jeudi 13 juillet 2023

Propos centristes. France – Guerre de Poutine contre l’Ukraine et sommet de l’OTAN / Sécheresse / Planification écologique / Loi Restauration de la nature / Maintien de l’ordre/ Préparation du budget 2024 / Lutte contre les sectes…

Voici une sélection, ce 13 juillet 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> 500 jours après le début de la guerre en Ukraine, nous envoyons un signal clair à la Russie : elle ne nous divisera pas.

> Pour se défendre, les Ukrainiens se battent avec un courage qui force le respect. Au nom du droit international, de nos valeurs et de la défense de l'Europe, notre responsabilité est d'être à leurs côtés. Nous le sommes.
Nous le sommes lorsque nous leur livrons des armes et du matériel, lorsque nous les appuyons avec de la formation militaire, lorsque nous déployons un soutien humanitaire, lorsque nous les soutenons pour que justice soit faite.
Nous le sommes lorsque nous sanctionnons la Russie. Nous le sommes lorsque nous gardons l'unité de tous les Alliés.
Au Sommet de l’OTAN à Vilnius, nous avons confirmé de nouveaux engagements militaires de très court terme, en ce qui nous concerne, des missiles SCALP qui permettront à l’Ukraine de mener des frappes en profondeur sur son territoire pour le défendre. Avec notre engagement et celui des Alliés, avec le courage extraordinaire des forces ukrainiennes qui luttent en première ligne, nous allons changer la nature de la contre-offensive ukrainienne.
Nous continuerons d'être là dans la durée. C'est le sens même des engagements que nous avons forgés en format G7, ouverts à tous les Alliés de l’OTAN. Le sens, aussi, de ce message que nous avons porté ensemble : le chemin de l’Ukraine vers l'OTAN est là. La sécurité de notre continent ne pourrait se négocier sans toutes les garanties de sécurité et ce statut, demain, pour l'Ukraine. Nous avons fait ce que nous devions faire, en gardant l'unité de l'ensemble des Alliés.

> Les membres de l’Alliance Atlantique, unis et déterminés pour notre sécurité collective. Avec plus de 2 500 soldats, marins et aviateurs français engagés sur le flanc Est de l’Europe, la France contribue pleinement à la posture robuste de l’OTAN.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Nous disposons d’une stratégie concrète, cohérente et efficace pour la planification écologique. Elle sera financée grâce à 7 milliards d’euros supplémentaires en 2024. L’accélération continue, nous sommes sur le chemin de la neutralité carbone.

> En mai dernier, j'avais eu l'occasion de dresser un premier bilan du travail que nous menons depuis plus de 6 mois et de donner les grandes lignes de notre stratégie de planification écologique pour accélérer et réussir à baisser nos émissions de gaz à effet de serre de 55 % d'ici 2030. Depuis, plusieurs réunions de travail se sont tenues avec les ministres pour détailler nos leviers d'action. Chacune et chacun, vous avez été associés, vous avez apporté vos contributions et vos réflexions, et nous avons pu en débattre et en tenir compte. Grâce à nos échanges, nous avons pu ajuster notre plan d'action. Je pense notamment aux questions des puits de carbone et de la forêt sur lesquels le Haut conseil pour le climat a attiré notre attention.
Aujourd'hui, après des mois de travail et de concertation secteur par secteur, je peux le dire, nous avons un plan. Un plan ambitieux qui nous permet d'accélérer considérablement notre action et d'aller vers la neutralité carbone. Un plan collectif qui associe l'État, les entreprises, les collectivités locales et qui tient compte de la réalité du quotidien des Français. Un plan concret qui repose sur une cinquantaine de leviers et d'actions tangibles pour faire baisser nos émissions. Un plan crédible, enfin, qui pose des moyens en face de chaque action et qui accompagne nos concitoyens dans la transition écologique.
Ce plan nous permet de sortir de beaucoup de débats récurrents qui freinent la transition écologique et parfois même opposent les écologistes entre eux alors même que nous devons faire bloc. Premier débat : l'opposition entre la technologie et la sobriété. Nous ne misons pas exclusivement sur les nouvelles technologies ou sur des restrictions drastiques dans tous les domaines. Au contraire, notre plan est équilibré. Il s'appuie à 60 % sur des solutions que nous connaissons déjà et qui n'attendent qu'à être généralisées, à 20 % sur la sobriété et à 20 % sur l'innovation.
Deuxième débat qui trop souvent nous bloque : celui de la répartition de l'effort. Nous refusons d'opposer les entreprises aux citoyens ou des territoires entre eux. La transition écologique nous concerne tous. Elle est l'affaire de tous. C'est pourquoi notre plan prévoit une répartition juste de l'effort. La moitié sera accomplie par les entreprises, un quart par les ménages et un quart par les collectivités. Certaines actions menées par les entreprises auront des effets considérables. Je ne prendrai qu'un exemple. La décarbonation des 50 sites industriels les plus émetteurs annoncés par le président de la République représentera à elle seule 12 % de l'effort à accomplir.
Troisième débat : celui de la souveraineté. Certains craignent que la transition écologique nous handicape et nous rende dépendants des ressources et des technologies d'autres pays. Ce plan permet, au contraire, de renforcer notre souveraineté. En matière industrielle, il va permettre de nouvelles filières stratégiques comme pour les voitures électriques ou pour l'hydrogène. En matière énergétique, notre plan tient compte de la situation des ressources naturelles. Nous l'avons construit pour garantir que nous ayons suffisamment d'électricité décarbonée et de biomasse en 2030 et que nous disposions de suffisamment de matériaux stratégiques comme le lithium ou le cuivre.
Enfin, dernier débat qui nous bloque souvent : celui de l'acceptabilité de notre action. Pour être réussie, la transition écologique ne peut pas se faire malgré les Français ou contre eux. Nous devons, au contraire, travailler avec eux, demander des efforts à la hauteur des moyens de chacun, protéger et accompagner les plus fragiles et offrir systématiquement des solutions. Pour prendre un exemple important, la voiture, il n'est pas question d'empêcher d'en disposer, mais d'offrir à chacun l'accès pratique à un moyen de transport décarboné, soit un véhicule propre, soit d'autres moyens de transport propre.
Si ce plan est collectif, l'État prend bien sûr toute sa part et toutes ses responsabilités. C'est pourquoi, dimanche dernier, j'ai annoncé que nous allions augmenter sensiblement les moyens de l'État en faveur de la transition écologique ; 7 milliards d'euros supplémentaires dès l'année prochaine soit une hausse de près d'un tiers. Cette hausse des crédits va permettre d'accélérer dans tous les domaines, notamment la rénovation thermique des bâtiments, la décarbonation des transports, la transition agricole, une meilleure gestion de nos forêts et de notre ressource en eau, ou encore la préservation de la biodiversité. Bien sûr, nous détaillerons ces moyens supplémentaires dans le projet de loi de finances pour 2024, mais je peux d'ores et déjà vous dire que nous porterons le budget de MaPrimeRénov' à 4 milliards d'euros, soit une hausse de 1,6 milliard d'euros. C'est sans précédent. Nous augmenterons également les moyens de l'État dans les infrastructures de transport d'un quart, soit une hausse d'un milliard d'euros pour permettre la décarbonation des mobilités.
Ces moyens s'ajoutent aux investissements massifs de France 2030, notamment pour la décarbonation de l'industrie. À nos côtés, les collectivités et les entreprises vont investir. Bpifrance et la Banque des territoires ont d'ores et déjà annoncé qu'elles augmenteraient considérablement leurs interventions pour les porter à 100 milliards d’euros sur 5 ans. Et pour soutenir les collectivités, j’ai confirmé récemment la pérennisation du Fonds vert. Au total, l'engagement cumulé de tous devrait permettre en 2024 d'augmenter notre investissement en faveur de la transition écologique de 60 milliards d'euros.
Cet investissement historique est une étape. Nous devons maintenant définir une trajectoire de financement de la transition écologique sur plusieurs années, en mobilisant tous les ministères, en limitant les dépenses brunes et en maintenant notre objectif global de réduction du déficit budgétaire.
Le plan que nous présentons aujourd'hui n'est pas figé, il pourra bien sûr évoluer. Nous devons continuer à affiner notre travail en lien constant avec vous. Nous devons aussi tenir compte des risques et d'événements climatiques qui nous pousseront à nous adapter. Je pense par exemple aux incendies ou aux sécheresses. Nous devrons aussi, et j'y tiens, territorialiser notre action. Territoire par territoire, nous devons travailler et nous engager ensemble. J'ai réuni toutes les associations de collectivités locales il y a deux semaines et nous sommes justement convenus d'une méthode de travail à partir de la rentrée.
Enfin, j'ajoute que ce plan n'est pas franco-français, mais qu'il s'inscrit dans la démarche européenne du Green Deal et nous continuerons à porter des engagements ambitieux au niveau européen. Mais nous ne serons pas naïfs, on ne peut pas demander à nos entreprises des efforts majeurs sans les imposer aussi aux produits extra-européens. C'est le sens des mesures miroir ou encore du règlement sur la déforestation importée. C'est une question de justice, de protection et de souveraineté.
La planification écologique ne se limite pas à la question des gaz à effet de serre. Je m'étais engagée auprès de vous à accélérer pour la préservation et la restauration de la biodiversité. Les grandes lignes de notre stratégie nationale biodiversité seront formellement mise en consultation dans les tout prochains jours. Cette stratégie est alignée avec les engagements internationaux que la France vient de prendre à Montréal au cours de la COP15. Elle doit permettre de concilier protection de la biodiversité et développement. Elle s'inscrit en cohérence avec le projet de règlement européen Restauration de la nature. (…)
Notre stratégie pour la biodiversité est claire : stopper, puis inverser l'effondrement du vivant sur la décennie. Pour cela, nous voulons actionner tous les leviers à notre disposition. D'abord, nous voulons réduire les 5 pressions qui s'exercent sur la biodiversité documentée par l'IPBES [ndlr : Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques], avec une attention particulière sur les secteurs qui ont le plus d'impact. Je pense notamment à l'agriculture, la pêche, à l'énergie ou à la construction. Par exemple, concernant l'agriculture, nous voulons réduire de 50 % les risques liés aux usages des produits phytopharmaceutiques. Pour y arriver, le Gouvernement travaille avec les agriculteurs pour développer des alternatives et des solutions tout en garantissant notre souveraineté alimentaire. Nous devons aussi restaurer la biodiversité partout où c'est possible, avec pour objectif la restauration de 30 % des habitats dégradés : zones humides, forêts, sols, mers et littoraux. Nous déploierons des actions sur tous les écosystèmes dégradés, notamment 50 000 hectares de zones humides avec la plantation d'un milliard d'arbres plus adaptés au climat futur.
Ensuite, nous voulons mobiliser tous les acteurs. L'État doit être exemplaire, mais nous comptons aussi sur l'engagement des entreprises et sur la sensibilisation des citoyens.
Enfin, nous nous donnerons les moyens d'atteindre ces ambitions. Nous allons nous doter d'indicateurs précis et d'une gouvernance dédiée. Nous allons aussi investir autant que nécessaire. Je vous annonce que 264 millions d'euros de crédits supplémentaires seront consacrés à la biodiversité dès l'année prochaine. Ils s'ajoutent aux 300 millions d'euros du Fonds friche et aux crédits du fonds restauration pérennisé au sein du Fonds vert, ainsi que 475 millions d'euros supplémentaires pour les agences de l'eau qui ont été annoncées en mars. C'est au total près d'un milliard d'euros qui seront consacrés à la biodiversité dès 2024.
D'autres sujets nous attendent, bien sûr, je pense à l'enjeu de l'économie circulaire, à la gestion des ressources ou encore à l'adaptation au dérèglement climatique. Ils feront l'objet de prochaines discussions dans le cadre de ce conseil.
Mais aujourd'hui marque une étape importante dans notre transition écologique. Avec notre plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre, nous disposons d'une stratégie complète, cohérente, concrète et efficace. Nous avons l'envie d'agir et les moyens de faire. Comme Première ministre en charge de la planification écologique et sous l'autorité du président de la République, je peux le dire, nous sommes prêts. En 6 ans, beaucoup a été fait. Aujourd'hui, l'accélération continue et nous sommes bel et bien sur le chemin de la neutralité carbone.

