mardi 17 octobre 2023

Propos centristes. France – Assassinat de Dominique Bernard / Sécurité renforcée / Attentat à Bruxelles / Victoire centriste en Pologne / Opération d’Israël à Gaza / 600 jours de guerre en Ukraine / Prix Samuel Paty / Bas salaires / Plein emploi doit aller de pair avec le bon emploi / Egalité salariale femmes-hommes …

Voici une sélection, ce 17 octobre 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> À vous, professeurs, chefs d’établissement, personnels de l’Éducation nationale et des collectivités territoriales, À vous élèves de France, Ce matin, Dominique Bernard aurait dû retrouver la cité scolaire Gambetta d’Arras. Exercer le beau métier d’enseigner, avec humanité, avec autorité.
Dominique Bernard ne retrouvera pas ses salles de classe. Vendredi dernier, alors qu’il tentait de protéger ses élèves, il est tombé sous les coups du terrorisme islamiste. Un professeur d’éducation physique et sportive, un agent d’entretien et le chef de l’équipe technique de l’établissement ont également été blessés, prix de leur courage. Tous, frappés car s’interposant entre l’école et le fanatisme.
L’heure est à l’émotion. Aux pensées pour la mémoire d’un collègue assassiné parce qu’il était enseignant, et parce qu’il a été héroïque, jusqu’à la dernière minute. Je sais que ce matin, vous pensez à lui. Je sais aussi que vous pensez au sens même de votre métier, et aux ressorts nécessaires pour tenir, aujourd’hui et tous les autres jours. Si je m’adresse à vous, c’est pour vous assurer à tous que nous nous tenons à vos côtés. Que la Nation qui doit tant à l’Éducation Nationale est là pour vous. Debout.
L’assassinat de Dominique Bernard fait tragiquement écho à l’assassinat de Samuel Paty, voilà trois ans jour pour jour. À Arras comme à Conflans-Sainte-Honorine, le terrorisme islamiste a frappé ce qu’il tient, à raison, pour son plus grand adversaire : notre École.
Les terroristes le savent : il n’y a pas de République sans École, sans l’apprentissage patient dans vos salles de classe de l’esprit critique et des valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité qui forgent les citoyens. Il n’y a pas non plus de Nation française sans École, sans l’enseignement de notre Histoire, de notre langue, d’une certaine idée de l’Homme. De ce qui nous fait et nous tient comme peuple libre et solidaire.
Nous avons agi, nous agissons et nous continuerons d’agir pour que notre École demeure un sanctuaire pour nos élèves et pour tous ceux qui y travaillent. Plus forte que la peine, la douleur et le chagrin, l’École doit rester ce rempart contre l’obscurantisme. Elle le restera.
Car à la haine aveugle, nous opposerons toujours l’inextinguible soif d’enseigner. La soif d’apprendre. La soif de vivre libre.

> Je viens de m'entretenir avec le Premier ministre Alexander De Croo pour lui exprimer la solidarité des Français dans ce moment terrible que traverse Bruxelles. Nous pensons aux victimes de ce lâche attentat, ainsi qu’à nos amis belges et suédois dont nous partageons le choc.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> À Samuel Paty, À Dominique Bernard, Jamais la barbarie ne l’emportera face aux savoirs. Jamais la République ne pliera face au terrorisme. Nous sommes aux côtés de tous les professeurs et de la communauté éducative.

> Bruxelles a été frappée par l’horreur. Nos pensées vont aux victimes et à leurs proches. Face au terrorisme islamiste, notre devoir est de répondre avec la plus grande fermeté. Aux côtés de la Belgique et de la Suède, nous continuerons à le combattre sans relâche.

> [Discours lors de  la remise du Prix Samuel Paty]
Il y a trois ans presque jours pour jour, Samuel Paty était assassiné, victime du terrorisme, victime du fanatisme, victime de l'obscurantisme. Samuel Paty est mort par ce qu'il enseignant, parce qu'il aimait son métier, et croyait dans sa mission. Hier à Arras, la haine et la barbarie ont à nouveau frappé, emportant la vie de Dominique Bernard, professeurs de Lettres au lycée Gambetta.
Professeur victime du terrorisme, tombé en s'interposant face à l'assassin, tomber en ayant permis de sauver de nombreuses vies. Mes premiers mots sont aujourd'hui pour sa famille., ses proches, ses élèves, ses collègues.
Comme le président de la République hier, je veux leur dire notre solidarité et notre peine. Je veux aussi avoir une pensée pour les personnes blessées, parfois très gravement lors de cette attaque. Enseignants ou agents de service, ils sont autant de visages de la communauté éducative. À eux, à tous l'équipe du lycée Gambetta, aux élèves, aux familles, uns dans la douleurs et profondément choqués par ce drame, je veux dire tout mon soutien, et celui de mon gouvernement.
A Arras, une nouvelle fois, c'est l'école que les terroristes ont voulu attaquer. Ce choix n'est sans doute pas le fruit d'un hasard dramatique. C'est à dessein que le fanatisme la vise. L'école est un lieu sacré et singulier où les savoirs se transmettent et l'esprit critique se forge, où notre jeunesse apprend et conquiert sa liberté.
L'école est un lieu d’émancipation. C'est là que sont déjoués les destins tracés d'avance, et que chacun peut trouver sa voie par son travail et par son talent. L'école est le terreau de la République : on y entre élève, on en sort citoyen. Et pour beaucoup, elle est le premier visage de la démocratie. Cette école, nous la devons à nos enseignantes et nos enseignants. Ils la font vivre avec passion et engagement, avec patience et obstination, guidés par une volonté : donner à notre jeunesse les moyens de grandir.
Chacune et chacun, nous gardons pour toujours des souvenirs de nos enseignants : une phrase, une leçon, un exemple, ils sont une source d'inspiration, des passeurs de connaissance. Ils éveillent les consciences et expliquent le monde, chacune et chacun, à l’aune de leur discipline. Ils donnent chaque jour à des millions d'élèves le goût du savoir et les clés de l'émancipation. Et chaque jour, dans chaque salle de classe, ils montrent le cap de la République. C'est cela que l’obscurantisme combat férocement.
La haine se nourrit de l'ignorance. Et quand un enseignant est attaqué, ça n'est pas seulement la République qui est visée, c'est son avenir qui est menacé.
On n'enseigne pas dans l'angoisse. On n'apprend pas la peur au ventre. Alors, nous ne céderons rien à la violence. Nous lui ferons face et nous la combattrons. Je veux le dire à tous les enseignants : nous serons au rendez-vous pour assurer votre sécurité. Et d'ores-et-déjà des mesures importantes ont été prises. Je veux le dire aux élèves, au parents : mon gouvernement, les préfets, toutes les forces intérieures sont mobilisés. Enseignants, élèves, équipes pédagogiques, vous protéger, c'est protéger la République. C'est protéger notre avenir. L'école est un sanctuaire. Elle doit être préservée des intimidations, de la brutalité, des violences et du fanatisme. Nous ferons tout ce qui est nécessaire.
Cette cérémonie en votre présence chers Jean, Bernadette et Gaëlle Paty, nous donne force et espoir. Je veux remercier tous ceux qui ont imaginé et créé le prix Samuel Paty et en particulier l'association des professeurs d'Histoire et de Géographie et sa présidente Joëlle Alazard. Les professeurs d'Histoire et de Géographie ont ce rôle singulier d'aider à comprendre le présent en le mettant en perspective. Cette mission, vous la relevez chaque jour en classe. Et par ce prix, vous la mettez en acte. Je veux saluer le jury pour son travail et son président Christophe Capuano dont je connais l'amitié qui le liait à Samuel Paty.
Je veux féliciter tous les lauréats, leurs enseignants, mais aussi toutes celles et ceux qui, en participant à ce prix, font vivre la mémoire de Samuel Paty et portent son héritage. Votre seule volonté, c'est de faire en sorte que ses messages, ses valeurs, nos valeurs, républicaines restent toujours vivantes. Face au drame que nous venons de vivre, cette cérémonie a une résonance particulière. C'est la réponse la plus forte qui puisse être faite à ceux qu
i croient pouvoir nous faire taire, étouffer les savoirs, bloquer la connaissance.
Chers élèves, pendant un an, encadrés par vos enseignants, vous avez réfléchi, fait des recherches, travaillé, et cette année vous vous êtes saisis du thème des fausses informations. L'année prochaine, il s'agira de la laïcité. Grâce à ce prix autour de nos valeurs démocratiques et républicaines, les élèves de France se retrouvent et montrent que le savoir l'emporte toujours face à la violence, que l'éducation ne cède jamais face à la terreur.
Ce prix, c'est aussi une promesse d'unité. Notre République est forte parce qu'elle est unie. Les terroristes veulent nous faire peur, ils veulent nous diviser. Notre réponse doit être claire : la cohésion nationale et l'unité. Rien ne peut résister à un peuple uni, rassemblé autour de son école et de ses enseignants, rassemblé autour de ses valeurs et de ses principes. Trois ans après la mort tragique de Samuel Paty, aujourd'hui, à nouveau, la France pleure un de ses enseignants. Face à la violence et au terrorisme islamiste, nous ne renoncerons pas. Nous continuerons à défendre la transmission et les savoirs, à défendre la liberté d'enseigner, de penser, de débattre. Et ensemble, à défendre la République.
Vive la République ! Vive la France !

