mercredi 29 juin 2022

La quotidienne centriste du 29 juin 2022. Les Etats-Unis oseront-ils mettre Trump en prison?

Les preuves accablantes s’accumulent contre Donald Trump dans son implication directe, voire dans la conduite même de la tentative de coup d’Etat du 6 janvier 2021 lorsqu’une foule a pris d’assaut le Capitole afin d’empêcher la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle de novembre 2020.

Le dernier témoignage de Cassidy Hutchinson, une jeune femme employée à la Maison blanche à l’époque des faits dans l’équipe du chef de cabinet de Trump, Mark Meadows, est venu apporter des éléments d’une gravité extrême qui devrait conduire en toute logique à mettre le populiste extrémiste en accusation et à ce que l’Etat fédéral lui intente un procès.

Et face à la réalité odieuse des faits, la condamnation semble inévitable.

Mais la grande interrogation est de savoir si les Etats-Unis sont prêts à mettre Trump en prison pour ses méfaits?

Au vu de son comportement actuel, ce serait une manière salvatrice de mettre fin définitivement à ses agissements contre la démocratie et l’Etat de droit.

N’oublions pas que le personnage souhaite se représenter à la présidentielle en 2024 et de revenir à la Maison blanche, ce qui serait un défi immense pour les Etats-Unis.

Et qu’il possède encore une base de partisans importante, prête à en découdre et qui continue de croire qu’il a gagné l’élection de 2020.

D’où une possibilité de troubles évidente dans un pays fragilisé par les coups de boutoir des extrémistes radicaux comme vient de le prouver la décision inique de la Cour suprême de supprimer le droit à l’avortement au niveau fédéral – grâce aux juges nommés par Trump – alors même que huit Américains sur dix soutiennent la possibilité pour une femme d’avoir recours à l’IVG.

Sans doute que les autorités préfèreraient que Donald Trump disparaisse de lui-même de la scène politique ou qu’enfin, ses multiples infractions à la loi fassent se détourner une grande majorité de ceux qui le suivent encore.

Dans des Etats-Unis aussi polarisés, cela semble malheureusement difficile mais il faut toutefois rappeler que sa défaite en 2020 a été claire, nette et d’une ampleur considérable – plus de 7 millions de voix en faveur du centriste Joe Biden – qui permet de penser que le peuple américain dans une proportion très forte approuvera sa mise à l’écart.

En outre, s’il continue à se comporter comme il le fait quotidiennement, les Américains pourraient même trouver, dans les mêmes pourcentages, qu’il mérite d’aller en prison.

 

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La quotidienne centriste du 28 juin 2022. Politique, enfin la révolution féministe?

En quelques jours, en France, trois femmes ont été nommées et élues à des postes-clés de la politique, une nouveauté pour notre pays alors que des femmes les occupent ou les ont occupés un peu partout dans le monde même si leur présence est bien moins importante que celle des hommes.

C’est d’abord Elisabeth Borne qui a été nommée à Matignon et est devenue la deuxième Première ministre française… trente ans après Edith Cresson.

Ensuite, c’est Aurore Bergé qui a été élue à la tête du groupe le plus important de l’Assemblée nationale, Renaissance.

Enfin, c’est l’élection aujourd’hui de Yaël Braun-Pivet, la première femme à être élue Présidente de l’Assemblée nationale.

Comment expliquer cette soudaine prise de pouvoir des femmes en politique?

Si cela fait des années que les partis nous promettent de se féminiser et de féminiser la politique, les choses avançaient plutôt au… pas de sénateur!

Ici ou là, il y avait bien la nomination d’une telle à un poste important de ministre ou à un rang élevé dans la hiérarchie gouvernementale.

De même, la parité dans les candidatures pour certaines élections ont permis à plus de femmes de devenir députées ou élues locales.

Et la parité dans le gouvernement depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017 a toujours été respectée.

Reste que les trois femmes en question viennent à coup sûr de marquer l’Histoire et de permettre à la parité hommes-femmes de franchir enfin un palier important, ont plutôt bénéficié des circonstances.

Ajoutons immédiatement que leurs compétences ne sont absolument pas en cause et qu’elles ne sont en aucun cas des gadgets même si elles entrent dans une stratégie de communication.

Quand on parle de circonstances, la présence d’Elisabeth Borne à Matignon est plutôt la résultante d’un emballement dans la campagne présidentielle où Emmanuel Macron – qui avait sûrement cette option féminine comme une éventualité forte – a été amené à faire cette promesse de nommer une femme première ministre qui est devenue alors une évidence dont il ne pouvait se dédire.

De même, Aurore Bergé a bénéficié de la défaite de Christophe Castaner aux législatives qui l’empêchait mécaniquement de continuer à être le chef des députés Renaissance.

Même chose pour Yaël Braun-Pivet qui pouvait se présenter à la présidence de l’Assemblée nationale parce que le sortant, Richard Ferrand, avait été, lui aussi battu lors des législatives.

Ayant dit cela, la cause féministe va connaître un coup d’accélérateur et c’est tant mieux d’autant qu’elle démontrera aisément que les circonstances favorables n’ont été qu’un petit coup de pouce du destin largement mérité.

 

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