une solution à chacun : prime à l'embauche et à l'alternance, formations vers les métiers d'avenir, parcours d'insertion...

 

Sébastien Lecornu (ministre des Outre-mer)

- Les Outre-mer bénéficieront pleinement de France relance: 1,5 milliards € seront consacrés en 2021 et 2022 à des projets ultramarins prenant en compte les spécificités des territoires. Nos objectifs : relancer l’activité à court terme et préparer la France à l’horizon 2030.

- France relance, c’est 3 priorités : D’abord, le verdissement de l’économie. La compétitivité des entreprises. Le renforcement de la cohésion sociale et territoriale. Les Outre-mer sont aux avant-postes de ces enjeux et bénéficieront pleinement de ces mesures.

- Dés aujourd'hui, je travaille à décliner France relance pour chaque territoire, en concertation avec les acteurs locaux. Pour accompagner durablement la transformation des économies, favoriser la création d’emploi local, l’enjeu est d’adapter ce plan aux réalités du terrain.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

Ecoles, universités, EHPAD. Au total, 4 milliards d'€ du plan de relance entièrement dédiés à la rénovation énergétique des bâtiments!

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

- France relance, ce sont 1,2 milliard d'euros dédiés à la souveraineté et l’indépendance de notre agriculture et alimentation

- L’accélération de la transition agroécologique est au service d’une alimentation saine, durable et locale pour tous les Français : 350 millions d’euros pour les moyens de production, 200 millions d’euros pour l'alimentation (cantines, restaurants...).

- Adapter l’agriculture et la forêt françaises au changement climatique est une urgence que la multiplication des aléas climatiques a rappelée: 300 millions d’euros y sont consacrés.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)

Comme Jean Castex et l'ensemble du Gouvernement, j'ai confiance en l'administration pour mettre en œuvre rapidement le plan de relance. Mais la confiance n'exclut pas le contrôle : notre administration doit être à la hauteur du défi de France relance

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

Avec cette ambition historique, nous ferons de la France une nation plus compétitive, plus attractive, plus indépendante et plus conquérante.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)

- Le plan France relance restera comme une étape importante dans l'histoire de notre pays. Le levier de transformation écologique et sociale majeure qu'il représente nous permet à la fois de repartir de l'avant et d'imaginer un futur souhaitable pour les décennies à venir.

- Mobilisé courageusement depuis le début de cette crise pour répondre aux besoins des Français, le secteur du bâtiment est au cœur du plan France relance. Merci à tous les travailleurs et travailleuses du BTP.

 

Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)

- Ce plan de relance est concret et répond aux besoins des Français. Pas d’annonces «whaou», mais des projets réalistes et utiles, partout dans le territoire.

- L'ambition de France relance n'est pas seulement de redresser notre économie : c'est de préparer l'avenir du pays. Cela passe par la transformation de nos transports.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)

1/3 du plan de relance est consacré à de la transition écologique (...) 11 milliards et demi d'euros au développement de mobilités, notamment au ferroviaire et mobilités alternatives, et 6 milliards à la rénovation énergétique.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

Entre les startups et les grands groupes qui prennent la lumière, nous devons redonner toute leur place aux PME/ETI dans l'écosystème industriel. Elles sont le socle du tissu économique. Nous les accompagnerons particulièrement avec France relance.

 

Brigitte Klinkert (ministre chargée de l'Insertion)

- Les jeunes ont souvent été les premières victimes de la crise économique que nous vivons. Pour qu’ils puissent s’insérer rapidement et durablement sur le marché du travail, le gouvernement s’engage.

- Soutenir les jeunes plus précaires, c’est encore plus important dans le moment que nous vivons. Le plan France relance permettra de renforcer leur accompagnement.

- 300 000 parcours d’accompagnement et d’insertion, sur mesure, pour que personne ne soit laissé sur le bord du chemin.

 

Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie)

Notre ambition de relance et de transformation du tourisme s’inscrit pleinement dans le plan France relance, au service de nos territoires, de l’emploi et de l’attractivité de la France! Notre objectif : bâtir le tourisme de demain, toujours plus durable et plus compétitif.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- France relance c’est aussi Europe relance: l’Europe sera présente dans chacun des projets de ce plan, il ne faut pas avoir l’Europe honteuse, ni l’Europe Invisible.

- Financement de France relance: il n’y a pas de facture cachée ou d’impôt relance ! Cet endettement commun européen inédit nous permet d’investir aujourd’hui en France et de rembourser ensemble après 2027 avec de nouvelles ressources.

