samedi 11 novembre 2017

L’Humeur du Centriste. Si Poutine le dit, c’est donc vrai…

Vladimir Poutine & Donald Trump
La déclaration de Donald Trump, même si aucun de ses propos ne peuvent nous surprendre, était assez étonnante de la part du leader de la première puissance du monde dont la principale élection a été piratée par les Russes.
Ainsi, Trump a affirmé qu’il estimait sincère Vladimir Poutine – le seul qui a pu ordonner cette opération – quand celui-ci lui a dit qu’il n’y était pour rien et qu’il se sentait insulté d’être soupçonné.
Il a tout de même ajouté pour ne pas paraitre l’homme le plus stupide du monde, qu’il n’avait pas les moyens de savoir si ce dernier disait la vérité.
Mais, de rapporter les propos du président russe et de faire le parallèle avec ceux tenus par des officiels américains qu’il a, à nouveau, traités de menteurs revient à tenter d’innocenter celui-ci en instillant un doute sur la réalité des choses comme il en a l’habitude.
On a du mal à croire qu’un président des Etats-Unis puissent «croire» un leader autocrate qui déclare dans le même temps à qui veut l’entendre qu’il veut casser la suprématie américaine mais aussi occidentale sur le monde parce que celui-ci lui dit: «M’sieur, c’est pas moi!».
Trump semble oublier d’où vient Poutine, de la police politique et des services secrets de l’ex-URSS, milieu où proférer des mensonges n’a jamais été un problème…
Bien entendu, on comprend pourquoi le démagogue populiste a cru l’autocrate liberticide: si la Russie n’est pas responsable tout les enquêtes aux Etats-Unis qui prouvent le contraire et qui sont menées par le FBI, la CIA, le procureur spécial et ancien directeur du FBI, Robert Muller, mais aussi par le Congrès s’effondrent d’elles-mêmes, ainsi que la menace de se voir destituer pour intelligence avec une puissance étrangère.
Heureusement, les propos de Trump n’engage que ceux qui veulent y croire, c’est-à-dire lui-même et sans doute quelques autres fans radicaux et extrémistes dans son pays.
Reste que l’on voit bien que le personnage est un incapable qui est en train de brader le leadership de la première démocratie du monde à deux pays non-démocratiques.
Ainsi, lors de son voyage récent en Chine, il a mis dans sa poche toutes ses attaques contre le régime de Xi Jinping proférées lors de sa campagne électorale de 2016 pour louer un dictateur qui se prend pour le sanguinaire Mao.
Poutine et Xi Jinping font donc partie du panthéon trumpien.
Voilà qui est assez glaçant, d’autant qu’ils ne sont pas les seuls ennemis de la liberté qu’il vénère…
Voilà donc le vrai Trump, celui qui admire les dirigeants à forte poigne qui se fichent pas mal des règles démocratiques et républicaines et dont un des buts communs est de marginaliser la démocratie républicaine avant de l’abattre.
Mais, et c’est aussi très préoccupant, on sent qu’il est incapable de tenir le rapport de force que ces deux hommes et d’autres instaurent dans leurs discussions avec lui.
Tout ceci doit nous rappeler, constamment, à nous les défenseurs de la liberté, pourquoi nous luttons contre ce président des Etats-Unis qui ridiculise chaque jour un peu plus ce que les Pères fondateurs ont voulu faire de ce pays, un phare mondial de la démocratie.

Centristement votre.

Le Centriste

Actualités du Centre. Le «grand parti de centre-droit» a du plomb dans l’aile

Quand l'UDI et Les constructifs semblaient unis...
Les rêves de grandeur de Jean-Christophe Lagarde sont-ils en train de se fracasser sur le réel et surtout sur la réalité de l’UDI?
En tout cas, les projets quelque peu mégalomaniaques du président de l’UDI en regard de ce qu’est son parti aujourd’hui semblent bien avoir du plomb dans l’aile.
Répétant à qui veut l’entendre – plus beaucoup de monde aujourd’hui – qu’il veut créer et être à la tête d’un grand part d’«opposition constructive» de «centre-droit et de droite modérée», il n’est pas parvenu à rameuter à lui ne serait-ce que des anciens membres de sa formation partis voir chez Macron.
Pire, après avoir perdu l’Alliance centriste, la confédération qu’il dirige s’apprête à voir partir le Parti radical qui devrait se réunifier avec le Parti radical de gauche le 9 décembre prochain lors d’un congrès extraordinaire des deux partis.
De même, alors qu’il semblait y avoir une vraie passerelle entre l’UDI et Les constructifs, ces désormais anciens de LR qui refusent un parti de droite qui dérive vers la radicalité et l’extrémisme et qui veulent apporter un «soutient critique» au président de la république, cette porte se referme petit à petit mais inexorablement.
Ainsi, selon Paris Match, ni Thierry Solère, ni Franck Riester, les deux leaders des LR dissidents qui viennent de se faire exclure de leur parti ne souhaitent rejoindre l’UDI et se placer sous les ordres d’un Jean-Christophe Lagarde.
Celui tente bien de les rassurer pour étoffer ses troupes assez clairsemées, il n’a en fait pas grand-chose à leur proposer si ce n’est de rejoindre un petit parti sans identité, qui navigue entre des propos très durs contre Macron et d’autres plus conciliants et qui, lui-même, n’est plus qu’un cartel électoral menacé à tout moment d’implosion.
De leur côté Les constructifs chercheraient à s’unir avec des membres de LR modérés et libéraux qui refusent la ligne Wauquiez qui devrait l’emporter lors du prochain vote pour la présidence du parti.
Néanmoins, ni l’UDI, ni Les constructifs ont intérêt à demeurer en l’état où ils comptent pour peu, voire rien, dans l’espace politique actuel même si ces derniers sont proches des ministres de droite du gouvernement et d’abord d’Edouard Philippe, le premier d’entre eux.
Dès lors, leur union ou leur collaboration d’une manière ou d’une autre semble indispensable à leurs ambitions politiques si ce n’est personnelles.
Mais cet espace politique à malheureusement l’habitude de la fragmentation…