> [Discours lors de la conférence sociale sur les bas salaires
Avant toute chose, je voulais avoir un mot après le drame qui a touché notre pays vendredi dernier à Arras, Dominique Bernard, professeurs de Lettres au lycées Gambetta, a été sauvagement assassiné, victime du terrorisme islamiste. Un autre enseignant, et deux agents de service, ont été blessés. Cette attaque survient à un moment particulier. Trois ans pratiquement jour pour jour après la mort de Samuel Paty, et dans le contexte géopolitique que nous connaissons.
Avant d'entamer nos échanges, je voulais une fois de plus adresser mes pensées, dire ma solidarité, celle de mon gouvernement, et je n'en doute pas, celle de chacune et chacun envers les familles, les proches, et les collègues des victimes. Dire notre soutien à toutes les équipes du lycée Gambetta, aux parents, aux élèves, et plus généralement, assurer tous les enseignants de France de notre mobilisation et de notre soutien. Comme le feront tous les établissements scolaires de France tout à l'heure, je vous propose d'observer une minute de silence.
Après échange avec les uns et les autres, nous avons décidé de maintenir cette conférence sociale, car nous n'acceptons pas que le terrorisme mette notre pays à l'arrêt. Je vous prie par avance de m'excuser mais en raison de cette situation, je devrai rejoindre l'Élysée pour un Conseil de Défense et de Sécurité nationale à midi. Face à de tels drames, nous avons un devoir d'unité. L'unité, ça n'est pas nier nos différences, c'est aussi être capable de se parler, de mener ensemble un dialogue apaisé, pour construire des solutions dans l'intérêt du pays et des Français. C'est précisément l'enjeu de cette conférence sociale, dans la lignée des rencontres de Saint-Denis initiées par le président de la République, avec les partis politiques.
Au sein de cet hémicycle du Conseil économique, social et environnemental, chambre de la société civile, nous ouvrons aujourd'hui, organisations patronales, syndicales, gouvernement, chercheurs, experts, une nouvelle étape pour notre démocratie sociale. La semaine dernière, avec le ministre du Travail Olivier Dussopt, j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec vous, pour préparer cette conférence sociale. Je souhaite que le dialogue soit ouvert et que nous puissions évoquer les sujets qui vous tiennent à cœur. C'est dans cet état d'esprit que nous avons tenu compte de vos demandes sur le déroulé de cette journée, et ajusté les thèmes de cette journées en conséquence.
A travers vos interventions puis de quatre ateliers, nous aurons l'occasion de mettre sur la table des enjeux importants pour l'ensemble des Français qui travaillent.
Pendant de nombreuses années, les conférences sociales ont été consacrées à la question du chômage. Grâce à la politique économique menée depuis 2017, deux millions d’emplois ont été créés, et le chômage a baissé de près de trois points. Aujourd'hui, grâce à un taux de chômage plus bas, des travailleurs ont plus de pouvoir de négociation au sein des entreprises et des branches - c'est particulièrement vrai dans les branches où il existe des tensions de recrutement - et qui doivent en partie réinventer les conditions de travail pour continuer à être attractives.
Dans ce nouveau contexte, notre ambition de plein emploi doit aller de pair avec le bon emploi. C'est pour cela que nous nous retrouvons aujourd'hui, avec la volonté que le travail paie mieux, et de relancer la promotion sociale. Car nous avons une conviction : c'est d'abord du travail que vient le pouvoir d'achat. C'est le sens de la politique économique menée depuis six ans sous l'autorité du président de la République, par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, en restaurant notre attractivité, en baissant les impôts et les charges, et en investissant massivement dans les secteurs d'avenir. C'est aussi l'objectif de la réforme du marché du travail et de la réforme de l'assurance chômage.
De plus, face à l'inflation, nous avons eu une attention particulière au pouvoir d'achat des classes moyennes et des plus modestes. Nous avons lancé le bouclier énergétique, un chèque énergie exceptionnel, et l'indemnité carburant. Et avec le ministre du Travail Olivier Dussopt, nous avons revalorisé les petites retraites. Avec la ministre des Solidarités et des Familles Aurore Bergé, nous simplifions le versement de la prime d'activité. Mais les Français nous le disent : il faut que le travail paie mieux, notamment dans certaines professions essentielles. Des actions ont été engagées pour améliorer le partage de la valeur dans les entreprises - je pense notamment à la prime dite Macron, désormais pérennisée avec la prime de partage de la valeur, mais aussi à l'accord que vous avez trouvé et que le Parlement est en train de retranscrire fidèlement dans la loi.
Du côté des agents publics, le Gouvernement a pris ses responsabilités avec les hausses du point d'indice, le Ségur de la Santé pour les personnels hospitaliers, ou encore la revalorisation des rémunérations de tous les enseignants. Mais en dehors de la fonction publique, l'évolution de la rémunération relève de la négociation de branche ou d'entreprise, pas de l'État. C'est l'enjeu central de notre réflexion commune aujourd'hui, c'est la négociation qui amènera la révision des grilles de classification, c'est la négociation que fera évoluer les salaires minimums des branches qui sont encore en-dessous du Smic, et c'est ensemble que nous pourrons progresser sur la question des temps partiels subis et des contrats courts. Bien sûr, l'État prendra toute sa part. Je souhaite notamment mener une action résolue et renforcée en faveur de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. C'est l'un des thèmes des ateliers de cet après-midi, des actions fortes sont nécessaires. Nous devons agir ensemble : c'est au cœur de la feuille de route de la ministre Bérangère Couillard.
Cette Conférence sociale doit être l'occasion de nous demander comment collectivement, nous pouvons accélérer la promotion sociale, et faire progresser les salariés. C'est aussi une condition de notre compétitivité. Aujourd'hui, avec le ralentissement des gains de compétitivité, les salaires n'augmentent plus avec le dynamisme d'autrefois. Et la promesse républicaine d'ascension sociale et salariale tout au long de la carrière, est souvent remise en question. Personne n'aspire à passer toute sa carrière au même niveau de rémunération, chacun doit avoir des perspectives, à la fois de carrière et de salaire.
Ma conviction, c'est qu'il n'y a pas de fatalité. et c'est notamment en investissant dans les compétences et dans la formation tout au long de la vie qu'il est possible de relancer cette dynamique. C'est le sens de la politique menée depuis 2017, en favorisant l'apprentissage, la formation, avec par exemple la création du compte personnel formation, et en accompagnant davantage les personnes les plus éloignées de l'emploi. Avec Olivier Dussopt, nous poursuivons notre action , notamment avec la création de France Travail
Vos discussions aujourd'hui sont complémentaires de celles que vous allez aborder dans l'agenda social, avec l'ouverture prochaine d'une négociation sur l'emploi des seniors, et les enjeux de parcours et de reconversion professionnelle.
Sur la façon d'améliorer le pouvoir d'achat, et les carrières par la négociation collective, sur la lutte contre les temps partiels subis et les contrats courts, sur l'impact des cotisation et des prestations sociales sur les revenus, ou pour renforcer l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, je souhaite que cette conférence sociale soit l'occasion de partager les constats, trouver des points d'accord, et des perceptives d'évolution au service des travailleurs et des entreprises. Nous en avons la responsabilité, je dirais même le devoir, car ce sont les attentes des salariés et des Français. Nous devons collectivement y répondre.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> La conférence sociale était l’occasion de faire un constat : sur l'égalité femmes-hommes, nos résultats ne sont pas à la hauteur des attentes de la grande démocratie qu'est la démocratie française.
Il n'y a rien de plus révoltant que de voir se maintenir de tels niveaux d'inégalités salariales entre les femmes et les hommes à qualification égale. Il n'y a rien de plus révoltant que de voir une femme perdre de l’avance dans sa carrière parce qu’elle a un enfant.
Depuis 2017, nous avons fait progresser l’égalité entre les femmes et les hommes mais nous devons aller plus loin ! Avec toute la majorité, nous serons force de propositions.
Comme l'a dit
Elisabeth Borne, nous devons bâtir un nouvel index sur l'égalité entre les femmes et les hommes au travail. Nous devons aussi revoir le congé parental pour mieux concilier vie privée et vie professionnelle pour les jeunes parents.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Les Français doivent continuer à vivre comme ils l'entendent. Il faut se rappeler que la police nous protège tous les jours. (…) Si nous refusons de vivre, les terroristes ont gagné.