- Le plan de relance européen est une victoire massive pour la France et les Français: 40% de notre plan est financé par l’Europe.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

3,2 Mds € dans le plan de relance pour faire de l'embauche des jeunes notre priorité. Le Gouvernement s'engage et accompagnera chaque jeune qui en a besoin.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)

- 3,2 Mds € dans le plan de relance pour faire de l'embauche des jeunes notre priorité. Le Gouvernement s'engage et accompagnera chaque jeune qui en a besoin.

- Un nouvel élan pour la transformation numérique de l'Etat, des territoires et des entreprises. 2,3Mds€ investis dans l'identité numérique, la numérisation de la santé ou encore la numérisation des TPE, PME et ETI.

- L'accès au numérique pour tous est une priorité absolue. Généralisation de la fibre à horizon 2025. Un effort historique de 250M€ pour l'inclusion numérique : plus de formateurs, plus de lieux. 300M€ pour la formation aux métiers du numérique.

- Près de 4Mds€ en 2 ans pour accélérer la croissance de la French Tech et positionner la France en pointe sur les technologies numériques critiques (quantique, cybersécurité, etc.).

- Avec près de 7 Mds€ engagés sur 2020-2022, le numérique est un pilier majeur du plan de relance présenté aujourd’hui. La transition numérique de l’économie et de la société française est un axe essentiel de la préparation de l’avenir, au cœur du plan de relance.

- 300M€ pour la formation aux métiers du numérique, afin de tirer parti de l’opportunité que représentent ces métiers pour l’insertion de tous les jeunes, mais également de ceux dont les métiers seront affectés par la crise.

- 2,3Mds€ pour accélérer la transformation numérique de l’État, des territoires et des entreprises. 1,7Md€ : transformation numérique de l’État. 385M€ : transformation numérique de nos TPE, PME, ETI. 200M€ : numérisation des filières aéronautiques et automobiles.

 

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)

La meilleure façon d'éviter les suppressions d'emploi, c'est quand même de continuer à soutenir nos entreprises parce que jusqu'à preuve du contraire, ce sont les entreprises qui créent l'emploi.

 

Joël Giraud (secrétaire d’Etat chargé de la Ruralité)

C’est un plan de 100 milliards qui bénéficiera à tous, y compris aux territoires ruraux. Les territoires ruraux bénéficieront aussi directement : de la rénovation énergétique des bâtiments : 6,7 milliard d’€ au niveau national. Des investissements à hauteur de 350 millions d’€ dans le réseau de distribution électrique, d’eau potable et d’assainissement. De la création d’un Fonds de soutien à l’émergence de projets du Tourisme durable. 10 millions d’€ pour renforcer le dispositif « cordées de la réussite » en direction des élèves résidant en zone rurale.

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)

100 milliards d'euros pour relancer le pays. Derrière ce chiffre, il y a du concret.

 

Assemblée nationale

Richard Ferrand (président)

Un plan de relance historique pour les territoires et l'emploi ! Sur ces 100 milliards, 30 milliards vont à l’écologie pour accélérer la transition et moderniser notre économie vers plus de durabilité. Basé sur la confiance, ce plan France relance arme la France pour l’avenir.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

- Le plan France relance présenté par le gouvernement est sans précédent. C’est un engagement exceptionnel de la France pour répondre à la crise, sauver l’emploi et préparer la société de demain.

- Les députés LaREM ont été étroitement associés à la co-construction de ce plan majeur. Le gouvernement peut compter sur la majorité pour le vote et le suivi de la mise en œuvre de ces mesures.

- La relance est sociale et territoriale. Nous allons lutter sans compter contre le chômage et investir massivement dans les compétences, afin de préparer les emplois de demain.

 

Stanislas Guerini (délégué général)

- 100 mds € pour faire face à la crise et préparer la France de demain. C'est un accompagnement massif des plus précaires, une priorité absolue donnée à la jeunesse, des investissements inédits pour l'écologie, l'industrie ou la santé. Sur tous ces sujets, je me réjouis de voir que la voix des marcheurs a été entendue. Ce plan permettra de relancer notre pays en lui donnant des atouts stratégiques pour l'avenir, sans laisser personne au bord du chemin.