> Une réunion utile et constructive avec les organisations syndicales et patronales pour finaliser l’agenda social. Emploi des seniors, usure professionnelle, reconversions, CETU, autant de sujets sur lesquels nous allons travailler ensemble pour améliorer la vie au travail.

> Avec le ministre du Travail, Olivier Dussopt, j’ai souhaité réunir l’ensemble des organisations syndicales et patronales, dans la suite des rencontres que nous avions eues en avril et en mai dernier.
Au cours de cette réunion, nous avons eu des échanges que je pense qu’on peut qualifier de très constructifs. Vous savez que ces dernières semaines, il y a eu beaucoup de travail entre les organisations syndicales et patronales pour bâtir un agenda social pour un nouveau pacte de la vie au travail. Dans le cadre de cet agenda social, il y a à la fois des sujets qui relèvent exclusivement des organisations syndicales et patronales, et puis il y a un certain nombre de sujets qui vont nécessiter un document d'orientation du Gouvernement, en particulier l'emploi des seniors, le compte épargne temps universel, les parcours professionnels, l'usure professionnelle et les reconversions. Donc, on a pu échanger sur tous ces sujets.
J’ai pu redire que nous ferions des documents d'orientation larges qui laisseraient toutes leurs marges de dialogue aux partenaires sociaux, et puis redire aussi mon engagement à transcrire fidèlement et intégralement dans la loi les accords qui seraient trouvés entre les partenaires sociaux. C'est inédit d'avoir un tel engagement et ça montre la confiance que j'ai dans le dialogue social pour apporter des réponses aux salariés dans notre pays.
Donc aujourd'hui, on a donc un agenda social ambitieux, très dense pour les prochains mois. Et je pense que c'est important que les organisations syndicales et patronales prennent toute leur part pour apporter des réponses aux préoccupations, aux inquiétudes des salariés et des Français de façon générale. C'est une réunion positive qui nous a permis d'acter cet agenda de travail. (…)
Nous avons acté un agenda social et je pense que c'est quelque chose de très important. Il y a des préoccupations qui sont exprimées par les salariés, par les Français, et au travers de cet agenda social, on va pouvoir aborder tous les sujets de préoccupation et on avance avec les organisations syndicales et patronales.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Les festivités à l’occasion de la Fête nationale sont un moment important pour nos compatriotes. Nous ferons tout pour lutter contre l’insécurité.
Cette année, la Fête nationale se déroulera dans le contexte particulier des violences urbaines que notre pays a connues il y a quelques jours. C’est pourquoi nous renforçons notre dispositif avec des mesures d’anticipation, des effectifs renforcés et des moyens technologiques importants.
Pour les 13 et 14 juillet, 130 000 policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers seront mobilisés. 45 000 policiers et gendarmes seront spécifiquement mobilisés chaque soir pour lutter contre les violences. C’est un effort inédit.
Nous déploierons également les services d’intervention de la police et de la gendarmerie pour renforcer encore la sécurité de nos concitoyens : RAID, BRI, GIGN. Des hélicoptères, drones et véhicules blindés seront également mobilisés.
Nous poursuivrons aussi la lutte contre les mortiers. La vente, le transport et l’utilisation de ces artifices est interdite aux particuliers jusqu’au 15 juillet. Nous avons passé des consignes de grande fermeté aux policiers et gendarmes en ce sens. Depuis le 27 juin, plus de 150 000 engins ont été saisis.
Enfin, contrairement à ce qui est parfois indiqué, aucune consigne d’interdiction de festivités n’a été passée. L’État sera aux côtés des élus locaux dès lors que cela est nécessaire pour garantir la sécurité des événements organisés.

