dimanche 30 septembre 2007

Actualités du Centre. Budget : le Nouveau Centre aimerait être entendu

Comment parvenir à faire entendre « une voix différente » tout en restant « loyal et fidèle » ? François Sauvadet, le chef de file des députés du Nouveau Centre, a parlé de « gageure » lors des premières journées parlementaires du nouveau parti centriste. Car, après la présentation du projet de loi de finances pour 2008 par le gouvernement, le Nouveau Centre, dans un premier communiqué, le qualifié de « pas raisonnable, car il maintient quasiment inchangé le déficit de l'Etat ». Une raison jugée suffisante, un an auparavant, pour justifier le choix d'une majorité des députés de l'UDF de voter contre le budget. Le ton de ce communiqué a été diversement apprécié. Pas question, alors que le Nouveau Centre se veut « fermement ancré dans la majorité présidentielle », de laisser planer la moindre ambiguïté sur sa « détermination à défendre les orientations courageuses mises en oeuvre par le président de la République et le premier ministre », a rappelé son président, Hervé Morin. Les parlementaires souhaitent, toutefois, pouvoir y apporter quelques inflexions. Charles de Courson, réputé pour son orthodoxie rigoureuse, veut bien admettre « qu'il y a un effort » dans le projet défendu par Bercy. « Mais ce n'est pas à la hauteur des problèmes qui sont devant nous », ajoute le député de la Marne. Aussi défend-il la nécessité d'engager dès cette année une réduction du déficit de l'Etat de l'ordre de 4 milliards d'euros et propose-t-il, à cet effet, de plafonner l'ensemble des niches fiscales à l'impôt sur le revenu et de réduire les exonérations de charges patronales des très grandes entreprises. « Il s'agit d'aider le président de la République à tenir la promesse qu'il a faite de ramener à zéro l'ensemble des déficits dès 2012, et même dès 2010 si la croissance est au rendez-vous », assure M. de Courson.

samedi 29 septembre 2007

Actualités du Centre. François Sauvadet : « Nous avons choisi d'être dans le camp des modernes, au sein de la majorité présidentielle »

Voici des extraits de l’interview de François Sauvadet, président du groupe du Nouveau Centre à l’Assemblée Nationale au Figaro. 
- Vous situez-vous clairement au sein de la majorité présidentielle ?
Nous avons fait le choix politique de ne pas distribuer des bons et des mauvais points. Nous voulons être les acteurs de la réussite de la politique du pays, aux côtés de Nicolas Sarkozy. Ce n'est pas un choix de ralliement, ni un choix de renoncement à nos idées, c'est un choix d'adhésion. Ce qui nous a séduits, c'est que Nicolas Sarkozy veut gouverner avec la France, dans toutes ses composantes. Cette ouverture-là, nous voulons en être. Nous avons toujours prôné l'ouverture, le rassemblement des talents et des compétences, qui sont une nécessité pour faire gagner la France. Il y a une querelle des anciens et des modernes, à droite comme à gauche. Nous, nous avons choisi d'être dans le camp des modernes, au sein de la majorité présidentielle.
- Les ponts sont-ils définitivement coupés avec le MoDem de François Bayrou ?
François Bayrou est dans une posture exclusivement critique. Pour qu'il y ait rapprochement, il faudrait une communauté de vues. Or, le MoDem a bâti sa stratégie politique en misant sur l'échec de la politique actuelle, et veut incarner demain une alternative. C'est un rêve impossible. Et je comprends mal les critiques de Bayrou sur une politique que nous avons portée ensemble, qu'il s'agisse de l'ouverture, de la relance du traité européen, d'une Europe qui se fixe un cap politique, ou de la reconnaissance de la valeur travail.
- Que pensez-vous du projet de budget 2008 ?
Le budget en l'état n'est pas raisonnable, car il maintient quasiment inchangé le déficit à 41 milliards d'euros. Nous sommes déterminés à faire des propositions de réduction des dépenses comme le plafonnement de toutes les niches fiscales, qui peut dégager deux milliards d'euros d'économies, et une réduction de deux milliards d'euros des exonérations de charges fiscales patronales sur les très grandes entreprises, qui ont peu d'impact sur l'emploi.

vendredi 28 septembre 2007

Actualités du Centre. Le Nouveau Centre critique le projet de budget

Le projet de budget « n'est pas votable en l'état » par les parlementaires du Nouveau centre, a déclaré jeudi le porte-parole de ses députés, Nicolas Perruchot qui a ajouté qu’il fallait « l’améliorier ». Mais leur chef de file, le ministre Hervé Morin, a souligné qu'il n'était pas question de voter contre. Le président du parti, le ministre de la Défense Hervé Morin, a estimé de son côté « qu'on ne peut pas empêcher des parlementaires et un groupe politique de faire des propositions », ajoutant : « Nous sommes dans la majorité avec la solidarité qui s'impose ». « L'ambiance n'est pas du tout à voter contre le budget », a précisé de son côté le député du Loir-et-Cher, Maurice Leroy, envisageant tout au plus une abstention de certains des 21 députés Nouveau Centre lors du vote en décembre. « Il y a la liberté de vote. Il y en aura peut-être qui s'abstiendront », a-t-il averti. « J'alerte le gouvernement sur le fait suivant: si nous ne réduisons pas de 4 milliards d'euros (ndlr les déficits), jamais nous ne parviendrons à l'équilibre en 2012 ».

jeudi 27 septembre 2007

Actualités du Centre. François Bayrou et François Hollande se rencontrent

Les numéros un du PS et du MoDem François Hollande et François Bayrou s'en sont tenus aux institutions pour leur premier entretien officiel, se félicitant de convergences de vues mais se défendant de toute « manœuvre » à l'approche des municipales. A l'issue de ce rendez-vous inédit, qui s'est déroulé à huis clos à l'Assemblée nationale, les deux responsables politiques se sont exprimés séparément devant la presse. Ils ont précisé qu'ils avaient parlé « exclusivement » de la réforme constitutionnelle, que Nicolas Sarkozy veut faire voter avant mars 2008. « Il n'y a pas de confusion politique, pas de débauchage, pas de racolage, nous sommes dans la clarté politique, ça change par rapport à d'autres », a lancé M. Hollande. M. Bayrou pour sa part a revendiqué la « liberté de parler à tout le monde » sans « jamais être dans la compromission ou la manœuvre ». L'objectif de la réunion était de faire prendre conscience au chef de l'Etat de la possibilité d'un tir de barrage PS-MoDem, même si les troupes de M. Bayrou sont plutôt dégarnies au Parlement. « Le message que nous adressons à Nicolas Sarkozy, puisqu'il veut décider de tout y compris de la réforme des institutions, c'est qu'il n'y aura de réforme adoptée au Parlement que si les principes essentiels sont respectés », a lancé M. Hollande. Se disant « prêt à discuter avec toutes les forces démocratiques » du pays, M. Bayrou, qui était à l'initiative de cet entretien, n'a pas exclu de revoir M. Hollande. « Si nous pouvons, au-delà du Parti socialiste, nous retrouver largement rassemblés pour permettre des avancées démocratiques, il faut saisir cette occasion. Mais n'en tirez pas d'autres conclusions », a souligné de son côté M. Hollande. Les deux hommes se sont dit d'accord sur plusieurs « principes essentiels » qui selon eux doivent figurer dans la réforme des institutions. Ils ont cité la « nécessité d'une vraie séparation des pouvoirs », qu'il s'agisse de la justice ou des médias, du renforcement des droits du Parlement et des citoyens, et de l'introduction de la proportionnelle aux législatives, concernant « 10% des sièges », pour les petits partis ayant obtenu plus de 5% des voix. M. Hollande a souligné que le PS est aussi « attaché » que le MoDem à la modification du mode de scrutin, même si elle ne l'avantage pas. Toutefois, des divergences subsistent, en particulier sur le rôle du président de la République. Pour M. Bayrou, puisque « le président est élu au suffrage universel, il est normal qu'il définisse la politique suivie par son gouvernement ». M. Hollande en revanche refuse d'aller vers un régime présidentiel.

mercredi 26 septembre 2007

Actualités du Centre. Par les extrémités du Milieu

Voici le texte paru dans Les Echos et signé Favilla sur la stratégie politique de François Bayrou
« En politique comme au football, on attaque aussi bien par le milieu que par les ailes. Mais les tirs doivent toujours aboutir au centre, où se trouvent les buts adverses. En relançant son Mouvement démocrate, ou « Modem », François Bayrou cherche sans doute à appliquer ce procédé classique, mais avec un air de révolution. N'en déplaise à ses détracteurs, il n'y a pas à trop ironiser là-dessus. Tout le monde le fait. Les socialistes invoquent la rénovation ou la refondation, bien que pas encore avec succès. Nicolas Sarkozy a obtenu sa victoire sur le mot d'ordre analogue de rupture, bien qu'en s'appuyant sur un parti en place. L'originalité de Bayrou a été d'assumer bravement l'éclatement du sien. Il est vrai que, classée centriste, l'UDF ne présentait pas l'image dérangeante ambitionnée par son leader. Il a donc choisi, sur les décombres de sa propre formation, de déstabiliser à la fois la gauche et la droite. Survient alors son premier défi : comment être un dérangeur du centre ? Pour ce faire, il lui faut emprunter aux deux bouts du spectre politique des formules ou des postures aux tonalités extrêmes. En étant disculpé d'être au centre, mais en espérant rester au milieu du jeu.
En dénonçant chez les socialistes un « refus idéologique du réel », il rejoint à la vérité les analyses de bon nombre d'entre eux, mais rejoint aussi les critiques les plus sévères de la droite à l'égard de la gauche. Se retournant vers la droite, il trouve des accents autrement plus incendiaires, comme empruntés à Olivier Besancenot ou à Marie-George Buffet. Il y est question de collusion du pouvoir et des medias avec les puissances d'argent, de subordination au monde du profit, de pratique bonapartiste du pouvoir par Nicolas Sarkozy... Les 45.000 adhérents revendiqués par le Modem n'ont rien qui doivent étonner. Aux moments où l'opposition est en panne, il y a toujours une oreille pour des discours dénonciateurs. Alors, hors des partis se rassemblent occasionnellement des troupes indistinctes de gens excédés, de citoyens qui voudraient moraliser ou rationaliser la politique, d'idéalistes déterminés, de militants dans le besoin ou, plus platement, de recalés du suffrage universel à la recherche d'une investiture. Vis-à-vis de cet échantillon somme toute représentatif, la responsabilité d'un leader est écrasante. Qu'il s'abandonne au discours destiné aux « braves gens », et il ressuscite le parti de « l'homme quelconque » (« uomo qualunque »), qui donna des idées à Mussolini en 1920. Qu'il espère ainsi, comme certains l'en soupçonnent, déshabiller le PS et il rejoindra la gauche, malgré qu'il en ait. On exclut naturellement qu'il s'accorde avec la droite (à quoi bon, alors, avoir sabordé l'UDF ?). On finit par penser que, ainsi campé au milieu du gué, le leader maxime a décidé d'aller jusqu'aux extrémités de lui-même. Nul doute qu'il y parviendra. »

mardi 25 septembre 2007

Une Semaine en Centrisme. Etats-Unis - Offensive contre les centristes américains

