samedi 6 août 2022

La quotidienne centriste du 6 août 2022. Controverses centristes sur la taxation des superprofits des entreprises

La liberté d’entreprendre est – malgré les défauts qu’elle charrie si elle n’est pas régulée – la seule qui ait permis à l’Humanité son développement actuel.

Dans les démocraties, pas une entreprise à succès n’a vu le jour dans le giron de l’Etat.

En Union soviétique, ce sont les entreprises d’Etat qui ont été une des causes majeures de son effondrement.

En Chine, pour se développer, les communistes ont du se résoudre autoriser l’entreprenariat privé.

Qu’on le déplore ou non, seule la carotte transcende la volonté humaine en l’espèce.

Peu l’idéalisme et pas du tout le bâton…

Taxer les profits des entreprises est évidemment normal mais on ne peut considérer celles-ci comme des vaches à lait.

Surtout si on veut qu’elle demeure dans le pays ou qu’on souhaite les faire venir, à la fois, parce qu’elles vont créer de la richesse, donc payer des impôts et des prestations sociales, et des emplois, donc des salaires.

Dès lors, doit-on instituer une taxe exceptionnelle et conjoncturelle sur les superprofits réalisés par certaines entreprises depuis le retour en force de l’inflation cette année?

Cette question est débattue dans plusieurs pays avec les pour et les contre.

«Pendant trop longtemps, les grandes sociétés super-riches n'ont pas payé leur juste part d'impôts. Nous allons changer cela avec la loi sur la réduction de l'inflation.»

Cette citation ne vient pas d’une personnalité politique de gauche ou d’un populiste mais du président centriste des Etats-Unis, Joe Biden!

Quant aux centristes britanniques, les Libéraux démocrates, ils estiment que «les méga profits sont une gifle injuste et indéfendable pour tout le monde à travers le pays» même si le gouvernement conservateur a adopté une loi contre les profits exceptionnels mais avec des exemptions.

Et le député MoDem Bruno Millienne peut affirmer:
«Quand vous en discutez autour de vous, pas une personne ne va vous dire qu'elle trouve ça décent que certaines entreprises fassent des profits considérables en pleine période d'inflation, quand les gens ont du mal à boucler les fins de mois. On ne pourra pas s'exonérer de cette réflexion. Je ne sais pas si ça aboutira sur quelque chose mais la réflexion sera portée par tous les groupes à l'automne durant l'examen du budget.
Il faut qu'on trouve un système pour répondre à cette question qui taraude nos concitoyens.»

D’ailleurs, le groupe Union centriste du Sénat composé de membres de l’UDI mais aussi du Mouvement démocrate a proposé d’instituer, pour les entreprises dont le bénéfice net aurait été en 2021 supérieur de 20% à la moyenne des trois années 2017, 2018 et 2019, une « contribution exceptionnelle de solidarité sur les superprofits » à hauteur de 20%.

En revanche, le ministre allemande des Finances, le libéral centriste Christian Lindner a marqué son opposition à cette taxe:

«Les appels en faveur d'un soi-disant impôt sur les bénéfices excédentaires sont forts. Alors qu'on entend sans cesse dire qu'une telle taxe spéciale assurerait la justice sociale, je crains que cette mesure ne nous fasse plus de mal que de bien.
Les entreprises paient déjà des impôts très élevés ici. L'excès d'impôt sur les bénéfices ouvre les vannes aux réflexes de politique fiscale. Parce qu'une industrie est impopulaire, devrait-elle payer des impôts plus élevés ? Cela me semble arbitraire et ruine la confiance dans notre fiscalité.
Un excès d'impôt sur les bénéfices pourrait nuire à l'Allemagne en tant que lieu d'innovation. Parce que les profits élevés proviennent souvent de pionniers qui ont auparavant investi avec des risques élevés pendant des années. Ce serait dommage s'ils décidaient des quitter l’Allemagne à l'avenir de peur d'être punis pour leur propre performance.
Des bénéfices élevés dans un domaine (par exemple l'énergie éolienne) sont une incitation du marché libre à investir davantage dans ce domaine. Cela élargit les capacités et les offres. En conséquence, à un moment donné, le prix et les bénéfices chuteront également. Aucune taxe spéciale n'est requise pour cela.
Dans la pratique, il y a beaucoup de problèmes avec les impôts sur les bénéfices excédentaires. En France, le Sénat vient de voter contre. En Italie, il y a des problèmes pour percevoir la taxe. Et enfin : il n'y a pas de compagnies pétrolières basées en Allemagne qui pourraient être taxées plus lourdement.»

