jeudi 5 septembre 2019

Propos centristes. France – Violences conjugales; retraites; taxe d’habitation; urgences hospitalières; Brexit; municipales à Paris…

Voici une sélection, ce 5 septembre 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Gouvernement
Edouard Philippe (Premier ministre)
- Les violences conjugales ne sont pas des disputes de couples où les torts seraient partagés: c’est souvent un processus d’emprise sexiste, tellement ancré dans nos mentalités et dans nos pratiques que certains hommes se sont habitués à l’impunité.
- [Violence conjugales] Que vous soyez policier, gendarme, magistrat, travailleur social, médecin, enseignant, responsable d’un centre d’hébergement, maire, nous avons aussi besoin de vous. C’est au prix d’un travail collectif que nous pourrons changer radicalement les choses.
- [Violence conjugales] Si nous comptions comme les Espagnols, sur 5 ans, nous serions très largement au-dessus d’un milliard d’euros de budget. La bonne façon de regarder le sujet, c’est de dépiauter un par un les endroits où nous avons failli et de les corriger.
- La première urgence, c’est de protéger les femmes victimes de violences conjugales en leur assurant une mise à l’abri rapide. Création de 1 000 nouvelles places d’hébergement et de logement d’urgence.
- Dans plus de 80% des cas, les violences conjugales et les violences faites aux enfants sont liées. En cas de plainte, le juge pénal pourra permettre à la mère de prendre seule les décisions tout en continuant à percevoir une pension alimentaire.
- Tant que les hommes se convaincront qu’ils peuvent frapper la mère de leurs enfants sans être de mauvais pères, on peut redouter qu’ils continuent à le faire.
- L’interdiction judiciaire n’empêche pas toujours les féminicides. Nous voulons que le bracelet anti-rapprochement soit très largement mis en place, dès cette année.
- Quand une femme se rend aux urgences pour coups et blessures, c’est déjà suffisamment pénible sans devoir retourner chez elle avant de porter plainte. Nous généraliserons la possibilité de porter plainte à l’hôpital à partir du 25 novembre.
- Quand une femme a le courage de porter plainte, l’accueil que lui réservent les forces de l'ordre doit être irréprochable. Christophe Castaner lancera un audit de 400 commissariats et gendarmeries, ciblé sur l’accueil des femmes victimes de violences conjugales.
- Lorsqu’on veut partir, il faut déjà savoir où trouver une place disponible. Nous créerons une plateforme de géolocalisation pour que les associations, les forces de l’ordre identifient en temps réel les places d’hébergement disponibles.

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
- La solidarité en actes. 6 militaires de la Sécurité civile embarquent ce soir pour la Bolivie : ils apporteront leur expertise pour lutter contre les incendies en Amazonie. Ils évalueront aussi la nécessité de déployer un autre détachement de 40 personnes.

Nicole Belloubet (ministre de la justice)
- [bracelet anti-rapprochement pour lutter contre les violences conjugales] Nous avons considéré que le danger pour la femme se trouvait dès le début de la relation violente : j'ai besoin d'une loi pour autoriser le pose du bracelet avant la condamnation.

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- Le développement de l'économie numérique est une formidable opportunité sous réserve que les grandes plateformes respectent les règles de concurrence et de protection des consommateurs. Je reste mobilisé pour assurer une équité entre les différents acteurs
- Discussion très constructive avec mon homologue américain Steven Mnuchin sur la taxation digitale : nous sommes déterminés à travailler étroitement ensemble pour parvenir rapidement à l’OCDE à une solution internationale juste et efficace, dans le prolongement du G7 de Biarritz.
- Une bonne nouvelle pour notre économie. La simplification des seuils d’effectifs, qui entre en vigueur le 1er janvier 2020, permettra aux entreprises de proximité, aux artisans, aux commerçants, d’embaucher toujours plus.

Elisabeth Borne (Ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Je veux faire de la prise de conscience écologique dans la société une force pour agir
- Face aux perturbateurs endocriniens, la France a décidé d’être pionnière et d’agir. Avec Agnès Buzyn et Adrien Taquet, nous présentons la 2ème stratégie nationale, pour: informer sur les perturbateurs, protéger l’environnement et la santé et réduire leur utilisation.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
- L’éducation nationale sera totalement impliquée pour faire avancer la cause de l’égalité filles-garçons et du respect d’autrui. Et pour contribuer avec les autres secteurs de l’Etat, les collectivités et les associations à la fin du fléau des violences conjugales:

Agnès Buzyn (ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Mon objectif, c’est de recentrer les urgences là où elles sont utiles : pour les cas les plus graves. Les patients ayant la possibilité d’aller ailleurs mais qui ne trouvent pas de médecin auront des alternatives pour bénéficier de prises en charge rapides, faciles d’accès.
- [Grève aux urgences] On va installer une vidéo-assistance dans tous les Ehpad avec le Samu pour qu'il y ait des conseils avec les infirmiers sur place.
- [Grenelle des violences conjugales] Nous renforcerons la possibilité pour les femmes de pouvoir porter plainte à l’hôpital, sans se déplacer au commissariat et ce partout en France.