> Près de 900 policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers et policiers municipaux ont été blessés lors de l’épisode de violences qui a touché notre pays. Ce matin, au nom du Gouvernement, nous avons redit notre gratitude, notre respect et notre soutien à plusieurs dizaines d’entre eux.

> [Propos sur le «capital-social» des policiers] D'abord, si des propos ont blessé et été mal interprétés, je les regrette. Cela fait trois ans que je défends de toutes mes forces la police et le gendarmerie. Moi-même étant issu d'un milieu très modeste, sans grand diplôme, il n'y a aucune volonté de blesser, bien au contraire. Je constate que cette polémique est lancée par l'extrême droite. C'est un peu décevant de la part de ceux qui la commentent. Les policiers passent leur temps à dire - et ils ont bien raison - qu'il ne faut pas prendre 15 secondes d'une intervention et qu'il faut la regarder dans son intégralité, avant d'accuser. Je constate que j'ai fait 1h26 de commission au Sénat, où j'ai défendu très fortement les policiers et on retire 46 secondes de son contexte. Si on avait un minimum d’honnêteté intellectuelle, on s’apercevrait que l'ensemble de l'audition est évidemment un soutien très fort à la police nationale.
Après il y a aussi ce que j'ai rappelé aux jeunes élèves gardiens de la paix que j'ai rencontrés aujourd'hui : 60% des gardiens de la paix ont le BAC, 20% ne l'ont pas. 80% d'entre eux ont donc, soit le BAC, soit un niveau inférieur. Je constate que pour passer les concours de la magistrature, ou pour rentrer à l'ENM (l'école de formation des magistrats de l'ordre judiciaire français, ndlr) par exemple, il faut au minimum un niveau BAC+4. C'est mettre à l'honneur les policiers - qui sont des enfants du peuple comme je le suis -, de passer des concours, alors que, objectivement, ils ont fait des études moins importantes que leurs autres collègues fonctionnaires. C'est, par conséquent, une responsabilité supplémentaire de leur administration, de les former davantage. C’est une exigence avant tout pour leur chef.
Je suis celui qui a augmenté de quatre mois la formation des policiers. Je constate que ça représente plus qu’un doublement (+111%) de cours d'investigations et de droit en plus, et 51% d’enseignement supplémentaire de l'emploi des armes, techniques de défense en interpellation. C'est aux écoles de police et de gendarmerie de davantage former, des policières et des policiers, qui souhaitent entrer rapidement au service de la Nation, vu leur souvent jeune âge. Et ce n'est pas leur rendre service que d’être démagogue, de leur dire qu'ils savent tout à tout moment, et de les envoyer directement dans les commissariats de police sans les former aux techniques d'intervention, au droit, au numérique.

> [Formation des policiers] Il y a encore trois choses à améliorer. Sans doute une sélection qui doit être repensée pour les policiers et les gendarmes. La question est de savoir si le concours actuel est le bon. Comme je l'ai dit, je préfère l'oral à l'écrit pour mieux cerner les motivations et mieux connaitre les personnes. Je pense qu'il y a aussi un travail d'accompagnement pour déterminer quel type de policiers on veut, plutôt que de seulement élaborer des techniques qu'ils vont ensuite apprendre à l'école de police J'ai fait sauter la barrière d'âge. J'ai rencontré un policier de 56 ans qui m'a remercié car on avait fait sauter cette barrière. Il y a des tas de gens qui ont les capacités pour entrer dans la police nationale et qu'on ne va pas chercher à l'extérieur.
Le second sujet c'est évidemment d'augmenter le temps de formation. C'est très important. J'ai permis, grâce à la loi qu'on a fait voter au parlement et voulu par le Président de la République, à tous les policiers, quel que soit leur niveau, de passer le concours d'OPJ [officier de police judiciaire]. 60% d'entre eux ont réussi la première partie de ce bloc. Ça montre que, lorsqu'on forme bien les policiers, et qu'on les aide à progresser, ils réussissent. Et donc on doit former davantage les policiers. Il y a la contrainte de la capacité des écoles : plus on forme les policiers longtemps, plus leur arrivée sur le terrain est retardée. Il faut y réfléchir pour les années à venir.
Et troisièmement, je pense que l'un de nos problèmes, c'est que les policiers, durant leur quelques semaines de stage dans un commissariat (au cours de leur scolarité, ndlr) et durant leur année de stage, ne voient pas d'autres services de police. Ils font un seul service uniquement. Il faut qu'ils aillent voir ce qu'est la police judiciaire, ce que sont les CRS, mais aussi le renseignement. Et ça, on ne le fait pas assez par manque de temps. Il n'est donc pas forcément nécessaire d'augmenter le temps de formation, mais peut-être d'augmenter les contacts avec le terrain, pour que les policiers puissent avoir une vision et une approche diversifiée de leur futur métier.

> La formation continue, on l'a augmentée dans les textes, de 50%. Il faut que ce soit désormais dans les têtes et que ce soit très concret. Je sais que seulement 60% des policiers font leur trois séances de tirs annuelles. On les met en danger. Lorsqu'il y a un problème, la première chose que fait l'IGPN [inspection générale de la police nationale], c'est de regarder si les séances d'entraînements au tir ont été réalisées. Avec l'augmentation des effectifs que l'on créé depuis l'arrivée du président de la République, cela nous permet de libérer un peu de temps pour la formation. Mais ce n'est pas assez. Il n'y a pas assez de stands de tirs. C'est pourquoi les nouveaux commissariats en sont équipés, je pense notamment au commissariat de Valenciennes. C'est pareil pour les salles de sport, les cours de formations juridiques.
Le troisième enjeu, ce sont les formateurs : nous devons en former davantage pour qu'ils puissent ensuite enseigner aux policiers. On manque cruellement de FTSI [formateurs aux techniques et à la sécurité en intervention] qui font un travail admirable. Dans le programme que l'on a budgétisé et fait voter (la loi d'orientation et de programmation du ministère de l'intérieur, il y a une augmentation très forte du nombre de formateurs. Ainsi, d'ici cinq ans, on aura plus de stands de tirs, plus de formateurs et donc plus de formations. C'est un grand chantier qui s'ouvre devant nous.

