mardi 17 avril 2012

Actualités du Centre – Sondage présidentielle: Bayrou à 10%

La nouvelle vague du sondage CSA pour BFMTV, RMC et 20 Minutes donne 10% des intentions de vote pour François Bayrou (soit une baisse d’un point par rapport à la précédente vague).
Devant, on trouve Jean-Luc Mélenchon (15%), Marine Le Pen (17%), Nicolas Sarkozy (24%) et François Hollande (29%).
(Sondage CSA réalisé les 16 et 17 avril auprès d'un échantillon national représentatif de 886 personnes âgées de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Actualités du Centre – Sondage présidentielle: Bayrou à 10%

La nouvelle vague du sondage CSA pour BFMTV, RMC et 20 Minutes donne 10% des intentions de vote pour François Bayrou (soit une baisse d’un point par rapport à la précédente vague).
Devant, on trouve Jean-Luc Mélenchon (15%), Marine Le Pen (17%), Nicolas Sarkozy (24%) et François Hollande (29%).
(Sondage CSA réalisé les 16 et 17 avril auprès d'un échantillon national représentatif de 886 personnes âgées de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Le Centrisme n’est pas un passéisme nostalgique mais un progressisme prometteur

François Bayrou promet des sueurs et des larmes pour les années à venir. S’il n’a pas tout à fait tort sur les efforts que la France doit accomplir pour retrouver son dynamisme et une compétitivité indispensable à l’ère de la mondialisation, ses constantes références au passé posent un réel problème pour tous ceux qui se disent des centristes.
Se réfugier dans la vision d’un pays d’il y a cinquante ans, voire plus, en évoquant le Gaullisme de 1958 ou le Conseil national de la Résistance de 1943, voilà qui manque de ce souffle indispensable tourné vers demain et non hier dont parlait Jean Lecanuet en 1965 et Valéry Giscard d’Estaing en 1974.
Discourir principalement sur un produire et un consommer français, ressusciter le Commissariat au Plan (même si on le rebaptise), exalter ainsi un nationalisme de réaction face à un monde qui semble vous dépasser, comme s’il était possible de remonter le temps, de réinstaller un protectionnisme et une dirigisme économique qui coûtèrent tant de retard dans le développement du pays alors qu’il faudrait se projeter sur une intégration fédérale européenne dont tous les politiques – principalement les centristes - savent depuis des années qu’elle est la seule planche de salut pour la France mais également pour tous ses partenaires de l’Union européenne, ce n’est pas construire le futur mais refuser le monde tel qu’il est et d’agir sur celui-ci au lieu de se retrancher dans une résistance au progrès.
Que la Droite conservatrice porte ce message rétrograde en accord avec l’extrême-droite, que la Gauche arcboutée sur les situations acquises s’en accommode, que les écologistes recherchent à remonter le temps vers un jardin d’Eden illusoire, c’est leurs droits, c’est même dans leurs codes génétiques.
Mais le Centrisme, lui, n’a jamais été et ne sera jamais un passéisme nostalgique mais un progressisme prometteur. Sa vision a toujours été tournée vers l’avenir. Son action s’est toujours préoccupée du présent pour le réformer et l’adapter au réel et non pour revenir en arrière. Cela vient de son double héritage libéral et humaniste.
Et c’est parce qu’il se positionnera comme une pensée libérale et humaniste qui regarde devant que le Centrisme séduira les électeurs qui veulent autre chose que les idéologies poussiéreuses de la Droite et de la Gauche. Et c’est grâce à se positionnement, que le Centre sera capable d’insuffler une dynamique pour le bien du pays.
Si l’on veut convoquer l’Histoire à des fins positives, rappelons que celle-ci n’a jamais été un long fleuve tranquille et que les situations acquises indéfiniment sans se battre pour les conserver n’ont jamais existé. Ceux qui ont cru ou qui ont pensé qu’il pouvait en être autrement en érigeant des murs, des barrières et des fossés soi-disant hermétiques pour se préserver d’un monde extérieur, ont souvent conduit leurs pays et le monde à des catastrophes que personne ne souhaite revoir.
C’est en allant de l’avant avec une énergie positive et une volonté de réforme sans faille que les centristes savent que l’on peut sortir des difficultés actuelles. Non en se barricadant. Et leur honneur, c’est de faire passer ce message à une population anxieuse et doutant du lendemain. Non en caressant dans le sens du poil ses angoisses.

Actualités du Centre – Sondage présidentielle: Bayrou à 11%

La nouvelle vague du sondage Louis Harris interactive pour VSD et LCP donne 11% des intentions de vote pour François Bayrou (soit une hausse de 1 point par rapport à la précédente vague).
Devant, on trouve Jean-Luc Mélenchon (12%), Marine Le Pen (17%), François Hollande (27%) et Nicolas Sarkozy (28%).
(Sondage Louis Harris Interactive réalisé du 12 au 16 avril auprès d'un échantillon national représentatif de 991 personnes âgées de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

2012 -Carnet de campagne centriste. A 5 jours du premier tour, Bayrou veut croire en ses chances mais pas les Français

D’enquêtes d’opinions en sondages, les Français le répètent, ils ne voient pas François Bayrou à l’Elysée, ni même au second tour de l’élection présidentielle. C’est une mauvaise nouvelle pour le Centre mais c’est un fait.
Dans un sondage BVA pour Le Parisien (*), ils sont 62% à dire qu’ils ne voteront pas pour lui et seulement 8% à affirmer qu’ils voteront certainement pour lui.
De même, 65% estiment qu’il n’incarne pas le changement, 52% qu’il n’apporte pas de réponses aux problèmes des Français et 60% qu’il n’a pas la stature d’un président de la république.
Ces pourcentages n’ont pas évolué positivement par rapport aux précédentes vagues du même sondage au cours de la campagne.
Difficile, dans ces conditions, de croire à la présence du président du Mouvement démocrate au second tour.
D’autant qu’en cette dernière semaine de campagne, il ne dépasse plus les 10% d’intentions de vote dans les vagues de sondages qui déferlent les unes après les autres, minant la confiance des sympathisants centristes pour l’après-présidentielle.
Pourtant, François Bayrou veut absolument garder sa posture de «grand» candidat, celui qui dispute encore la victoire à Nicolas Sarkozy et François Hollande.
C’est évidemment de bonne guerre électorale même si il serait peut-être plus efficace, dès maintenant, de tenter de peser sur la politique qui sera mise en place après le 6 mai et non de se réfugier dans un splendide isolement comme il semble le préférer.
Car, à l’opposé de ce que pense François Bayrou, l’énorme majorité des centristes souhaitent que leur voix soit entendue les cinq prochaines années après des élections une nouvelle fois perdue et non comment cela s’est passé de 2007 à 2012, de n’être condamnés qu’à de la pâle figuration.
On sait que ce sera psychologiquement difficile au leader du Mouvement démocrate de penser à autre chose qu’à son destin présidentiel. Mais, s’il veut avoir un rôle dans les affaires de la France dans les années à venir, que ce soit dans la majorité ou dans l’opposition, il faudra bien qu’il affronte la réalité politique.
Sans doute, espère-t-il, qu’en cas de défaite de Nicolas Sarkozy il pourra tenter une OPA et devenir le leader de l’opposition aux socialistes. Encore faudra-t-il avoir une crédibilité et des troupes pour y parvenir.
Alexandre Vatimbella

(*) Sondage BVA réalisé les 9 et 10 avril auprès d'un échantillon national représentatif de 1.200 personnes âgées de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)