Le Parti démocrate et le Parti républicain ont toujours eu une aile « centriste » qui fait pendant à leurs ailes « libérales » et « conservatrices », plus engagées respectivement à gauche et à droite. Depuis le milieu des années 1990 et de la présidence de Bill Clinton, les démocrates ont même leur mouvement centriste, Third Way, qui a ensuite inspiré Tony Blair en Grande Bretagne pour créer son New Labour. 
Pour les prochaines élections présidentielles de novembre 2008, la favorite est Hillary Clinton – largement en tête des sondages d’opinion actuellement - qui se positionne au centre de la vie politique américaine tout comme, d’ailleurs, son concurrent à l’intérieur du Parti démocrate, Barack Obama, qui répète sans cesse qu’il faut parler avec tout le monde et gouverner le plus largement possible. Idem pour son adversaire principal pour l’instant au Parti républicain, l’ancien maire de New York, Rudolph Giuliani, même si celui-ci joue des muscles pour démontrer son intransigeance en matière de sécurité avec une posture assumée de « Churchill américain »...
Mais cette forte présence des Centristes américains n’est pas du goût des extrêmes de chaque camp. On connaît depuis longtemps la haine de la droite évangélique pour Hillary Clinton et les « réserves » vis-à-vis de Républicains du style Giuliani, marié trois fois, pro-avortement et ami des gays. Cependant, la virulence vient ces derniers temps du spectre opposé de la vie politique. Ainsi, depuis plusieurs mois, c’est la gauche du Parti démocrate, avec les « libéraux » les plus à gauche, qui mène une offensive contre les Centristes de son camp à coup de publicités dans les journaux et de campagnes sur internet grâce à des sites comme moveon.org ou le réseau kos. Les reproches sont connus : ils concernent tous les mouvements centristes dans le monde, c’est-à-dire leur modération et leur ouverture, leur volonté de rassemblement et non de confrontation, leur idée que l’on peut faire évoluer la société à la fois économiquement et socialement qu’en en respectant les équilibres.
Car si l’élection de George W. Bush ainsi que le programme de Karl Rove de construire une « grande société conservatrice » (en réponse au projet de « grande société » démocrate des années soixante) et, avant cela, la « révolution conservatrice » du fameux leader au Congrès Newt Gingrich surfant sur la présidence de Ronald Reagan viennent de la radicalisation de la droite américaine, en réaction, la gauche se radicalise aussi et ce mouvement n’a fait que se renforcer avec la faillite du gouvernement en place dans de multiples domaines comme la guerre en Irak.
Cependant, il existe une réalité contre laquelle les activistes de gauche du Parti démocrate sont impuissants : les citoyens américains demandent une gouvernance apaisée au centre. Et dans les récentes élections, ils ont confirmé à chaque fois cette orientation. Ainsi, pour obtenir une majorité démocrate à la Chambre des représentants et au Sénat, les dirigeants du Parti démocrate ont du présenter des candidats modérés. D’ailleurs, au Congrès, les élus démocrates centristes sont les plus nombreux. Néanmoins, ces derniers sont inquiets sur la mainmise grandissante de la gauche sur la base du parti car ils savent bien que si les démocrates se radicalisent, ils n’ont aucune chance d’attirer à eux les électeurs « indépendants » (qui ne se disent affiliés à aucun parti) et à gagner l’élection présidentielles de 2008. C’est pourquoi, à cette offensive de la gauche répond dorénavant une offensive du centre qui met en garde, entre autres, contre un discours jusqu’au-boutiste qui ne peut qu’effrayer une importante partie de l’électorat. Reste que les libéraux ont un allié hors pair : George W. Bush !


Actualités du Centre. 88% des électeurs de François Bayrou convaincus par Nicolas Sarkozy

Après l’intervention télévisée de Nicolas Sarkozy du 20 septembre, 88% des personnes ayant voté pour François Bayrou lors du premier tour de l’élection présidentielle d’avril dernier ont trouvé convaincant le Président de la république (contre 48% des électeurs de Ségolène Royal, 68% des électeurs de Jean-Marie Le Pen et 97% des électeurs de Nicolas Sarkozy), selon un sondage Opinionway publié par Le Figaro. Par rapport à l’intervention du chef de l’Etat du 20 juin, la progression est de dix points, 78% des électeurs de François Bayrou l’ayant trouvé convaincant à cette époque. A noter que, dans le même temps, la baisse est de un point tant chez les électeurs de Nicolas Sarkozy que chez ceux de Ségolène Royal.
(Sondage Opinionway réalisé les 20 et 21 septembre auprès d’un échantillon de 983 personnes / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

lundi 24 septembre 2007

Actualités du Centre. Etats-Unis / Présidentielle 2008 Hillary Clinton continue de faire la course en tête

Toujours favorite de l’élection présidentielle de 2008, Hillary Clinton continue de faire la course en tête pour les primaires démocrates. Dans un sondage pour le Pew Research Center, elle arrive en tête avec 42% des intentions de vote, loin devant Barack Obama à 25 % et John Edwards à 14 %. Du côté Républicain, Rudolph Guliani avec 32% devance Fred Thompson avec 21% et John McCain avec 15%. Dans un sondage Harris Interactive, Hillary Clinton obtient 46%, Barack Obama, 25% et John Edwards, 9% chez les Démocrates. Chez les Républicains, Fred Thompson obtient 32%, Rudolph Giuliani, 28%, John McCain, 11%.

dimanche 23 septembre 2007

Actualités du Centre. Hervé Morin : « Tout retour en arrière est inenvisageable »

Le président du Nouveau Centre Hervé Morin a estimé « inenvisageable » tout retour de son parti, formé par les élus de l'ex-UDF ralliés à la majorité de Nicolas Sarkozy, vers le Mouvement démocrate de François Bayrou, dans un entretien dans le Journal du Dimanche. « Tout retour en arrière est inenvisageable. Le Nouveau Centre incarne le centre droit. François incarne une alternative franche à Nicolas Sarkozy. Il n'y pas de croisement possible entre ces deux lignes », a déclaré M. Morin. « Le MoDem se situe aujourd'hui plus sûrement dans l'opposition que le PS lui-même. J'ai entendu le discours de François Bayrou la semaine dernière: la sévérité des attaques qu'il a proférées contre Nicolas Sarkozy fait de lui un opposant majeur », a ajouté le ministre de la Défense. « François Bayrou, qui table sur l'affaiblissement grandissant du PS, fait toujours le pari de l'emporter en passant par la gauche. Il ne l'a pas assumé au moment des législatives en 2007, il sera obligé de le faire en 2012 », a-t-il pronostiqué. Evoquant les municipales de 2008, Hervé Morin, qui se positionne « dans la majorité, sans ambiguïté », a indiqué que son mouvement chercherait « un accord, partout où ce sera possible, pour établir des listes communes avec l'UMP ». Le Nouveau Centre, qui tient sa journée parlementaire jeudi, revendique 4.000 adhérents et compte 20 députés (et un apparenté) à l'Assemblée.

samedi 22 septembre 2007

Actualités du Centre. « La famille centriste joue contre elle » Les élus locaux centristes déboussolés

