mercredi 7 octobre 2020

Actualités du Centre. 102 sénateurs centristes après le renouvellement

Sénat

Les élections sénatoriales du 29 septembre n’ont pas bouleversé les équilibres de la Haute assemblée où la Droite domine toujours.

Du côté du Centre, trois groupes occupent l’espace central: l’Union centriste (UC), le Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) et le Rassemblement démocrate, progressiste et indépendant (RDPI), anciennement LaREM, et qui est constitué de tous les sénateurs qui soutiennent le Président de la République et le Gouvernement.

Le plus important demeure l’UC avec 54 membres (qui en a gagné trois) puis vient le RDPI (stable) avec 23 membres et le RDSE (également stable) avec 15 membres.

Le (RDPI) dont le président est François Patriat est constitué de tous les sénateurs (hors ceux du MoDem) qui soutiennent le Président de la République et le Gouvernement.

A l’UC on trouve les sénateurs de l’UDI et ceux du MoDem qui cohabitent dans le même groupe alors que les premiers sont dans l’opposition et les seconds dans la majorité.

L’UC ne s’embarrasse point d’accueillir des sénateurs qui s’opposent comme tente de le justifier son président, Hervé Marseille, lui-même membres de l’UDI:

«Notre maison est grande, les gens viennent avec leurs opinions et n’en changent pas en arrivant. Nous avons toutes les identités de centristes, UDI, Modem ou des gens proches de la majorité présidentielle comme Arnaud de Belenet.»

Et d’ajouter à la confusion en se disant «ravi de renforcer le poids de son groupe au sein de la majorité sénatoriale» qui, faut il le préciser est opposée à la majorité présidentielle…

 

 

Présidentielle USA 2020. Sondage quotidien USC Dornsife / J-27: Biden continue de dominer Trump


Voici les résultats au 7 octobre du sondage quotidien réalisé par USC Dornsife (le centre d’études politiques Dornsife de l’université de Californie du Sud) qui donnent le candidat démocrate et centriste, Joe Biden, toujours en tête de l’élection présidentielle américaine à 27 jours du scrutin (3 novembre).

Son avance est de 10,24 points sur le président républicain sortant, Donald Trump, auprès des personnes qui disent qu’elles iront certainement voter («likely voters»).

A noter que si l’état de santé de Trump  le permet, le deuxième débat opposant Biden à Trump aura lieu le 15 octobre à Miami en Floride et sera modéré par Steve Cully de la chaîne publique C-Span; le troisième se tiendra le 22 octobre à Nashville dans le Tennessee) et sera modéré par Kristen Melker de NBC.

Quant au débat entre les deux candidats à la vice présidence, la démocrate Kamala Harris et le républicain et actuel vice président, Mike Pence, il se déroule ce soir.

 

► Moyenne de la semaine de Joe Biden (démocrate): 52,60%

► Moyenne de la semaine de Donald Trump (républicain): 42,36%

► Joe Biden en tête avec10,24 points d’avance (-0,31 point par rapport au 6 octobre en incluant le correctif réalisé par USC Dornsife aujourd’hui)

(Le sondage quotidien USC Dornsife est constitué d’un panel d’environ 6 000 électeurs éligibles disséminés dans tout les Etats-Unis. Ensemble, ils constituent un échantillon représentatif de la population américaine. Chaque jour, environ 430 d'entre eux sont invités à répondre à quatre questions en ligne dans le sondage quotidien. Chaque jour juste après minuit, les chercheurs mettent à jour les résultats, qui sont basés sur une semaine de réponses)

 

► Moyenne des agrégateurs de sondages:

- Agrégateur FiveThirtyEight: Joe Biden +9 points (+0,2 point par rapport au 6 octobre)

- Agrégateur RealClearPolitics: Joe Biden +8,3 points (0,0 point par rapport au 6 octobre)

(La différence des résultats entre le sondage quotidien USC Dornsife et les agrégateurs de sondages RealClearPolitics et FiveThirtyEight tient à ce que ces derniers prennent en compte l’ensemble des sondages qui ne sont pas constitués uniquement de panels de «likely voters» mais aussi, simplement d’adultes ou de personnes habilitées à voter. La prise en compte des électeurs qui se disent certains d‘aller voter donne une meilleure qualité aux résultats)

 

 

 

Vues du Centre. Trump, celui qui permet aux crapules de se regarder dans une glace

Par Aris de Hesselin et Alexandre Vatimbella 

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste.
Alexandre Vatimbella est le directeur du CREC.

