samedi 9 novembre 2019

Propos centristes. France – Harcèlement scolaire; violences sexuelles; instrumentalisation de l’islamophobie; conseil de défense écologique; réforme des retraites; intelligence artificielle et contrôles fiscaux…

Voici une sélection, ce 9 novembre 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
- Les sujets du climat et de la biodiversité sont au cœur de notre relation avec la Chine. Nous avons, depuis deux ans, constamment agi ensemble.
- Avec la Chine, nous avons dégagé des points de convergence et d’action très importants sur la protection de la biodiversité et du climat.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Edouard Philippe (Premier ministre)
- [Manifestation contre l’islamophobie] Un certain nombre de ceux qui appellent à manifester dimanche me paraissent s’inscrire dans une logique de communautarisme qui n’est pas du tout ce à quoi je crois et que que je combats politiquement, démocratiquement, légalement avec toute ma force.
- Nous agissons contre la communautarisation de l’école.
- [Retraites] Je suis aussi déterminé à mettre en œuvre un système universel, juste, équilibré pour l’ensemble de nos concitoyens que je suis déterminé à prendre mon temps pour expliquer, discuter et trouver les bonnes solutions.

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
- Pour mieux secourir les Français et mieux venir en aide à celles et ceux qui sont en détresse, nous travaillons avec Agnès Buzyn à la mise en place d’un numéro unique pour les appels d’urgence.
- Hommage aux soldats musulmans morts pour la France, à la grande mosquée de Paris. Un hommage et un rappel. Celui du combat mené par tous ceux qui servent notre pays. Celui de la force et du courage de milliers de soldats de confession musulmane tombés pour que vivent nos valeurs.
- En tant que ministre de l'Intérieur, et en charge des relations avec les Cultes, ce n'est pas le débat autour du voile qui me préoccupe, mais cet islamisme rampant, dans certains quartiers, qui se veut un système politique concurrent de la République.

Jean-Yves Le Drian (ministre des Affaires étrangères)
La France condamne avec la plus grande fermeté les bombardements des derniers jours dans la province d’Idlib, qui ont fait de nouvelles victimes civiles et frappé plusieurs infrastructures humanitaires.

Florence Parly (ministre des Armées)
Brigadier-chef Ronan Pointeau, toute la Nation s’incline devant votre courage. Nous n’oublierons jamais le sens de votre engagement. Vous incarniez le souffle de nos Armées. Ce souffle puissant, fait de passion qui porte «haut et fier le beau drapeau de notre France entière».

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- Notre volonté, avec Emmanuel Macron, c’est que l’Europe s’affirme comme une puissance et prenne son destin en main. Les deux défis économiques du 21ème siècle, c’est la lutte contre le réchauffement climatique et la souveraineté technologique de l’Europe.
- L’Europe doit être une puissance verte. Nous voulons notamment transformer la Banque européenne d’investissement en Banque du climat et augmenter la part de ses financements verts pour atteindre 50%.
- Nous sommes opposés au projet Libra. Nous refusons que des géants du numérique puissent s’accaparer ce qui est du domaine de la souveraineté des États: la monnaie.
- L’Europe a besoin de champions européens pour être une puissance industrielle. La France ne soutient pas l’idée d’une création étatique de ces champions. Nous pensons seulement que certaines entreprises doivent avoir la taille critique pour faire face à la concurrence chinoise et américaine.
- Nous souhaitons une Commission européenne forte qui défend la souveraineté de l'Europe face aux géants du numérique et qui affirme une ambition industrielle européenne.
- Rassemblés, les Européens sont plus forts. Le projet de filière européenne de batteries électriques en est la preuve. L’UE peut apporter une réelle valeur ajoutée aux citoyens.
- Nous devons mettre en place le plus rapidement possible une taxation européenne du transport aérien, indispensable pour lutter contre le réchauffement climatique et atteindre une économie zéro carbone en 2050.
- Le rôle de l’État est d’investir pour préparer l’avenir des Français. Les gains issus de la privatisation de la FDJ permettront d’abonder le Fonds pour l’innovation de rupture qui finance des projets stratégiques, notamment dans l'IA ou le stockage de l'énergie.
- La lutte contre l'addiction aux jeux sera plus forte après la privatisation qu'avant la privatisation. Nous mettons en place une Autorité des Jeux indépendante (ANJ) qui n'existait pas jusqu'ici et qui dispose de pouvoirs considérables.
- Une visite d’Etat d’Emmanuel Macron en Chine qui a permis de signer des accords bilatéraux majeurs dans les domaines financier, agricole, industriel et culturel et de rapprocher les positions de la France et de la Chine sur les sujets multilatéraux.

Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- [Validation de deux arrêtés anti-pesticides dans les Hauts-de-Seine par le Tribunal administratif] Ce sont des arrêtés d'affichage, les pesticides sont déjà interdits en ville.
- Le Parc national de forêts en Champagne et en Bourgogne vient de naître. Il devient notre onzième parc national. Trésor de biodiversité, il sera, avec ses 241 000 hectares, l’un des plus grands espaces protégés de forêts d’Europe. Et une fierté pour le territoire!
- Réhabilitation des friches, développement des aires protégées, forêts: le troisième Conseil de défense écologique a permis de prendre des décisions structurantes pour la protection de la nature et de la biodiversité.
- Ma conviction est qu’Europacity n’est ni la bonne réponse aux défis du Val d’Oise ni cohérent avec notre ambition écologique. Le projet ne sera donc pas poursuivi. Un autre avenir est possible pour le territoire, nous ne le laisserons pas tomber.
- La France et la Chine prennent des engagements communs pour le climat et la biodiversité: pour rendre irréversible l’Accord de Paris ; pour donner une ambition forte au congrès mondial UICN à Marseille et à la COP15 en Chine.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
- L’éducation est l’investissement d’avenir par excellence. Nous promouvons une vision ambitieuse et stratégique des dépenses éducatives dans toute l’Europe.
- Lutter contre le harcèlement est un combat de tous les jours. Contre la méchanceté que subit un enfant et donc pour nos valeurs de fraternité. Nous pouvons l’éliminer de la vie scolaire par l’action collective. C’est le sens de la stratégie engagée.
- La lutte contre le harcèlement est notre devoir de chaque jour. Pour le bien-être de nos élèves & pour un climat digne de nos valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. Mobilisation particulière aujourd’hui pour la journée de lutte contre le harcèlement.
- Lire, écrire, compter, respecter autrui. Des résultats encourageants au début de l’école élémentaire pour la hausse du niveau général et la justice sociale qui nous poussent à approfondir le sillon, notamment à l’école maternelle.

Agnès Buzyn (ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Le 100% Santé avance. Prochaine étape pour un meilleur remboursement des lunettes, soins dentaires & prothèses auditives le 1er janvier 2020. Je salue l’engagement des fédérations de complémentaires qui mettent en place avec nous ce progrès majeur pour la santé des Français.
- J'ai réuni ce matin les acteurs mobilisés pour la mise en œuvre rapide et effective du Pacte de refondation des urgences. Je me réjouis des premières avancées concrètes qui contribuent à améliorer le quotidien des soignants.

Franck Riester (ministre de Culture)
- Depuis mon arrivée rue de Valois, j'ai fait de la lutte contre le harcèlement et les violences sexuelles et sexistes une de mes priorités. Nous ne baisserons pas la garde et continuerons d'agir avec force et détermination.
- Nous sommes en train de travailler à des dispositifs qui obligent les plateformes de streaming à exposer mieux les contenus francophones.
- Il n'y a pas de raison que Google gagne de l'argent à mettre à disposition du public des articles de presse sans payer celles et ceux qui créent ces articles.
Pas de pub après 20 heures sur les chaînes publiques : "On ne veut pas augmenter le volume global de publicité à la télévision.

Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics)
- Le gouvernement reprend à son compte l’adage selon lequel l’erreur est humaine, mais que persévérer est diabolique. Nous avons donc fait en sorte que l’erreur soit réparable. En même temps, une très grande partie des Français demande que l’État détecte et sanctionne plus sévèrement les fraudeurs. L’article 57 du projet de loi de finances pour 2020 ne fait que prévoir l’usage de l’intelligence artificielle (IA) pour mieux cibler des contrôles, en exploitant des informations que les contribuables mettent eux-mêmes en ligne, ce que les agents des impôts peuvent déjà faire aujourd’hui mais sans les outils adaptés.
- L’IA apportera un élément supplémentaire pour mieux orienter les contrôles. Des pays anglo-saxons à cheval sur les libertés publiques, comme les États-Unis et le Royaume-Uni, ont lancé depuis plusieurs années ce type de programme. L’opinion pense que l’État est trop naïf dans la lutte contre la fraude. D’autres considèrent que nous menaçons les libertés publiques. Je pense que nous avons trouvé, avec notre proposition, un juste équilibre. L’IA ne contrôlera pas les contribuables à la place de l’administration, elle permettra juste d’établir des plans de contrôle plus pertinents en ciblant mieux les personnes à contrôler. Et il ne s’agira que d’une expérimentation pour trois ans dont le champ sera limité à trois types de fraudes: le trafic de marchandises prohibées comme les cigarettes, l’activité professionnelle non déclarée et la domiciliation fiscale frauduleuse. Les décrets d’application précisant son fonctionnement seront en outre soumis à la Cnil et au Conseil d’État.
- Nous ne pouvons pas augmenter le prix du tabac pour dissuader les Français de fumer et laisser fleurir un marché noir des cigarettes sur internet. Le gros du trafic ne passe pas par les frontières, mais par les entrepôts de la Poste ou de grands logisticiens. Les paquets contenant ces cigarettes illicites atterrissent, c’est un comble, parfois chez les buralistes - qui ont le monopole de la vente de tabac et qui sont courageux - parce que ces derniers font point relais… Par ailleurs, si vous déclarez que vous n’êtes pas résident fiscal en France et que vous postez à longueur d’année sur Instagram des photos prises en France, n’y a-t-il pas un problème? Je suis parfois choqué des comportements de certains contribuables fortunés, qui profitent des services publics offerts par la République mais ne sont pas domiciliés en France pour y payer leurs impôts. Jusqu’à présent, les contrôles de domiciliation fiscale sont réalisés en quantité trop homéopathique, il faut en accroître le nombre, mais il faut pour cela renforcer nos outils.
- Nous nous donnons les moyens en renforçant le budget informatique du fisc. Le projet informatique de ciblage des opérations de contrôle fiscal est chiffré à 20 millions d’euros d’ici à 2022. L’expérimentation sera pilotée en interne et nous n’entendons pas en confier les clés à quiconque, j’en donnerai si besoin la garantie aux parlementaires.
- Le renforcement des moyens numériques de lutte contre la fraude, actés lors de la loi fraude adoptée il y a un peu plus d’un an, a prouvé son efficacité. Ce sont 640 millions d’euros qui ont été recouvrés par ce biais depuis le début de l’année! L’IA est un outil supplémentaire, qui place l’administration à armes égales face aux fraudeurs: ceux-ci roulent très vite, changent sans cesse de voiture et utilisent toujours des routes nouvelles, il faut donc un moteur puissant pour les gendarmes du fisc qui agissent au nom de l’intérêt général. La fraude, c’est un coup de poignard au pacte républicain.
- Nous atteindrons, comme prévu, un déficit de 3,1 % à la fin de l’année. C’est une performance car ce résultat n’a pas été facile à tenir. La prime d’activité a coûté 800 millions d’euros de plus que prévu, les APL 600 millions et la prime à la conversion automobile 300 millions. Si nous avons réussi à boucler le budget cette année, c’est notamment grâce à un meilleur recouvrement de l’impôt grâce au prélèvement à la source et à des économies sur la charge de la dette à hauteur de 1,6 milliard d’euros. Nous avons aussi réalisé 1 milliard d’euros d’économies supplémentaires notamment en mobilisant les réserves de précaution des ministères. Comme en 2018 et pour la deuxième fois en trente ans, nous n’avons pas eu recours à des décrets d’avance. Le gouvernement a tenu la promesse du président de la République de redressement des comptes, malgré les mesures exceptionnelles de pouvoir d’achat annoncées en réponse à la crise des «gilets jaunes» (hausse de la prime d’activité à 90 euros au niveau du smic, annulation de la hausse de la taxe carbone, défiscalisation et désocialisation des heures supplémentaires). Nous maintenons également notre prévision de croissance à 1,4 % cette année, hypothèse jugée «atteignable» par le Haut Conseil aux finances publiques.
- Près d’1,2 million d'établissements seront exonérés de la cotisation foncière des entreprises cette année. Le montant total économisé par l'ensemble de ces entreprises s’élève à 200 millions d’euros. Nous tenons nos engagements.
- Le Projet de loi de finances rectificative pour 2019 illustre les efforts que nous nous imposons depuis deux ans et demi en matière de responsabilité budgétaire. Les dépenses engagées correspondent aux crédits prévus, et l'impôt est employé comme c’était annoncé.