- Notre politique, c’est celle de l’innovation et du progrès. On ne doit pas perdre de vue cette dimension-là. Il faut que l’on utilise l’opportunité du plan de relance pour rester fidèles à notre promesse de faire sauter les verrous et les conservatismes de la société française. Nous commettrions une erreur en faisant, en 2020, la relance de 2008. Le plan de relance doit donc permettre d’accélérer les politiques de transition écologique avec des projets concrets sur l’alimentation durable et la rénovation des bâtiments et d’aller encore plus loin dans l’accompagnement des plus précaires. Il doit donner toute sa place au numérique et nous faire franchir une étape décisive pour rendre notre société plus inclusive.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député)

Avec 100 milliards d’euros, la France présente le plan de relance le plus important en Europe en part du PIB. C’est un plan massif, quatre fois plus important que le plan de 2008. Il permettra au pays de répondre à la crise, sauver l’emploi et préparer l’avenir.

 

Sylvain Maillard (député)

- 100 milliards d'Euros! Un plan d'investissement concret et ambitieux, un plan écologique pour changer la donne et affirmer notre trajectoire 0 carbone. Un plan pour relocaliser les emplois industriels en France et construire les technologies de demain.

- C'est un Plan pour notre futur ! Nous investissons massivement dans l'hydrogène, les batteries, l'IA, l'électronique, dans les technologies sans carbone qui feront de la France le leader des technologies vertes d'ici 2030.

- Nous allons investir massivement dans le fret ferroviaire. La ligne Perpignan-Rungis sera modernisée et remise en fonction grâce à un investissement du plan de relance. Une mesure concrète pour moins de camions sur la route et donc moins de pollution!

- Les députés LaREM vont proposer et voter des contreparties aux entreprises aidées : 1- Environnementales, 2- Des gouvernances d’entreprises plus paritaires H/F, 3- Des accords de participation des salariés.

 

Céline Calvez (députée)

Face à la crise, après les soutiens en urgence, nous investissons : France relance. Via les entreprises pour assurer des emplois en France et continuer d’innover. Relancer l’économie et la transformer pour les transitions écologiques et solidaires, c’est relancer la France.

 

●MoDem

Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)

- France relance est à la hauteur des enjeux pour répondre aux inquiétudes des français pour leurs emplois et à leurs attentes pour reconstruire plus juste et moins carboné.

- Ce plan sera assorti de « contreparties » sociales et écologiques. Nous préférons ce terme, plus constructif et collectif que les « conditionnalités ». Elles nous responsabiliseront tous pour retrouver une France ambitieuse et apaisée.

 

Mohamed Laqhila (député)

100 milliards du jamais vu! Une priorité l’emploi et tout pour l’emploi. 100 milliards à dépenser vite et bien!

 

Luc Geismar (député)

Une France d’avenir, une France plus forte, une France décarbonée, une France plus solidaire.

 

Stéphane Baudu (député)

2 ans et 100 milliards pour se redresser (vertueusement)!

 

Nadia Essayan (députée)

Le plan France relance présenté et lancé aujourd'hui doit permettre de redresser rapidement et durablement l’économie française. Je me réjouis du choix de faire de l'ecologie une priorité, avec 30 Mds € pour accélérer la transition écologique et transformer notre économie.

 

Autres
(Personnalités ou organisations centristes)

 

Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)

Pour qu’il fonctionne le plan de relance doit être largement décentralisé.

 

 

Présidentielle USA 2020. Sondage quotidien USC Dornsife / 3 septembre: Biden toujours largement en tête face à Trump mais l’écart continue à diminuer

Voici les résultats au 3 septembre du sondage quotidien réalisé par USC Dornsife (le centre d’études politiques Dornsife de l’université de Californie du Sud) qui donnent le candidat démocrate et centriste, Joe Biden, toujours nettement en tête de l’élection présidentielle américaine du 3 novembre 2020 devant le président républicain sortant, Donald Trump auprès des personnes qui disent qu’elles iront certainement voter («likely voters»). Cependant on constate un certain tassement des intentions de vote pour l’ancien vice- président de Barack Obama et une progression de celles en faveur de Donald Trump.

► Joe Biden (démocrate): 51,27%

► Donald Trump (républicain): 42,87%

► Joe Biden en tête avec 8,40 points d’avance (-1,08 point par rapport au 2 septembre)

(Le sondage quotidien USC Dornsife est constitué d’un panel d’environ 6 000 électeurs éligibles disséminés dans tout les Etats-Unis. Ensemble, ils constituent un échantillon représentatif de la population américaine. Chaque jour, environ 430 d'entre eux sont invités à répondre à quatre questions en ligne dans le sondage quotidien. Chaque jour juste après minuit, les chercheurs mettent à jour les résultats, qui sont basés sur une semaine de réponses)

 

► Moyenne des agrégateurs de sondages:

- Agrégateur FiveThirtyEight: Joe Biden +7,4 (+0,1% point par rapport au 2 septembre)

