lundi 11 juin 2007

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Ségolène Royal va « prendre contact » avec François Bayrou pour des désistements PS-Mouvement démocrate pour le second tour

Ségolène Royal a déclaré lundi sur RTL qu'elle allait « prendre contact » avec François Bayrou, le leader du Mouvement démocrate, d'ici au second tour des législatives.Invitée à dire si elle était prête à prendre contact avec le leader centriste avant le second tour, MmeRoyal a répondu: « Oui, je vais le faire ». L'ex-candidate socialiste à la présidentielle a appelé les électeurs du MoDem, le nouveau parti de François Bayrou, à se porter le 17 juin sur les candidats du PS. « A partir du moment où l'enjeu de ces élections législatives, c'est d'empêcher la concentration excessive des pouvoirs entre les mains du même parti, ce que François Bayrou a souligné hier (...), il est évident que les électeurs du Modem doivent rejoindre les candidats du PS », a-t-elle expliqué. Ségolène Royal a fait valoir qu'elle partageait avec François Bayrou « un certain nombre de valeurs » comme la lutte contre la dette et la défense de l'impartialité de l'Etat. Le MoDem, avec un score de 7,61% dimanche, est loin des 18,57% de voix recueillis par M. Bayrou le 22 avril. Il peut espérer au mieux quatre sièges, mais détient la clé du second tour dans plusieurs circonscriptions où s'opposeront le 17 juin UMP et PS. Dimanche soir, le leader centriste a annoncé que son parti examinerait « au calme et au cas par cas » la situation avant de décider d'éventuels désistements pour le second tour des législatives. Pour autant, il a également souligné que sa « démarche était authentiquement indépendante ». C'est la seconde fois que Ségolène Royal tend la main à François Bayrou. Entre les deux tours de la présidentielle, Mme Royal et M. Bayrou - arrivé en troisième position le 22 avril - avaient débattu publiquement devant les caméras, un « dialogue » inédit pour une présidentielle. Le premier secrétaire du PS François Hollande a appelé lundi les électeurs de François Bayrou à soutenir les candidatures de gauche au deuxième tour du scrutin législatif. Interrogé sur le leader centriste, qui avait réalisé un score de 18,57% à la présidentielle et dont le Modem a obtenu 7,61% dimanche, M. Hollande a déclaré: « J'en appelle à ses électeurs, c'est normal, qui veulent du pluralisme, de l'impartialité de l'Etat, qui ne sont pas de gauche mais qui ne sont pas de droite ». « Je ne m'adresse pas au candidat, je m'adresse notamment aux électeurs », a-t-il précisé sur France Inter. « Face à une droite qui a fait son rassemblement, y compris jusqu'à l'extrême droite, il faut qu'il y ait un rassemblement de toute la gauche et de tous les républicains », a-t-il insisté. « Maintenant, ce n'est plus une question simplement de permettre aux socialistes (...) d'avoir quelques députés de plus. Il ne s'agit pas d'être simplement dans une espèce de volonté d'équilibre institutionnel et politique », a-t-il ajouté. Mais « si on laisse l'UMP avoir une majorité à ce point ample, il y aura des conséquences pas sur le Parti socialiste, il y aura des conséquences sur la vie quotidienne des Français », a-t-il ajouté, évoquant notamment le droit du travail, le service public ou la politique fiscale. Il a mis en garde une nouvelle fois contre « le risque d'une majorité qui puisse être écrasante » car « une majorité écrasante ecrase ».

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Jean-Pierre Raffarin tend la main au Mouvement démocrate