> Quand tout un pays pleure un professeur, je suis en colère.

> [Tueur de Dominique Bernard] Puisqu'il est arrivé avant l'âge de 13 ans sur le territoire national, on ne peut pas l'expulser. Aujourd'hui, il y a 4000 cas comme celui-ci en France. Cette loi est absurde, il faut la changer.

> A la suite de l’attentat de Bruxelles, j’ai immédiatement demandé le renforcement des effectifs à la frontière.

> Mon premier travail de ministre de l'Intérieur est de garantir aux Français de confession juive la protection de leurs lieux de culte et de l'école de leurs enfants.

> La France n’est pas laxiste comme pays migratoire.

> Je vais proposer que les gens fichés S puissent rester jusqu'à 18 mois dans les centres de rétention.

> Les policiers ont interpellé et présenté à la justice un individu menaçant de décapiter un enseignant en Seine-Saint-Denis. Fermeté totale.

> Je dis aux gens des quartiers qu'ils ne sont qu'une clientèle électorale [pour Jean-Luc Mélenchon].

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Alors que la Belgique est de nouveau touchée par l’horreur terroriste, toute ma solidarité et mes plus sincères condoléances aux familles des victimes.

> En Moldavie à Chisinau pour ma 3ème visite en 18 mois. Une relation bilatérale intense et en plein essor. La France est aux côtés de la Moldavie pour l'aider face aux conséquences de l'agression russe en Ukraine, soutenir son développement économique et son rapprochement européen.

> [Déplacement au Moyen-Orient] Je quitte la région convaincue que l'engrenage qui la menace peut être encore évité par une action convergente et déterminée.

> Pour répondre aux besoins humanitaires des civils de Gaza la France apportera une aide de 10 millions € qui iront aux agences de l'ONU (UNRWA, PAM), à la Croix rouge, au CICR et aux ONG.

> [Egypte] Audience avec le président et entretien avec mon homologue; nous avons souligné la nécessité d'un accès humanitaire aux civils sous l'égide des Nations unies mais aussi le besoin d'agir pour éviter l'engrenage. C'est la responsabilité de tous.

> [600 jours de guerre en Ukraine] Quand on parle d’un sujet aussi grave que cette agression lancée par la Russie qui a coûté la vie à des dizaines de milliers d’Ukrainiens, fait des millions de déplacés et donné lieu à de multiples exactions, y compris des enlèvements d’enfants, il faut éviter de faire de la politique-fiction et s’en tenir aux faits.
Et les faits sont clairs: depuis 600 jours, l’Union européenne et les pays du G7 ont fait preuve d’une unité sans faille dans leur détermination à aider l’Ukraine à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale.
La Russie cherche à instiller l’idée d’un essoufflement de ce soutien car elle y voit la possibilité de trouver les conditions d’une victoire qu’elle a jusqu’à présent été incapable d’obtenir sur le champ de bataille. Mais ce que nous avons vu au cours des derniers mois traduit au contraire une intensification de ce soutien, qu’il soit militaire, économique ou diplomatique.
J’étais à Kiev le 2 octobre avec mes homologues des 27 Etats membres de l’UE. Il s’agissait de la première fois qu’un tel déplacement était organisé hors des frontières de l’Union. Nous nous sommes engagés à soutenir l’Ukraine dès le premier jour car nous considérons que ce qui est en jeu, au-delà de la liberté d’un pays injustement agressé, c’est la défense d’un ordre international basé sur le droit plutôt que sur la loi du plus fort, et c’est au fond notre sécurité collective.
Ces raisons sont tout aussi valables aujourd’hui, peut-être même plus encore. C’est vrai pour les Européens, cela l’est également pour les Etats-Unis. Le Président Biden a fait part de sa détermination à poursuivre le soutien à l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra et je note que les Etats-Unis ont annoncé le 11 octobre un nouveau paquet d’aide de 200 millions de dollars à l’Ukraine.
Les faits sont là : notre soutien ne s’accompagne pas d’une date d’expiration. 