> Nous avons un comité de déontologie pour tout le ministère de l'Intérieur, et pas simplement pour la police nationale, qui, je l'espère, nous permettra d'améliorer notre relation avec le monde universitaire et celui du droit, et notamment que les avocats puissent être parmi nous. Nous n'avons rien à craindre de leur vision. La gendarmerie est un bon modèle sur ce point. Il faut que la police s'ouvre davantage. Je vais notamment mettre en place des bourses, pour des thèses qui vont travailler autour de la police, de son histoire, de son action, de son efficacité.
Je pense qu'il est très important aussi de faire ce que font nos amis militaires. Il faut, à des moments, accepter des admissions sur titre. La gendarmerie, c'est à la fois des concours, une grosse admission interne, et puis des admissions sur titre. Cela permet d'avoir des polytechniciens, des ingénieurs, des gens qui font des thèses, des scientifiques, et d'aérer parfois la petite endogamie d'une administration.
On pourrait imaginer des gardiens de la paix, des officiers, des commissaires, sur titre. Pas la majorité mais des gens qui ont envie de devenir policier, qui sont des hackeurs professionnels par exemple. Des gens qui ont une expérience en balistique, des gens qui ont une expérience en sociologie. C'est une réflexion que nous poussons et qui se concrétisera bientôt, car de nombreux textes réglementaires seront publiés.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> En marge du sommet de l’OTAN, le Conseil ministériel de l’Atlantique Nord a marqué son soutien à la Moldavie, la Géorgie et la Bosnie face aux actions déstabilisatrices de la Russie.

> Image de la France à l'étranger: Comme l'a indiqué la Secrétaire d'État, j'ai demandé à nos ambassades de donner les explications nécessaires à ceux de nos partenaires qui s'interrogeaient, mais aussi de faire les mises au point indispensables lorsqu'il le fallait. Ce fut fait.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Le soutien de la France à l’Ukraine ne faiblit pas. Près de 5 200 soldats ukrainiens ont déjà été formés par la France dont 1 600 en Pologne. Près de 7 000 le seront d’ici à la fin de l’année.

Formations à haute valeur ajoutée et adaptées aux besoins des forces armées ukrainiennes :
- Pour utiliser et maintenir le matériel cédé (Caesar, LRU, SAMP/T, AMX-10 RC, etc.)
- Pour former des bataillons cohérents (fondamentaux tactiques, combat urbain et en zone ouverte, etc.)

Avec pour objectif de former un bataillon (500 à 600 soldats ukrainiens toutes les 5 semaines) à manœuvrer comme un ensemble tactique cohérent.

> J’ai toujours été hostile à l’entrée de la Turquie dans l’UE. (…) Ce n’est pas l’espace politique dans lequel la Turquie peut entrer.

> [Livraison de missiles SCALP] On est dans le cadre de la contre-offensive, dans la légitime défense pour l'Ukraine. C'est la manière dont les Ukrainiens s'en servent qui compte. (…)
Nous sommes discrets sur le nombre de ces missiles car c'est un signalement stratégique. Ces frappes vont permettre de réussir cette contre-offensive.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Par 250 voix contre 91 le Sénat vient d’adopter largement le projet de loi Plein emploi. Par ce vote nous faisons un premier pas vers France travail, qui va permettre une coopération renforcée de tous les acteurs de l'emploi, de la formation et de l'insertion.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> La transition écologique doit faire l’objet de politiques fortes et lisibles de réduction de nos émissions, de préservation de nos ressources naturelles et d’adaptation au changement climatique. Les annonces d’Elisabeth Borne, vont permettre d’atteindre nos objectifs :
- + 1,6 milliard d’euros pour «Ma Prime Renov»;
- + 1 milliard d’euros pour permettre la décarbonation des mobilités;
- + 264 millions d’euros supplémentaires consacrés à la biodiversité dès l’année prochaine.

> La loi sur la Restauration de la nature a été adoptée! Bravo au parlement européen qui a su dépasser les divisions sur ce texte essentiel pour la biodiversité et le climat C’est un réel soulagement pour tous, maintenant au travail pour conclure définitivement ce texte. (…)
Le projet de règlement sur la restauration de la nature est un texte essentiel du Pacte vert, qui permet d’apporter une réponse forte, à la crise du vivant que nous connaissons, et dont nous sommes à la fois les responsables et les victimes.
Avec l’accord de Kunming-Montréal, à la COP15, pour lequel la France s’est battue sans relâche, nous avons réussi à fixer un cap mondial aussi ambitieux que nécessaire : restaurer 30% des écosystèmes dégradés en 2030, dans les terres comme les mers, et l’ensemble de ces écosystèmes d’ici 2050.
Et nous avons fait un grand pas, le 20 juin dernier, pour engager concrètement l’Union européenne sur cette trajectoire, en trouvant un compromis équilibré sur ce texte avec mes homologues, y compris issus de gouvernements plus conservateurs.
Après le rejet à une voix près en commission [avant le vote positif final du Parlement européen], force est de constater que des postures politiques de court-terme, des clivages partisans, peuvent anéantir ces efforts, et donner une fin de non-recevoir à une chance unique que nous avons de bâtir une Europe durable, une Europe vivable.
Ça aurait été pour moi une triple faute. Une faute vis-à-vis de l’équilibre du Pacte vert dans son ensemble, qui a besoin de sa « jambe » dédiée à la restauration des espaces et de la biodiversité, pour réduire l’ensemble de notre empreinte environnementale, une faute vis-à-vis des engagements que nous avons pris, à l’international, et bien sûr, une faute vis-à-vis des générations futures, qui paieront le retard que nous aurons pris.
Car sans restauration des espaces naturels, en ville comme à la campagne, c’est en réalité l’ensemble de notre économie, de notre qualité de vie, que l’on hypothèque, sans parler de notre capacité à nous adapter aux effets du dérèglement climatique. C’est en somme le meilleur moyen d’augmenter la résilience de notre continent, pour assurer des
moyens de production pérennes dans un environnement sain pour tous. Et, bien sûr, de tout cela nous serons comptables. (…)
> 6 mois après, le plan covoiturage est un succès ! Déjà, 8 000 000 de litres d'essence économisés et 25 000 tonnes de CO2 évitées. Le gouvernement est aux côtés des Français pour une écologie du quotidien bonne pour la planète, bonne pour le pouvoir d’achat !
> [Création de la «Plateforme eau] Nous avons mis en ligne, à la fois directement à partir d’une plateforme Internet, et depuis l’application Météo France, un site «Vigie eau», qui vous permet de rentrer une adresse, celle où vous habitez, celle du lieu dans lequel vous allez partir en vacances, celle d’un endroit où vous passeriez 48 heures, et vous aurez instantanément les restrictions qui s’appliquent là où nous sommes et le rappel des gestes qui vous permettent d’éviter de gaspiller l’eau, puisque chacun d’entre nous c’est 148 litres d’eau par jour et par personne, on le rappelle sur le site, mais, plus largement, ça permettra à chacun de savoir ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas dans cette période de sécheresse.