Dans le quotidien La Croix, le journaliste Laurent de Boissieu fait le point sur les divisions du Centre entre Nouveau Centre, UDF et Mouvement démocrate à propos des prochaines élections municipales auprès des élus locaux et des sénateurs du groupe UDF souvent déboussolés par la situation actuelle.
« Les présidents d’exécutifs locaux, membres de l’UDF, n’ont pas tous choisi entre le MoDem et le Nouveau Centre mais devront trancher avant les élections municipales et cantonales
Le MoDem, combien de divisions ? Bien malin qui peut répondre à cette question, tant la situation demeure confuse au Sénat et dans les assemblées locales. Seuls les députés centristes ont dû trancher lors des élections législatives de juin dernier. La plupart d’entre eux ont signifié leur appartenance à la majorité présidentielle en formant le groupe Nouveau Centre. Seule une petite minorité décidant, comme François Bayrou, de siéger parmi les non-inscrits. Ils sont quatre députés centristes dans ce cas.
Au Sénat, les tensions sont fortes au sein du groupe Union centriste-UDF entre les pro-MoDem (Michel Mercier, Jacqueline Gourault) et les pro-Nouveau Centre (Jean-Léonce Dupont). Ces derniers espèrent créer, après la rentrée parlementaire, leur propre groupe, mais les reclassements politiques se heurtent souvent, sous les lambris du palais du Luxembourg, au poids de l’histoire.
Dans les assemblées locales, pas davantage de bouleversements, sauf dans les collectivités les plus imprégnées par la vie politique nationale. À Paris, le groupe UDF a ainsi éclaté dès juin entre les « Nouveau Centre et indépendants » (Yves Pozzo di Borgo) et les MoDem (Didier Bariani, Marielle de Sarnez), auxquels se sont également ralliés des dissidents des Verts. Et dans les Hauts-de-Seine, le groupe UDF a fusionné avec celui de l’UMP pour former un groupe unique de la majorité départementale.
La vie politique locale poursuit son chemin
Mais, partout ailleurs, la vie politique locale poursuit son chemin loin des psychodrames et des reclassements nationaux. Y compris là où le chef de l’exécutif a clairement affiché son choix. « Je suis depuis toujours de sensibilité de centre droit, argumente Jean-Luc Rigaut, maire d’Annecy et conseiller général de Haute-Savoie. Je pense aujourd’hui que c’est au Nouveau Centre que je retrouve le mieux les valeurs qui m’avaient fait adhérer à l’UDF derrière Bernard Bosson. »
Il assure que les conseillers municipaux UDF l’ont « globalement suivi » au Nouveau Centre. Même unanimité à Mende, où Jean- Jacques Delmas, maire et conseiller général de Lozère, a adhéré, lui, au MoDem. « Je suis pour la constitution d’un nouveau parti avec des personnes venant d’autres courants politiques, et pas seulement du centre droit », explique l’ancien député UDF en affirmant que, localement, « tout le monde est favorable à cette ligne politique ».
Présidents de conseils généraux et proches de François Bayrou, Michel Mercier (Rhône) et Jean- Jacques Lasserre (Pyrénées-Atlantiques) affichent une même sérénité face à leur majorité départementale composée de groupes UDF et UMP. « Nous sommes dans un département un peu particulier, puisque c’est celui de François Bayrou et Jean Lassalle, expose Jean-Jacques Lasserre. L’élection présidentielle et les élections législatives ont suscité des débats vifs et animés mais je me suis attaché à ce que l’exécutif départemental et le groupe UDF restent unis. Quand on est en prise avec la gestion directe d’un territoire, on peut gouverner sans tenir compte des classifications politiciennes dans lesquelles la France s’enferme. »
"La famille centiste joue contre elle"
Quant à Michel Mercier, il insiste sur le fait que la majorité au conseil général du Rhône « se fait aujourd’hui autour de l’UDF et avec l’UMP », et qu’il est donc prématuré de parler de conseillers généraux MoDem ou Nouveau Centre. D’autant plus que le groupe « UDF, radical et indépendant » comprend également quelques adhérents de l’UMP membres du Parti radical de Jean-Louis Borloo et André Rossinot…
Même discours de la part de Bruno Joncour, maire de Saint-Brieuc et conseiller général de Bretagne. « Je ne suis pas Nouveau Centre et je ne suis pas encore MoDem, précise-t-il. Jusqu’à preuve du contraire l’UDF existe toujours et j’en suis membre. Mais je suis de ceux qui pensent que les élections municipales constituent un enjeu local. Les critères de composition de mon équipe municipale ne sont pas fondés sur l’appartenance à une formation politique mais sur l’adhésion à un projet local. »
« J’étais UDF et je demeure UDF », renchérit le sénateur Joseph Kerguéris, président du conseil général du Morbihan. Avant de dénoncer ceux qui « veulent cristalliser les positions pour créer des oppositions », ce qui l’a amené à démissionner cet été de la présidence de la fédération départementale de l’UDF. « La famille centriste joue contre elle et prend un malin plaisir à se couper en morceaux, regrette-t-il. Nous allons aboutir à un carpaccio de centristes. Moi, j’attends. » Une ligne que partage également l’ancien ministre Jean Arthuis, président du conseil général de la Mayenne et de la commission des finances du Sénat, qui rêve même d’une UDF réunissant « ceux qui sont partis en 2002, ceux qui ont rejoint le Nouveau Centre et les nouveaux adhérents du MoDem ». L’heure du choix va pourtant bientôt sonner, avec les congrès fondateurs du MoDem et du Nouveau Centre, avant les élections cantonales et municipales de mars 2008.
Troisième voie
Reste une troisième voie : ne pas choisir entre les deux partis. « Mon mari était un des fondateurs de l’UDF et je suis restée UDF par fidélité familiale, raconte Anne d’Ornano, présidente du conseil général du Calvados. Mais maintenant je n’ai plus envie de m’inscrire dans un parti politique. Ce sont des problèmes qui sont hors conseil général. Or, c’est pour le département que travaille ma majorité, dont beaucoup d’élus ne sont pas inscrits à un parti. » 
Une position adoptée par Charles Buttner, président du conseil général du Haut-Rhin, et par Pierre Albertini, maire de Rouen. « Après mûre réflexion, avait expliqué ce dernier juste après la présidentielle, j’ai décidé de rejoindre le peuple, très largement majoritaire dans notre pays, des Français n’appartenant à aucun parti politique. »

Actualités du Centre. La grande mue d’une UDF centre-droit à un Mouvement démocrate centre-gauche

Dans un article du Valeurs Actuelles, le journaliste Arnaud Floch, études d’opinions à l’appui, dresse le portait des nouveaux électeurs de Bayrou
« Soudain, François Bayrou a blêmi. C’était samedi soir, lors d’un débat consacré à la construction du Mouvement démocrate, dans le cadre de son forum de rentrée à Seignosse (Landes). Député d’Ille-et-Vilaine, Thierry Benoît plaide en faveur de la « tradition d’alliance de l’UDF vers la droite ». Assis à côté de lui, le président du MoDem ne tient plus en place. Puis il prend la parole pour le rabrouer sèchement : « Tu es obsédé par la droite alors que tu as été élu par la gauche, s’emporte-t-il. 
Franchement, s’ils avaient su que tu étais tellement de droite, je ne suis pas sûr que tu aurais été élu. » Une colère et des propos ô combien révélateurs. Le refus de Bayrou d’appeler à voter pour Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle – rompant ainsi le “pacte” qui unissait l’UDF au RPR, puis à l’UMP, depuis trente ans – a fait littéralement exploser les lignes. La majeure partie des électeurs centristes traditionnels est retournée au bercail majoritaire, remplacée par un nouvel électorat, se situant clairement à gauche. Le principe des vases communicants appliqué en politique. 
Âge, profession, répartition géographique : « la mutation a été aussi rapide qu’elle est profonde », constate Frédéric Dabi, directeur du département Opinion de l’Ifop. Jusqu’à l’électrochoc de l’entre-deux-tours de la dernière présidentielle, et malgré les coups de barre répétés de Bayrou à gauche (dont le point d’orgue fut le vote en 2006 de la motion de censure contre le gouvernement Villepin déposée par le PS), le profil, solidement ancré, des électeurs UDF n’avait guère varié depuis l’origine : plutôt âgés, plutôt aisés, souvent ruraux. « Les électeurs de centre-droit constituaient notre socle, affirme Pierre-Christophe Baguet, premier député UDF à avoir appelé à voter pour Sarkozy  avant même le premier tour. En se coupant d’eux, Bayrou a tout fait voler en éclats. » À nouvelle “ligne”, nouveaux venus. « Il y a eu un coup de balancier à gauche, observe Frédéric Dabi. Les électeurs du MoDem se sont “socialisés” par rapport à ceux de l’UDF ». 
« Glissement générationnel », d’abord : alors que les plus de 65 ans représentaient 29 % des sympathisants en 2004 (soit la part la plus importante des bataillons centristes), ils ne sont plus que 18 % aujourd’hui. Dans le même temps, la proportion des 18-24 ans a littéralement explosé : de 5 % en 2004, elle est passée à 15 %. Trois fois plus ! « Les jeunes ont été séduits par le côté courageux et un peu “anti-establishment” de Bayrou. Il n’est pas dans le moule, il va jusqu’au bout de sa logique : ça tranche avec les autres et ça leur plaît », assure, pour s’en féliciter, l’eurodéputé Bernard Lehideux, l’un de ses plus proches conseillers. De tous les grands partis, et après le PS, le MoDem est devenu le plus jeune. Or ce sont ces derniers qui votent le plus à gauche. Très majoritairement. 
Autre révélation du sondage : l’évolution socioprofessionnelle des sympathisants centristes. Elle confirme leur basculement idéologique. Parmi ceux qui travaillent, ce sont désormais les professions intermédiaires – passées de 14 à 21 % – qui dominent. « Gros bataillons de celles-ci, les cadres moyens et enseignants ont toujours constitué le socle électoral du parti socialiste auquel celui du MoDem tend à ressembler », note Frédéric Dabi. Idem avec les employés, ancrés à gauche, dont la part a presque doublé – de 7 à 12 %. Inversement, le poids des agriculteurs – de droite – ne représente plus que… 1 % des électeurs centristes. Motif : « Ils ne se reconnaissent plus dans le nouveau discours du MoDem », décrypte le directeur du département Opinion de l’Ifop. « Surtout depuis que Bayrou s’affiche avec des anciens Verts, comme Bennamias ! », relève Baguet. 
Troisième mutation, et non des moindres : celle de la domiciliation géographique. En 2002, 27 % des électeurs du MoDem vivaient dans de petites communes rurales. Une marque de fabrique centriste. Six ans plus tard, ils ne sont plus que 20 %. “Boboïsation” du parti oblige, ce qu’il a perdu à la campagne, l’ex-UDF l’a retrouvé à Paris. En 2002, les électeurs parisiens (16 %) étaient presque moitié moins représentés que leurs homologues des champs ; ils sont aujourd’hui plus nombreux (21 %) ! C’est sur eux, notamment, que compte Bertrand Delanoë pour assurer sa réélection aux municipales de 2008. 
Car qui dit profil de gauche, dit valeurs de gauche et donc vote à gauche. Une étude du Cevipof (le centre de recherche politique de Sciences-Po) pour le ministère de l’Intérieur en témoigne : se rapprochant de plus en plus des électeurs socialistes, ceux du MoDem sont en totale rupture avec leurs devanciers de l’UDF, nettement plus conservateurs. Il existe désormais un fossé entre sympathisants de l’UMP et du MoDem. Les premiers sont 41 % à s’opposer à l’adoption pour les couples homosexuels, contre 21 % pour les seconds ; 72 % des proches de l’UMP estiment qu’« il y a trop d’immigrés en France », contre seulement 32 % des seconds, moins que chez les électeurs du PC ! Ceux de droite étant partis, ne restent que ceux de gauche, ou presque : alors que 40 % de l’électorat de droite se disaient proches de l’UDF en 2004, ils ne sont plus que 24 % aujourd’hui. Résultat : « Lors du second tour des législatives, les électeurs du MoDem se sont clairement reportés à gauche », rappelle Dabi. La corrélation est même quasi parfaite entre le score des candidats bayrouistes éliminés au premier tour et la progression des candidats de gauche qualifiés au second… 
Autant de signes d’une « dérive “anarcho-verte” » irréversible du vieux parti centriste, comme le craint l’UMP Baguet, dénonçant un « MoDem obnubilé par une seule obsession : faire battre Sarkozy » ? Bayrou “traître” à la droite ? C’est aussi ce que pensent les électeurs UMP nettement plus nombreux, aujourd’hui, selon l’Ifop, à lui préférer… Strauss-Kahn ! Pas si simple, tempère le bayrouiste Lehideux : « L’UDF, dit-il, a toujours su faire coexister sensibilités de gauche et de droite. C’était vrai en 1978, lors de son lancement, en faisant cohabiter Lionel Stoléru et Alain Griotterray, comme plus tard, au parti républicain, où Claude Malhuret, ancien soixante-huitard, voisinait avec Alain Madelin, qui était de l’autre côté des barricades. » En réfutant, par avance, toute idée « d’alignement » à gauche comme à droite, au profit d’accords « au coup par coup », Bayrou ne dit pas autre chose. 
Mais le président du MoDem parviendra-t-il à se faire entendre de ses nouveaux électeurs  assurément plus à gauche que lui ? Ceux-ci lui resteront-ils fidèles en cas de “recentrage”, voire de “droitisation” de son discours ? « Il voudrait être le président des internautes, mais les internautes, ça zappe », commente Baguet. « C’est lui, la boussole de nos électeurs, c’est lui qu’ils suivent. En politique, la ligne, c’est l’homme », corrige Lehideux. Passé, en quelques semaines, d’un discours ultra-droitier durant sa campagne, à l’ouverture à gauche au sein de son gouvernement, ce n’est pas Sarkozy toujours soutenu par 95 % de ses électeurs de la présidentielle qui dira le contraire… »

mercredi 19 septembre 2007

Actualités du Centre. Jean-Marc Ayrault : « Le Mouvement démocrate doit choisir entre la Droite et la Gauche

Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes et président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, a exclu « des alliances à la carte » pour les municipales. « Nous sommes dans l'opposition. On ne peut faire alliance qu'avec des gens qui vont se situer dans l'opposition à Nicolas Sarkozy mais qui en même temps vont s'engager dans des projets municipaux concrets pour la vie des gens et le développement de leur cité », a-t-il dit sur France Inter. Pour les municipales de mars 2008, le maire de Nantes, candidat à un nouveau mandat, a estimé qu'il ne faut « pas d'alliance à la carte, où chacun se débrouille de son côté ». Il a ajouté que le MoDem de François Bayrou devait « choisir entre la droite et la gauche et ne pas renvoyer dos à dos ». « C'est une question qui lui est posée ». M. Ayrault a indiqué qu'à Nantes il avait « toujours pratiqué une large politique d'ouverture » et que « cette ligne-là allait continuer ».