L'ancien Premier ministre UMP Jean-Pierre Raffarin a appelé lundi l'UMP à « tendre la main » au président du Mouvement démocrate (MoDem), François Bayrou, pour le second tour des législatives afin de remporter des « duels difficiles » contre la gauche. « Il faut, vis-à-vis du centre, avoir une attitude positive. Si ce n'était que moi, nous en discuterions tous ensemble, il faut tendre la main au centre puisqu'il faut s'élargir », a déclaré M. Raffarin sur France 2. Pour le sénateur de la Vienne, l'UMP doit éviter de « se replier sur lui-même ». « François Bayrou a eu des choix stratégiques qui n'étaient pas les bons, mais je suis toujours pour qu'on tende la main. Quand on gagne, on tend la main », a-t-il fait valoir. « Nous avons un certain nombre de duels difficiles à gagner. Il faut nous mobiliser pour gagner ces duels. Je pense que nous devons battre Arnaud Montebourg en Saône-et-Loire (...) Nous avons une série de circonscriptions dans lesquelles nous appelons nos électeurs à se mobiliser, pas simplement pour gagner à l'UMP mais aussi pour faire en sorte que l'UMP soit représentative de cette France qui veut bouger », a-t-il dit. Selon M. Raffarin, qui a été chargé par Nicolas Sarkozy de réfléchir sur l'organisation du parti, « l'UMP doit engager sa mutation, assumer ses nouvelles responsabilités, ouvrir ses fenêtres, et rassembler davantage les Françaises et les Français ». « Il nous faut progresser considérablement en matière de parité, pour atteindre 50% dans les cinq ans qui viennent, comme en matière de représentation de la diversité », a-t-il ajouté.

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Résultats : UMP & Nouveau Centre à 41,96 % ; Mouvement démocrate à 7,61 %

I: 43.888.779
V: 26.524.983 60,44%
E: 26.023.052 59,29%
Abs: 17.363.796 39,56%
Blancs et nuls: 501.931 soit 1,14% des inscrits
EXG (Extrême gauche).................... 887.887 3,41%
COM (Communiste)........................ 1.115.719 4,29%
SOC (Socialiste)........................ 6.436.156 24,73%
RDG (Radical de Gauche)................. 343.580 1,32%
DVG (Divers Gauche)..................... 513.457 1,97%
VEC (Verts)............................. 845.884 3,25%
ECO (Ecologistes)....................... 208 465 0,80%
REG (Régionalistes)..................... 131.585 0,51%
CPNT (Chasse Pêche Nature Traditions)... 213.448 0,82%
DIV (Divers)............................ 267.987 1,03%
UDFD (UDF-Mouvement Démocrate).......... 1.981.121 7,61%
MAJ (Majorité Présidentielle)........... 616.443 2.37%
UMP (Union pour un Mouvement Populaire).10.289.028 39,59%
MPF (Mouvement Pour la France).......... 312.587 1,20%
DVD (Divers Droites).................... 641.600 2,47%
FN (Front National)..................... 1.116.005 4,29%
EXD (Extrême Droite).................... 102.100 0,39%

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Pour François Bayrou, « c'est le commencement d'un centre indépendant en France qui se fait dans la difficulté, le choc »