- Agrégateur RealClearPolitics: Joe Biden +7,2% (+1 point par rapport au 2 septembre)

(La différence des résultats entre le sondage quotidien USC Dornsife et les agrégateurs de sondages RealClearPolitics et FiveThirtyEight tient à ce que ces derniers prennent en compte l’ensemble des sondages qui ne sont pas constitués uniquement de panels de «likely voters» mais aussi, simplement d’adultes ou de personnes habilitées à voter. La prise en compte des électeurs qui se disent certains d‘aller voter donne une meilleure qualité aux résultats)

 

 

Actualités du Centre. Bayrou justifie sa prochaine nomination à la tête du Commissariat au plan

François Bayrou
En général, une personne qui est nommée à un poste intervient une fois que cette nomination est effective.

François Bayrou innove et inaugure la réaction pré-nomination.

Ainsi, ce n’est que ce jeudi que le centriste sera nommé Commissaire au plan par le Président de la République mais il a donné mercredi une interview au journal de 20 heures de France 2 pour expliquer et commenter son nouveau poste… encore virtuel.

De ses explications ressortent une volonté de justifier cette nomination qui peut surprendre et qui interroge sur son utilité puisque, non seulement, il existe déjà un organisme de prospective dépendant du Premier ministre, France stratégie (qui devrait passer sous son contrôle), mais l’on ne comprend toujours pas si les réflexions qui seront menées dans ce commissariat auront quelques utilités pratiques et si elles les ont, si elles n’empiéteront pas sur le travail du gouvernement et, plus particulièrement du Premier ministre.

D’où, pour certains commentateurs, ce poste est une manière pour Bayrou d’exister politiquement au niveau national.

Mais, contrairement à ce que l’on dit, il pourrait l’utiliser pour se positionner en 2022 au cas où Emmanuel Macron ne se représente pas ou pour devenir le chef de cette majorité actuelle au cas où Macron se représentant, il serait battu.

Quant à la raison pour laquelle le chef de l’Etat a décidé de lui confier cet organisme, plusieurs pistes sont évoquées dont la plus évidente est de donner au leader du MoDem une fonction certes médiatiquement intéressante mais sans grand pouvoir et dans laquelle ce dernier sera plus contrôlable et moins dans un rôle d’électron libre de la majorité présidentielle qu’il affectionnait jusqu’à présent.

 

► Voici les propos tenus par François Bayrou sur France 2

- Vous serez nommé demain en Conseil des Ministres à ce poste, une fonction non rémunérée, mais pas dénuée de moyens puisque vous aurez 200 collaborateurs et 15 millions de budget. Ces moyens existent déjà, ce sont ceux de France Stratégie. La nouveauté, c'est vous?
Si vous voulez le dire comme cela, je l'accepte volontiers. La nouveauté, les Français l’ont découverte pendant l'épidémie de Covid. Pendant cette épidémie, on s'est aperçu que l'on n'était pas prêt à l'affronter alors que, pour ceux qui ont voulu regarder, on s'aperçoit que, 15 ans avant, le Livre Blanc de la défense avait décrit mot à mot, ligne à ligne ce qui pouvait se produire et les précautions nécessaires et les approvisionnements de prudence qui étaient requis. Et puis, on n'en a pas tenu compte, mais on a découvert quelque chose d'encore plus grave que vous avez vous-mêmes rapporté, c'est que, pendant cette épidémie, on s'est aperçu que l'on était en pénurie de médicaments ; nous, la France, et pas n'importe quel médicament. On n'avait plus les moyens de faire des anesthésies, les produits pour les anesthésies, les médicaments contre le cancer, les antibiotiques, les corticoïdes et même le Doliprane, enfin le paracétamol puisque c'est le nom de la molécule. Tout cela, en France et en Union Européenne, se trouvait en rupture d'approvisionnement.

- Justement, renationaliser la fabrication de ces médicaments, cela fait aussi partie des projets du plan de relance?
Absolument

- Il y a aussi la transition écologique, l'indépendance, les relocalisations. Qu'est-ce vous allez apporter de plus?
Un très grand nombre de sujets qui conditionnent l'avenir ne sont jamais abordés.

- Lesquels?
C’est très simple, un des très grands sujets dont l'avenir dépend, c'est la démographie. Combien d'enfants faisons-nous ? Est-ce que notre population est en rupture ? On n'en parle absolument jamais. Puis, si vous faites le tour des sujets, on sait très bien que, par le numérique au milieu duquel vous vivez, on va découvrir qu'un très grand nombre de métiers vont être bouleversés, vont être changés car des automatismes vont remplacer. Cela mérite que l'on s'interroge sur le temps de travail.

