samedi 12 mai 2018

Actualités du Centre. L’UDI serait la principale victime d’un nouveau groupe «centriste» à l’Assemblée nationale

Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI
L’hypothétique création d’un nouveau groupe politique «centriste» à l’Assemblée nationale est vue par certains comme une défiance au Président de la république et au gouvernement parce que deux ou trois membres de La république en marche pourraient le rejoindre.
En réalité, le parti qui pourrait être le plus impacté par cette création est l’UDI (et, corrélativement, le groupe UDI, Agir et Indépendants).
En effet, si, dans le décompte, il y a deux députés du Mouvement radical (qui viennent du Parti radical de gauche) et ces deux ou trois députés de LREM (des anciens d’EELV et du PS), le plus grand nombre pourrait venir de l’UDI, notamment les cinq élus qui appartiennent à la formation d’Hervé Morin, Les centristes, qui a quitté officiellement la confédération centriste fin 2017 mais qui, jusqu’à présent et faute de structure pour les accueillir, sont demeurés dans le groupe UDI, Agir et Indépendants.
D’ailleurs, et de manière totalement spécieuse, Jean-Christophe Lagarde, le président de l’UDI, continue à les compter comme députés de son parti!
A cela pourrait s’ajouter quelques anciens députés du Parti radical, qui ont refusé, pour l’instant, de rejoindre le Mouvement radical social-libéral et qui se trouvent toujours dans l’UDI.
Ce serait, sans nul doute, un coup dur pour l’UDI et Jean-Christophe Lagarde, ce dernier ayant réussi à éviter, jusqu’à présent, la disparition du parti fondé par Jean-Louis Borloo et même à donner une certaine existence politico-médiatique à celui-ci alors que beaucoup d’observateurs avaient déjà publié l’annonce de son décès.
Reste que, comme nous l’avons dit, ce groupe n’est pas encore créé et le plus grand obstacle à son existence vient de ce qu’il regrouperait des élus qui ne partagent pas le même positionnement politique, dont certains revendiquent de faire partie de la majorité présidentielle alors que d’autres se réclament de l’opposition, certes constructive, mais de l’opposition quand même.