Muriel Pénicaud (ministre du Travail)
- A mi-mandat, les entreprises n'ont plus peur d'embaucher grâce à la réforme du code du#travail et à la réduction du coût du travail par la baisse des cotisations sociales. En 2 ans, les entreprises ont créé 511 000 emplois nets. Continuons et amplifions !
- A mi-mandat, les entreprises ont désormais une obligation de résultats sur l'égalité femmes-hommes. 7 000 ont déjà publié leur index de l'égalité professionnelle et mettent en place des mesures de rattrapage. Continuons et amplifions !
- A mi-mandat, le plan d'investissement dans les compétences pour former deux millions de jeunes et de demandeurs d'emploi est en plein déploiement pour permettre à chacun de trouver un emploi et aux entreprises des compétences. Continuons et amplifions !
- A mi-mandat, il n'y a jamais eu autant d'apprentis en France: 458 000 jeunes ont choisi cette voie d'excellence, de passion et d'autonomie. La loi avenir pro a levé tous les freins et rendu plus attractif l'apprentissage. Continuons et amplifions!

Frédérique Vidal (ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
- Lancement officiel aujourd'hui à Bruxelles des 17 premières universités européennes! Un grand projet fédérateur ambitieux dans lequel la France est pleinement engagée afin de développer ces lieux de formation et d'innovation d'excellence !
- Trois universités et quatre grandes écoles se regroupent pour créer aujourd'hui la nouvelle Université Paris Saclay. Un site expérimental où grandes écoles et universités travailleront ensemble pour réaliser un projet commun et créer un pôle de recherche intensive compétitif à l’international!

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
Le Harcèlement scolaire touche un enfant sur dix.

Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- [ErasmusPlus] Un programme essentiel à la construction d'une identité européenne, dont la France s'assure que le budget soit au moins doublé et qu'il bénéficie à tous.

Gabriel Attal (secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education)
La mobilité c’est le cœur battant de l’Europe. Trop de citoyens et de jeunes en particulier pensent que Erasmus plus ce n’est pas pour eux... Il faut aller vers eux. Aux porteurs de projets: soyez ambitieux!

Agnès Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances)
Nous avons en France tous les atouts pour créer une filière leader de l’éolien marin. Nous sommes une grande nation industrielle et nous devons en être fiers. La transition écologique, c’est aussi une opportunité pour créer des emplois industriels en France : il faut accélérer !

Brune Poirson (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
Le projet Europa City ne se fera pas. Il n'est pas cohérent avec nos ambitions en matière de transition écologique et porte un modèle de consommation qui ne correspond plus aux attentes des Français.