Il rejoint ici la position actuelle du gouvernement centriste français qui, par la voix de Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, a déclaré son opposition à une taxation des superprofits:

«Je sais bien que dans notre pays, dès qu’une entreprise réussit, le réflexe pavlovien est de dire qu’il faut immédiatement la taxer. Je considère que dans un pays comme la France où le niveau de prélèvements obligatoires est le plus élevé de tous les pays développés, la bonne voie à suivre n’est pas celle de l’augmentation des impôts, des taxes et des prélèvements obligatoires mais leur baisse.»

Et de préciser:

«Je préfère que les entreprises contribuent directement plutôt que de prélever à nouveau une taxe. Dès qu'il y a une difficulté, une taxe. Dès qu'il y a un bon résultat, une taxe. Dès qu'il y a un problème, une taxe. Les entreprises peuvent et doivent contribuer autrement.»

In fine, pour la doxa centristes, la question est compliquée parce qu’elle provoque une collision entre le principe de réalité où cette taxation va à l’encontre de l’efficacité économique et la valeur de la fraternité qui demande que ceux qui profitent le plus du système en soient solidaires dans les moments difficiles comme une crise inflationniste.

Si cette dernière perdure ainsi que les profits énormes dégagés par certaines entreprises, il est probable que le principe de réalité ait du mam à résister à la valeur fraternité.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

Propos centristes. Monde – Emploi au plus haut aux Etats-Unis / Italie: législatives et possible victoire de l’extrême-droite / Taxe sur les superprofits / Guerre de Poutine en Ukraine / Lutte contre l’inflation / Menaces de la Chine communiste sur Taïwan / Politique désastreuse des conservateurs britanniques…

Voici une sélection, ce 6 août 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.

Union Européenne

♦ Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen)
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans Propos centristes France]

> L'UE devrait faire davantage pour lutter contre le chômage des jeunes et promouvoir de véritables solutions d'inclusion sociale Nous pensons que l'investissement stratégique dans la jeunesse devrait devenir une nouvelle norme, car ce sera le moyen d'assurer la stabilité de la main-d'œuvre et la prospérité économique à l'avenir.

> La recherche et l'innovation sont fondamentales pour notre avenir vert. Nous avons besoin:
- des esprits les plus intelligents pour développer les technologies vertes du futur, pour soutenir la croissance verte
- des faits et des chiffres pour prendre des décisions politiques basées sur preuve scientifique
Il est temps de nous rendre verts et de nous aider à grandir !

 

Guy Verhofstadt
> Orbán rencontre Trump et fait le travail de Poutine... appelant les États-Unis à négocier avec la Russie pour décider de l'avenir de l'Ukraine. Un membre du Conseil européen, mais un traître à l'UE et au peuple ukrainien. Quand la Commission européenne le dira-t-elle clairement...

> Les dictatures ne peuvent pas accepter ou même imaginer des gens voulant vivre en liberté… au lieu de cela, ils veulent les « rééduquer »… un autre mot pour l'oppression et la propagande. Attention, Taïwan, Ukraine, Europe…

> Souveraineté à vendre ! Les troupes occidentales des complices de Poutine s'unissent pour essayer de faire ce que Poutine lui-même ne peut pas : diviser ceux qui chérissent la liberté et la démocratie au détriment de l'autoritarisme et de la corruption. Triste !

> Les Européens paient Gazprom. Gazprom paie les soldats russes. Il est temps de choisir le côté de la liberté et de sanctionner toutes les banques russes, comme le Parlement européen l'a demandé il y a des mois.

> La torture et le massacre de prisonniers de guerre ukrainiens par la Russie exigent une réponse internationale. Le monde civilisé doit envoyer toutes les armes dont l'Ukraine a besoin jusqu'à ce que Poutine soit vaincu. Rester à l'écart, c'est de la complicité.

> Les menaces chinoises contre Taïwan, leur destruction de la démocratie à Hong Kong et le génocide des Ouïghours montrent la nécessité d'une UE unie et forte et d'une alliance avec les États-Unis Il faut savoir défendre les intérêts de la démocratie libérale et résister aux menaces de Pékin, Moscou ou d'ailleurs !