Actualités du Centre. Anne-Marie Comparini décide de quitter la vie politique

Anne-Marie Comparini, ancienne présidente UDF du Conseil régional de Rhône-Alpes, annonce qu'elle ne sera pas candidate aux élections municipales à Lyon et qu'elle se retire de la vie politique. « Je ne partirai pas aux municipales », déclare la dirigeante centriste, aujourd'hui membre du Mouvement démocrate de François Bayrou, dans un entretien au quotidien Le Progrès. « Je termine mon parcours politique, je souhaite retourner dans la vie professionnelle », ajoute-t-elle, précisant qu'elle terminera son mandat de conseillère régionale. L'ancienne attachée parlementaire de Raymond Barre avait été propulsée sur le devant de la scène politique en 1999 en se faisant élire à la tête de la région avec les voix de la gauche. L'élection du RPR Charles Millon, soutenu par le Front national, venait d'être invalidée. En 2002, cette proche de François Bayrou avait été élue député de la première circonscription de Lyon, mandat qu'elle a perdu aux dernières législatives face à lUMP. Le MoDem, pour qui les municipales seront un nouveau test électoral, espérait qu'Anne-Marie Comparini porterait ses couleurs au printemps prochain.

Actualités du Centre. Belgique La présidente du cdH (Centre) confiante dans la résolution de la crise politique

Joëlle Milquet, présidente du parti centriste, le cdH, qui avait déjà été interrogée mardi soir par RTL-TVI, a indiqué à TerZake (VRT) qu'elle était persuadée que l'explorateur Herman Van Rompuy trouvera des solutions à l'impasse actuelle mais que cela prendra du temps. « Cela prendra du temps. nous sommes actuellement dans une crise institutionnelle. Mais jusqu'à présent un climat de confiance a été créé », a dit Mme Milquet qui ne s'était pas prononcée sur RTL-TVI sur le point de savoir si Yves Leterme (CD&V) sera le futur premier ministre, avait indiqué que ce qui comptait, à ses yeux, c'est le programme de gouvernement qui pourra être mis au point et non la personnalité du premier ministre ou les partis qui sont autour de la table. Elle a souligné à TerZake que M. Leterme peut être un bon Premier ministre s'il devient le Premier ministre de tous les Belges. Mme Milquet a dit sur TerZake qu'elle n'avait pas de problème avec l'orange bleue (alliance droite-centre), ce dont le président du VLD, Bart Somers, également présent à TerZake a douté ouvertement. « Je n'ai pas de problème avec l'orange bleue. Il est normal que nous ayons des opinions différentes. Mais nous n'avons encore pratiquement jamais eu l'opportunité jusqu'à présent de trouver des compromis », a déclaré Mme Milquet. Elle a répété que les partis francophones continueraient à exiger l'extension de la Région bruxelloise si les Flamands demandaient une « scission totale » de l'arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde.

lundi 17 septembre 2007

Actualités du Centre. Le Parti radical souhaite une réunification de la famille radicale pas les radicaux de gauche

Radicaux de droite et de gauche, réunis chacun de leur côté ce week-end, ont ébauché un dialogue à distance, mais le Parti radical valoisien et le PRG ne semblent pas donner le même contour à un éventuel rapprochement. Le Parti radical, associé à lUMP et co-dirigé par le numéro deux du gouvernement Jean-Louis Borloo, a fortement plaidé lors de son université d'été à Nancy pour une réunification de la famille radicale, avec pour objectif l'élargissement de la majorité présidentielle autour de Nicolas Sarkozy. « Rien ne justifie aujourd'hui que nous ne travaillions pas ensemble pour aider à faire bouger la France », a-t-il lancé. La veille, l'autre co-président du Parti radical, André Rossinot, avait même évoqué une « convention conjointe » avec le PRG avant les municipales. L'initiative des radicaux valoisiens est vivement encouragée par l'UMP. « Faites les premiers pas », leur a enjoint le secrétaire général délégué de l'UMP, Patrick Devedjian. « L'émergence d'un pôle de gauche dans la majorité est une bonne chose pour la gauche et pour la majorité ». Loin de la Lorraine, Jean-Michel Baylet, président des Radicaux de gauche, a tenu à rappeler devant l'université d'été à Ramatuelle (Var) que la ligne du parti était « l'indépendance à gauche ». Il a toutefois jugé qu'un dialogue avec les valoisiens aurait le mérite de « desceller l'alliance un peu étouffante » avec le PS. M. Baylet ne s'est pas engagé plus avant. « Les Français n'attendent pas de nous un meccano électoral mais un véritable effort doctrinal », a dit M. Baylet. Chacune des deux formations avait envoyé une délégation à Nancy et Ramatuelle.

Actualités du Centre. Le Parti Radical voudrait nouer des contacts plus proches avec les radicaux de gauche

Le Parti radical, associé à l'UMP, a confirmé ce week-end, lors de son Université d'été à Nancy, sa volonté de rassembler la famille radicale pour élargir la majorité présidentielle. « Cette famille si soudée sur des valeurs historiques, 35 ans après, serait la seule qui ne se réunirait pas ? », a lancé à la tribune dimanche le co-président du Parti radical, le ministre Jean-Louis Borloo.  « Il faut enraciner plus profondément, dans la loyauté au message présidentiel », cette « union et cette communauté de valeurs (radicales) », a lancé M. Borloo à Nancy. La refondation de la famille radicale, « c'est le dépassement des clivages et des affrontements archaïques » qui « nous empêchent d'avancer », a assuré André Rossinot, autre co-président et maire de Nancy, aux quelque 600 délégués réunis dans sa ville depuis vendredi. Au cours d'une table ronde sur les « nouvelles frontières radicales », plusieurs voix (délégués du Rhône, du Lot et de Bretagne) avaient exprimé samedi leur opposition au rapprochement avec les frères ennemis du PRG que « nous combattons sur le terrain ». A la volonté d'ancrage à droite du parti de la place de Valois, fortement affirmée par certains valoisiens, Jean-Louis Borloo a répondu que l'ouverture mise en œuvre par Nicolas Sarkozy était « une démarche indispensable à notre pays ». Le Parti radical est le « seul capable de faire bouger les lignes des partis en réconciliant le centre-gauche et le centre-droit », a renchéri Arnaud Murgia, co-président des jeunes valoisiens. Le score de François Bayrou à la présidentielle (18,57%) « a été une surprise », et la logique de cette « formidable ébullition au centre », « c'est l'ouverture par les radicaux » de gauche et de droite, a martelé le député de Meurthe-et-Moselle Laurent Hénart.

Actualités du Centre. François Bayrou veut occuper l’espace de centre-gauche

François Bayrou a présenté dimanche son futur Mouvement démocrate comme un outil de « résistance » au modèle américain, retrouvant ses accents combatifs de campagne pour dénoncer « l'absolutisme » de Nicolas Sarkozy. Affirmant n'avoir aucun « contentieux personnel » avec le président de la République, il s'est attaché à se démarquer de lui sur le plan des valeurs. Récusant le modèle américain « inégalitaire », M. Bayrou a affirmé que « tous les choix » du chef de l'Etat « montrent qu'il conduit la France, non pas à la résistance contre ce modèle dominant, mais à l'alignement ». Il a critiqué sa façon de « décider de tout ». « Nous nous fixons comme but de faire sortir la République de l'absolutisme et de la faire rentrer dans l'ère nouvelle d'une authentique démocratie », a-t-il lancé. « Signes multipliés au monde de l'argent », « vedettarisation de la politique », « jubilation des hot dogs avec Bush père, Bush mère », « concours de lèche permanent », M. Bayrou n'a pas mâché ses mots contre le nouveau style présidentiel. Il concluait trois jours de débats du futur MoDem, dont le Congrès fondateur doit avoir lieu le dernier week-end de novembre. M. Bayrou a exposé sa ligne pour les municipales de mars 2008: que le MoDem soit « présent dans le plus grand nombre de villes de façon indépendante au premier tour ». Mais il y aura « des cas où on devra, y compris avant le premier tour, envisager des majorités de rassemblement ». M. Bayrou s'est félicité de l'enthousiasme des nouveaux venus, mais a reconnu au fil des débats « qu'il y a un problème, une angoisse des élus » UDF devant l'évolution de leur parti.
Les inquiétudes des élus UDF restés au MoDem se sont exprimées par la voix du nouveau député Thierry Benoit, et de l'ancien ministre Didier Bariani, qui - tout comme Corinne Lepage et son mouvement écologiste Cap 21- auraient souhaité que les parties prenantes du MoDem gardent une existance distincte, au lieu de se fondre dans le nouvel ensemble. « Je ne crois pas au shaker que l'on secoue et qui est prêt à consommer immédiatement », a déclaré M. Bariani. Thierry Benoit a indiqué s'inscrire « dans une démarche de coopération avec le gouvernement ». Mais François Bayrou est hostile à l'existence de courants. Ce serait « la mort », car « quand vous faites un parti à courants, les énergies sont mobilisées pour la bataille interne », a-t-il fait valoir. « Nous porterons un seul nom : le Mouvement démocrate », a-t-il dit. « Dire centre, c'est se définir par rapport à la droite et la gauche, nous, nous sommes démocrates ». Face aux interrogations sur la greffe entre les anciens adhérents, venus du centre-droit, et les nouveaux, issus en partie de la gauche ou des Verts comme le député européen Jean-Luc Bennahmias, M. Bayrou a affirmé « qu'avoir des parcours différents, c'est une richesse pour travailler ensemble, pas un handicap ».
Lire le discours de clôture de François Bayrou au « Forum des démocrates » : http://www.bayrou.fr/evenements/bayrou-discours-seignosse.html

dimanche 16 septembre 2007

Actualités du Centre. Muncipales 2008 Le Mouvement démocrate veut agir au coup par coup

