La Commission européenne a proposé s'adosser les prêts et autres aides à l'Ukraine sur les avoirs russes gelés dans les différents pays de l'Union.
Mais un débat s'est ouvert sur la légalité de l'appropriation de ces avoirs - ce qui n'est pas le cas avec la proposition de la Commission - et, surtout, sur l'image que cela pourrait transmettre de l'Europe auprès des capitaux internationaux.
Traduction : si l'on peut confisquer des avoirs d'un pays totalitaire n'est-ce pas un message négatif envoyé à tous ces capitaux qui proviennent de régimes corrompus ou de milliardaires escrocs?
Parce qu'il n'est pas concevable que cet argent de personnages peu recommandables aille s’investir ailleurs.
Il faut donc donner des gages à tous ceux qui peuvent craindre à juste titre que bien mal acquis ne profite jamais...
Pourtant quel message extraordinaire et démocratique serait envoyé si l'UE disait non à l'argent sale.
On comprend bien que cela aurait des conséquences économiques et sociales négatives et importantes dans un premier temps et que le risque politique est donc grand.
Alors, sans nul doute, comme partout ailleurs dans le monde libre, la porte des banques européennes sera grande ouverte aux corrompus et malhonnêtes de la terre qui veulent mettre leur argent en sécurité.
Mais cela n’empêche pas de le regretter.
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