mardi 12 juin 2007

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Dominique Strauss-Kahn n'est « pas favorable à une alliance » avec le Mouvement démocrate

Dominique Strauss-Kahn a indiqué qu'il n'était « pas favorable à une alliance de parti » avec les centristes de François Bayrou, proposant plutôt « des débats » permettant « d'avancer sur des positions communes » et d'avoir pour des « élections futures des plates-formes communes ». « Je ne suis pas favorable à un mariage, une alliance de partis » avec François Bayrou, a déclaré l'ancien ministre socialiste des Finances sur Europe 1 en prônant plutôt de « réfléchir à des débats qui permettent d'avancer sur des positions communes et lors d'élections futures d'avoir des plates-formes communes ». « Il faut être ouvert à tout », a-t-il dit, en soulignant qu'il s'agissait « d'attirer les électeurs vers la gauche ». Comme le leader du MoDem avait fait part de son estime pour lui, M. Strauss-Kahna expliqué qu'il considérait « que l'on peut avoir des positions sur de nombreux points qui sont divergentes et avoir néanmoins de l'estime réciproque ». « La politique, ce n'est pas un combat de chats qui s'envoient des injures à la figure. Je trouve respectable la façon qu'a François Bayrou de s'exprimer », a-t-il ajouté en faisant part de son « estime » pour le leader centriste.

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Jean-Christophe Lagarde, député du Mouvement démocrate, ne partage la stratégie de François Bayrou et parle de son « erreur stratégique »

Le député-maire de Drancy (Seine-Saint-Denis) Jean-Christophe Lagarde, investi par le MoDem mais candidat sans étiquette pour les élections législatives en candidat libre, a expliqué lundi qu'il ne partageait « pas la stratégie » de François Bayrou et qu'il voulait « travailler avec la majorité présidentielle » tant qu'elle reste « ouverte ».Jean-Christophe Lagarde a déploré lors de l'émission "A sa place vous feriez quoi?" sur France-Info et i>télé « l'erreur stratégique » de François Bayrou. « Jusqu'au premier tour, on a expliqué qu'il fallait rassembler des gens au centre, des gens qui venaient de la droite et de la gauche. Et, entre les deux tours, François Bayrou a tiré un trait de plume sur ceux du centre droit. ». Le score est « divisé par deux parce que ces deux centres qui s'étaient réunis au moment du premier tour de l'élection présidentielle on les a 'reséparés', ce que je trouve à la fois dommage et dramatique », a-t-il noté. Selon lui, « l'élection présidentielle a montré qu'il y avait une envie de centre en France ». « Les radicaux de gauche, les radicaux de droite, les gens du MoDem et les gens du Nouveau Centre derrière Hervé Morin pensent exactement la même chose et il faudra bien un jour qu'ils se réunissent. » Jean-Christophe Lagarde se dit prêt à « travailler avec cette majorité présidentielle tant que Nicolas Sarkozy dit qu'elle est ouverte ». Toutefois, il veut « rester libre, libre de pouvoir dire ce qui (lui) paraît bon ou pas bon » car « un député ce n'est pas une machine à voter, il doit être capable de se prononcer en fonction de ce qu'on lui présente et non en fonction de telle ou telle majorité ». Il a reproché au président du MoDem d'avoir « fait la critique la règle et de la satisfaction l'exception. Moi je vois dans les débuts de Nicolas Sarkozy des choses qui correspondent à ce que nous défendions (...) reste à confirmer. Je trouve que Sarkozy démarre bien et franchement pour l'instant c'est plutôt une bonne chose ». « Je suis adhérent au MoDem, mais ça ne veux pas dire que je partage la stratégie », a conclu Jean-Christophe Lagarde. Il est en ballottage très favorable dans la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis.

Actualités du Centre. Législatives 2007 - François Bayrou ne donnera pas de consigne de vote pour le deuxième tour

François Bayrou, leader du Mouvement démocrate (MoDem), a affirmé mardi sur RTL qu'il « ne donnerait pas de consigne de vote » pour le second tour des législatives et que, pour « éviter toute ambiguïté », il n'avait pas rappelé Ségolène Royal. « Nous sommes indépendants. Il n'y a pas besoin de négociation avec le Parti socialiste. Il n'y a pas besoin de négociation avec l'UMP », a-t-il ajouté. Alors que dès lundi matin, Ségolène Royal avait fait savoir qu'elle avait « laissé un message » à François Bayrou et attendait qu'il la rappelle, le leader centriste a confié ne pas avoir « rappelé Ségolène Royal ». « Non pas par manque de respect, mais pour éviter toute ambiguïté. Si j'avais appelé, j'aurais nourri cette accusation injuste de ceux qui disaient +en fait ils sont passés à gauche+ », a-t-il expliqué. M. Bayrou a ajouté : « Je ne donnerai pas de consigne de vote, je ne veux pas entrer dans ce genre de mécanisme ». « Mais je suis libre de dire l'estime que j'ai pour Dominique Strauss-Kahn », l'ancien ministre socialiste en ballottage dans le Val-d'Oise, a-t-il dit. Dénonçant une nouvelle fois « le mode de scrutin totalement injuste », l'ex-candidat centriste à la présidentielle (18,57% au premier tour) a observé que « ceux qui auront choisi une démarche indépendante risquent d'être laminés ». « C'est une machine électorale d'une injustice absolue dont le but est de broyer ceux qui refusent de s'aligner sur le bloc majoritaire ou accessoirement sur l'opposition du PS », a-t-il affirmé. Ces élections législatives sont « un moment clé qui dit ce que nous voulons faire du futur : une formation politique nouvelle indépendante qui ne se plie pas aux raisons ou aux oukases des autres formations qui l'entourent », a-t-il ajouté. François Bayrou a reconnu que ce moment, difficile, était un « moment de fondation ».

Actualités du Centre. Irlande- Le centre-droit veut gouverner avec les écologistes

Le parti au pouvoir en Irlande, le Fianna Fail, et les Verts ont affirmé avoir fait des progrès significatifs lundi, dans les négociations pour former une coalition gouvernementale, même s'ils ne sont pas encore parvenus à un accord. Le Premier ministre Bertie Ahern, chef du Fianna Fail, qui cherche à rester au pouvoir où il se maintient depuis déjà 10 ans, a rencontré en tête-à-tête le leader des Verts Trevor Sargent pour la première fois depuis l'ouverture des négociations bipartites le 3 juin. Les deux hommes ont prévu de se revoir mardi. Ils devront alors dire s'ils ont trouvé un accord ou si leurs négociations ont échoué, à deux jours de la date-limite pour l'élection d'un nouveau Premier ministre, fixée à jeudi. Le candidat désigné devra obtenir le soutien de la majorité des 166 membres du parlement. « Il reste quelques problèmes en suspens. Mais nous avons fait des progrès », a déclaré M. Sargent devant les bureaux du Premier ministre. Le Fianna Fail est passé à cinq sièges de la majorité lors des élections du 24 mai et a commencé la semaine dernière à courtiser les six députés des Verts, espérant obtenir leur soutien. Mais même si les négociateurs Verts concluent un accord mardi avec leurs partenaires du Fianna Fail, cet accord devra encore être ratifié par au moins les deux tiers des adhérents du parti. En témoignage de leur espoir de parvenir à un accord, les responsables des Verts ont envoyé un e-mail à leurs 1.000 membres pour leur demander de se préparer à la tenue d'une réunion d'urgence mercredi à Dublin.