François Bayrou, qui réunit les adhérents de l'UDF-Modem à Seignosse (Landes), veut que son nouveau parti présente des listes autonomes « partout où cela sera possible » aux municipales, mais ne s'interdit rien en termes d'alliances locales, avec l'UMP ou le PS. « Notre objectif est la présence la plus large possible », a indiqué devant la presse le député des Pyrénées-Atlantiques, qui réfléchit à sa candidature à Pau. Mais dans cette ligne « générale » d'autonomie, il y a des cas où des alliances sont possibles avant même le premier tour, avec la droite ou la gauche. « Pour moi, rien n'est fermé. Je défendrai tant que je le pourrai l'idée de majorités locales ouvertes et de rassemblement », affirme-t-il, pour qui « les grands courants démocratiques doivent apprendre à travailler ensemble ».
« Nous avons un principe de présence au premier tour, autour de listes autonomes ouvertes à toutes les sensibilités », précise Eric Azière, chargé des élections à l'UDF-MoDem. « Après, on verra en fonction des situations locales, sans aucune stratégie d'alliance préconçue au sens national du terme, et sans blocage idéologique ». Une stratégie qui inquiète certains membres du MoDem issus de l'UDF, comme Didier Bariani. Craignant que le MoDem n'apparaisse comme « une addition d'intérêts dans chaque ville », l'ancien ministre demande « une trame de comportement », une sorte de « philosophie générale » afin d’éviter que le nouveau parti soit « taxé d'opportunisme" ». M. Azière répond en assurant que le Mouvement démocrate va s'attacher à trouver une « cohérence" »dans les grandes agglomérations, par exemple Paris où la députée européenne Marielle de Sarnez va porter les couleurs du MoDem face à Françoise de Panafieu (UMP) et Bertrand Delanoë (PS). Selon M. Azière, l'UDF comptait au total 800 maires en 2001. Depuis sont intervenues la création de l'UMP en 2002 et celle du Nouveau Centre par les UDF ralliés à Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle. Dans les villes de plus de 9.500 habitants, « une soixantaine de maires sont restés MoDem », précise-t-il.

samedi 15 septembre 2007

Actualités du Centre. François Bayrou veut bâtir un parti « indépendant et constructif" »

François Bayrou veut bâtir un Mouvement démocrate « indépendant et constructif », a déclaré le leader centriste, devant plus d'un millier d'adhérents réunis à Seignosse (Landes). En introduction du « Forum des démocrates », destiné à « bâtir la charpente » du futur mouvement, M. Bayrou a expliqué: face à « l'immense rouleau compresseur du modèle américain, notre responsabilité est de bâtir un projet de société pour l'avenir de la France », un « projet démocrate ». « Nous ne bâtissons pas seulement un centre, car le mot ‘centre’ signifie qu'on se définit par rapport à la droite et la gauche », a-t-il déclaré. « Je vous invite à vous définir par rapport à notre projet et à notre idéal ». « Forcément, dans le mot centre, il y a du ni-ni », a ensuite expliqué M. Bayrou devant la presse. « Il faut sortir des définitions négatives, pour entrer dans une définition positive. Comme il y a en France des conservateurs et des socialistes, il y aura des démocrates ». « Depuis fin mai, nous avons reçu plus de 45.000 adhésions nouvelles », a indiqué M. Bayrou, qui vise « 100.000 adhérents dans 18 mois ». Au cours de ces trois journées, doivent être écrites une "charte des valeurs" et une « charte éthique » pour le futur parti, mis sur orbite par M. Bayrou et dont le Congrès fondateur doit avoir lieu « le week-end du 25 novembre ». Dans la première ébauche de la charte des valeurs, lue par M. Bayrou à la tribune, figurent notamment le pluralisme, le développement d'une « social-économie à haute exigence sociale et écologique », la laïcité ou encore l'Europe. Dans le projet de « charte éthique », il est stipulé que le MoDem « respecte en son sein les principes démocratiques qu'il promeut à l'extérieur, notamment liberté du débat, séparation des pouvoirs, transparence des décisions ». « La liberté de vote » est la règle, les adhérents « acceptent de s'inscrire dans la discipline et la cohérence » du mouvement, ils « assument le débat interne et considèrent le dénigrement externe comme incompatible avec leur engagement ».
Par ailleurs, François Bayrou a expliqué son silence de l'été: en déclarant n’avoir « aucune raison d'être en guerilla permanente » avec le gouvernement, sachant que les Français « ont donné leur confiance » au nouveau président, et même « ont une certaine admiration sportive pour la façon dont Nicolas Sarkozy occupe l'espace médiatique et décide de tout ». Le leader centriste, qui prône de longue date le rassemblement au-delà du clivage droite-gauche et récuse la politique de « débauchage » de M. Sarkozy, a indiqué qu'il parlerait avec les responsables politiques des deux bords, car « il faut faire sauter les frontières des camps retranchés qui n'échangent que des coups de fusil ». « Dans le même esprit d'indépendance, je parlerai avec les dirigeants de la majorité et avec les dirigeants socialistes, s'ils le souhaitent », a-t-il ajouté, précisant qu'il allait inviter le Premier secrétaire du PS, François Hollande, à « discuter des institutions, dès la rentrée parlementaire ».

vendredi 14 septembre 2007

Actualités du Centre. Le Mouvement démocrate divisé avant même son congrès fondateur

« Le moment est venu maintenant de se mettre en ordre de bataille, de voir ce que les adhérents attendent en termes d'organisation et de projet », estime Corinne Lepage (Cap 21), partie prenante du MoDem. En dépit du revers essuyé aux législatives, François Bayrou reste convaincu qu'un centre « indépendant », qui ne soit « pas aligné » sur l'UMP ou le PS, a sa place dans la vie politique française. Car « le projet néo-conservateur, néo-bonapartiste » de Nicolas Sarkozy « est voué à l'échec, autant que le projet archéo-socialiste », affirme-t-il dans la revue Commentaire. Pour construire son parti à temps pour les prochaines échéances électorales, M. Bayrou va devoir concilier les attentes des nouveaux membres du MoDem, dont certains viennent de la gauche comme l'ex-Vert Jean-Luc Bennahmias, et celles des UDF. Certains, à l'instar de l'ancien ministre Didier Bariani et du sénateur Jean Arthuis, refusent la disparition de l'UDF et critiquent vivement la gouvernance de M. Bayrou. « On ne gère pas un parti comme on anime une secte », lance M. Arthuis à l'attention du président de l'UDF-MoDem, dans un entretien au Figaro. « Il faut qu'il sorte de sa vision messianique », juge le sénateur, qui n'ira pas à Seignosse. Jugeant le centre aujourd'hui « totalement inaudible », il appelle à « un rassemblement de tous les centristes au sein de l'UDF », que ce soit « ceux partis en 2002 », ceux du Nouveau Centre (ralliés à Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle) ou les nouveaux adhérents du MoDem. Alors que M. Bayrou, soutenu par M. Bennahmias, n'est pas favorable à des « courants » au sein de son futur parti, Mme Lepage préfèrerait que le MoDem prenne une forme « confédérale » où Cap 21, comme l'UDF, conserverait son identité propre. Mais elle plaide surtout pour « une collégialité de la direction du MoDem ».

Actualités du Centre. François Bayrou se veut « coresponsaable de l’avenir »

François Bayrou revendique une « coresponsabilité » des dirigeants de partis politiques n'appartenant pas à la majorité présidentielle face à la situation du pays. Le président du Mouvement démocrate (MoDem) et ancien candidat à l'élection présidentielle a été reçu pendant environ 45 minutes par le président Nicolas Sarkozy. « Je suis dans une démarche d'autonomie, d'indépendance, je regarde avec quelquefois un peu d'amusement les ralliements nombreux », a déclaré après l'entretien François Bayrou, dont de nombreux amis ont rejoint le camp du chef de l'Etat. Il a assuré que sa démarche était « constructive ». « Je considère que sur tous les grands enjeux du pays nous sommes coresponsables de l'avenir », a-t-il ajouté. « Les dirigeants des grands courants démocratiques de la majorité ou ceux qui ne sont pas dans la majorité sont coresponsables de l'avenir du pays et il doivent réfléchir comme ça. » François Bayrou a précisé que cet entretien avait eu lieu à la demande de Nicolas Sarkozy. « Je pense qu'il voulait faire un point », a-t-il dit sans révéler les détails de la conversation. « J'ai exprimé depuis le départ un certain nombre d'inquiétudes sur les choix initiaux qui ont été faits, et en particulier sur les choix fiscaux qui ont limité la marge de manoeuvre (du gouvernement) et dirigé les efforts de la nation vers des gens qui avaient plus de moyen que d'autres », s'est-il borné à rappeler. « Cependant, chaque fois qu'il sera nécessaire de réfléchir ensemble aux réformes et aux améliorations que le pays doit s'imposer, naturellement c'est dans une démarche constructive que je serai », a-t-il ajouté. Prié de dire s'il accepterait de faire partie d'une commission ou de se voir confier une mission par le chef de l'Etat, comme d'autres responsables politiques, notamment socialistes, l'ont fait, le président du MoDem a éclaté de rire. « Ces temps-ci, le président de la République collectionne ces têtes de cervidés, les trophées que dans les châteaux on accroche dans l'escalier », a-t-il plaisanté. « Je n'ai pas une vocation de bête à cornes ! » « Je suis persuadé que les Français n'attendent pas du ralliement, n'attendent pas du reniement. Ils attendent de la fermeté dans les convictions, de la fidélité, de la loyauté et une démarche constructive », a ajouté François Bayrou, qui a précisé que c'était sa quatrième rencontre avec le chef de l'Etat à l'Elysée. Il a dit qu'il n'avait pas évoqué la question des élections municipales de 2008, pour lesquelles il entend vouloir maintenir l'autonomie du MoDem.

jeudi 13 septembre 2007

Actualités du Centre. Gauche : la famille « libérale autoritaire » proche de certaines valeurs centristes

Dans la livraison 2007 de son étude sur les familles de la gauche - réalisée pour Libération à l’occasion du forum Vive la politique, l’institut de sondages LH2 a identifié parmi les sympathisants de gauche qu’il a interrogés un groupe baptisé « libérale autoritaire », « numériquement la plus importante, politiquement la plus mobile, électoralement la plus décisive », selon François Miquet-Marty, directeur des études politiques à LH2. Qui sont-ils ? En majorité des ouvriers, des employés, des salariés du secteur privé, qui estiment pour la plupart (67%) que leur « situation au sein de la société s’est détériorée » ou que notre « société va de plus en plus mal » (90%). Economiquement, ils acceptent le système libéral, sont favorables aux baisses d’impôts et à la réduction des dépenses publiques (87%). Ils sont sensibles à la productivité dans les administrations (73%) et aux questions comme la sécurité et l’immigration. Mais se disent « plutôt à gauche » pour 51% d’entre d’eux. Au premier tour de la présidentielle, ils ont privilégié le vote Royal (à 56%), mais ont aussi voté Bayrou (10%), Sarkozy (7%), ou Besancenot (6%). Combien sont-ils ? 35% des sympathisants. Ce qui en fait la famille de gauche la plus nombreuse. Devant la famille sociale-libérale (26%), étatiste (24%) ou antilibérale (15%). « Au cœur de l’ensemble de l’échiquier politique s’est installé un bloc puissant qui se réclame de la gauche mais qui affiche des valeurs libérales et autoritaires et qui est à même de briser la cohérence de la gauche au profit de la droite, et de nourrir la popularité de Nicolas Sarkozy », analyse le directeur de LH2.