> On a vécu un été 2022 hors normes, 700 communes privées d’eau potable, une sécheresse qui a atteint des niveaux record à cause, en particulier, d’un mois de juillet qui a été catastrophique, avec près de 90% de déficit hydrique, depuis l’été dernier les nappes ne se sont pas rechargées, je vais indiquer les chiffres en milieu de matinée, on est toujours à 68% des nappes phréatiques en dessous des normales de saison. Par rapport au mois dernier on a globalement une situation qui est meilleure en Bretagne, qui est plus mauvaise dans le bassin parisien, qui est préoccupante dans le couloir rhodanien et sur une partie du pourtour méditerranéen, même si elle est un peu meilleure du côté des Alpes-Maritimes, mais on est aujourd’hui dans une situation de vigilance qui fait que si on a à nouveau un mois de juillet comparable à celui de l’année dernière on ira vers des jours qui seront compliqués, la différence c’est que les Français ont compris que l’abondance, le gaspillage, ça ne pouvait plus être quelque chose de possible en matière d’eau et cette prise de conscience on l’accompagne, à la fois avec cette information, et avec plein de conseils pour baisser sa consommation.

> [Communes privées d’eau potable] On a conduit 500 travaux, depuis l’été dernier, d’interconnexions. Concrètement, on a des endroits dans lesquels on a une fragilité et notamment là où il n’y a qu’un ou deux captages, parce que si le principal cours d’eau dans lequel se fait le captage est trop bas, il y a un problème sur l’agglo. Comment on le règle ? en faisant en sorte d’interconnecter les territoires pour que vous ayez une source de sécurité. Grâce à ces 500 travaux on devrait limiter ou juguler les risques pour les plus grandes agglos, mais on ne peut évidemment pas exclure, vu le nombre de communes qu’il y a dans le pays, qu’on ait à nouveau des difficultés et on a devant nous, dans le cadre du plan Eau, présenté par le président de la République à Serre-Ponçon, des années de travaux, de sécurisation, de lutte contre les fuites.

> Si vous lavez votre véhicule à domicile alors que vous êtes dans une situation de crise, encore une fois vous avez un arrêté qui rappelle les règles, plus personne ne pourra dire qu’il n’était pas au courant, et entre les polices municipales, et les gendarmes de l’Office français de la biodiversité, l’enjeu c’est bien de faire appliquer les règles. (…)Nous aurons un été avec plus de contrôles que l’été dernier.

> [ZFE] Depuis un an LFI, le RN, une partie des LR disent : vous créez des zones à forte exclusion et c'est relayé, y compris par les écologistes dans un certain nombre de territoires, en disant : ça va trop vite, les gens n’ont pas le temps, le reste à charge est trop élevé. Que dit la loi de 2019 et de 2021 ? Elle dit l'interdiction des Crit’Air 3 c'est si vous dépassez les seuils. Combien de villes dépassaient les seuils ? En 2019, au moment du vote de la LOM, c'était 11. C'est combien hier après les publications des chiffres de 2022 ? C’est 5. Ce n’est pas moi qui le dis, c'est le CITEPA dans le cadre de la mesure de pollution atmosphérique. Donc ce que j'ai dit hier, c'est que la loi telle qu'elle a été votée en 2019 et 2021, elle conduit à restreindre à ses seuls 5 territoires l'interdiction des Crit’Air 3. Mais j'ai dit dans le même temps que les seuils pouvaient bouger, que s'il y avait dans les années qui viennent des évolutions… (…)
L'interdiction est liée au dépassement ou au non-dépassement de seuil mais que faire agiter tout le monde avec des interdictions théoriques qui ne sont même pas prévues dans la loi, puisque c'est ce que fait une partie de la classe politique, ça n'aide pas le débat et ça ne permet pas de se focaliser sur les véritables sujets.

> La Première ministre a annoncé ce week-end 7 milliards d'euros pour la transition écologique d'argent nouveau dans le cadre du budget à venir. Ces 7 milliards, ils vont servir à financer une transition ambitieuse et solidaire, c'est-à-dire qu’une partie de ces crédits, ils vont aller sur la rénovation énergétique. On sait qu'on a des besoins et une autre partie sur la transition du parc, et très clairement l'attention qui sera faite à la fois aux petits rouleurs, à la conversion aux véhicules économiques, à la réalité dans les ZFE des changements de véhicule, ce sera au coeur du rendez-vous budgétaire de l'automne.

> L'érosion de la biodiversité, c'est une espèce sur 8 aujourd'hui menacée à l'échelle de la planète. C'est une pollution qui s'est répandue partout, et il faut bien se rendre compte que quand on fragilise la nature, on se fragilise nous-mêmes, y compris notre capacité à produire d'un point de vue agricole.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> [Planification écologique] Après des mois de concertation, secteur par secteur, nous avons un plan ambitieux, concret et crédible pour baisser nos émissions de gaz à effet de serre et accompagner nos concitoyens dans la transition écologique et énergétique.
7 milliards d’euros supplémentaires seront consacrés dès 2024 à la transition écologique et énergétique. Objectif : accélérer dans tous les domaines. Sur la rénovation thermique par exemple, nous porterons le budget
MaPrimeRénov à 4 milliards d’euros. C’est sans précédent.

> Les Français ont baissé de 11% leur consommation d’énergie du mois de juin. Je veux vraiment les remercier. (..) On a baissé nos émissions de gaz à effet de serre de 4% pour le premier trimestre de cette année». C’est le niveau de baisse qu’il va falloir tenir dans les années qui viennent pour tenir nos objectifs climatiques.

> Nous lancerons à l'automne une plateforme pour permettre aux Français de louer une voiture électrique pour 100 € par mois.

> Notre objectif est de doubler le nombre de rénovations thermiques l'année prochaine.

> La justice peut appeler la responsabilité civile des émeutiers.

 

Rima Abdul-Malak (ministre de la Culture)
> Immense tristesse. Milan Kundera avait choisi la France pour ne jamais cesser d’être libre. Au fil des pages, il nous aidait à découvrir qui l’on est, à trouver un chemin dans l’absurdité du monde. Avec lui, une des plus grandes voix de la littérature européenne s’éteint.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Notre action pour soutenir les professions de santé se poursuit ! Grâce au nouvel accord trouvé avec l'Assurance maladie, engagement tenu pour les sage-femmes, qui verront le tarif de leurs actes augmenter et de nouvelles modalités pour toujours mieux accompagner leurs patientes.

> Avec Gabriel Attal, nous avons signé la convention d'objectifs et de gestion de l'Assurance maladie pour les 5 ans à venir. Elle traduit une ambition forte avec 530 millions d’€ de plus pour la prévention et de nouvelles actions pour améliorer l'accès au soin de tous les Français.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Le Sénat a adopté l'article 10 de la loi Plein-emploi. Une avancée décisive pour construire le service public de la petite enfance. Ce progrès garantira à chaque enfant, une solution d'accueil. C'est bon pour le développement des enfants et bon pour l'emploi.

> [Places en crèche] Créer 200 000 places d'accueil dans notre pays est une étape indispensable car ce sont 150 000 femmes qui renoncent à un emploi pour accompagner leur enfant, c'est un frein majeur à l'insertion dans l'emploi.

> L’allocation de rentrée scolaire est une aide précieuse pour près de 3M de familles dans notre pays. Face à l’inflation, j’ai souhaité que le montant soit revalorisé de 5,6% pour soutenir les familles.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Les 100 jours [voulus par Emmanuel Macron] ont d’abord été 100 jours d'action concrète, de reprise du dialogue social. C'est très important, nous sortions d'un conflit sur les retraites qui avait empêché d'avancer sur certains sujets. Moi je le vois très directement. Nous avons pu avancer sur des sujets très importants : le partage de la richesse dans les entreprises, c'est un sujet sur lequel les partenaires sociaux se sont mis d'accord et qui a été transcrit dans la loi tel que les partenaires sociaux l’avaient décidé, pour revaloriser la rémunération des agents publics de notre pays. Je le dis très directement en tant que ministre de la Fonction publique. Pour avancer sur des sujets très concrets : réindustrialisation du pays, lycée professionnel, RSA, réforme de l'assurance chômage, France Travail maintenant. Vous voyez, ça ce ne sont pas des petits sujets. Et donc c'est très important que notre pays puisse se remettre en mouvement, puisse se remettre à avancer, à progresser. Je n'ignore rien et je n’évacue pas les violences urbaines très importantes qui ont lieu ces derniers jours. Elles sont un moment très important, je crois, de la vie de notre pays.