François Bayrou a échoué dimanche à transformer son essai de la présidentielle avec son nouveau parti, le Mouvement Démocrate (MoDem), qui ne devrait pas pouvoir constituer un groupe à l'Assemblée, au contraire du Nouveau centre, rescapé grâce à l'UMP. Le Nouveau Centre, formé par les députés UDF ralliés à Nicolas Sarkozy, devrait, grâce à son alliance avec le parti majoritaire, avoir une vingtaine de députés dans la législature qui s'ouvre. Le score du MoDem au premier tour des législatives, estimé entre 7% et 7,4%, marque un progrès par rapport au premier tour des législatives de 2002 (4,85%). Mais il est largement inférieur aux 18,57% de voix recueillis par M. Bayrou le 22 avril, qui lui avait donné la troisième place au premier tour de la présidentielle. Il est également inférieur aux prévisions des instituts de sondages, qui lui accordaient entre 8% et 10% ces derniers jours. « C'était l'étiage des centristes avant l'élection présidentielle », s'est fécilité l'UMP Patrick Devedjian. Le MoDem devrait obtenir au mieux quatre sièges à l'issue du second tour, selon les projections. Le taux record d'abstention a réduit le nombre de triangulaires possibles, qui auraient pu donner une seconde chance à certains des 535 candidats du MoDem. M. Bayrou lui-même devrait sauver son siège dans les Pyrénées-Atlantiques, à l'issue d'une triangulaire. Mais en l'absence de groupe parlementaire, il devrait se retrouver marginalisé et sera confronté à la tâche difficile de faire vivre un parti revendiquant 80.000 demandes d'adhésion, mais n'ayant que peu d'élus à l'Assemblée. Depuis Morlaas (Pyrénées-Atlantiques), M. Bayrou a déploré dimanche soir le futur « déséquilibre marqué dans la représentation à l'Assemblée nationale ». Interrogé sur d'éventuels désistements avec des socialistes en cas de triangulaire, il a indiqué qu'il examinerait lundi « les résultats circonscription par circonscription ». Prévoyant qu' « il faudra que les deux à quatre députés (MoDem) se battent comme des lions », il a jugé que « c'est le commencement d'un centre indépendant en France qui se fait dans la difficulté, le choc ». Le leader centriste a obtenu 37,25% dans sa circonscription, devant l'UMP Jean-Pierre Mariné (25,92%) et la candidate PS Marie-Pierre Cabanne (23,32%). En 2002, il était arrivé en tête au premier tour avec 41,8% des voix, mais il n'avait pas alors de candidat UMP en face de lui. Un fidèle de M. Bayrou, le député des Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle, se maintient également pour le second tour en triangulaire, mais il est devancé par le candidat UMP. Un autre proche, le député de la Loire Gilles Artigues a été battu. De son côté, le Nouveau Centre, qui présentait 80 candidats, n'a obtenu qu'entre 1,8% et 2,2% des voix. Mais, fort de son accord avec l'UMP, il devrait obtenir de 20 à 25 sièges, selon les projections. Le ministre de la Défense Hervé Morin, chef de file de ce nouveau parti formé par 18 députés UDF voulant rester dans la majorité présidentielle, a été réélu au premier tour dans l'Eure avec 50,05% des voix. Deux autres représentants du Nouveau Centre, Philippe Vigier (Eure-et-Loir) et Francis Hillmeyer (Haut-Rhin), ont également été élus.

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Les électeurs du Mouvement démocrate voteraient à parts égales pour la droite et la gauche

Les électeurs MoDem du premier tour se reporteraient à parts égales (42%) sur les candidats de droite et de gauche au second tour des élections législatives, selon un sondage Ipsos diffusé dimanche soir. En outre, 16% des électeurs du parti de François Bayrou s'abstiendraient ou voteraient blanc au second tour. Quant aux électeurs du Front national du premier tour, deux sur trois (67%) se reporteraient sur la droite et un sur cinq (19%) sur la gauche au second tour, selon ce sondage Ipsos/Dell pour France-2, Europe-1, 20 Minutes et Le Point. Quelque 14% s'abstiendraient ou voteraient blanc. 
Par ailleurs, sans surprise, 81% des électeurs Verts, 89% des électeurs communistes et 82% des électeurs d'extrême gauche se reporteraient sur les candidats de gauche (respectivement, 9%, 7% et 4% sur les candidats de droite).(
Sondage réalisé dimanche par téléphone auprès de 3.027 personnes constituant un échantillon national représentatif de la population inscrite sur les listes électorales / méthode des quotas)

Actualités du Centre. Législatives 2007 - Le socialiste Emmanuel Valls appellent les électeurs du Mouvement démocrate à voter pour la gauche

Le député-maire socialiste d'Evry (Essonne) Manuel Valls a appelé dimanche les électeurs de François Bayrou à faire « le choix de la diversité et donc de la gauche au deuxième tour de l'élection législatives ». Beaucoup d'électeurs de François Bayrou avaient « sans doute cette vision d'un Etat impartial, d'une démocratie renouvelée », a-t-il estimé. « S'ils veulent que cette démocratie soit apaisée, renouvelée et diverse, il faut qu'ils fassent le choix de la diversité et donc de la gauche au deuxième tour de l'élection législative ».