Actualités du Centre. Etats-Unis Hillary Clinton toujours largement en tête dans les sondages

Malgré le soutien engagé de la présentatrice vedette de la télévision américaine, Oprah Winfrey, le sénateur Barack Obama demeure encore loin derrière Hillary Clinton dans la course à l’investiture démocrate pour les élections présidentielles de 2008 aux Etas-Unis. Ainsi le dernier sondage pour la chaîne NBC et le Wall Street Journal montre que Hillary Clinton est à 46 % d’intentions de votre contre 23 % à Barack Obama. De même, un sondage pour le Los Angeles Times et la chaîne de télévision Bloomberg montre que l’avance de l’ex-première dame de la Maison Blanche est conséquente. A noter, que dans le sondage de NBC/Wall Street Journal, on a demandé aux Républicains quel était le candidat démocrate dont ils se sentaient le plus proche. Si la dernière place occupée par Hillary Clinton n’est pas une surprise, en revanche, la première occupée par Barack Obama l’est quand on sait que celui-ci est un des principaux détracteurs de la politique de George Bush et de sa stratégie guerrière en Irak.

L'Editorial d'Alexandre Vatimbella. Le bonheur, valeur de réconciliation ?

« Désormais, les décideurs politiques font tout pour comprendre ce qui rend les gens heureux et comment ils peuvent y contribuer, écrit Newsweek (1). Des pays aussi différents que le Bhoutan, l’Australie, la Chine, la Thaïlande et le Royaume-Uni élaborent des « indices du bonheur » afin de les utiliser conjointement au PIB pour mesurer le progrès de la société. » Cette nouvelle mode politique pose malgré tout un sérieux problème selon le magazine américain : « Peu importe que les principaux spécialistes internationaux du domaine se soient demandé lors d’une conférence si le bonheur était mesurable »…
Le bonheur est tout sauf une idée nouvelle. L’idée que le bonheur est la pierre angulaire de tout désir humain vient d’une constatation a priori simple des premiers philosophes. Ainsi si l’on demande à l’être humain ce qu’il veut, il répondra, « Mon bonheur et celui des gens que j’aime ». Personne ne déclarera « Je cherche le malheur », c’est-à-dire le contraire de ce que je considère être ce que je désire. Cependant, cette constatation doit être immédiatement tempérée par une autre. En effet, si l’on demande à l’être humain si ce qu’il espère obtenir sur Terre est un état parfait de plénitude, il répondra par la négative en indiquant qu’il cherche « simplement » le mieux qu’il puisse obtenir de cette vie. De ce fait, il indique qu’il ne croit pas au bonheur tel qu’il est défini par la philosophie et qu’il connaît plus ou moins les réalités de la vie. De ce point de vue, l’être humain adopte une vision raisonnable de la vie. Néanmoins, il estime également – largement conditionné par les idéologies dominantes - que le mieux peut être toujours amélioré qualitativement et quantitativement. D’où la résurgence du concept de bonheur absolu (Attention, il ne faut pas confondre le bonheur, état d’une durée infinie et des instants de joie que certains ont tendance à qualifier d’instants de bonheur. Par définition, le bonheur ne peut pas être une séquence temporelle définie).
C’est Aristote qui fait du bonheur le centre de la recherche existentielle de tout individu. Mais cela demeure une quête individuelle. Puis, le XVIII° siècle a ajouté deux éléments déterminants au bonheur en le faisant passer de ce caractère strictement individuel à un caractère collectif et en lui donnant un aspect essentiellement (mais pas uniquement) matériel. La Révolution française accentuera ce passage de l’individuel au collectif.
Ainsi, les textes fondateurs de deux des principaux systèmes politiques en vigueur dans cette première partie du XXI° siècle font expressément références au bonheur. C’est d’abord le cas de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, en France, toujours en vigueur dans la Constitution de la V° République, qui parle du « bonheur de tous » (La Constitution de 1793 allait plus loin puisque son préambule contenait l’affirmation suivante : « (...) Afin que le peuple ait toujours devant les yeux les bases de sa liberté et de son bonheur... » et, surtout, son article premier était libellé comme suit : « Le but de la société est le bonheur commun »). De même, la déclaration d’indépendance des Etats-Unis d’Amérique affirme très clairement que, parmi « les droits inaliénables » de l’homme, se trouve « la recherche du bonheur ». Et le gouvernement américain doit garantir ce droit au bonheur pour être un gouvernement respecté.
Même si le bonheur a investit le champ politique stricto sensu, il reste néanmoins et avant tout un état individuel, notamment pour l’ensemble des idéologies modernes dominantes (issues massivement des révolutions libérales américaines et françaises ainsi que des théories des philosophes qui ont été leurs inspirateurs). Ce que ces régimes politiques affirment pouvoir offrir sont les conditions à son accomplissement. Mais cela revient au même. Offrir les conditions d’accomplissement du bonheur, c’est reconnaître que le bonheur existe, c’est proposer le bonheur comme but à atteindre.
La « redécouverte » du bonheur aujourd’hui par de nombreux économistes relayés par des psychologues et des philosophes n’apporte rien de nouveau sauf que celui-ci est appelé à la rescousse pour être une valeur alternative au PIB, à cet indicateur qui mesure la richesse, l’accumulation matérialiste qui est devenue le paradigme de nos sociétés. En même temps, les économistes redécouvrent l’utilitarisme de Jeremy Bentham ainsi que l’individu n’est pas uniquement mû par une volonté d’accumulation de biens extérieurs mais aussi par une recherche d’une vie meilleure qui ne passe pas que par des critères économiques. Tout d’un coup, on redécouvre également que la nature du capitalisme, pour pouvoir vivre et se développer, est de constamment susciter des envies matérielles auprès des individus sans se préoccuper si cela leur apporte le moindre contentement profond. Et l’on se rappelle que le marketing est une idée inventée par le gendre de Freud dans les années trente aux Etats-Unis afin d’optimiser les ventes par la création de désirs artificiels au moment où les industriels se demandaient comment ils allaient faire pour écouler leurs productions de masse à l’heure du taylorisme (n’oublions pas que Henry Ford préconisait des salaires élevés pour tous afin de faire tourner la machine industrielle et celle des profits).
Depuis une décennie, les travaux « scientifiques » se sont multipliés et les études – avec chacune leurs propres critères – tentent de dire qui est heureux et qui ne l’est pas. Ainsi, certains « chercheurs du bonheur » sont parvenus à situer l’endroit le plus heureux de la Terre ! Ce serait la petite ville danoise de Ringkøbing… De même, l’homme le plus heureux de la planète serait, grâce à l’étude de son cerveau par des neurobiologistes, le moine bouddhiste français Matthieu Ricard, fils de Jean-François Revel… Et, selon que l’on prend les critères qui les arrangent, les auteurs placent les gens les plus heureux au Danemark ou au Vanuatu ! Fermez le ban.
Fort bien. Mais le bonheur peut-il être cette recherche alternative au matérialisme ? La réponse est négative. D’une part parce que le bonheur coexiste sans aucun problème avec le matérialisme depuis près d’un siècle voire plus. D’autre part parce ce qu’il faudrait savoir ce qu’est le bonheur. Au-delà de la définition d’un état de plénitude constant et infini qui n’est guère atteignable, il est aussi perçu de manière différente par chaque individu pour qui le bonheur personnel correspond à des critères et des sensations à la fois propres et mouvantes comme le montre l’idée que c’est toujours par rapport à l’autre que l’on se positionne pour savoir si notre vie est meilleure qu’auparavant ou s’améliore (c’est la différence de niveau de vie avec son voisin qui est le critère primordial plutôt que l’amélioration objective de notre condition matérielle). Ecoutons Kant à ce sujet : « Le concept du bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu’à tout homme d’arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et il veut. La raison en est que tous les éléments qui font partie du concept du bonheur sont dans leur ensemble empiriques, c’est-à-dire qu’ils doivent être empruntés à l’expérience; et que cependant pour l’idée du bonheur un tout absolu, un maximum de bien-être dans mon état présent et dans toute ma condition future, est nécessaire. Or, il est impossible qu’un être fini, si perspicace et en même temps si puissant qu’on le suppose, se fasse un concept déterminé de ce qu’il veut ici véritablement. (...) Il n’y a donc pas à cet égard d’impératif qui puisse commander au sens strict du mot, de faire ce qui rend heureux, parce que le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l’imagination, fondé uniquement sur des principes empiriques, dont on attendrait vainement qu’ils puissent déterminer une action par laquelle serait atteinte la totalité d’une série de conséquences en réalité infinie... »
Mais, même si le bonheur pouvait exister et pouvait réellement être mesuré, il serait plus dangereux qu’autre chose comme ciment social. En effet, il s’agit d’une notion fondamentalement égoïste, qui ne fait qu’opposer les êtres humains entre eux, la recherche du bonheur se faisant contre celle de l’autre et ce bonheur se bâtissant inexorablement sur le malheur d’un autre. Une société où la possibilité d’acquérir le bonheur existerait, serait infiniment violente. La recherche du bonheur est une des raisons de l’individualisation grandissante de nos sociétés développées. Chacun pour soi et le bonheur en plus pour les plus forts. En matière d’utopie, la véritable valeur ciment social absolu et sans rapports conflictuels entre les individus c’est l’amour, c’est-à-dire le respect, la tolérance et la solidarité partagés. On ne partage pas son bonheur, on partage son amour. La joie et le bien-être propre à la vie dans l’amour sont bien plus forts que de vivre dans la recherche du bonheur, cette recherche, encore une fois, étant une quête sans fin.
Le bonheur n’est pas donc un indice pertinent pour calculer l’état de développement et de progrès d’une société. En revanche, le « bien être général », notion développée par certains économistes, est un indice beaucoup plus intéressant car il permet de mesurer des états de satisfaction beaucoup plus concrets, une « qualité de la vie ». Celui-ci a été défini récemment par le leader du parti conservateur britannique, David Cameron : « Nous devons désormais consacrer toute notre énergie au BEG, le bien-être général (« general well-being ». Cela implique de reconnaître les facteurs sociaux, culturels, moraux qui donnent un vrai sens à nos vies. Cela implique, en particulier, d’assurer un environnement durable et de bâtir des sociétés plus fortes. Et, oui, cela implique d’admettre que l’argent n’est pas tout et que la qualité de la vie est plus importante que la quantité d’argent ».
Bien entendu, on comprend que cet indice doit être affiné pour rendre compte d’une meilleure qualité de la vie d’autant que cette qualité est souvent dépendante du revenu des individus ou d’une société… De plus, diaboliser l’argent – qui est une posture assez systématique des défenseurs du bonheur - est une drôle d’entreprise car celui-ci n’est qu’un moyen d’échange mis en place lorsque la spécialisation des individus et des sociétés a permis un essor dont nous bénéficions encore largement aujourd’hui. Il suffit seulement de remettre l’argent à sa place comme moyen et non comme fin. Reste que l’idée de David Cameron que « le bien-être général pourrait être le concept politique déterminant du XXI° siècle » est à creuser. Car si cette prédiction se révélait exacte, on reviendrait ainsi à des sociétés qui se préoccuperaient plus de leur lien social que leur accumulation matérielle. On peut rêver !


Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC

(1) De Londres à Pékin, l’idée du bonheur fait son chemin par Rana Foroohar, Newsweek 2007

Actualités du Centre. Muncipales 2008 Le Mouvement démocrate à 8% à Paris

Les listes du maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) recueilleraient 47% au premier tour des élections municipales de mars prochain dans la capitale, contre 33% à celles de l'UMP emmenées par Françoise de Panafieu, selon un sondage Ifop pour Paris-Match. Interrogés sur leur choix s'ils devaient voter dimanche prochain, 47% des Parisiens indiquent qu'ils voteraient pour « les listes PS-PCF-PRG soutenues par Bertrand Delanoë ». C'est 11 points de plus que le score recueilli par les listes du maire de Paris en 2001. Les listes UMP soutenues par François de Panafieu arriveraient en seconde position à 33%. Aucune des autres listes en présence n'atteindrait les 10% nécessaires pour se maintenir au second tour. « Les listes de l'UDF-Modem soutenues par Marielle de Sarnez » qui arriveraient en 3e position avec 8%, devant « les listes des Verts soutenues par Denis Baupin » à 5%. Les listes du FN sont créditées de 4% et celles d'extrême-gauche de 3%. 2% ne se prononcent pas. Selon le sondage, 58% des Parisiens souhaitent la victoire des listes soutenues par M. Delanoë et 39% celles des listes soutenues par Mme de Panafieu. Le maire socialiste de la capitale bénéficie par ailleurs d'une forte cote de popularité avec 73% de bonnes opinions (contre 26% de mauvaises). Là encore, il devance très largement sa concurrente de l'UMP créditée de 55% de bonnes opinions (contre 40%). Celle-ci est même devancée par Bernard Debré, le trublion de la droite municipale (58% de bonnes opinions, contre 28%). Mme de Sarnez est à 35% de bonnes opinions (contre 17%), mais elle souffre d'un déficit de notoriété, 40% des sondés affirmant ne pas la connaître.
(Sondage réalisé par téléphone du 6 au 8 septembre auprès d'un échantillon de 804 personnes représentatif de la population parisienne âgée de 18 ans et plus, inscrite sur les listes électorales / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Actualités du Centre. Jean Arthuis : « J’appelle tous les centristes à se rassembler au sein de l’UDF »

Dans une interview au Figaro, Jean Arthuis, sénateur UDF et ancien ministre de l’économie, explique ses désaccords profonds avec la stratégie de François Bayrou. Extraits :  
« Je ne me rendrai pas à Seignosse (NDLR : au « Forum des démocrates » organisé par François Bayrou pour mettre le Mouvement démocrate en ordre de bataille), parce que j’estime qu’il y a des préalables à régler concernant le devenir de notre famille politique. Au fil des années, elle s’est fragmentée, sous l’effet de forces centrifuges. En 2002, nous avons perdu la moitié de nos députés et de nos sénateurs. En 2007, la quasi-totalité de nos députés. Et le groupe sénatorial lui-même est traversé par la crise. Aujourd’hui, le centre est une mosaïque émiettée, difficile à identifier, totalement inaudible. Nous portons tous une part de responsabilité dans cette dérive et nous ne pourrons pas différer l’indispensable travail d’introspection. A quelques mois des municipales, des cantonales et des sénatoriales, il est urgent de clarifier nos positions, notre projet et notre stratégie. Faute de quoi, nous serions marginalisés et risquerions de disparaître. »  
« La gouvernance mise en pratique par François Bayrou est aux antipodes de la démocratie. On a assisté à une centralisation du pouvoir, à une dilution des responsabilités. Le poste de secrétaire général n’a pas été pourvu depuis le départ d’Anne-Marie Idrac en 2002 et le siège du parti s’est transformé en QG de la fédération de Paris. On ne gère pas un parti comme on anime une secte. » 
« Je salue l’élan militant qui caractérise le MoDem et je souhaite que l’on accueille avec confiance et compréhension cette régénérescence militante. Mais j’exclue d’avoir à choisir entre l’UDF et le MoDem. Nous devons, ensemble, construire une force politique. Le socle, c’est l’UDF. J’attends que le parti reste unitaire et ne soit pas une addition de courants et de chapelles. » 
« J’appelle tous les centristes, toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans nos valeurs sociales, libérales et européennes, à se rassembler au sein de l’UDF. Qu’il s’agisse de ceux qui sont partis en 2002, de ceux qui ont rejoint le Nouveau centre, des membres de l’UDF ou des nouveaux adhérents du MoDem. Je les invite à taire les soupçons et les rancœurs, à tirer un trait sur les querelles du passé. Nous avons le devoir de contribuer à la réussite de la France. Ayons l’ambition d’en être les acteurs vigilants et exigeants. »

Actualités du Centre. François Bayrou : maintenir « une ligne générale d’autonomie »

François Bayrou souhaite maintenir « une ligne générale d'autonomie » pour les élections municipales, affirmant ne pas être dans « une perspective de ralliement » à la majorité présidentielle, dans un entretien au quotidien Sud Ouest. « Nicolas Sarkozy accroche l'un après l'autre les dirigeants politiques, notamment socialistes, comme des trophées à son tableau de chasse. Je n'ai pas cette vocation-là. Je ne suis pas dans une perspective de ralliement. Je tiens ma ligne avec la conviction que c'est ce que les citoyens attendent de leurs élus », déclare-t-il en réponse à une question sur la possibilité d'accepter une mission ou un ministère. 
Interrogé sur les alliances possibles du MoDem aux prochaines municipales, M. Bayrou vise la présence de son parti « la plus large possible dans le plus grand nombre de villes et, évidemment, tout dépend dans ces villes de la situation locale ». « Il y a des villes où nous sommes déjà dans une majorité et une majorité qui marche bien. Et il y a des villes qui méritent une gouvernance nouvelle. Notre ligne générale sera l'autonomie. Et ensuite, nous étudierons la situation ville par ville », ajoute-t-il. 
Selon le leader centriste, « une fois l'indépendance trouvée et prouvée, il est tout à fait possible de nouer des alliances parce que personne ne doit avoir comme but de gouverner seul ».

mercredi 12 septembre 2007

Actualités du Centre. François Bayrou veut une « proportionnelle corrective » dans un système électoral majoritaire

Le président du Mouvement démocrate, François Bayrou, s'est déclaré, devant le comité Balladur sur les institutions, favorable à une investiture du garde des Sceaux par le Parlement « à une majorité qualifiée ». « Il faut renforcer la séparation des pouvoirs, voilà pourquoi il faut réfléchir à l'indépendance de la justice », a déclaré M. Bayrou lors de son audition. Dans le cadre du renforcement « nécessaire » de la séparation des pouvoirs, M. Bayrou a souhaité en outre que le Conseil constitutionnel « puisse être saisi par les citoyens » après « filtrage » éventuel des requêtes par le Conseil d'Etat. Il a estimé aussi « nécessaire » de faire mentionner dans la Constitution le « risque d'une concentration excessive des médias », et le « risque » découlant des « rapports pas sains et pas normaux entre les médias et l'Etat ». L'ancien candidat UDF à la présidentielle a également invité le comité à réfléchir à une loi électorale « plus juste, qui prenne en compte le suffrage de tous les Français », tout en conservant au scrutin législatif « une dynamique majoritaire ». Il s'est prononcé pour une « proportionnelle corrective » au profit des courants d'opinion qui n'ont pas d'élu à l'Assemblée, avec un « quota de sièges, autour de 50-50, sans augmenter le nombre de députés ». S'agissant de l'avenir du régime français, M. Bayrou a appelé à « un régime présidentiel équilibré », mais dans lequel le gouvernement resterait responsable devant le Parlement.

Actualités du Centre. 68% des sympathisants de gauche pensent que « la gauche doit davantage s'ouvrir au centre »

Les sympathisants de gauche sont nettement plus nombreux (47%) qu'il y a deux ans à penser que le clivage gauche-droite reste pertinent, mais la contestation du marché, même mondialisé, perd du terrain, selon un sondage LH2 pour Libération. Malgré la défaite à l'élection présidentielle, la proportion des Français à se déclarer de gauche reste stable à 41%, d'après cette étude. La part des Français de gauche estimant que « les notions de gauche et de droite sont toujours valables » fait un bond de 11 points (47% contre 36% en novembre 2005). Toutefois, une majorité (52% contre 60% dans l'enquête précédente) juge ces notions « dépassées ». Malgré l'échec de 2007, 57% des sympathisants de gauche pensent que « la gauche a de fortes chances de revenir au pouvoir dans les années qui viennent », une proportion en recul (62% en 2005). Par ailleurs, 68% pensent que « la gauche doit davantage s'ouvrir au centre », mais 62% souhaitent aussi qu'elle tienne compte « davantage » de la gauche anti-libérale. Ils sont 79% à se dire proches des idées « socialistes » et 55% à se dire proches des idées « social-démocrates ».