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La Russie utilise de manière assumée la désinformation comme un outil au service de son agression, afin de saper à la fois la résilience des Ukrainiens et le soutien de la communauté internationale. Il ne faut prendre garde à ne pas accorder trop de crédit à ses déclarations.
La réalité c’est que l’Ukraine a d’abord su tenir tête à la Russie avant même le début des livraisons militaires occidentales grâce au courage et au professionnalisme de son armée.
Et là où le Kremlin prétend voir un épuisement de nos stocks, je note surtout que les capacités de production militaires sont en train de se renforcer significativement en Europe, aux Etats-Unis et en Ukraine. Je ne souscris absolument pas à l’idée que le temps joue en faveur de la Russie.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Si nous voulons préserver l’ordre international et éviter une multiplication d’agressions du même type à l’avenir, il ne peut y avoir qu’une issue à cette guerre : la restauration de la souveraineté ukrainienne sur l’ensemble de son territoire internationalement reconnu, y compris la Crimée.
C’est l’objectif que défend la France. Il peut bien sûr y avoir plusieurs manières d’y parvenir, que ce soit sur le champ militaire ou par la négociation. Mais ce sera avant tout à l’Ukraine d’en définir les conditions.
Le président Zelensky a proposé un plan de paix qui constitue à ce jour la seule base de travail crédible pour garantir une paix juste, durable et respectueuse du droit international. Un nombre croissant de pays a souhaité s’y associer et nous aidons l’Ukraine à élargir encore davantage cette base de soutiens, issus de toutes les régions du monde.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] L’aide de la France a été massive et s’est déployée dans tous les domaines. Politique d’abord, avec le rôle déterminant que nous avons joué pour permettre à l’Ukraine d’obtenir le statut de candidat à l’UE et pour faire valoir ses droits dans les enceintes internationales, notamment aux Nations Unies.
Nous avons également accueilli en France cent mille Ukrainiens, scolarisé plusieurs milliers d’enfants, fourni une aide humanitaire, économique et évidemment militaire.
Ce soutien se poursuit, mais il évolue également pour garder sa pertinence. C’est vrai sur le plan militaire, où nous passons progressivement d’une aide basée sur les dons de matériels à une aide visant au renforcement des capacités de production ukrainiennes dans la durée. La visite du Ministre des armées à Kiev le 28 septembre a permis de poser les premiers jalons de ce nouveau modèle qui est en train de faire école auprès de nos partenaires européens.
Cette évolution, nous l’appliquons également à notre aide économique qui, après s’être dans un premier temps focalisée sur l’urgence, va progressivement se tourner vers la reconstruction du pays et l’accompagnement aux réformes.
Contribuer à la reconstruction de l’Ukraine, c’est aussi une expression forte de notre conviction que l’Ukraine sera toujours debout après la guerre, et que les Ukrainiens auront à l’avenir une place dans la famille européenne.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Le Président Zelensky est dans son rôle lorsqu’il appelle à ne pas oublier la guerre qui frappe son pays, les bombardements et les exactions quotidiennes que subit sa population. Je ne pense pas qu’il soit avisé de se lancer dans des comparaisons de situations qui sont profondément différentes. Mais il est clair que notre attention ne se détournera pas de l’Ukraine.
Il n’y a à ce jour aucun élément précis permettant de relier l’Iran ou la Russie aux attaques tragiques qui ont visé Israël. Il faut donc être extrêmement prudent. Je note simplement que la Russie, comme elle le montre avec constance depuis plusieurs années, est non seulement incapable d’apporter des solutions constructives aux crises internationales, mais cherche systématiquement à tirer parti des moments de profonde déstabilisation, quand elle ne les provoque pas elle-même.

> [Israël] Je m’y suis rendue à la demande du président de la République. La France est frappée par l’horreur des crimes commis par le Hamas contre Israël et sa population civile. Les Français sont nombreux parmi les victimes, vous le savez.
J’ai ainsi rencontré les familles françaises qui comptent des disparus parmi leurs proches. J’ai apporté un message de solidarité et de soutien au peuple israélien et j’ai notamment annoncé la livraison d’équipements médicaux d’urgence à l’hôpital pour enfants de Ashkelon aux côtés de mon homologue Eli Cohen.
J’ai également redit lors de mes entretiens que si le Hamas est un groupe terroriste dont tout nous sépare, il ne représente en rien les Palestiniens qui ont autant intérêt à la paix et à la sécurité qu’Israël. J’annoncerai depuis l’Égypte un plan important d’appui humanitaire aux Palestiniens.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> L’économie de guerre, en outre, c’est :
- MBDA qui est passé de 20 à 40 missiles Mistral par mois
- Dassault qui produit 3 Rafale par mois contre 1 précédemment
> Thales qui a doublé ses capacités de production de radar (…)
Je me réjouis de l’augmentation des capacités de production de
Nexter sur le Caesar. Au début du conflit en Ukraine, nous étions sur un rythme de production de deux à quatre par mois. Aujourd’hui, nous sommes à six et nous atteindrons la cadence de huit début 2024.
Côté munitions, les efforts d’Eurenco et de Nexter ont permis de tripler notre rythme de livraison de munitions à l’Ukraine, passant de 1 000 obus de 155 mm par mois au début de l’année, à 3 000 début 2024.

> [Israël] L’essentiel du soutien que nous apportons aujourd’hui est du renseignement, fourni dans le cadre du partenariat habituel entre nos deux pays. Nous avons malheureusement une longue expérience en matière de lutte antiterroriste et nous disposons de moyens performants.

> Israël est en droit de se défendre et de protéger sa population contre ces atrocités. Cette réponse doit être proportionnée et conforme au droit de la guerre. Nous insistons sur le fait qu’aucun autre acteur hostile à Israël ne doit chercher à tirer avantage de la situation.
> La cause palestinienne n’a rien à voir avec l’action terroriste que le Hamas a menée et les atrocités dont nous avons tous été le témoin et dont certains de nos concitoyens ont été les victimes.
>
[Niger] Le retrait des troupes françaises a commencé. Il présente un défi logistique certain, les convois se font par voies terrestres et aériennes. L’objectif fixé est d’avoir terminé le rapatriement des soldats et des matériels militaires en France pour la fin de l’année.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> [Loi immigration] Sur le travail ce n'est pas un appel d'air aux étrangers. Je pense que c'est important de sécuriser des personnes qui travaillent légalement et leurs employeurs. Je reste ouvert à toutes les formes.

> [Création d'un Haut conseil des rémunérations] On a besoin d'y voir plus clair. On a un groupe d'experts qui ne travaillent que sur le smic donc il faut regarder au-delà.

> [Égalité professionnelle femme-homme] Il y a des possibilités d'amélioration de l'index. Élisabeth Borne veut également réformer le congé parental pour qu'il soit plus facile à prendre et mieux partagé entre le père et la mère".

> Un délai de huit mois laissé aux branches sous le smic pour se mettre en conformité, pour laisser le temps au dialogue social de faire son travail. Aujourd'hui, nous avons 8 à 10 branches en non-conformité depuis plus de 18 mois.

> Faire que le travail paie mieux : un sujet au cœur du dialogue social et de l'action du ministère du Travail.

 

Gabriel Attal (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> [Attentat d'Arras] Je suis à la tête d'une école qui a été durement frappée mais qui est debout. L'école ne se laissera pas terroriser.

> À chaque fois qu'il y a un drame, cela nous montre qu'il faut réinterroger un certains nombres de choses et aller plus loin. En disant cela, je suis très humble, mais je vais me battre.

> L'école doit rester un sanctuaire, on doit toujours être plus en sécurité. De ce point de vue, il y a eu des progrès. C'est probablement le plan de mise en sûreté qui a permis d'éviter un carnage absolu à Arras. Néanmoins, il faut aller plus loin.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> France 2030 fête ses 2 ans ! Dans l'enseignement supérieur et la recherche, cela se traduit notamment par un soutien des formations aux métiers d’avenir et un investissement massif dans les innovations scientifiques. Le futur, c'est maintenant !

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Aujourd’hui, l’école et la Nation se tiennent debout. En hommage à Dominique Bernard et pour marquer notre unité, une minute de silence a été observée dans tous les établissements de l’enseignement agricole.
Soyons aux côtés de nos élèves, de nos professeurs et des équipes éducatives. Défendons notre modèle de laïcité, de mixité, de citoyenneté qui font la singularité et la force de notre République.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> [Déclaration en amont du Conseil Environnement / Luxembourg]
Le premier objectif, ce sera effectivement d’arrêter un mandat ambitieux pour la COP28. Vous le savez, l’Union européenne est aujourd’hui le continent qui est le plus avancé sur sa trajectoire de baisse des émissions de gaz à effet de serre. Elle a un plan qui doit lui permettre de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % au moins d’ici 2030 et nous sommes également extrêmement engagés pour accompagner les pays en développement dans leur propre trajectoire de transformation de leur modèle énergétique, en souhaitant notamment le développement d’énergies renouvelables et l’accompagnement dans l’adaptation.
Et la France prend sa part très largement avec 7,6 milliards d’euros qui sont consacrés à la finance climat pour 2022. Sur ces bases-là, nous pensons que nous devons tenir ses positions exigeantes vis-à-vis de l’ensemble des pays de la planète pour porter une véritable ambition à la COP28. Cela suppose aussi de tenir compte d’abord de tous les leviers qui nous permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Nous soutenons le triplement du renouvelable, nous soutenons le doublement de l’effort d’efficacité énergétique, nous pensons qu’il faut y ajouter, dans ce doublement ou à côté, la question des économies d’énergie par la sobriété et enfin, nous estimons que des technologies comme le nucléaire ont toutes leur place dans les technologies à soutenir pour la neutralité climatique.
S’agissant de tout ce qui est capture carbone, nous pensons que ce sont des technologies intéressantes, mais qu’elles ne peuvent, toutes seules, prendre en charge l’essentiel des émissions de CO2 et, donc, il faut leur réserver une place pour ce qu’on ne sait pas décarboner autrement, mais ne pas leur assigner un rôle qu’elles ne seraient pas capable de tenir.
S’agissant du règlement des émissions sur les poids lourds, c’est évidemment un enjeu important. Il est important, parce que les émissions de poids lourds représentent 24 % des émissions du transport routier et que nous souhaitons les réduire avec là aussi un texte ambitieux.
Le point d’attention que nous aurons, c’est aussi d’être pragmatique et de tenir compte pour le bus des bonnes trajectoires. Aujourd’hui, beaucoup de collectivités locales ont investi dans des modes de transport qui baissent leurs émissions de CO2 mais qui reposent sur le biogaz et qui du coup doivent être alignés avec ce texte. Il serait contraire à nos objectifs de leur demander alors que ces bus ne sont pas complètement utilisés, amortis, de mettre tout ça à la casse et de racheter de nouvelles flottes : ça n’aurait pas une bonne empreinte pour le climat, donc ce sont les points que je porterai aujourd’hui au Conseil climat.