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les discriminations)
- Si les violeurs avaient un autocollant «violeur» sur le front ce serait simple, or souvent ce sont des gens insérés dans la société, qui n'éveillent pas de soupçon. L'éducation est primordiale, des filles mais aussi des garçons. C'est pour cela que nous mettons en œuvre depuis un an la loi de 2001 sur les cours d'éducation à la vie affective et sexuelle et ce malgré la campagne de désinformation dont nous avons été les cibles, de la part d'officines extrémistes de tous genres. On n'y apprend pas aux enfants à se masturber contrairement à ce qui a été diffusé sur les réseaux sociaux, mais au contraire le respect de l'autre, le consentement, la décontraction des stéréotypes de genres... Nous en présenterons bientôt le premier bilan avec le Ministre de l'éducation nationale.
- A chaque fois qu'une femme parle des violences sexistes ou sexuelles qu'elle a subies, c'est un progrès, pour toutes les femmes qui elles ne peuvent pas parler. Je veux commencer par saluer le courage d'Adèle Haenel et la justesse de ses propos qui résonne dans toute femme ayant déjà vécu des violences de cette nature. Elle précise bien qu'elle parle aujourd'hui car elle se sent suffisamment en sécurité notamment dans sa carrière pour le faire. Celles des actrices dont la notoriété est moindre sont trop souvent soupçonnées de vouloir "se faire de la pub", comme si c'était une pub souhaitable ! C'est du délire pour disqualifier leur parole. Dans la réalité, qu'on soit actrice, étudiante ou chargée d'accueil dans une banque, oser dénoncer un agresseur est toujours une difficulté. C'est cela que nous nous employons à faire évoluer et les prises de parole fortes sont précieuses dans ce combat. Le monde artistique doit tout mettre en œuvre pour protéger les plus fragiles dans l'expression de leur talent et l'exercice de ce qui est un métier. Nous avons commencé ce travail dans le mannequinat : j'ai travaillé avec de grandes marques françaises (LVMH, Kering, L'Oréal, la Fédération de la mode, la Fondation ELLE...) et nous avons signé à mon ministère un engagement de suivi des dispositifs de protection des mannequins face à l'emprise, aux violences sexistes et sexuelles, à une forme de traite des êtres humains, pour préserver leur qualité de vie au travail. J'ai fait appel à Model Alliance à New York qui a mené un travail similaire aux Etats-Unis. le monde du cinéma pourrait aussi s'en inspirer.
- [Adèle Haenel] je dirais juste qu'en général, un adulte évoquant une «histoire d'amour» avec une fille de 12 ans doit d'urgence aller trouver un accompagnement psychiatrique s'il n'est pas passé à l'acte et sinon, se rendre au commissariat. Un rapport sexuel de toute nature entre un adulte et un enfant de 12 ans est un viol, ou a minima une agression sexuelle si c'est sans pénétration. Avec la ministre de la justice nous avons renforcé la loi l'an dernier qui désormais est plus claire et condamne cela fermement dans les textes.
- Nous avons, dans la «Loi Schiappa», allongé les délais de prescriptions de dix ans supplémentaires pour les crimes sexuels commis sur mineurs, c'était un engagement de campagne du Président de la république. Nous avons créé une plateforme, arretonsles.gouv.fr, qui permet de dialoguer avec deux unités de police et gendarmerie spécialement formées 24 heures sur 24 pour préparer les plaintes, renforcé les moyens du 3919 qui peut accompagner les femmes victimes mais aussi leurs proches dans leurs démarches et renforcé la présence des travailleurs sociaux pour mieux comprendre la sidération ou l'emprise dans les commissariats. Nous devons maintenant passer du droit formel au droit réel. Il y a urgence, c'est pour cela que je mobilise les acteurs ensemble, me rends à l'école de police, interviens auprès des professionnels... Nous avons besoin que les partenaires sociaux se saisissent de ce sujet, dans les conventions collectives, dans les négociations : le gouvernement pose un cadre mais si personne ne s'en saisit pour le faire vivre et l'appliquer, on prêche dans le vent.
- Jamais je ne dirai à une femme victime de violences comment elle devrait réagir. Je respecte les choix et les possibilités de chacune. Mais il nous appartient, nous gouvernement, de créer les conditions d'un vrai choix et donc d'une vraie condamnation pour mettre fin à ce sentiment d'impunité. C'est ce constat révoltant qui m'a amenée à m'engager en politique, vous savez, pour faire bouger les choses. Depuis deux ans et demie je m'emploie de toutes mes forces à faire évoluer ce constat, on me reproche même parfois d'en faire trop, il y a des réticences de partout mais nous ne lâchons rien. - Je pense que c'est trop important pour en faire un sujet politicien pro ou anti-gouvernement, hélas les viols n'ont pas commencé en mai 2017, soyons sérieux et respectueux dans le débat.
- Je suis frappée d'entendre à longueur d'émissions de radio et de télévision des gens – des hommes, souvent – qui pleurnichent «on ne peut plus rien dire sur les femmes». Ils disent ça toute la semaine, à longueur d'émissions de grande écoute... où l'on n'entend jamais parler une mère isolée qui galère pour sa pension alimentaire, jamais une femme de chambre épuisée, jamais une femme qui porte un projet d'innovation scientifique, jamais une femme victime de viol. La liberté d'expression est encadrée, c'est la loi et ce n'est pas moi qui l'ai faite. On ne menace pas les gens de mort, on n'appelle pas à la haine à raison du sexe... c'est illégal. C'est tout. (…)On ne paye pas une redevance télé pour voir des gens expliquer que c'est super drôle de tabasser sa femme. Ça vient défaire tout le combat culturel que nous nous échinons à mener - quand je dis nous, je parle de toutes les personnes engagées sur ces sujets, tous bords politiques ou non confondus.
- Je crois que notre société n'a pas pris la mesure exacte de l'ampleur des violences sexistes et sexuelles. Elles n'épargnent aucune classe sociale et aucune tranche d'âge. C'est pour cela que c'est la grande cause du quinquennat, pour soutenir ces femmes. Plus que d'une libération de la parole, nous avons besoin d'une libération de l'écoute. C'est à cela que je travaille. Mais je ne veux pas porter d'injonction du type «vous êtes obligée de parler, vous êtes obligée de porter plainte». Il y a des moments de vie différents pour chacune et chacun. Je ne jugerai jamais les choix de prise de parole ou non d'une femme victime de violences sexuelles.
- Partout dans le monde et dans tous les secteurs d'activité, dans toutes les familles, dans toutes les entreprises, il y a des gens qui sont informés de harcèlement sexuel et qui ne disent rien. Peur des conséquences, peur de l'agresseur, peur de gêner la victime... on considère trop souvent que c'est un sujet privé. Or les violences sexistes et sexuelles sont un fléau sociétal et restent encore trop souvent un tabou.
- Toute la société doit se mobiliser. Quand vous voyez un vol de téléphone portable dans la rue, un cambriolage chez vos voisins, vous venez au secours de la personne ou vous appelez la police... Vous ne dites pas «Bof, elle n'avait qu'à pas décorer aussi bien sa maison, elle a dû le chercher». Je voudrais que chaque témoin direct de violences sexistes vous sexuelles appelle la police de la même façon, et vienne au secours de la victime ne serait-ce qu'en l'accompagnant dans cette démarche.