Actualités du Centre. Sondage : François Bayrou et Jean-Louis Borloo à 71 % de bonnes opinions

Le maire  de Paris Bertrand Delanoë arrive pour la première fois en tête de toutes les personnalités politiques avec 76% de bonnes opinions, dans le tableau de bord politique Ifop-Paris Match de septembre. M. Delanoë, qui voit sa cote de popularité grimper de 7 points depuis juillet, devance Bernard Kouchner à 75% de bonnes opinions (-3). Viennent ensuite Dominique Strauss-Kahn à 74% (+8 points), François Bayrou à 71% (+1) et Jean-Louis Borloo à 71% également (-2). Nicolas Sarkozy subit un recul de 5 points de popularité à 66% et n'arrive qu'en 7e position, derrière Jack Lang (67%, -2). Tous les ministres du gouvernement Fillon sont en recul : -3 points à 66% pour Michèle Alliot-Marie, -7 points à 63% pour la ministre de la Justice Rachida Dati. François Sillion lui-même n'arrive qu'en 14e position à 58% (-4 points). Quant à Ségolène Royal, elle ne pointe qu'à la 23e place à 49% de bonnes opinions (=).
(Sondage réalisé par téléphone du 6 au 7 septembre à partir d'un échantillon national de 1.005 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas / 3 points de marge d’erreur)

mardi 11 septembre 2007

Actualités du Centre. Didier Bariani contre la « fuite en avant » d’une disparition de l'UDF

Selon Les Echos, Didier Bariani, vice-président de l'UDF, a mis en garde François Bayrou contre la « fuite en avant » que constituerait, selon lui, une disparition de l'UDF au sein du Mouvement démocrate actuellement en voie de création. Souhaitant que l'UDF demeure une composante distincte au sein du nouveau mouvement, il a demandé l'organisation d'un congrès de l'UDF d'ici à la Toussaint, avant le congrès fondateur du Modem. « Seul un congrès de l'UDF peut décider de sa pérennité ou de sa disparition », a-t-il déclaré, jugeant que « sacrifier l'UDF sur l'autel du Modem serait une grosse erreur politique ». « L'UDF (...) garde une authenticité, des fondements, une réalité, une notoriété dans la vie politique française qu'il est très difficile de remplacer, surtout dans les milieux de centre modéré, qu'ils soient laïcs, démocrates-chrétiens ou libéraux », a-t-il plaidé. Selon lui, le futur parti doit prendre une « forme plurielle » en associant des personnes morales et physiques qui puissent conserver leur identité propre. Didier Bariani a par ailleurs critiqué le mode de gouvernance au sein du parti de François Bayrou, estimant « qu'on ne peut avoir un canal de décision qui passe en permanence par deux ou trois personnes, à l'exclusion de toute autre ».

dimanche 9 septembre 2007

Actualités du Centre. Côte d’Ivoire Le nouveau parti centriste, l’URD, explicite son positionnement

Avec la formation en juillet 2007 de l’ANCI, un autre parti centriste a émergé récemment sur la scène politique ivoirienne, l'Union républicaine pour la démocratie (URD). Il a été créé, il y a un an, par des dissidents du parti centriste membre de la coalition gouvernementale, l’UDPCI. Il y a donc maintenant trois partis qui se revendiquent du Centrisme en Côte d’Ivoire. Voici son positionnement expliqué par Alphonse Sékré Gbodjé, son secrétaire général adjoint. 
Du « centre politique, émane l'idéologie centriste. Cette idéologie constitue une voie politique médiane, celle du juste milieu qui renie le conservatisme rigide de la droite et refuse les bouleversements proposés par une gauche extrême. Cette voie est plutôt favorable à la transformation progressive, mesurée et modérée des structures de la société humaine, en plaçant au coeur du débat et de la vie politique, l'éthique, la liberté et l'égalité. Aujourd'hui, le centre politique est une assemblée politique en mouvement, dynamique ; il se compose et se recompose de façon continue. Il rassemble les modérés de droite et les modérés de gauche. Mais aussi les défenseurs du centrisme se définissent alternativement contre la droite ou contre la gauche, et cherchent dans chacun des deux camps, à tour de rôle, des alliés afin de former des gouvernements de coalition , tantôt de centre-droite, tantôt de centre-gauche. »
« L'URD veut faire la politique autrement en se mettant au-dessus des tensions que créent souvent les antagonismes de droite et de gauche même si ceux-ci s'atténuent du fait de la prédominance de l'économie de marché. L'URD se veut un parti du juste milieu qui compte réunir en son sein tous les citoyens déçus par des politiques arbitraires et tribales et qui cherchent un repère, une référence politique et morale. »
« L'URD prône la politique du juste milieu ainsi que le libéralisme économique. Mais nous allons au-delà du libéralisme tel que défini traditionnellement. Tous les partis politiques de droite sont libéraux et conservateurs. Alors, si l'URD prône le libéralisme politique et économique, c'est à quel degré. L'URD prône la démocratie libérale. C'est un système qui engage la participation de tous les citoyens à la vie politique et qui défend toutes les libertés : la liberté de la presse, la liberté de pensée, de conscience, de réunion, etc. »
« Nous sommes résolument pour le respect des institutions républicaines. Vous comprenez alors notre position depuis le déclenchement de la crise ivoirienne. Nous sommes pour la République et prônons les valeurs qui fondent la République : la séparation des pouvoirs, l'égalité, la fraternité, la tolérance. L'URD prône aussi l'économie mixte qui engage le secteur public et le secteur privé, mais qui demande le regard de l'Etat sur les entreprises privatisées. L'Etat doit soutenir ces entreprises pour des intérêts d'ordre public. Donc, c'est un système intermédiaire. »
« L'idéologie est une théorie. Elle devient opérationnelle par rapport à un projet de société et un programme de gouvernement. Ce sont eux qui, par leur contenu, doivent répondre aux aspirations du peuple. Ces contenus sont inspirés de l'idéologie et doivent apporter des solutions concrètes aux problèmes des citoyens. Ceux qui créent un parti politique ont en commun certaines valeurs, lesquelles valeurs sont véhiculées par l' idéologie. Mais pour que ce parti ait une assise populaire, il faut des idées et il faut des projets. Ce sont donc les projets de société et le programme de gouvernement qui font asseoir l'idéologie et attirent les citoyens vers un parti politique. »
« Nous existons depuis un an. Nous avons déjà amorcé la réflexion qui sous-tend l'action. C'est le manifeste de l'URD. Nous sommes en train d'installer les secrétaires nationaux dont le rôle est justement de mener une réflexion profonde dans des domaines que nous avons listés. Ces réflexions devront aboutir au projet de société d'autant que le ciment de notre lutte pendant les années difficiles est en train de se modifier par rapport au retour progressif à la normale. Le projet de société va toucher tous les domaines de la vie sociale et économique. Nous sommes au laboratoire. »
« Actuellement, l'URD est dans la majorité présidentielle. Nous avons défendu les mêmes valeurs ces dernières années. Toutes les positions que l'URD a prises en faveur de la Constitution et contre ceux qui voulaient fouler au pied la souveraineté de notre pays nous a amené à adhérer au CNRD. »

samedi 8 septembre 2007

Actualités du Centre. Jean-Marie Cavada : le Forum des démocrates sera « la première salve » du Mouvement démocrate

François Bayrou poursuivra la construction de son Mouvement démocrate lors d'un Forum des démocrates, du 14 au 16 septembre à Seignosse (Landes). Selon Jean-Marie Cavada, organisateur de ces rencontres de militants et d'élus, interrogé vendredi par l'AFP, le Forum des démocrates constitue « la première salve » d'une série de manifestations prévues d'ici la fin de l'année. Il doit être suivi à l'automne d'un Congrès fondateur du nouveau parti, et « probablement d'assises qui rassembleraient les candidats de l'UDF-MoDem aux municipales et cantonales », a indiqué le député européen. M. Bayrou a lancé la construction de ce nouveau parti du centre le 10 mai à Paris lors d'un conseil national de l'UDF, après la présidentielle où il avait obtenu 18,57% des voix. L'UDF-MoDem a présenté des candidats dans toutes les circonscriptions aux législatives de juin, mais n'a obtenu que 7,61% des voix au premier tour et quatre députés élus, dont M. Bayrou. Selon M. Cavada, le Forum démocrate a déjà « 2.500 inscrits, le double de l'université d'été de l'an dernier, bien que son budget soit la moitié ». Les participants tiendront vendredi et samedi deux débats de politique générale, le premier sur les élections municipales et cantonales, et le deuxième sur la construction du MoDem. François Bayrou prononcera son discours de rentrée le dimanche 16 à la mi-journée. Elus et militants doivent travailler à l'élaboration d'une « charte des valeurs » et « d'une charte éthique », et réfléchir aux statuts et projet du nouveau parti. Des ateliers et forums sont organisés autour de thèmes comme le prochain Grenelle de l'environnement, l'Europe, les sujets économiques et sociaux, ou institutionnels. Sont notamment annoncés Corinne Lepage, présidente du parti écologiste Cap 21 et l'ex membre des Verts Jean-Luc Bennahmias, parties prenantes du MoDem. Le MoDem compte « 45.000 à 50.000 adhésions confirmées, venant d'horizons diversifiés: UDF, centre-gauche, Verts, Cap 21, gauche ... », selon M. Cavada.

vendredi 7 septembre 2007

Actualités du Centre. Françoise de Panafieu ne voit « pas de différence fondamentale » entre son « regard » sur la capitale et celui de Marielle de Sarnez

Françoise de Panafieu, candidate UMP à la mairie de Paris, a déclaré mercredi à LCI qu'elle ne voyait « pas de différence fondamentale » entre son "regard" sur la capitale et celui de Marielle de Sarnez, qui y sera le chef de file UDF-Modem. Interrogée sur la possibilité d'un ticket avec Mme de Sarnez pour les municipales de 2008, Mme de Panafieu a répondu : « est-ce qu'on peut déjà parler de ticket ? Je ne sais pas, on va voir comment les choses évoluent ». « On va voir quel va être le projet du Modem », a-t-elle poursuivi. « D'après ce que j'en entends et quand je regarde la manière dont Marielle de Sarnez envisage l'avenir de Paris, je trouve qu'il n'y a pas de différence fondamentale entre nos deux regards », a-t-elle affirmé. « Ce sont deux regards de femmes qui sont compétentes, qui aiment leur ville et qui veulent être des élues à temps complet », a ajouté la députée-maire du XVIIe arrondissement, en ciblant sans le nommer le maire PS Bertrand Delanoë à qui elle a déjà reproché de nourrir des ambitions nationales. Mme de Sarnez, ex-directrice de campagne de François Bayrou, a confirmé qu'il y aurait « 20 listes UDF-MoDem dans les 20 arrondissements de Paris ».