Donald Trump

De retour à la Maison blanche après son séjour à l’hôpital dû au covid19, Donald Trump, qui n’est pas encore guéri, s’est empressé de retirer son masque et de minimiser la dangerosité du virus – qu’il a encore une fois de plus qualifié faussement de moins grave que celui de la grippe –, une nouvelle insulte aux plus de 210.000 morts que l’épidémie a causé aux Etats-Unis, beaucoup d’entre eux de sa faute puisqu’il a constamment et sciemment minoré sa virulence tout en refusant de prendre les mesures appropriées pour protéger les Américains.

Voilà donc un nouvel épisode de la saga funeste de ce personnage malsain qui permet aux crapules de se regarder avec fierté dans une glace.

Parce que, oui, le comportement de Trump depuis qu’il a été officiellement investi en tant que président étasunien en janvier 2017, est un constant outrage à sa fonction et à son devoir de gouverner son pays de manière responsable en donnant, le plus possible, le bon exemple à ses concitoyens et les assurant le plus possible de son empathie.

En étant incapable de remplir cette mission et, surtout, en montrant le pire de ce que l’humain peut être, il est devenu l’icône de toutes les canailles, les fripouilles et les voyous comme les suprémacistes blancs, les membres des milices armées d’extrême droite, les propagateurs de fake news, les homophobes, les escrocs, etc., les déculpabilisant s’il en était besoin.

Il suffit de regarder la hargne et la haine de ceux qui assistent à ses meetings qui menacent et insultent constamment les journalistes qui les couvrent, tout en reprenant en cœur les slogans ignominieux de leur héros sur tout et n’importe quoi, pour comprendre que Trump rend possible à toute la laideur humaine de s’extérioriser et se déverser en flots ininterrompus.

Il suffit d’écouter les mensonges et d’observer les actes délictueux de tous ceux qui l’entourent, un certain nombre d’entre ayant fini derrière les barreaux, pour comprendre qu’il libère les pulsions véreuses et malhonnêtes qui peuvent s’exprimer sans aucune continence et décence.

Il suffit de s’immerger dans les médias et les blogs des éditorialistes qui le soutiennent pour éprouver comment Trump a fait oublier à tous ceux qui se sont changés en simples propagandistes de ses élucubrations et promoteurs de ses thèses les plus répugnantes, leur simple déontologie professionnelle et fait ressortir leurs vices les plus profonds.

De tout temps il a existé de tels individus hideux qui ont surfé sur nos côtés obscurs, le plus exécrable demeurant Adolph Hitler qui a permis à son peuple d’être le complice consentant du pire criminel du XX° siècle voire de tous les temps.

Les soldats nazis qui tiraient une balle dans la tête de petits enfants apeurés étaient encouragés par les appels à la haine et au meurtre de leur führer, laissant libre cours à leur barbarie et à leur dépravation qui étaient louées par leurs supérieurs.

Trump n’est pas Hitler mais le processus psychologique est le même.

Trump encourage les pires instincts crapuleux.

Un exemple parmi tant d’autres: quand il prétend lors de la campagne de 2016 qu’il pourrait tuer n’importe qui dans les rues de New York sans être inquiété et qu’il récolte que des vivas de ses supporteurs puis qu’il soit ensuite élu avec près de 63 millions de voix (46,1% des suffrages), montre que l’on n’est guère éloigné des propos et des agissements des assassins de bas étage à la croix gammée (que certains fans de Trump arborent lors de leurs manifestations) que ceux qui le louent ou qui votent pour lui, légitiment.

S’il y avait encore un doute sur la crapulerie de Trump, son comportement et ses propos depuis qu’il est sorti de l’hôpital le balaierait immédiatement.

Il n’a rien appris de la maladie, bien au contraire.

Mais ceux qui l’espéraient étaient bien naïfs…

Bien sûr, cette situation qui a, comme nous l’avons vu, des précédents dans l’Histoire posent des questions profondes qui vont bien au-delà de sa personne et des énergumènes qui le suivent.

De même, la dérive du Parti républicain vers l’extrême droite depuis plusieurs décennies a permis l’élection d’un Trump.

Cependant, l’on sait et l’on est quotidiennement témoins que les crapules ou les comportements crapuleux de gens dits «normaux» sont confortés à sortir du bois par des encouragements venus de Trump.

D’où l’absolue nécessité de «vote him out» (de le mettre dehors en votant Biden) pour mettre un coup d’arrêt à cette montée de l’abomination et du fanatisme qui sont le plus souvent l’apanage de mouvement de foule où l’hystérie se mélange à la lâcheté crasse.

Pour empêcher les crapules de faire main basse sur la première puissance mondiale quatre ans de plus.

 

Aris de Hesselin et Alexandre Vatimbella