Actualités du Centre. Belgique - Le parti libéral (centre droit) perd les législatives mais gagne de sièges ; le Cdh (centre gauche) gagne deux sièges

Après huit ans passés dans l'opposition, les chrétiens-démocrates (CD&V) sont sortis grands vainqueurs des élections législatives de dimanche en Belgique: le Premier ministre Guy Verhofstadt a reconnu la défaite au nom de sa coalition libérale-socialiste. Mais les discussions pour la formation d'un nouveau gouvernement s'annoncent difficiles. « Les électeurs de notre pays ont élu aujourd'hui un nouveau gouvernement et les résultats de ces élections sont nets: les électeurs ont opté pour une majorité différente », a observé M. Verhofstadt. « Cela a été un honneur de diriger le pays », a-t-il ajouté, en soulignant qu'il endossait sa part de responsabilité des résultats. Comme le veut la tradition, il doit présenter la démission de son gouvernement lundi au roi Albert II, ouvrant ainsi la voie à l'ouverture de négociations sur la formation d'un nouveau gouvernement, probablement sous la direction du chef du CD&V Yves Leterme. « Le temps du changement est venu », a lancé ce dernier à l'adresse de ses partisans, alors que se poursuivait le dépouillement des bulletins. A la différence d'un Verhofstadt penchant pour l'unité entre les six millions d'habitants de Flandre et les 4,5 millions d'autres de Wallonie, M. Leterme a immédiatement appelé à des changements constitutionnels pour accorder davantage d'autonomie aux différents groupes linguistiques. Après dépouillement de la quasi-totalité des bulletins, le CD&V l'emporterait avec 29,9% des suffrages en Flandre, contre 25,8% en 2003. Les libéraux (VLD) du Premier ministre Guy Verhofstadt ne recueilleraient que 18,6% (contre 24,2%). Quant à l'extrême droite flamande du Vlams Belang, elle obtiendrait 19,1% des voix (17,9% en 2003). Jean-Marie Dedecker, un indépendant, recueillerait 6,5%. Entachés par les scandales de corruption successifs qui les ont frappés ces dix dernières années, les alliés socialistes du VLD chutent de 23,5% à 16,4% en Flandre, alors qu'ils reculent de 36,4% à moins de 29% en Wallonie. En Belgique francophone, le VLD obtient 32,8% contre 28,4% en 2003. Le chef du CD&V Yves Leterme, ministre-président de Flandre, sera probablement choisi pour former le prochain gouvernement. Une tâche par tradition compliquée dans un pays divisé entre deux régions linguistiques. Le poste a été occupé par un Flamand ces 33 dernières années. Reste à savoir quelle coalition va émerger après le verdict des urnes. Le Parlement sortant a adopté des mesures qui permettront au nouveau gouvernement de lancer une réforme de l'Etat accordant davantage d'autonomie aux groupes linguistiques. Mais ces changements nécessiteraient une majorité des deux tiers dans chaque région, compliquant encore les discussions déjà difficiles. Quelque 7,7 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour renouveler la Chambre des représentants (150 sièges, dont 88 pour les néerlandophones et 62 pour les francophones) et une partie du Sénat (40 sièges, dont 15 élus côté wallon et 25 côté flamand). Le vote est obligatoire en Belgique. Les électeurs de Flandre peuvent uniquement voter pour un parti flamand, avec un scénario similaire en Wallonie. Dans la capitale Bruxelles, officiellement bilingue, des partis des deux langues étaient en lice
Du côté flamand, le CD&V/N-VA aurait 30 sièges (+8), suivi de l'Open Vld qui obtiendrait 18 sièges (-7), du Vlaams Belang 17 sièges (-1), le sp.a/Spirit 14 sièges (-9). Groen! revient à la Chambre avec 4 élus et la liste de Jean-Marie Dedecker (LDD) y arrive en force avec 5 élus. Côté francophone, le PS fait sans doute les frais de affaires carolorégiennes, il perdrait son rang de premier parti francophone à la Chambre au profit du MR. Le MR perdrait cependant 3 sièges et le PS 4. Le cdH obtiendrait 10 sièges soit +2 par rapport aux élections de 2003 mais +3 par rapport à la situation de l'assemblée depuis le passage de Richard Fournaux au MR. Ecolo aurait 8 sièges et doublerait donc sa représentation. Le FN garderait son siège.