> Les 13 et 14 Juillet : oui, c'est légitime et normal d'être mobilisé pour faire en sorte que ces journées-là, ces nuits-là qui parfois les autres années aussi peuvent donner lieu à des débordements, puissent ne pas l'être, ne pas donner lieu à ces débordements cette année. C'est pour ça qu'il y a une mobilisation qui est très importante et je veux saluer en le disant. Le travail que mènent nos forces de l'ordre, nos policiers, nos gendarmes, la police municipale, les pompiers aussi dans les villes pour qu’on puisse justement imposer l'ordre dans notre pays, parce qu'on ne construira rien de bon - rien de bon – si l’ordre ne règne pas.

> Il n’y aura pas de bon service public, de service public de qualité si on n’améliore pas la situation des agents publics. Et pour certains d'entre eux, ils sont parfois à deux heures de trajet quotidien et même plus encore. (..)
C'est une problématique que vivent beaucoup de salariés mais que vivent aussi beaucoup d'agents publics. Ceux précisément qui ont été et qui sont toujours en première ligne. Toujours en première ligne dans les difficultés, qui l’ont encore été ces derniers jours, qui sont parfois d'ailleurs agressés, violentés, et donc c'est vers eux que je veux diriger mes efforts. Donc c'est la raison pour laquelle nous nous mobilisons comme jamais auparavant en mobilisant l'ensemble du gouvernement pour améliorer la situation du logement des fonctionnaires. C'est une question qui est à la fois un enjeu de pouvoir d'achat, un enjeu de qualité de vie au fond. Quand on a trois heures de transport tous les jours, on comprend bien que c'est plus difficile de donner toute l'énergie dans son travail. C'est aussi un enjeu de transition écologique. Donc pour toutes ces raisons-là, il faut qu'on puisse mieux accompagner les agents. (…)
D’abord mutualiser l’offre. Vous savez, comme dans beaucoup de beaucoup de champs de politique publique, chacun fait un peu dans son coin aujourd'hui. Donc je veux qu'on puisse mutualiser l'offre pour l'ensemble des agents publics. Aujourd'hui c'est dommage, on perd beaucoup de logements simplement parce que nos systèmes sont mal faits. C'est à peu près 600 logements, ne serait-ce que pour les agents franciliens qu'on perd chaque année, et donc on doit pouvoir améliorer dans l'immédiat cette situation. Ensuite il faut accompagner le parcours des agents publics, on va réfléchir. J'ai confié une mission à un député pour travailler à la création d'un bail dédié aux fonctionnaires avec une clause de fonction. Ce sera un travail qui sera très important. Et puis il faut fabriquer des logements, il faut produire plus de logements, et donc c'est la raison pour laquelle on mobilise beaucoup de moyens - des dizaines de millions d'euros – pour lancer des productions sur du foncier de l'État de logements. (…)
On a acté hier dans ce comité interministériel pour le logement des agents publics déjà le lancement d'un programme de 560 logements pour des agents franciliens et on ne va évidemment pas s'arrêter là.
Tous les trois mois, je réunirai ce comité avec mes collègues pour qu'on puisse avancer très concrètement. Il y a des solutions de court terme, une meilleure mobilisation de nos outils et puis il y a des solutions évidemment : fabriquer des logements, ça prend toujours du temps mais c'est indispensable si on veut répondre vraiment à la situation.

 

Gabriel Attal (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> [Budget 2024] Nous faisons face à un ralentissement économique dans la zone euro. Mais contrairement à l’Allemagne, notre pays a montré qu’on peut lutter contre l’inflation sans récession. Pour cette année, je souhaite que l’élaboration du budget repose sur deux piliers: l’avis des Français et le travail des parlementaires. Nous avons demandé directement aux Français de s’exprimer. Les demandes des 500.000 contribuables qui ont participé à la consultation «En avoir pour mes impôts» seront prises en compte dès cette année, je m’y engage.
Enfin, ce mercredi débutera la deuxième édition des dialogues de Bercy et je me réjouis que tous les groupes parlementaires aient accepté mon invitation. Je souhaite une règle nouvelle. Si l’opposition vote contre un budget, elle doit proposer un budget alternatif. Car je crois que si l’opposition a le droit de s’opposer, elle a surtout le devoir de proposer. Pour la première fois, je donnerai donc à tous les parlementaires, même à ceux d’opposition, la possibilité de demander à mon administration de chiffrer certaines de leurs propositions afin qu’ils puissent imaginer des alternatives, des contre-budgets.

> Le désendettement est une urgence nationale. Nous assumons de préférer un désendettement volontariste, mais progressif, à une austérité qui aurait des conséquences néfastes sur l’activité économique. C’est un engagement ambitieux que nous tiendrons. Le désendettement du pays est avant tout un engagement à l’égard de la classe moyenne, de ceux qui travaillent, qui payent des impôts et qui seraient condamnés à payer dans quelques années l’addition de mauvais choix budgétaires. Je le refuse. Car ces Français qui se sentent trop riches pour être pauvres et trop pauvres pour être riches sont ma priorité politique ; dans le budget 2024, quand nous regarderons une piste d’économie, nous considérerons systématiquement son impact sur cette classe moyenne. Pour autant, ce serait mentir que de dire qu’il n’y aura pas un effort global demandé à tous les Français pour réduire la dette.

> On ne peut pas parler d’austérité dans un pays qui continue de dépenser plus que ce qu’il gagne, un pays qui continue d’investir massivement dans les services publics. On ne peut pas parler d’austérité dans un pays qui n’augmente pas les impôts mais qui les baisse. Ce budget sera déterminant pour agir sur le désendettement, le soutien aux classes moyennes, et la lutte contre la fraude. C’est autour de ces trois priorités que nous construisons les choix pour 2024.

> [Baisses d’impôts] Notre engagement est clair sur ce point. En 2027, les Français et les entreprises paieront moins d’impôts qu’en 2022. Le sujet réside simplement dans le rythme des baisses d’impôts et ce rythme dépendra de la conjoncture économique, de notre trajectoire de désendettement et des besoins des entreprises et des ménages. Le gouvernement aura à faire des choix sur ce sujet en septembre. Ce qui est sûr, c’est que notre ambition d’allègement de la fiscalité dans le quinquennat ne connaîtra pas de pause.

> Notre boussole est claire: priorité à l’activité et au travail, car c’est cela qui crée de la richesse. Dans certains secteurs, nous ferons des économies. Je pense par exemple à la baisse des coûts contrats: certains établissements privés font de larges bénéfices en facturant des formations financées par l’État au prix fort avec des niveaux de marge très élevés. Nous reprendrons une partie de ces marges. Je pense aussi aux contrats aidés que nous réduirons à nouveau largement.
Sur le budget de la Sécurité sociale, j’assume de dire qu’il faut prendre des mesures pour stopper la progression du nombre d’arrêts-maladie dont le coût, si nous ne faisons rien, pourrait dépasser le budget annuel du ministère de l’Intérieur d’ici à 2027! Il faut agir sur tous les leviers pour stopper l’hémorragie. Du côté des prescripteurs, il y a par exemple un problème avec l’envolée des arrêts-maladie en téléconsultation. Du côté des entreprises et des usagers, il faudra aussi responsabiliser.