 

● Allemagne
♦ Gouvernement
Christian Lindner (ministre des Finances)
>Les appels en faveur d'un soi-disant impôt sur les bénéfices excédentaires sont forts. Alors qu'on entend sans cesse dire qu'une telle taxe spéciale assurerait la justice sociale, je crains que cette mesure ne nous fasse plus de mal que de bien.
Les entreprises paient déjà des impôts très élevés ici. L'excès d'impôt sur les bénéfices ouvre les vannes aux réflexes de politique fiscale. Parce qu'une industrie est impopulaire, devrait-elle payer des impôts plus élevés ? Cela me semble arbitraire et ruine la confiance dans notre fiscalité.
Un excès d'impôt sur les bénéfices pourrait nuire à l'Allemagne en tant que lieu d'innovation. Parce que les profits élevés proviennent souvent de pionniers qui ont auparavant investi avec des risques élevés pendant des années. Ce serait dommage s'ils décidaient des quitter l’Allemagne à l'avenir de peur d'être punis pour leur propre performance.
Des bénéfices élevés dans un domaine (par exemple l'énergie éolienne) sont une incitation du marché libre à investir davantage dans ce domaine. Cela élargit les capacités et les offres. En conséquence, à un moment donné, le prix et les bénéfices chuteront également. Aucune taxe spéciale n'est requise pour cela.
Dans la pratique, il y a beaucoup de problèmes avec les impôts sur les bénéfices excédentaires. En France, le Sénat vient de voter contre. En Italie, il y a des problèmes pour percevoir la taxe. Et enfin : il n'y a pas de compagnies pétrolières basées en Allemagne qui pourraient être taxées plus lourdement.

> Les cotisations de retraite peuvent être entièrement déduites dès 2023. De cette manière, les citoyens seront soulagés d'environ 3,2 milliards l'année prochaine. Nous préférons délibérément cette étape compte tenu de la forte inflation. Il sert également à éviter la double imposition.

> Nous ne devrions pas peser davantage sur les clients du gaz. Par conséquent, j'examinerai toutes les options juridiques et politiques pour exonérer la taxe sur le gaz de la TVA. Nous n'avons pas besoin de nouvelles charges, mais d'un allégement pour les classes moyennes.

> Avec la stratégie de start-up décidée aujourd'hui, nous faisons de l'Allemagne une république fondatrice. Nous améliorons les options de financement, facilitons l'accès au marché des capitaux, renforçons la participation des employés au capital et réduisons la bureaucratie pour les fondateurs.

 

● Belgique
♦ Les Engagés

> 300€ de salaire net en plus par mois, c'est possible. Nous proposons des mesures simples, rapides et qui peuvent être décidées aujourd’hui! Modifions la taxation sur le travail, pour un meilleur salaire net, sans impacter les entreprises.

 

♦ DéFI
François de Smet (président)
> La violence de Poutine en Ukraine est la même violence que Poutine a exercée en Syrie. Sans limite ni égards pour les civils. Et sans réaction à l'époque de l'Occident. C'est pour ça que la Russie ne doit pas gagner cette guerre. Les Européens doivent tenir.

> Il n'est pas acceptable qu'un État démocratique soumis à l'obligation légale d'accueillir les demandeurs d'asile laisse à la rue des gens et encaisse sans broncher les condamnations [pour son inaction].

> Est-ce que les politiques qui se lancent sans retenue dans la promotion des crypto-monnaies réalisent bien ce qu'ils font, et le risque qu'ils poussent les citoyens à courir ?

 

● Espagne
♦ Ciudadanos

> Bonjour, PSOE [Parti socialiste espagnol]. Vous pourriez démontrer avec des faits et non avec des tweets que "les lois sont respectées dans une démocratie". Si cela vous inquiète vraiment, commencez par l'appliquer en Catalogne au lieu d'aider vos partenaires nationalistes à s'en passer en toute impunité. Sinon, avec hypocrisie d'ailleurs.

 

Inés Arrimadas (présidente)
> L'Espagne ira mieux avec un projet libéral fort, renouvelé et décisif. Un projet réformiste qui traite les citoyens comme des adultes et qui a pour dogme la défense inconditionnelle de la liberté.

> Le chancelier allemand, le social-démocrate Scholz, suppose également qu'il est logique de parier sur l'énergie nucléaire à un moment comme celui-ci. Le monde entier prend des décisions et promeut de vraies réformes tandis que Sánchez continue avec son sectarisme et ses occurrences.

 

● Italie
♦ Gouvernement
Mario Draghi (président du Conseil)

♦ Italia Viva
Matteo Renzi (président)
> [Elections générales du 25 septembre] Êtes-vous prêt pour la campagne électorale la plus absurde et en même temps la plus excitante de ces dernières années?
Plus absurde: parce qu'avoir renvoyé Draghi chez lui - avec ces chiffres sur le PIB, sur le travail et avec la menace de l'inflation - est une pure folie. Sur le bulletin de vote, vous ne trouverez qu'un seul camp composé de personnes qui ont toujours soutenu Draghi : c'est nous.
Plus excitante: parce que les choix d'aujourd'hui nous offrent un espace politique incroyable. Nous sommes les seuls cohérents sur Draghi (la droite a Georgia Meloni [leader du parti d’extrême-droite Frères d’Italie], la gauche a le parti de Fratoianni qui a voté 55 fois la défiance, les 5 étoiles sont… les 5 étoiles). Et nous sommes les seuls à mettre les idées avant les sièges, la politique avant la convenance. Après ce qui s'est passé hier, avec l'incroyable entente entre Letta, Calenda, Di Maio et Fratoianni, notre campagne électorale est une campagne de liberté, de dignité et de cohérence. Comme vous le savez, notre victoire est à portée de main : 3% nous suffisent pour entrer au Parlement et jouer le même rôle décisif que lors de la dernière législature. Avec 3% on a ramené Draghi, on va réessayer. Mais ce n'est pas assez pour moi, ce n'est pas assez : nous voulons 5%. Et nous pouvons le faire.