> De manière générale, la France privilégie une position qui soit ambitieuse d’un point de vue climatique, et en tout cas lorsqu’on regarde nous la question des carburants alternatifs, on bute sur des notions de biomasse. Assez vite. C’est ce que nous montrent tous les travaux que nous avons menés de manière approfondie, faits ces derniers mois et ces dernières semaines pour préparer notre programmation pluriannuelle de l’énergie.
S’agissant de l’objectif pour le transport urbain, je pense que l’ambition que nous avons collectivement, c’est de baisser nos émissions de CO 2 et ce qui a été entamé en France permet de le faire pour le transport en commun et c’est pour ça que nous porterons cette position de tenir nos trajectoires avec une souplesse sur les technologies, mais pas sur les ambitions de baisse d’émissions de CO2.

> Je pense qu’il faut surtout plus de débats au d’un point de vue international, et c’est bien l’enjeu que nous avons, c’est d’avoir un mandat de négociation où on a une position forte en entrée de négociation pour pouvoir obtenir des éléments concrets pour baisser les émissions sur le secteur pétrolier sur le charbon. Sur le financement public et privé de ces différentes technologies, on l’a obtenu sur le charbon, sur le financement public, mais on l’a pas encore sur le financement privé, donc derrière le « phasing out fossil fuels » et non « unabated fossil fuels », il y a toute une série d’engagements sur lesquels nous souhaitons pouvoir avancer.

> [Plan national pour l’énergie du climat] Nous avons menés, comme vous le savez, de manière très intense puisque notre stratégie française énergie-climat, nous y travaillons depuis 18 mois. Elle a fait l’objet d’un débat public qui, dont les conclusions ont été remises par la commission nationale du débat public en mars dernier avec, ensuite, des groupes de travail alliant élus locaux, parlementaires et l’ensemble des parties prenantes, organisations syndicales, fédération d’entreprises, association environnementale, association de consommateurs. Ils ont rendu leurs travaux en septembre dernier. Sur cette base-là, nous élaborerons un projet de loi énergie et un décret programmation pluriannuelle de l’énergie et ce sont ces éléments-là qui nous permettront de construire notre plan national. J’ai communiqué avec la Commission européenne qui est à l’aise avec le fait que nous leur donnons des éléments qui soient fondés sur tous ces travaux solides. Comme vous le savez, une loi, ça prend du temps à être adopté, donc nous aurons probablement une communication en deux phases sur la base des projets que nous allons mettre sur la table et ensuite, en complément, sur la base de ce qui sera effectivement voté par le Parlement, sachant qu’aujourd’hui nous avons un plan, un plan ambitieux et un plan qui repose sur un travail très en profondeur sur notre système énergétique. Je ne suis pas sûre que beaucoup de pays aient effectué ce travail avec le niveau de profondeur que nous avons aujourd’hui en France, avec RTE avec les simulations que nous avons fait aussi sur les biomasses et donc je suis assez confiante sur notre capacité à présenter quelque chose de très solide à la Commission européenne dans les semaines qui viennent..

 

Aurélien Rousseau (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Face à la grippe et au Covid19, la double vaccination est aujourd’hui ouverte. La vaccination reste notre meilleur outil pour prévenir la maladie, réduire sa propagation et protéger les personnes fragiles. Tous les professionnels de santé sont mobilisés. C’est entre nos mains !

> La laïcité est émancipatrice. Elle n’a jamais était une facilité mais souvent une bataille. A l’école, à l’hôpital, dans tous les services publics, elle est la garante de notre contrat social. Une pierre angulaire du progrès. Respect pour tous ceux qui la font vivre au quotidien.

 

Aurore Bergé (ministre des Solidarités et des Familles)
> Dès ma nomination, je me suis engagée pour réformer le congé parental. Pour mieux soutenir les familles, dans l'intérêt des parents et de nos enfants, pour renforcer l'égalité entre les femmes et les hommes. La Première Ministre confirme notre engagement.

> Trop de salaires sont aujourd'hui bloqués en dessous du SMIC. Ce n'est pas normal" Le travail doit payer de la même manière et pour tous : je pense notamment aux travailleuses de première ligne dans les métiers du soin.

> Les solidarités et les familles sont au cœur de notre modèle social. Il évite chaque année à 5 millions de personnes de tomber dans la pauvreté. Il garantit que le travail paie toujours plus que l'inactivité.

 

Bérangère Couillard (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les Discriminations)
> Au lendemain de la Journée internationale de la femme rurale, je rappelle l’importance de défendre les droits des femmes en ruralité en lançant une campagne gouvernementale. Mieux connaître ses droits en tant que femme, est indispensable pour être mieux accompagnée

> Journée de concertation avec les partenaires sociaux pour la Conférence sociale Des avancées ambitieuses :
- un index d’égalité pro plus transparent
- conciliation vie pro/perso avec la réforme du congé parental,
-
égalité salariale FH, confiée au Haut Conseil aux rémunérations.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Il s’appelait Dominique Bernard. Il a été tué parce que professeur. Aujourd’hui, nous lui rendons hommage. Quand l’école est attaquée, c’est toute la République qui est meurtrie. Ne cédons pas à la peur et à la haine. Restons unis et debout.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard. Face à l'obscurantisme et la barbarie, l’école ne cédera rien, la République ne cédera rien. Nous ne céderons rien. Unis et debout.

> Cette semaine, la French tech souffle sa 10ème bougie. En 10 ans, la France a changé de dimension pour devenir le pays le plus attractif d'Europe pour les startups. Aujourd'hui, une deuxième décennie s'ouvre, avec une ambition renouvelée.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Cet hommage, 3 ans après l’assassinat terroriste de Samuel Paty, a une saveur encore plus amère alors qu’il y a quelques jours notre École était une nouvelle fois blessée dans sa chair. À Samuel Paty, à Dominique Bernard, à tous nos enseignants, une reconnaissance éternelle.

> Nous avons un objectif : rendre nos établissements de proximité accessibles aux personnes en situation de handicap. 300 millions d’euros sur 5 ans sont dédiés à cet effet.