> Je pose la question: à quel moment avons-nous dû renoncer à agir? Quel engagement avons-nous dû renier? Aucun! Je constate que tous ceux qui alimentent depuis un an la chronique d’une majorité empêchée d’agir ont été systématiquement démentis. On a démontré notre capacité à faire. J’en veux pour preuve mon action à Bercy: sur les fraudes notamment, il y aura un avant et un après. Depuis le 1er juillet par exemple, on ne verse plus d’allocations familiales sur des comptes à l’étranger hors UE, comme je m’y étais engagé. Reprendre le contrôle de notre modèle social est une attente des Français. Nous y répondons.

> Les oppositions qui souhaitent nous renverser devront expliquer pourquoi elles veulent priver les Français d’un budget pour payer nos policiers, nos soldats, nos enseignants. Et pourquoi il y a matière à empêcher l’adoption d’un budget qui vise à désendetter le pays, à soutenir les classes moyennes et à lutter contre les fraudes. Je ne crois pas que Gérard Larcher et les LR soient opposés à ces trois objectifs.

> [Les «100 jours d’apaisement»] Ce qui a été mis en lumière, c’est une défiance profonde à l’égard de l’autorité de l’État, de ses représentants et des corps en uniforme. La réponse ça ne peut pas être de capituler face à la violence, notre pays en mourrait. Il n’y a qu’une réponse possible: l’ordre, et l’autorité. Car je ne trouve aucune excuse à ceux qui s’en prennent à nos maires, à nos mairies, à nos centres des finances publiques, à nos écoles, à nos lieux de culture, ou à nos commissariats. Et je vais vous dire, je ne trouve aucune excuse à La France insoumise qui depuis quelques semaines fait sécession. Je les tiens pour responsables du climat de haine qui monte contre l’État, contre la République et ses représentants. Ils sèment le poison de la division, de l’agitation, et du désordre.

> A l’évidence des jeunes de 12 à 21 ans ont participé à ces émeutes. Ils ont grandi sous des gouvernements venant de forces politiques très diverses. La responsabilité est collective. Le changement sociétal à impulser ne dépend pas que des budgets et des lois. L’autorité commence dans les familles, grandit à l’école, et doit se retrouver partout dans la société. L’école doit donc être le lieu de l’apprentissage des savoirs et du respect de l’autorité: c’est non-négociable. Certaines réponses importantes se trouvent au ministère de l’Education mais on ne doit pas éluder la responsabilité des familles. Je considère qu’on a déjà fait montre de beaucoup d’ambitions sur ces questions. Par exemple avec le Service national universel (SNU), que j’ai porté, continue de se développer. C’est précisément la réaffirmation de l’autorité de l’Etat, la formation aux droits et devoirs dès le plus jeune âge et le respect des représentants de l’Etat.

> C’est une initiative politique dont nous avons besoin. Que chaque responsable politique, d’où qu’il vienne, soit sans aucune ambiguïté sur le soutien à nos forces de l’ordre, à nos institutions, et adressent ce message à la jeunesse. Pour le reste, gardons-nous d’une législation de l’émotion. Je crois que notre arsenal est suffisamment fort. Ces derniers jours ont montré que le garde des Sceaux, via des circulaires et la mobilisation des parquets, a réussi à impulser une réponse pénale extrêmement ferme.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> [Loi Restauration de la nature] Une grande victoire pour la biodiversité ! Merci aux 336 eurodéputés qui se sont mobilisés pour adopter la loi de restauration de la nature. La préservation de la biodiversité est un combat essentiel et restera une priorité de la France.

> Accélérer la transition écologique: l’industrie agit ! Les contrats de transition écologique des 50 sites les plus émetteurs seront publiés à l’automne. L’industrie sera verte ou ne sera pas.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Je travaille avec les départements et les professionnels tous les jours, je les consulte régulièrement. Mettre en lumière les bonnes pratiques et les métiers de l’enfance est primordial.

> Ces derniers jours, 4 enfants ont été tués par leur parent dans une indifférence assez générale. Les violences faites aux enfants sont un combat absolu que nous devons tous mener. La société doit se réveiller.

> Choquée et bouleversée par la mort de deux enfants à Wargnies-le-Grand, noyés par leur mère. Nous devons faire de la lutte contre les violences faites aux enfants un combat collectif. Comme nous l’avons fait pour les violences conjugales.

> Le contrôle parental par défaut était une promesse d’Emmanuel Macron, c’est chose faite ! Le décret d’application est publié ce matin au Journal officiel. Une première mondiale et un outil concret pour les parents.

 

Sonia Backès (secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté)
> Aujourd’hui, les abus sectaires sont réprimés par l’infraction d’«abus de faiblesse par sujétion psychologique». Nous voulons créer un délit spécifique d’«assujettissement psychologique». Il devrait permettre à la personne d’être plus facilement reconnue comme victime et d’obtenir des réparations, notamment financières. Il est aussi proposé que l’assujettissement psychologique devienne une circonstance aggravante et alourdisse la peine encourue.
Nous voulons par ailleurs que la «provocation à l’abandon ou l’abstention de soins» devienne un nouveau délit. Cela comblerait un vide au sein de notre arsenal juridique alors que les pratiques sectaires ont envahi le domaine de la santé. Désormais, encourager quelqu’un à arrêter un traitement contre le cancer pour jeûner ou boire des jus de légumes sera condamné par la loi.

> Dans le cadre de ce projet de loi, un article est prévu pour que la suppression d’un compte ou d’un site internet devienne une peine complémentaire à un délit. Dans son jugement, en cas de condamnation, le juge pénal pourra la prononcer. Aujourd’hui, il existe bien une procédure mais celle-ci, très compliquée, aboutit rarement. Il faut également pouvoir agir en dehors des affaires pénales. Nombre de sites pour lesquels la justice n’est pas saisie posent problème.
Dans le cadre du règlement européen applicable en février 2024, les plateformes vont avoir l’obligation de coopérer avec des «signaleurs de confiance», des organismes labellisés au sein de chaque État chargés de leur signaler des contenus illicites à retirer. La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) va demander à être «signaleur de confiance».

> La Miviludes n’est pas toujours informée des affaires judiciaires de dérives sectaires car elles ne sont pas toujours identifiées comme telles. Le gourou est souvent poursuivi sur la base de délits de droit commun comme l’abus de confiance, l’escroquerie. Le délit spécifique d’assujettissement psychologique doit permettre de mieux relever les dossiers intéressant la Miviludes. Nous souhaitons que celle-ci soit informée par la Justice des affaires et des suites judiciaires. La Miviludes pourra rendre compte de ces procédures en cas de condamnation dans ses rapports annuels.

> Notre stratégie prévoit que les victimes d’abus de faiblesse soient mieux indemnisées par le fonds de garantie. Celui-ci indemnise les victimes d’attentats et d’infractions de droit commun (homicides, violences conjugales…). Il interviendrait donc dans le domaine sectaire. Cette prise en charge était une grosse attente des associations qui s’occupent des victimes qui, parfois, ont tout perdu. Ruinées et psychologiquement détruites, elles ont les pires difficultés à renouer avec une vie normale. Une meilleure indemnisation les aidera à se reconstruire.