> [Elections générales du 25 septembre] Alors que les tensions internationales continuent de s’intensifier (je suis avec beaucoup d'inquiétude la très dangereuse escalade de la situation entre la Serbie et le Kosovo), la campagne électorale est sur le point de commencer officiellement. On connaît la droite souveraine : c'est celle qui fait un clin d'œil à Le Pen en France, c'est celle qui joue sur la peur, c'est celle qui a fait tomber Draghi, avec le parti 5 étoiles de Beppe Grillo. Si la gauche voulait vraiment gagner ces élections, elle presserait Georgia Meloni [leader du parti d’extrême-droite Frères d’Italie] et Matteo Salvini [leader du parti d’extrême-droite La ligue] sur la compétence, la crédibilité, la cohérence, les impôts, l'énergie. Au lieu de cela, la gauche semble vouloir perdre : elle s'embarque dans les idées les plus disparates.
Et hier Enrico Letta a ouvert la campagne électorale en proposant un nouvel impôt, cette fois les droits de succession. Dans mon expérience de chef de gouvernement, j'ai tout fait pour que le Parti démocrate cesse d'être le parti des impôts (dernière hausse d'impôt, la TVA en octobre 2013, avec le gouvernement Letta, pour être précis). L'affrontement entre nous et le Parti démocrate aujourd'hui réside dans les idées, pas dans les sièges. Si vous dites vouloir combattre la droite et proposer d'augmenter les impôts, vous ne combattez pas la droite, mais vous lui donnez des voix.
En faisant ces propositions, Letta fait gagner Meloni : il ne s'y oppose pas, elles les blindent. C'est pourquoi nous travaillons à un troisième pôle, différent de la droite souveraine et de la gauche fiscale. Que vous parlez de travail et non de bien-être. De la justice et non du justicialisme. De l'environnement et non de l'idéologie. Des infrastructures et non des vetos. Des droits et non des slogans. Aller seul contre tout le monde est difficile. Aussi parce que tout le monde vous dit que ça ne compte pour rien.
Pourtant avec un petit groupe de parlementaires, nous pouvons faire la différence, comme cela s'est produit lorsque nous avons bloqué Salvini en 2019 et, surtout, lorsque nous avons permis le remplacement de Conte par Draghi. Nous visons les 5 %: le vrai vote utile, c'est d'envoyer des gens compétents au Parlement.
Et si avec nous il y a d'autres forces prêtes à vraiment construire un troisième pôle attractif et engageant, nous serons heureux de travailler ensemble. Et pour cela nous avons besoin d'aide.
«Tape m'en cinq!» c'est la campagne que nous avons lancée: chacun de nos membres doit convaincre 5 personnes de voter pour nous. (…)

[Les rencontres centristes] à Leopolda seront le moment de l'explosion d'enthousiasme autour de nos contenus. Rendez-vous début septembre.

 

Autres pays

● Canada
♦ Gouvernement
Justin Trudeau (Premier ministre)
> On veut rendre votre vie plus abordable et on produit des résultats concrets. Pour les parents, on a augmenté l’Allocation canadienne pour enfants il y a 2 semaines, on réduit les frais de garde de moitié cette année, et on met en place les services de garde à 10 $ par jour.
Pour les familles et les jeunes on travaille à vous rendre le logement plus abordable. On va aider les gens à épargner pour leur première propriété, augmenter l’offre de logements au pays, et éliminer la spéculation et les pratiques déloyales.
Pour les aînés de 75 et plus, la pension de la Sécurité de la vieillesse est haussée de 10 % depuis la semaine dernière, ce qui va aider plus de 3,3 millions d’aînés et permettre aux retraités qui touchent la pleine prestation de recevoir plus de 800 $ de plus la première année.

> On crée 250 000 places abordables en garderie partout au pays pour offrir à vos enfants le meilleur départ possible et vous permettre de poursuivre votre carrière. Alors qu’on travaille à réduire les frais de garde à 10 $/jour, on va les réduire de moitié d’ici la fin de l’année.