Jacqueline Gourault (Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
- [Réforme des retraites] Il y aura des négociations avec la population française, une consultation citoyenne.

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat chargé de l’égalité hommes femmes)
Trois mesures annoncées par Edouard Philippe au Grenelle des violences conjugales. Suspension autorité parentale pour les hommes violents État garant pour le relogement des femmes victimes Possibilité de porter plainte depuis l’hôpital dès novembre.

Olivier Dussopt (secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics)
Suppression de la taxe d’habitation et niveau de la taxe foncière : pas de confusion! Nous supprimons un impôt injuste, nous ne créerons pas de nouvel impôt, et le gouvernement n’augmente pas la taxe foncière.

Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- [Nouveau gouvernement enItalie] Le risque que faisait prendre Matteo Salvini à son pays, c'est que si son plan s'était déroulé comme il le voulait, il n'y aurait pas eu de gouvernement pour avoir un budget
- [Brexit] Notre rôle est d'être prêt à toutes les éventualités. Une sortie sans accord le 31 octobre reste une possibilité très forte.

Gabriel Attal (secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse)
- Pendant deux ans on a réformé pour les Français désormais on a l’ambition de réformer avec eux.
- [Candidature de Cédric Villani à la mairie de Paris] Ce qu’on a vu hier c’est l’image d’une division et pour moi c’est un immense regret.

Sibeth Ndiaye (porte parole du gouvernement)
- À quels Français vous allez faire croire qu'avec l'allongement de la durée de la vie, on va travailler moins longtemps? C'est ridicule.
- Jean-Paul Delevoye a bâti les préconisations, un système cible. Aujourd'hui, on est dans une phase où il faut discuter de ce système cible et de la transition.
- C'est une réforme qui sera présentée dans le courant de l'année 2020 : ce qui importe pour nous, c'est qu'on installe dans le débat public le sujet des retraites.
- Dire du jour au lendemain [aux agriculteurs] 'vous n'avez plus le droit d'utiliser des pesticides, et débrouillez-vous sans solution', je ne le ferai jamais.
- [Manque de publicité autour du référendum sur la privatisation d'ADP] S'il y a des organisations politiques, des associations qui veulent faire la promotion de ce référendum, c'est à elles de le faire et de dégager des moyens pour le faire.
- [Violences conjugales] S'il suffisait de mettre encore plus d'argent sur la table pour éviter le meurtre d'une seule femme, évidemment que nous le ferions.
[Municipales Paris] J'exprime beaucoup de déception humaine vis-à-vis de Cédric Villani [...] il ne respecte pas la parole donnée.

● LaREM
Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
Du 5 au 7 septembre, je reçois à Brest le G7 des Présidents de Parlements. Trois jours de travail sur la préservation et la gouvernance des mers et des océans. La mer représente 70% de la surface du globe: une formidable opportunité de développement pour l'humanité !

Stanislas Guerini (délégué général)
- On sort d’une crise sociale extrêmement forte, au fond les gens nous ont dit «on veut être associé». (…) Si on veut aller au bout de cette réforme des retraites, alors il faudra expliquer et associer.
- [Réforme des retraites] Il faut travailler plus longtemps. Maintenant il y a différentes façons de le faire, le débat est ouvert, ça aussi fait partie de la concertation.
- Depuis quelques années, c’est beaucoup de Parisiens et de Parisiennes qui ne disent pas merci à Anne Hidalgo car leur quotidien a été abîmé à Paris.
- Le macronisme, c’est aller à la rencontre des Parisiens et des Parisiennes pour les écouter, le macronisme est de dépasser au-delà des étiquettes partisanes, c’est ce que fait Benjamin Griveaux.
- Benjamin Griveaux est le meilleur car il rassemble au sein de LaREM, au-delà de LaREM et au-delà des étiquettes politiques (…) et surtout car c’est le candidat des propositions concrètes.
-La Commission nationale d'investiture qui a désigné Benjamin Griveaux est celle qui nous a permis de devenir député(e)s. C'est à elle que l'on doit la parité à l'Assemblée nationale. Ces règles, nous les avons choisies ensemble. Je regrette que Cédric Villani ne les respecte pas.
- La commission nationale d’investiture a permis de faire confiance à des personnalités nouvelles qui ne seraient jamais devenues élues sans cette elle. Ces règles, je fais le constat que Cédric Villani ne les a pas respectées.
- Cédric Villani est le bienvenu au campus des territoires (…). Mais par son choix, il s’est mis en marge de la République ne marche.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Les députés LaREM se réjouissent de la nomination de Jean-Paul Delevoye au gouvernement. Nous sommes engagés à ses côtés depuis l'origine pour faire de la réforme des retraites une réussite collective associant tous les Français dans un esprit de justice et de solidarité

Aurore Bergé (porte-parole)
Une nouvelle régulation de l'audiovisuel à l'ère numérique est souhaitable et souhaitée. Nous devons moderniser tout en garantissant la diversité des oeuvres culturelles et la souveraineté culturelle.