 

Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité)
> Pour Dominique Bernard. Pour Samuel Paty. Pour tous nos enseignants. Pour notre République.  (…)
Sidération, effroi, horreur, barbarie, pour soigner notre République, il faut mettre des mots sur les maux et ne rien laisser passer. Pensées pour les victimes, leurs familles et la communauté éducative. (…)
Lecture par la professeure d’une lettre de Jean Jaurès du 15 janvier 1888 adressée aux instituteurs et parue dans la Dépêche de Toulouse. En voici quelques extraits:
« Vous tenez en vos mains l’intelligence et l’âme des enfants ; vous êtes responsables de la patrie. Les enfants qui vous sont confiés n’auront pas seulement à écrire et à déchiffrer une lettre, à lire une enseigne au coin d’une rue, à faire une addition et une multiplication. Ils sont Français et ils doivent connaître la France, sa géographie et son histoire: son corps et son âme. Ils seront citoyens et ils doivent savoir ce qu’est une démocratie libre, quels droits leur confère, quels devoirs leur impose la souveraineté de la nation. »
« Enfin ils seront hommes, et il faut qu’ils aient une idée de l’homme, il faut qu’ils sachent quelle est la racine de toutes nos misères: l’égoïsme aux formes multiples ; quel est le principe de notre grandeur: la fierté unie à la tendresse. »

> Ensemble, façonnons un avenir meilleur pour nos concitoyens et soyons acteurs à part entière de la transition écologique dont notre pays a tant besoin.

> L’accès à l’eau est un droit fondamental.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> Pour Dominique Bernard et Samuel Paty, pour notre école et notre République. Un moment de recueillement et d’échange.

> Il y a quelques bonnes nouvelles dans cette période douloureuse : la formidable victoire des pro-européens en Pologne! Contre l’extrême droite et le nationalisme, il n’y a pas de fatalité, il n’y a que des combats à mener.

> Madame Obono avait déjà fait venir Jeremy Corbyn à Paris pour sa campagne. Elle franchit une nouvelle étape dans la honte. En défendant le terrorisme et l’antisémitisme, en violant la loi de la République. C’est répugnant.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> En trois ans, deux professeurs ont été victimes du terrorisme. Les destins tragiques de Samuel Paty et de Dominique Bernard nous soudent contre l’inhumanité.   Aujourd'hui, nous rendons hommage à deux professeurs et à toutes les valeurs que leur mémoire nous rappellent si fort.

> Merci Madame Macron de rappeler sans équivoque que pour venir à bout de la barbarie, nos enfants sont la clé. Bienveillance et tolérance, c’est dans ce cadre que nous devons construire l’avenir de nos enfants.

> Depuis plusieurs jours, de nombreuses images d’actes de violence circulent sur les réseaux sociaux. Les enfants y sont confrontés, souvent sans l’avoir souhaité, du fait des algorithmes. Parents, soyez vigilants et parlez en avec vos enfants.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Hommage à Dominique Bernard et Samuel Paty. Assassinés pour ce qu’ils sont, pour ce qu’ils représentent. Le cœur serré, nous serons aujourd’hui en pensée avec tous nos enseignants

> Alors que la Belgique est de nouveau touchée par l’horreur terroriste, toute ma solidarité et mes plus sincères condoléances aux familles des victimes.

> J’ai signé aujourd’hui à Tirana l’accord de création du Centre de développement des capacités cyber dans les Balkans occidentaux. Un projet initié par le président de la République et la Slovénie. Il sera hébergé au Monténégro.
- Ce centre vise à renforcer la résilience cyber des 6 pays des Balkans occidentaux.
- Il participera au renforcement de leurs capacités cyber dans une perspective d’adhésion future à l’UE.
- Il proposera des formations à la cybersécurité & la lutte contre la cybercriminalité.
- Ce centre renforcera l’influence française et européenne dans cette région soumise à de régulières actions déstabilisatrices (Albanie & Monténégro victimes d'attaques cyber en 2022).
- Avec ce projet, la France défend un encadrement européen de l’espace cyber respectueux de nos principes et valeurs.

 

Chrysoula Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux)
> Le terrorisme islamiste frappe de nouveau l’Europe. La vie de deux de nos concitoyens européens a été emportée à Bruxelles par la lâcheté terroriste. Ils étaient Suédois. C’est toute notre Europe qui est touchée. Nous sommes unis et debout avec nos amis belges et suédois.

> [Tribune cosignée avec Rania Al-Mashat, ministre de la Coopération internationale d’Egypte: «Faire fonctionner le système financier international]
Au cours des deux dernières années, de nombreux rendez-vous internationaux ont porté sur l’avenir du système financier international. Au cours des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale pour lesquelles nous nous sommes retrouvées à Marrakech, nombreux étaient ceux qui posaient encore la question : est-il encore raisonnable de penser pouvoir moderniser les institutions actuelles ? Certains affirment que cela n’est ni possible, ni souhaitable. Prouvons-leur qu’ils ont tort. Nous nous sommes rendus à Marrakech quatre mois après que des dirigeants de la planète entière se sont retrouvés à Paris au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, où furent adopté quatre principes pour guider nos efforts pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète et aider les pays confrontés aux crises climatiques. Ces principes – les quatre piliers du Pacte de Paris pour la Planète et les Peuples – faisaient écho aux décisions financières adoptées à la COP27 de la Convention Cadre des Nations unies sur les Changements climatiques qui se tenaient à Sharm el Sheikh sept mois plus tôt. Ces principes ont ensuite animé les négociations qui se sont tenues au Sommet du G20 de New Delhi, tout comme au Sommet Afrique-Climat de Nairobi, ou plus récemment encore à l’Assemblée générale des Nations unies. Quels sont ces principes ? Le premier : aucun pays ne doit avoir à choisir entre combattre l’extrême pauvreté ou les dérèglements climatiques. Le deuxième : la trajectoire de développement d’une Nation doit être fondée sur ses priorités nationales, tout comme sa transition écologique. Le troisième : un choc de finance concessionnelle est nécessaire. Et enfin : il est indispensable de mobiliser les financements privés pour accélérer la réalisation des Objectifs de Développement Durable des Nations unies. Faut-il des résultats chiffrés pour mesurer ce que le Pacte a déjà permis d’obtenir ? Sur la finance concessionnelle, notons que les chefs d’Etat et de gouvernement du G20, réunis à Delhi en septembre, se sont accordés pour débloquer 200 milliards de dollars pour augmenter les capacités de financement des banques multilatérales de développement. Faut-il des voix nouvelles pour témoigner de la vitesse à laquelle le système financier international est en train d’évoluer positivement ? Nous voici. Nous venons toutes deux de nations très différentes, l’Egypte et la France, mais nous sommes rassemblées par une certitude : il est tout à fait possible de remodeler l’architecture financière internationale actuelle. Au cours de ces quelques dernières années, nous avons été témoins de plusieurs avancées majeures en ce sens. Et nous continuerons de donner de l’élan à cette dynamique.
Il y a deux ans encore, la mise en œuvre d’une relance budgétaire mondiale pour dépasser la pandémie de coronavirus relevait d’un incommensurable défi. Et pourtant, nous sommes parvenus à un accord mondial pour l’émission de 650 milliards de dollars de Droits de Tirage Spéciaux, la devise de réserve du FMI, et nous avons obtenu l’engagement des économies avancées à rediriger 20% de ces droits vers les pays qui en ont le plus besoin. La France est même allée plus loin, en promettant d’élever ce ratio à 40
Voici trois ans, qui aurait pu imaginer que les grands créditeurs bilatéraux se coordonneraient pour résoudre ensemble les crises de dette souveraine ? Et pourtant, en 2020, les puissances du G20 – de la Chine aux Etats-Unis en intégrant les membres du Club de Paris - ont accepté de travailler ensemble dans un Cadre commun de gestion de la dette. Son élaboration se poursuit encore, mais ce Cadre commun a déjà permis d’obtenir des résultats considérables, dans le cas du Tchad ou de la Zambie par exemple. Quand on regarde deux ans en arrière, on fait également le constat qu’à l’époque, les négociations sur la finance-climat étaient paralysées par un sujet très sensible : le retard pris par les économies avancées pour soutenir les efforts d’adaptation et d’atténuation des pays en développement à hauteur de 100 milliards de dollars par an, comme elles s’y étaient engagées. Lors de la COP 27 en Egypte, nous avons surmonté cette question et sommes même parvenus, grâce au plaidoyer de l’Union européenne, à trouver un accord pour traiter la question des pertes et dommages. De même : qui aurait pu envisager, il y a deux ans encore, que l’exposition aux risques climatiques serait prise en compte comme un paramètre central des modèles des banques multilatérales de développement ? C’est désormais une donnée que commencent à inclure les plus grandes d’entre elles, à commencer par la Banque mondiale qui avancent à grand pas dans cette direction. Ajoutons que l’évolution des aides bilatérales, françaises et britanniques notamment, poursuit le même objectif, puisque les prêts octroyés comportent désormais des clauses permettant la suspension du service de la dette en cas de catastrophe climatique. Il y a deux ans, nous ne disposions pas non plus d’une boite à outils pour penser un partenariat international sur la base des priorités politiques de la Nation bénéficiaire. Désormais, cette notion de « plateforme-pays » est devenue la norme de la coopération. En charge de ces partenariats dans nos pays respectifs, nous pouvons témoigner des résultats de cette approche renouvelée, très positifs pour toutes les parties. Lancé à la COP27, le programme « Nexus of Water, Food and Energy » (NWFE), construit sur les enjeux propres à l’Egypte, a montré l’exemple. La France – et ses partenaires bailleurs – fonctionnent de la même manière en soutenant des pays comme l’Indonésie, le Sénégal, l’Afrique du Sud ou le Vietnam par des « partenariats de transition énergétique juste » (JETP), destinés à accompagner leurs propres efforts pour sortir des énergies fossiles. Il y a deux ans enfin, qui aurait pu imaginer un tel consensus mondial pour la réforme de l’architecture financière internationale ? Et pourtant, à Marrakech, des avancées décisives ont été actées. Dans la dynamique du Pacte de Paris pour la Planète et les Peuples adoptés en juin, nous avons confirmé la double ambition d’éradiquer de la pauvreté et de lutter contre les dérèglements climatiques et avons pris, au surplus, des engagements financiers pour la défense des biens publics mondiaux, comme la santé publique. Les Assemblées de printemps du FMI et de la Banque mondiale tenues à Washington plus tôt cette année avaient déjà débloqué 50 milliards de dollars de plus pour la Banque mondiale. A Marrakech, certains pays ont lancé des instruments innovants additionnels pour renforcer encore les capacités financières de la Banque. Près d’un an après la COP27 qui s’est tenue en Egypte, les Assemblées annuelles du Fonds et de la Banque qui se sont tenues au Maroc l’ont prouvé une fois de plus : là où il y a une volonté politique, il y a un chemin. Nous pouvons réellement faire advenir un système financier international plus juste et plus efficace. Alors plutôt que de chercher à créer des enceintes alternatives, nous devons concentrer nos efforts sur l’essentiel : faire fonctionner le système existant.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> [Assassinat de Dominique Bernard] La classe politique ne fait pas suffisamment bloc ou alors elle ne l’exprime pas suffisamment. Ce dont notre pays a besoin c’est d'une France unie autour de ses valeurs, autour de la République.