> A partir du 19 août, l'importation d’armes de poing sera interdite au Canada. L’interdiction s’appliquera jusqu'à ce que le gel national des armes de poing – qui interdit l’achat, la vente et le transfert d’armes de poing partout au Canada – entre en vigueur.
On prend cette mesure pour assurer votre sécurité et celle de vos proches et de votre communauté. On va continuer de resserrer le contrôle des armes à feu au pays.

> La semaine prochaine, nous déploierons jusqu’à 225 soldats canadiens dans le cadre de l’opération UNIFIER – la mission de formation militaire et de renforcement des capacités du Canada en Ukraine. Ils se rendront au Royaume-Uni pour former des recrues des forces armées ukrainiennes.
Depuis le début de l’opération UNIFIER, nous avons formé plus de 33 000 militaires et agents de sécurité ukrainiens. Nous allons poursuivre ce travail, et on va leur fournir ce qu’il faut pour se défendre contre l’invasion brutale de la Russie.

> Nous imposons de nouvelles sanctions à 43 responsables militaires et 17 entités complices de l’invasion illégale russe en Ukraine. Ce sont plus de 1 150 personnes et entités que les sanctions du Canada visent depuis le 24 février.

> Cette année, on a annoncé plusieurs ententes visant la fabrication de véhicules électriques et hybrides et de batteries. Elles créent près de 17 000 bons emplois au pays, favorisent la pureté de l’air et assurent la prospérité de notre secteur de l’automobile.
Qu’il s’agisse d’investir dans l’usine d’
Umicore près de Kingston qui va fabriquer des composantes de batteries, où d’appuyer les usines de Stellantis à Brampton et à Windsor, où seront fabriqués des véhicules électriques, on aide les travailleurs canadiens.
Ce sont de bonnes nouvelles – comme le fait que le Canada soit inclus dans l’incitatif fiscal proposé aux États-Unis pour l’achat de véhicules électriques. On va toujours défendre nos travailleurs et de collaborer avec eux en bâtissant une économie propre qui profite à tous.

> La mort d’Ayman al-Zawahiri est un pas vers un monde plus sécuritaire. Avec ses partenaires, le Canada va continuer à contrer les menaces terroristes, promouvoir la paix et la sécurité et protéger les gens ici et à l’étranger.

 

● Etats-Unis
♦ Gouvernement
Joe Biden (président-des Etats-Unis)
> Pendant trop longtemps, les grandes sociétés super-riches n'ont pas payé leur juste part d'impôts. Nous allons changer cela avec la Loi sur la réduction de l'inflation.

> Lorsque nous adopterons la Loi sur la réduction de l'inflation, pas un seul Américain de la classe moyenne ne paiera plus d'impôts. C'est aussi simple que cela.

> Après que mon prédécesseur ait fait exploser le déficit fédéral, j'ai dit : pas un sou de plus. Et j'ai tenu parole. Le déficit a diminué d'un record de 1,7 billion de dollars cette année. Et c'est en plus des 350 milliards de dollars que nous avons réduits le déficit l'année dernière.
> Alors que vous assistez à la reprise d'emplois la plus importante et la plus rapide dans le secteur manufacturier américain depuis les années 1950, «Make It in America» [Fabriquons-le aux Etats-Unis] n'est pas qu'un slogan. C'est une réalité.

> Le rapport sur l'emploi d'aujourd'hui montre que l'économie a créé 528.000 emplois en juillet. Plus de gens travaillent qu'à n'importe quel moment de l'histoire américaine. Ce n'est pas un hasard, ce sont les résultats d’une politique.

> Nous avons créé 613.000 emplois dans le secteur manufacturier depuis que j'ai pris mes fonctions. C'est le chiffre le plus important ces trois dernières décennies. L’industrie en Amérique revient. Et avec les investissements dans la Loi sur la réduction de l'inflation, nous allons accélérer notre reprise.

> Poutine mène toujours sa guerre en Ukraine, exerçant une pression sur l'approvisionnement mondial en pétrole, et les familles peuvent le sentir. Mais nous sommes intervenus pour libérer un million de barils de pétrole par jour de notre réserve et avons rallié nos partenaires mondiaux pour qu'ils libèrent de la leur. Désormais, les prix enregistrent une baisse record.

> Je m'engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir, y compris à prendre des mesures énergiques comme le décret que j'ai signé aujourd'hui, pour garantir l'accès à l'avortement. (…)
J'ai créé un groupe de travail garantir l'accès aux soins de santé gynécologiques alors que les soins médicaux sont refusés à des femmes, alors que les pharmacies ne savent pas si elles peuvent délivrer des ordonnances, alors que les survivantes de viol, dont une fillette de 10 ans, doivent voyager pour être prises en charge.