Benjamin Griveaux (député)
- J'ai un regret. Cédric Villani avait pris l'engagement de soutenir celui ou celle choisi par le mouvement LaREM, il n'a pas tenu cette parole.
- J'ai un seul objectif, rassembler le plus largement possible pour éviter un second mandat d'Anne Hidalgo.

●UDI
Jean-Christophe Lagarde (président)
- [Tribune «Sauver la démocratie tunisienne»] La France est l’amie de la Tunisie. Les peuples français et tunisiens ont des liens historiques puissants, culturels intenses, et humains indissolubles. Pour nous tous, la Tunisie c’est l’exemple d’un printemps arabe réussi. Ces derniers temps, nous Français, avons manifesté une solidarité totale et sans réserve au peuple et aux autorités tunisiennes quand le pays a été frappé par la barbarie terroriste. Nous avons partagé l’immense peine du peuple tunisien face à la perte de son Président récemment décédé. Ce Président, Béji Caïd Essebsi, était le symbole de l’ancrage démocratique de la Tunisie. Il fut le premier Président élu démocratiquement par le peuple tunisien. Il s’est attaché durant tout son mandat à enraciner les nouvelles institutions du pays et à exiger jusqu’à ses dernières heures le respect de la Constitution. C’est parce que nous sommes des amis fidèles du peuple tunisien que j’exprime aujourd’hui mon inquiétude. A la veille des élections qui doivent confirmer la transition démocratique du pays, des signes préoccupants apparaissent. Dans un premier temps, le parti au pouvoir, en collaboration avec les islamistes, a tenté de faire voter une nouvelle loi électorale pour interdire aux candidats menaçant le Premier ministre sortant de pouvoir se présenter. Cet amendement n’a heureusement pas été promulgué par le Président de la République. Puis, dans une dérive continue, on s’en est pris directement au candidat en tête des sondages: Nabil Karoui, faisant peser un lourd soupçon d’instrumentalisation du pouvoir judiciaire. Voilà maintenant, à trois semaines du scrutin, qu’on enferme cet opposant politique toujours favori des sondages. Jeter en prison ses opposants, cela rappelle, qu’on le veuille ou non, le pesant souvenir d’une dictature que la plupart d’entre nous a combattue, une dictature que le peuple tunisien a eu le courage d’abattre. Il ne m’appartient pas de disserter sur un dossier judiciaire concernant tel ou tel citoyen tunisien. Mais je juge de mon devoir d’affirmer que contraindre un candidat à la Présidence de la république à faire campagne derrière les barreaux de sa prison est une indignité et en tout cas un déni flagrant de tout principe démocratique, entachant gravement les futures élections. Dans ces conditions, je ne peux que m’étonner du troublant silence des autorités françaises. Il ne s’agit naturellement pas de s’ingérer de quelque manière que ce soit dans les affaires internes à la Tunisie, mais défendre les droits de l’Homme, veiller au respect des règles démocratiques, plaider pour la liberté d’expression. C’est en toutes circonstances la mission de la France. Nous croyons toujours à la promesse que la Tunisie a fait au monde et à son peuple en 2011. A un moment critique pour le peuple tunisien, la patrie des droits de l’Homme ne saurait détourner le regard, ni se taire. Je demande aux autorités tunisiennes de faire libérer sans délai Nabil Karoui, d’assurer un processus électoral honnête et loyal. C’est au peuple tunisien et à lui seul de choisir son futur Président et sa future majorité législative. Je demande au gouvernement français de rappeler ces principes avec fermeté.

●Mouvement radical
Dominique Riquet (député européen)
En matière de réseaux de transport, nous devons élargir le champ de conception de nos politiques. Nos instruments fonctionnent aujourd’hui de manière désaccordée. C’est tout le secteur des transports qui pâtit de ce manque de cohérence !

● Autres
Pascal Canfin (Renew Europe, député européen)
- Pour la première fois, la commission Environnement du Parlement européen demande que 40% du budget européen soit en lien avec le climat au lieu de 20% actuellement. Les lignes bougent au Parlement européen Premier succès important conforme à notre campagne Renaissance.
- Réponses très importantes de Christine Lagarde sur le climat: la lutte pour le climat fait partie du mandat de la BCE, les «choses devront changer», la BCE devra «progressivement éliminer» les titres financiers des entreprises polluantes qu’elle détient dans son bilan.