- C'est vous qui allez réfléchir à cela ou vous allez créer des commissions avec des syndicalistes, des patrons comme l'avait fait Jean Monnet en 46?
Exactement, je vais réfléchir, mais pas tout seul. Il y a un près grand nombre de capacités et de bonnes volontés en France qui ne demandent qu'à réfléchir à tout cela. On est un pays - c'est très surprenant - dans lequel les universitaires, les chercheurs n'ont jamais leur place dans la réflexion publique, dans la réflexion pas seulement des décideurs, mais dans le débat public. On fait comme si, au fond, les spécialistes de la Fonction publique réfléchissaient entre eux. On a besoin d’ouvrir tout cela. Il y a beaucoup, beaucoup de gens qui ont des idées, parfois ce ne sont peut-être pas des idées adaptées, parfois ce sont peut-être des rêves, mais je pense qu'il est nécessaire d'offrir à tous ceux qui veulent participer à cette réflexion sur l'avenir une place dans, au fond, l'élaboration de notre conviction, de notre volonté commune.

- Vous allez ouvrir des grands débats? On sort d'un Grand débat, vous allez recommencer?
Je vais essayer de retrouver une méthode que Jean Monnet que vous avez cité avait décidée. Il faut rappeler que c'est à la Libération quand la France était à reconstruire que le Général de Gaulle et Jean Monnet, deux très grandes figures historiques ont dit: «C'est impossible de se lancer à l'aveugle, il faut savoir où l'on va.» Aujourd'hui, au fond, les Français, l'opinion publique, tous les observateurs ont le même sentiment assez souvent de flottement, que l'on est sous la dictature de l'instant, des médias, des médias en continu, des réseaux sociaux et quand surviennent malheureusement tout accident et tout drame, car toutes les sociétés en rencontrent, le débat se focalise là-dessus et on ne voit plus l’avenir, on ne voit plus l'horizon.

- Le temps long, c'est jusqu'à quand? Dans moins de deux ans, il y a une élection présidentielle. Est-ce que vous êtes en train de penser, de préparer le programme de l'éventuel candidat Emmanuel Macron?
Je ne confonds en rien les domaines. Le Président de la République, c'est lui qui a voulu que l'on se ressaisisse de ces sujets, expérience faite des difficultés, des échecs, des impasses que l'on rencontrait. Le Président de la République au moins a souhaité cela et on aurait dû le faire à mon sens depuis longtemps. Donc, il ne s'agit en rien de préparer une élection présidentielle ; l'élection présidentielle, c'est l’affaire du Président de la République et de ceux qui le soutiendront, de ceux qui le combattront contre les Français.

- Vos réflexions mèneront à des propositions et peut-être même à des investissements?
Mon idée, c'est qu'elles mènent à des options, que la réflexion des décideurs et la réflexion du pays soit cohérente - tout cela va être discuté, vous l'avez dit et vous avez cité les organisations sociales, les syndicats, le patronat, les fonctionnaires, le Conseil économique et social dont cela doit être la vocation - cela va faire apparaître des sujets qui vont s'enraciner dans le débat public et dont on espère que les fruits seront positifs pour l'avenir, en tout cas en cohérence de pensée.

- Pourquoi ce qui vous a fait quitter le gouvernement en juin 2017, à savoir votre mise en cause dans l'affaire des emplois présumés fictifs au Parlement européen, puis votre mise en examen, ne vous empêche pas aujourd’hui d'exercer cette fonction au sein de l’exécutif?
Parce que c'est l'Exécutif qui est concerné par cette règle française que l'on applique depuis longtemps, parfaitement ou imparfaitement, qui est que la mise en cause entraîne le fait que l'on quitte l'Exécutif.

- Vous avez une case à part?
Par chance, je ne suis pas dans l'Exécutif.

- De même, vous n'avez pas l'obligation de démissionner de votre poste de maire de Pau.
Parce que ce n’est pas un poste de ministre.

- C’est très pratique!
Ce n’est pas un membre du gouvernement et, de surcroît, comme vous l’avez dit, j'ai choisi d’exercer cette fonction gratuitement, sans rémunération car vous savez bien ce que l'on vit aujourd'hui, cette espèce d'obsession des gens sur ces sujets-là: Combien il gagne celui-là, combien elle gagne celle-là, mais ce sont des avantages, des privilèges. Alors, j'ai voulu montrer, ce n'est pas fréquent on va dire, que l'on pouvait faire cela uniquement en pensant que l'intérêt général est plus important que les intérêts particuliers.