> Deux professeurs, assassinés parce qu'ils formaient des citoyens : Samuel Paty et Dominique Bernard, victimes du terrorisme. Pour l’École, la République, les valeurs qu’ils transmettaient, nous leur rendons hommage, unis et debout !

> J’adresse mon soutien et ma solidarité à la Belgique, à nouveau frappée ce soir par le terrorisme. Nous sommes aux côtés du peuple belge. L’Europe est unie pour lutter sans relâche contre ceux qui attaquent nos valeurs.

> J’ai une protection classique en tant que présidente de l’Assemblée nationale mais elle a été considérablement renforcée depuis le début du conflit parce que j’ai reçu des menaces qui me visent en tant que juive et présidente de l’Assemblée nationale

> [Terrorisme du Hamas] L'attitude des députés LFI est indigne et abjecte. Nier la réalité, c'est y apporter de mauvaises réponses.

> Chacun doit prendre ses responsabilités sur la loi immigration. Nous devons discuter et voter ce texte rapidement. Je suis convaincue qu’une large majorité se dégagera, sans passer par le 49.3 !

> Il ne faut pas tergiverser sur l’éloignement des étrangers qui vouent une haine farouche envers la République ! Je souhaite pour cela que la loi immigration soit examinée dès décembre à l'Assemblée et qu’elle soit définitivement votée avant la fin de l'année.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> Ce soir, nos cœurs sont à Bruxelles, avec les victimes et nos amis suédois après cet odieux attentat. L’UE se tient aux côtés des autorités belges pour combattre jusqu’au bout le terrorisme islamiste. Ne laissons pas ces criminels nous diviser ! Ne les laissons pas gagner !

> La Pologne aura un nouveau gouvernement. Nous attendions ce titre depuis 8 ans. C'est la promesse d'une Pologne européenne, plus verte et meilleure, et donc l'espoir d'un continent plus juste et plus libre.
Ce changement a été rendu possible principalement grâce à nos chers amis de Pologne 2050 à qui nous adressons nos plus chaleureuses félicitations. Parce qu'ils ont proposé une alternative au duopole du PiS et de la Plateforme civique, grâce à l'incroyable performance de Szymon Holownia, ils ont recueilli le soutien qui manquait à l'opposition démocratique en 2019. Ils ont fait la différence.
À Donald Tusk, je souhaite beaucoup de succès dans son nouveau gouvernement. Les enjeux sont importants. Il pouvait compter sur la famille pro-européenne.
Les défis à relever sont énormes. Le processus sera long. Les institutions ne sont plus justes. Le président Duda pourrait ne pas respecter les souhaits du peuple. Mais j'ai bon espoir. Un autre régime illibéral est tombé. Comme en Slovénie, RenewEurope  a joué son rôle. Le pluralisme et la liberté peuvent à nouveau prospérer. La démocratie libérale n'a pas dit ses derniers mots. Notre avenir européen a prévalu.

 

Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> En ce jour, nous honorons la mémoire de Dominique Bernard et Samuel Paty, enseignants tués par le terrorisme islamiste. En leur mémoire, nous continuerons inlassablement à défendre le projet d’une École laïque, émancipatrice et égalitaire, face à l’obscurantisme.

 

Marc Ferracci (député)
> Votre complaisance pour le Hamas est infâme madame Danièle Obono. Brûler vifs des enfants devant les yeux de leurs mères ce n’est pas de la résistance. C’est du terrorisme. Et de la barbarie.

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Le terrorisme islamiste frappe une nouvelle fois au cœur de l’Europe. La Belgique et la Suède visées. Soutien aux forces de sécurité mobilisées pour stopper l’assaillant et solidarité avec tous les Bruxellois.

> En s’en prenant aux professeurs, aux journalistes, le terrorisme islamiste s’attaque à ce que nous sommes. Redoublons d’efforts dans la lutte contre l’obscurantisme.

 

Bruno Millienne (député)
> Emotion, recueillement, et pleine solidarité avec la communauté enseignante et toutes les victimes du terrorisme.

> La Belgique a été hier elle aussi touchée par l'horreur du terrorisme islamiste. Toutes mes condoléances aux familles de victimes suédoises et toute ma solidarité avec nos voisins belges.

> 30.000 résistants fusillés. 20.000 morts au combat. 60.000 déportés. C'est sur les tombes de ces femmes et ces hommes que Danièle Obono crache en assimilant des terroristes islamistes à ces valeureux défenseurs de la liberté. Honte à elle. La justice est saisie et je m'en réjouis.

 

Aude Luquet (députée)
> Qualifier un groupe terroriste de «mouvement de résistance» , on dépasse les limites de l'entendable et du supportable. Combien de temps encore LFI va-t-elle cracher au visage des victimes de la barbarie ?

