mercredi 13 septembre 2017

Actualités du Centre. Sénat: le paysage centriste en voie de transformation

Le Sénat
Quoi qu’il advienne lors des élections sénatoriales du 24 septembre prochain où une moitié des élus de la Haute assemblée sont à renouveler, le paysage centriste de cette dernière subira une grande transformation.
La raison en est évidemment l’élection d’Emmanuel Macron à l’Elysée et la constitution de LREM (La République en marche) qui possède déjà un groupe au Sénat (de 29 membres) et qui espère, en présentant des candidats partout, augmenter très sensiblement le nombre de ses élus.
Même s’il ne s’agit plus pour les responsables du parti de la majorité présidentielle de devenir le plus grand groupe sénatorial au vu des rapports de force de l’électorat (celui-ci, constitué de grands électeurs, est très largement issu des dernières élections locales remportées par la Droite), ceux-ci gardent espoir de réaliser un bon coup à défaut d’un grand.
A côté, il y a le groupe Union centriste qui regroupe les sénateurs UDI et MoDem ainsi que quelques indépendants.
Là aussi on espère de bons résultats mais les données sont un peu différentes.
Ainsi, sur les 42 membres du groupe UC (dont dix-neuf sont renouvelables), vingt-deux se sont déclarés comme soutiens à Emmanuel Macron quand d’autres sont dans l’expectative et d’autres encore dans une opposition plus ou moins constructive.
Sans oublier que certains des membres UC sont des radicaux et qu’ils devraient quitter le groupe si la réunification du Parti radical aboutit avant la fin de l’année comme cela est prévu pour se retrouver avec leurs collègues radicaux de gauche.
Dès lors, rien ne garantit la pérennité du groupe UC alors qu’il pourrait perdre des sénateurs, certains rejoignant LREM, d’autres un groupe radical (voire le groupe RDSE actuel), d’autres Les constructifs.
Car ces derniers ont l’intention, sous la houlette de Fabienne Keller, sénatrice LR mais ancienne centriste, de constituer un groupe après les élections qui pourrait intéresser certains centristes, voire de réunir les LR constructifs et les UDI si jamais le groupe UC venait à imploser.
Reste qu’une chose semble assez certaine, l’augmentation du nombre de sénateurs centristes.
Savoir où dans quels groupes ils seront et comment ils se positionneront face au gouvernement semble pour l’instant plus compliqué.