> La vision que nous avons du phénomène sectaire est partielle. L’an passé, plus de 4000 signalements ont été réalisés auprès de la Miviludes. Ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Nous voulons avoir une photographie précise du phénomène. Pour cela, nous lancerons d’ici la fin de l’année une enquête de victimation soumise à un vaste échantillon de personnes. Celles-ci répondront à un questionnaire élaboré à partir d’éléments qui caractérisent l’emprise sectaire. On demandera si elles ont connu une rupture familiale, des changements alimentaires...

> Aujourd’hui, une victime ou un de ses proches ne sait pas à quelle porte frapper pour dénoncer une emprise ou ne plus la subir. Nous travaillons à la mise en place d’un maillage territorial avec des référents dans les préfectures, les commissariats, les gendarmeries, les écoles ou au sein des agences régionales de santé. Tous seront formés afin d’accompagner la victime, l’orienter vers la justice si nécessaire ou vers une association.
La Miviludes, dont les effectifs vont augmenter (de 12 à 16 personnes), doit pouvoir s’appuyer sur ce maillage qui va démultiplier ses capacités d’action. Elle va former des formateurs qui eux-mêmes formeront des référents. Ces derniers permettront une remontée d’informations sur diverses affaires à travers le pays. Par ailleurs, il y a aujourd’hui une méconnaissance générale de ce que sont les dérives sectaires. Une campagne de communication va démarrer au début de l’année 2024.

> [Domaine de la santé investi par les sectes] En lien avec la Miviludes, qui apporte son expertise en matière de dérives sectaires, le ministère de la Santé s’y attelle. Un comité est chargé d’évaluer toutes les pratiques de soins non conventionnelles afin d’établir s’il y a ou non dérives thérapeutiques. Ce travail de longue haleine, qui avait commencé il y a quelques années, est repris depuis juin.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> [Loi Restauration de la nature] L’adoption de ce texte est une avancée historique pour l’environnement et la biodiversité ! L’Europe démontre encore son engagement pour la transition, qui en fait le continent le plus écologique au monde.

> La France et l'Allemagne regardent la même direction pour l'avenir de l'Europe. Élargissement, transition énergétique: ce qui fait de nous une région souveraine. Ensuite, il y a une concurrence énergétique. Mais ce qui est important, c'est que nous parlions constamment.

> L'élaboration de la politique économique européenne a été appropriée et bien gérée pour aider les pays européens à faire face à différents chocs que nous avons eu, comme l'impact sur la guerre en Ukraine sur les approvisionnements énergétiques ou en termes d'inflation.

 

Bérangère Couillard (secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> [Bonus réparation textile] Financée par la contribution des industriels du secteur, cette aide permettra de réduire la facture de vos réparations. À partir d’octobre, vous pourrez plus facilement faire réparer vos vêtements et chaussures plutôt que de racheter du neuf.

> Près d’1 milliard d’€ pour la biodiversité en 2024! C’est l’annonce faite par Elisabeth Borne pour la préservation et la restauration de la nature. Ces crédits soutiendront la mise en œuvre de la Stratégie Nationale Biodiversité 2030.

> [Loi sur la Restauration de la nature] Victoire ! Les députés européens ont approuvé le règlement pour la restauration de la nature. C’est une étape clé dans le parcours de ce texte qui prévoit de restaurer au moins 20% des écosystèmes terrestres et marins d’ici 2030.

> La commande publique est un puissant levier pour développer l’économie circulaire. Téléphones reconditionnés, bureaux d’occasion, mobilier urbain recyclé : la feuille de route 2024-2029 fixe des objectifs ambitieux pour les achats publics de l’État et des collectivités.

> Le gouvernement s’engage dans la lutte contre la fast fashion en incitant les consommateurs à l’achat de produits plus vertueux et à la réparation plutôt que l’achat neuf.
- Affichage environnemental à partir de 2024
- Bonus réparation textile à partir d’octobre 2023.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> [Loi sur la Restauration de la nature] Le Parlement européen a écrit l’histoire. La loi sur la restauration de la nature est adoptée. L’intérêt général a triomphé sur les logiques partisanes. Fier que Renew Europe ait permis de sortir de l’impasse ! Nous finirons ce Pacte Vert ! Plus que jamais : Vive l’Europe !

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> La loi de programmation militaire est adoptée ! 413 Mds pour continuer d’augmenter les moyens de nos armées.

> Depuis le début de la guerre, la France Insoumise s’aligne sur le discours de la Russie, s’oppose au soutien à l’Ukraine. Avec Mélenchon au pouvoir, on aurait laissé les Ukrainiens se faire massacrer, la France aurait trahi ses valeurs et serait isolée de ses partenaires.
La France prend ses responsabilités en aidant l’Ukraine à se défendre avec ces nouvelles annonces, et aide à construire la paix de demain avec le rôle diplomatique d’
Emmanuel Macron et la définition de garanties de sécurité pour l’Ukraine.

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Dans un monde où l’expertise et la science sont parfois niées, il est essentiel de réaffirmer le lien sciences et politique. Les décideurs ont besoin d’expertises reconnues et fiables.

> [Loi Restauration de la nature] Victoire, avec l’adoption du texte qui prévoit la restauration d’au moins 20% de la superficie terrestre et maritime de l’Union avant 2030 et de plus de 90% des habitats naturels considérés comme dégradés d’ici à 2050. Merci à nos députés européens.

 

Bruno Millienne (député)

> [Loi Restauration de la nature] L'Europe aussi avance pour la protection de la biodiversité et de l'environnement Félicitations aux collègues parlementaires européens d'avoir voté ce texte majeur de Pacte vert et permis son adoption !

> C'est grave et historique de voir des députés en écharpe participer à une manifestation interdite où l'on scande qu'on déteste la police. C'est grave et historique de voir des députés refuser de se lever pour honorer les policiers morts dans l'exercice de leur fonction.

 

● Parti radical
David Valence (député)
> [Loi Restauration de la nature] Bravo à nos eurodéputés : ils viennent d’adopter la loi de Restauration de la nature malgré les manœuvres des conservateurs & de l’extrême-droite! Une victoire pour notre biodiversité.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

> C'est une victoire pour la biodiversité ! Nous venons d'adopter la loi sur la restauration de la nature. Oui, nous avons été au rendez-vous du Pacte Vert ! Non, l'alliance cynique de l’extrême droite et de la droite n'a pas fonctionné.

 

Nathalie Loiseau
> Il est temps de faire entrer dans ce Parlement européen une culture de sécurité. Je regrette qu’à l’extrême droite, on n’ait pas été à la hauteur. Dénoncer, vociférer, ça ils savent le faire, de là à travailler, ne comptez pas sur eux.

> ’Ukraine est notre alliée, l’armée la plus vaillante et la plus aguerrie d’Europe. C’est à nous Européens de la soutenir : nous la soutenons en formant des soldats ukrainiens et en livrant du matériel militaire.

 

Pascal Canfin
> Excellente nouvelle. Après des années de négociations nous avons un accord international pour mettre fin à l’optimisation fiscale des géants du numérique. plus de justice fiscale et plus de recettes pour les États, nos services publics et la transition écologique !

> Nous venons de voter la loi de restauration de la nature. Nous sommes au rendez-vous de notre avenir! L’opération de l’extrême droite et de Manfred Weber a échoué. Un vraiment moment de bonheur !