> [Victoire de la coalition centriste aux législatives polonaises] Bonne nouvelle de Pologne. Cela montre encore une fois l'échec et l'impasse dans laquelle les partis populistes nationalistes et l'extrême-droite mènent. Sans exception. La réussite passe par le progrès, la solidarité, la défense des droits fondamentaux. L'UE est une chance.

 

Luc Geismar (député)
> Moment de recueillement à la mémoire de Dominique Bernard. Trois ans après Samuel Paty, le corps professoral est attaqué à nouveau. Plus que jamais, apportons notre soutien à ceux qui contribuent chaque jour à faire de nos enfants, des citoyens éclairés

 

Mohamed Laqhila (député)

> Ce matin, mes premières pensées vont à Samuel Paty, ainsi qu’à Dominique Bernard, tous deux lâchement assassinés par la folie meurtrière d’idéologies terroristes et mortifères! Tous deux disparus pour ce qu’ils incarnaient, la connaissance, la tolérance, leur amour de la transmission et leur goût de la liberté. Pensées sincères et émues pour toute la communauté enseignante qui, malgré la violence et la haine qu’elle subit, reste debout et fait face! Et surtout merci, merci d’être les derniers remparts face à l’obscurantisme et la haine.

 

● Parti radical

> 16 octobre 2020, Samuel Paty était sauvagement assassiné par un terroriste islamiste. 13 octobre 2023, le professeur Dominique Bernard, a été tué pour les mêmes raisons : porter atteinte à notre république, à la laïcité, à l'éducation. Nous ne cèderons pas face à l'obscurantisme.

> Effroi en Belgique. Deux suédois abattus froidement par un terroriste. Le Parti radical pense aux victimes et partage la douleur des familles. Solidarité avec les peuples suédois et belge dans cette lutte contre le fléau du terrorisme.

 

Laurent Hénart (président)
> La Belgique se réveille meurtrie. C'est ici le cœur de l'Europe qui est une nouvelle fois touché par le terrorisme. Solidarité avec le peuple belge à qui j'adresse tout mon soutien. Pensée pour les victimes.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Raymond Aron nous a quittés il y a 40 ans aujourd’hui. Il a été de bon ton d’avoir tort avec Sartre plutôt que raison avec Aron. Que de bêtises ont été dites ou faites à cause de cet aveuglement ! Relire Aron parait au contraire une nécessité tant il est actuel aujourd’hui.

> le RN reçoit au Parlement européen un politicien libanais sanctionné pour corruption, proche du Hezbollah et de la Syrie, symbole de l’effondrement de la classe politique libanaise. Et le RN veut faire croire qu’il soutient Israël…

> Il y a 6 ans Daphné Caruana Galizia était assassinée à Malte. En Europe. Il y a 3 ans Samuel Paty était assassiné en France. Depuis 600 jours l’Ukraine repousse l’agression de la Russie. En Europe. Les 3 événements ont en commun une date, le 16 octobre et une promesse : ne laissons pas gagner les agresseurs.

 

Bernard Guetta
> [Opinion: «Varsovie, capitale du monde]
C’est un immense soulagement pour la Pologne, l’Europe et le monde. Avec cette si nette victoire de l’opposition, les Polonais échappent au constant rétrécissement de l’Etat de droit, de la liberté de la presse et des droits des femmes que leur avait imposé la majorité sortante. L’Union européenne, pour sa part, voit s’éloigner les dangers que l’affirmation d’une coalition hungaro-polono-slovaque aurait constitué pour son fonctionnement, ses prises de décision et la clarté de son soutien à l’Ukraine.
Quant à la stabilité internationale, les Polonais viennent de lui épargner les incertitudes qu’aurait suscitées un flottement des 27 à un moment où l’on ne peut pas se rassurer en se disant qu’aucun des pays proche-orientaux ne souhaite un embrasement régional.
Il est vrai que l’Arabie saoudite et son prince héritier ne rêvent que d’ouverture aux Occidentaux et ne vibrent pas à la cause palestinienne. Confronté à une profonde dégradation économique et à un mécontentement populaire croissant, le maréchal-président Sissi n’aurait, lui, aucun intérêt à une rupture de la paix froide entre Le Caire et les Israéliens. Le régime syrien n’a pas un sou en caisse et n’ose pas même s’attaquer à la contestation dans le sud du pays. Il y a longtemps que la stabilité du royaume jordanien repose sur la coexistence avec Israël. Fut-ce par le biais du Hezbollah libanais, l’Iran n’aurait enfin rien à gagner à entrer en conflit ouvert avec « l’entité sioniste » alors qu’il ne parvient pas à normaliser sa situation intérieure et que l’engrenage provoqué par la tuerie de masse du Hamas a d’ores et déjà donné le coup d’arrêt qu’il souhaitait au rapprochement entre Ryad et Jérusalem.
Si seule la logique gouvernait l’atrocité de cette crise, un retour au statu quo ante n’aurait rien d’inenvisageable mais les bombardements de Gaza suivis d’un ratissage de cette bande côtière pourraient vite contraindre les capitales arabes à hausser le ton sous la pression de leurs opinions. Sauf à perdre leur statut de défenseurs de Palestiniens et donc leur légitimité morale en terres sunnites, les chiites iraniens pourraient finir, eux, par devoir aider Gaza en laissant le Hezbollah ouvrir, au Nord, un deuxième front. Il suffirait, en un mot, d’un nouveau dérapage du Hamas ou d’Israël pour que ce magasin de poudre qu’est le Proche-Orient soit mis à feu.
Et puis il y a la Russie. M. Netanyahou pensait pouvoir compter sur son ami Poutine mais le président russe aurait grand intérêt à contribuer à un embrasement régional. A ce jour, rien ne prouve qu’il ait favorisé les plans du Hamas. Il n’y a pas de « smoking gun » et sans doute n’en trouvera-t-on pas mais c’est avant tout au Kremlin que profite le crime puisqu’il va devenir non pas impossible mais difficile aux Etats-Unis comme à l’Union de soutenir à la fois l’Ukraine et Israël alors que la campagne présidentielle américaine s’ouvre à l’ombre de Donald Trump ; que l’Union est divisée par la question palestinienne et que la présidente de la Commission vient de commettre une très dommageable bévue en semblant approuver les bombardements de Gaza.
Poutine ne peut rien ignorer de ces fragilités occidentales. Il fera tout pour continuer d’en jouer alors que les cartes des divisions du monde sur Gaza et l’Ukraine se recoupent presque totalement. C’est d’une cassure entre l’Occident et le « Sud profond » que cette crise est porteuse. Les bombardements de Gaza ont maintenant toute raison de l’accentuer et si la Chine décidait d’utiliser cet imbroglio pour lancer un coup de force contre Taiwan, nous vivrions les débuts d’un conflit généralisé.
Il est autrement dit urgent de rappeler au gouvernement israélien que la vengeance n’est pas une politique, qu’il faut préserver une représentation politique des Palestiniens, qu’il n’en est pas d’autre que celle de l’Autorité et que l’inévitable corollaire de l’éradication politique du Hamas est une reprise des négociations de paix.
Cela, l’Europe doit le dire en conditionnant la poursuite de ses aides aux Israéliens et aux Palestiniens à des compromis réciproques menant à une solution à deux Etats. Comme impulseur au moins d’un changement de donne, l’Union a aujourd’hui un rôle à remplir que les Etats-Unis ne peuvent pas jouer tant l’ouverture de leur campagne présidentielle les polarise et les paralyse.
Il faudra encore quelque deux mois pour que la nouvelle majorité prenne les commandes à Varsovie. Même alors, rien n’y sera simple mais par un vote contraire à celui qu’ils viennent d’exprimer, les Polonais auraient pu faire reculer d’un coup leur pays, l’Europe et le monde.