> Samedi, sous ma direction, les États-Unis ont mené avec succès une frappe aérienne à Kaboul, en Afghanistan, qui a tué l'émir d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. Justice a été rendue. Nous continueront de démontrer notre détermination et notre capacité à défendre le peuple américain contre ceux qui cherchent à nous faire du mal. Ce soir, nous avons été clairs: Peu importe combien de temps cela prend. Peu importe où vous essayez de vous cacher. Nous vous trouverons.

 

Kamala Harris (vice-présidente des Etats-Unis)
> La réduction du coût des soins de santé est une priorité absolue pour notre administration. Si le Congrès adopte la loi sur la réduction de l'inflation, plus de 13 millions d'Américains sous la loi sur les soins abordables paieront moins de 800 $ par an pour la couverture.

 

♦ Parti démocrate
Nancy Pelosi (speaker de la Chambre des représentants)
> J'ai dirigé une délégation du Congrès à Taïwan pour dire clairement que l'Amérique est aux côtés du peuple taïwanais et de tous ceux qui sont attachés à la démocratie et aux droits de l'homme.

> La visite de notre délégation du Congrès à Taïwan honore l'engagement inébranlable de l'Amérique à soutenir la démocratie dynamique de Taïwan.
Notre visite fait partie de notre voyage plus large dans l'Indo-Pacifique y compris Singapour, la Malaisie, la Corée du Sud et le Japon, axé sur la sécurité mutuelle, le partenariat économique et la gouvernance démocratique.
Nos discussions avec les dirigeants de Taïwan portent sur la réaffirmation de notre soutien à notre partenaire et sur la promotion de nos intérêts communs, notamment la promotion d'une région indo-pacifique libre et ouverte. La solidarité de l'Amérique avec les 23 millions d'habitants de Taiwan est plus importante que jamais aujourd'hui, alors que le monde est confronté à un choix entre l'autocratie et la démocratie.
Notre visite est l'une des nombreuses délégations du Congrès à Taïwan et elle ne contredit en rien la politique de longue date des États-Unis, guidée par le Taiwan Relations Act de 1979, les communiqués conjoints américano-chinois et les Six Assurances.
Les États-Unis continuent de s'opposer aux efforts unilatéraux visant à modifier le statu quo.

> La forte croissance de l'emploi en juillet montre que le programme économique des démocrates est à l'origine d'une reprise régulière et robuste. À peine un an et demi après le début du mandat du président Biden, notre pays a récupéré le nombre total d'emplois perdus pendant la pandémie, l'emploi dans le secteur privé est plus fort qu'il ne l'était en février 2020 et plus d'Américains travaillent maintenant que jamais auparavant – ce qui signifie des millions de familles américaines ont la dignité et la sécurité d'un salaire régulier. Pendant ce temps, le taux de chômage, 3,5 %, correspond maintenant au niveau le plus bas depuis plus de cinq décennies.
Alors que nous continuons à alimenter une croissance saine de l'emploi, les démocrates se battent férocement contre l'inflation mondiale qui pèse sur les familles américaines. Le Congrès démocrate adoptera bientôt notre loi historique sur la réduction de l'inflation, prenant des mesures audacieuses pour réduire les coûts de la table de cuisine – des primes de soins de santé aux coûts des médicaments sur ordonnance en passant par les prix de l'énergie – tout en supprimant les échappatoires fiscales et en réduisant le déficit. Et pas plus tard que la semaine dernière, le Congrès démocrate a envoyé au bureau du président Biden la loi CHIPS and Science Act qui change la donne, qui réduira les coûts pour les familles et jettera les bases de décennies de croissance économique en revigorant la fabrication américaine et en stimulant l'innovation américaine.
Alors que les républicains cherchent à criminaliser les soins de santé des femmes, à démanteler la sécurité sociale et l'assurance-maladie et à continuer d'attaquer notre démocratie, les démocrates font passer les gens avant la politique : ils se battent pour des coûts moins élevés, des emplois mieux rémunérés et des communautés plus sûres pour tous.

> L'Alliance américano-japonaise est la pierre angulaire de la sécurité, de la prospérité et de la paix dans l'Indo-Pacifique et dans le monde. Ce fut un privilège de rencontrer le Premier ministre Kishida pour discuter de la manière dont nous pouvons approfondir nos liens et relever ensemble les défis et saisir les opportunités.

