mardi 16 février 2016

Actualités du Centre. Axe central: Valls à des «positions irréconciliables» avec la gauche radicale

«Moi, je ne peux pas gouverner avec ceux qui considèrent que François Hollande, c'est pire que Nicolas Sarkozy, ou que Manuel Valls, c'est pire que Jean-Marie Le Pen», a déclaré Manuel Valls le 15 février lors d’un meeting à Corbeil-Essonnes.
Il a affirmé avoir des «positions irréconciliables» avec la gauche de la Gauche et des personnalités comme Jean-Luc Mélenchon, candidat déclaré à la présidentielle de 2017 et qui a d’ailleurs tweeté «Me rassembler avec Valls? ça va pas, non?».
Le premier ministre a ajouté que «ce débat nous devons aussi l'assumer à gauche. Tout ne se confond pas».
Il a, en outre, rappelé sa ligne politique «sociale-réformiste» et «républicaine», ligne qui le positionne sur cet axe central qui va de lui jusqu’à au gaullo-réformiste Alain Juppé en passant par les libéraux sociaux du Centre.
Une ligne qui ne fuit pas les responsabilités du pouvoir comme le font, selon lui, les frondeurs du PS, le Front de gauche, les écologistes proches de l’extrême-gauche et l’extrême-gauche.
Un social-réformisme qui assume le pouvoir «avec le souci permanent de l’intérêt général».
Et qui assume aussi la nécessité de la réforme: «Il ne faut en aucun cas s’interdire, sur le seul prétexte de conserver tel ou tel totem, de changer, de réformer  (…) Je préfère une France innovante qui regarde l’avenir avec confiance, à une France figée, congelée, dans un modèle social qu’elle aura tellement sanctuarisé qu’elle n’aura pas pu le sauver ».


Actualités du Centre. Jean-Pierre Raffarin choisit Alain Juppé

Jean-Pierre Raffarin & Alain Juppé
Même s’il ne faisait aucun doute que Jean-Pierre Raffarin choisirait de rejoindre le camp d’Alain Juppé à la primaire de LR, c’est malgré tout un soutien de poids, notamment au sein de ce qui reste du courant centriste et humaniste dans la formation issue de l’UMP (dont un des buts était de rassembler droitistes et centristes dans un même parti).
Il a ainsi déclaré à La Nouvelle République du Centre-Ouest et à Centre-Presse, «Je m'engage fermement et activement avec Alain Juppé».
Selon lui, «c'est une personnalité forte, fiable et fidèle (…) Forte de son expérience, de son caractère, de sa puissance personnelle (…) Fiable parce que c'est un homme de parole, un homme droit, un homme qui respecte ce qu'il dit (…) Fidèle à des valeurs républicaines et européennes, de tempérance et d'équilibre».
Et d’expliquer que «Tout ceci fait que je me sens bien au côté d'Alain Juppé où je suis d'ailleurs sans discontinuité depuis les européennes de 1989 quand j'étais sur sa liste avec Valéry Giscard d'Estaing. Nous partageons la même ligne politique».
Pas sûr que cette dernière affirmation fasse aussi plaisir que cela à Alain Juppé qui n’a de cesse de se démarquer de la sphère centriste en tentant de se présenter comme une personnalité «centrale», mot d’ordre appliqué à la lettre par tous ses lieutenants.
Jean-Pierre Raffarin estime par ailleurs, qu’«Alain Juppé a besoin d'une base électorale élargie, ce qui apparaît plutôt comme un atout pour diriger le pays, c'est mieux que de vouloir cliver excessivement», en référence à la volonté du maire de Bordeaux de réunir derrière lui la Droite et le Centre.
Ancien premier ministre de Jacques Chirac, comme Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin sera actif dans la campagne de la primaire: «J'apporte dans la sphère Juppé un tempérament et un parcours singulier. Je travaillerai sur tout ce qui relève de la situation internationale, de l'emploi et probablement aussi un peu sur la décentralisation».