> Les États-Unis ont fait un grand pas en avant dans la lutte pour défendre la liberté et la démocratie mondiales : accueillir la Finlande et la Suède dans l'alliance de sécurité la plus solide de l'histoire de l'humanité. En tant que membres officiels de l'alliance de l'OTAN, ils continueront d'apporter un soutien crucial à la mission de l'Occident et de tous les pays épris de liberté pour contrer l'agression de Poutine, renforcer la sécurité et la stabilité dans la région et préserver la démocratie pour le monde. Liée par un engagement commun en faveur de la paix et de la sécurité, l'OTAN est depuis longtemps un phare de force et d'espoir pour des millions de personnes dans le monde. La Finlande et la Suède étant membres à part entière de cette alliance, ce phare brillera bientôt plus que jamais.

 

Barack Obama (ancien président des Etats-Unis)
> Plus de 20 ans après le 11 septembre, l'un des cerveaux de cet attentat terroriste et successeur d'Oussama ben Laden à la tête d'Al-Qaïda – Ayman al-Zawahiri – a finalement reçu le châtiment de la justice. C'est un hommage au leadership du président Biden, aux membres de la communauté du renseignement qui travaillent depuis des décennies pour ce moment, et aux professionnels de la lutte contre le terrorisme qui ont pu éliminer al-Zawahiri sans une seule victime civile. C’est aussi la preuve qu'il est possible d'éradiquer le terrorisme sans être en guerre en Afghanistan. Et j'espère que cela apportera un peu de paix aux familles du 11 septembre et à tous ceux qui ont souffert aux mains d'Al-Qaïda.

> Cela a été une grande semaine pour l'administration Biden et les démocrates au Congrès. Premièrement, le Congrès est sur la bonne voie pour adopter un projet de loi bipartite qui réduira le coût de tout, des voitures aux biens de consommation, et nous rendra moins dépendants des semi-conducteurs étrangers.
Ensuite, le président Biden et les démocrates au Congrès ont annoncé un accord qui luttera contre l'inflation en réduisant le coût des médicaments sur ordonnance, en réduisant le déficit et en réalisant les plus gros investissements de l'histoire pour stimuler l'énergie propre et lutter contre la crise climatique.
Je suis reconnaissant au président Biden et aux membres du Congrès – démocrates ou républicains – qui travaillent pour le peuple américain.
Les progrès ne se produisent pas toujours d'un seul coup, mais ils se produisent - et voici à quoi cela ressemble.

> Nous avons perdu un géant. Aussi grand que soit Bill Russell, son héritage monte bien plus haut, à la fois en tant que joueur et en tant que personne. Peut-être plus que quiconque, Bill savait ce qu'il fallait pour gagner et ce qu'il fallait pour diriger. Sur le terrain, il était le plus grand champion de l'histoire du basket. En dehors de cela, il était un pionnier des droits civiques – marchant avec le Dr King et se tenant aux côtés de Muhammad Ali. Pendant des décennies, Bill a enduré des insultes et du vandalisme, mais cela ne l'a jamais empêché de défendre ce qui est juste. J'ai tellement appris de sa façon de jouer, de sa façon d'entraîner et de sa façon de vivre sa vie.

 

Hillary Clinton (ancienne secrétaire d’Etat)
> 528 000 emplois en juillet et un taux de chômage de 3,5 %. Un accord historique pour réduire l'inflation, investir dans les soins de santé et lutter contre le changement climatique avec une énergie propre. La baisse la plus rapide des prix de l'essence que nous ayons vue depuis une décennie. Merci Biden.

> Le droit à l'avortement est crucial. Le droit à l'avortement est populaire. Le droit à l'avortement est une électoralement gagnant.

> Les anciens combattants exposés à des toxines pendant leur service méritent que l'on s'occupe des effets de ces toxines. Comment est-ce même possible que ce soit un débat?

 

♦ Autres
Michael Bloomberg (ancien maire de New York)
> Le projet de loi sur le climat investira 369 milliards de dollars dans la construction de l'avenir de l'énergie propre aux États-Unis – le plus gros investissement climatique de notre histoire. Et comme le montre la dernière vague de chaleur record, c'est plus urgent que jamais.
Ce projet de loi augmentera les investissements dans l'énergie solaire, éolienne, géothermique, nucléaire et hydrogène de nouvelle génération, créant des emplois, réduisant le déficit et positionnant les États-Unis comme un leader mondial en matière de climat.
Faisons-le.
Depuis des années, les villes et les collectivités mènent la charge dans la lutte contre le changement climatique.
Avec ce nouveau projet de loi du Sénat, le Congrès se mobilise enfin pour nous rejoindre et accélérer les progrès. Il n'y a pas de temps a perdre. Il faut adopter le projet de loi sans tarder.

 

● Royaume Uni
♦ Liberal democrats

> Le public britannique ne pardonnera jamais au parti conservateur ses politiques économiques désastreuses et ses hausses d'impôts. Les consrrvateurs ont mis le parti au-dessus du pays à maintes reprises et, malheureusement, ce sont les familles et les retraités qui en paient le prix.

> La récession des conservateurs pointe à l'horizon et des millions de personnes en souffriront. Ni Rishi Sunak ni Liz Truss [candidats au poste de premier ministre en remplacement de Boris Johnson] n'ont de plan crédible pour nous sortir du pétrin qu'ils ont créé.
> C'est un coup de marteau pour les propriétaires déjà aux prises avec des factures qui montent en flèche. Nous avons un gouvernement zombie: Johnson est au point mort et Truss et Sunak [candidats au poste de premier ministre en remplacement de Boris Johnson] ne savent absolument pas comment résoudre la crise du coût de la vie. Il est temps pour une réduction d'impôt immédiate.
> C'est une catastrophe. Non seulement le ménage moyen est confronté à une augmentation de près de 1.300£ de ses factures en octobre, mais il fait maintenant face à une nouvelle augmentation en janvier. Le gouvernement doit intervenir pour arrêter cette augmentation des difficultés au cours de l'hiver.
> Ces méga profits sont une gifle injuste et indéfendable pour tout le monde à travers le pays. Alors que les conservateurs se battent, des millions de personnes font face à des augmentations de factures cauchemardesques. L'impôt sur les bénéfices exceptionnels du gouvernement doit s'étendre à ces bénéfices pour fournir une aide urgente.

> Il est clair que les conservateurs ont trop longtemps négligé nos bâtiments scolaires. Les candidats à la direction des conservateurs doivent expliquer comment ils protégeront les écoles des factures d'énergie exorbitantes cet hiver et remettront à neuf les bâtiments scolaires de nos enfants.

 

Ed Davey (leader)
> Les mêmes personnes qui ont passé des années à promettre de niveler par le haut notre grand pays veulent maintenant le niveler vers le bas en réduisant les salaires de certains des travailleurs-clés les plus aux abois de notre pays…

 

● Suisse
Centre
> L’AVS est l’élément le plus important de notre système de protection sociale en Suisse. Les personnes qui ont travaillé toute leur vie et cotisé à l’AVS doivent avoir droit à des rentes sûres et équitables. Mais ce système est aujourd’hui menacé. En raison du vieillissement de la population, l’AVS affichera, d’ici 2030, un déficit de financement pouvant atteindre 26 milliards de francs. C’est pourquoi une réforme est urgente. Alors ensemble renforçons l’AVS, pour des pensions sûres et justes, aujourd’hui et demain !
Nous voulons une AVS équitable pour les femmes. C’est pourquoi, la révision de l’AVS prévoit des suppléments de rentes pour toutes les femmes des générations de transition, et en particulier pour les femmes aux revenus les plus bas. En outre la réforme maintient la possibilité d’un départ anticipé à la retraite. Alors ensemble renforçons l’AVS, pour des pensions sûres et justes, aujourd’hui et demain !
Nous voulons une réforme de l’AVS solidaire des générations futures. Nous sommes la force politique qui place la responsabilité sociale au cœur de son action. C’est pourquoi nous ne voulons pas seulement des rentes solides aujourd’hui, mais qu’elles le soient également pour les générations futures. C’est ça la vraie solidarité entre les générations. Nous nous engageons pour une AVS juste et durable pour les générations futures. Alors ensemble renforçons l’AVS, pour des rentes sûres et justes, aujourd’hui et demain !

 

Parti libéral-radical
> Les relations bilatérales entre la Suisse et l'Union européenne (UE) sont d'une importance capitale. L'UE et ses pays membres sont nos principaux partenaires commerciaux et nous partageons une histoire ainsi qu’une culture communes. Des relations saines et fiables sont donc essentielles pour notre économie et notre société. La voie bilatérale s'est avérée être l’approche adéquate pour les deux parties. Il est clair pour le PLR que celle-ci doit être poursuivie. Ni l'adhésion à l'UE, ni l'EEE, ni le démantèlement des relations par le biais d'un accord de libre-échange ne sont des options viables pour le PLR.
Nous demandons donc le développement et la consolidation à long terme de la voie bilatérale. Pour cela, nous proposons un nouveau paquet de négociations (bilatérales III). Les questions institutionnelles doivent être abordées dans une optique thématique et sectorielle. C'est une approche pertinente qui permet de trouver différentes solutions pour équilibrer les intérêts en fonction des thèmes (clauses de sauvegarde ou possibilités d'« opt out »).

 

Philippe Nantermod (député)

> Face aux menaces de pénurie d’électricité, il faut arrêter de tergiverser et autoriser sans attendre les projets pour produire davantage. A commencer par les installations hydroélectriques.