Laurent Nunez (secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur)
- Maillon essentiel de notre sécurité nationale, la direction générale de la sécurité intérieure oeuvre au quotidien à la protection des Français. Depuis 2017, le Gouvernement a fait le choix de renforcer les effectifs de nos services de renseignement, et notamment à la DGSI.
En matière de sécurité, il y a les discours et les actes. Le rassemblement national a voté: contre le renforcement des agents de Frontex qui contrôlent les frontières de l'UE ; contre le système PNR sur les données des passagers, outil essentiel à la lutte antiterroriste.
- L'arrivée d'une nouvelle Commission est une opportunité pour mettre en œuvre la refondation de Schengen que nous appelons de nos vœux mais aussi organiser une véritable solidarité européenne avec les états membres situés aux frontières extérieures de l'UE.
- Création de places de rétention administrative, augmentation des reconduites à la frontière et des transferts de personnes qui ont déjà demandé l'asile dans un autre état membre : nous faisons preuve de fermeté et de détermination pour lutter contre l'immigration irrégulière.

Christelle Dubos (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la santé et de la solidarité)
- Il y a moins d'un an, Emmanuel Macron décidait d'agir massivement sur le pouvoir d'achat en augmentant et en élargissant la prime d'activité. Résultat ? Plus de 8,2 millions de Français en bénéficient désormais. Un véritable coup de pouce chaque mois.
- Contre la pauvreté en France nous agissons et déployons la stratégie pauvreté: contre le surendettement & les privations des enfants; pour la santé, les familles monoparentales & le retour à l'emploi de tous.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

- Il faut lutter contre la concurrence déloyale. Comment ? En taxant des produits importés qui ont un fort contenu carbone. Ce sera bon pour la planète et bon pour l'économie française.
- «Mon objectif est que le programme sur lequel le président de la République a été élu soit mis en oeuvre» a dit Edouard Philippe. Déjà 85 % du programme présidentiel a été engagé.

Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
L’adaptation de nos forêts au changement climatique est centrale dans la diversité de nos luttes pour l’écologie. Les forêts, comme les mers, sont un formidable potentiel de développement pour l’humanité.

Stanislas Guerini (délégué général)
- Système universel, principe du «1 euro cotisé» qui donne les mêmes droits à tous les Françaises et Français... Avec la réforme des retraites nous allons construire un système plus juste et nécessaire.
- Je n'ai pas besoin d'un plan B pour Paris parce que j'ai un plan A, il s’appelle Benjamin Griveaux (...) Un plan B est totalement exclu.
- [Municipales à Nice] Nous discutons avec Christian Estrosi pour voir si on fait un rassemblement avec lui.
- [Redevance audiovisuelle] Une des pistes pour collecter cette redevance après la suppression de la taxe d'habitation, c'est de l'adosser à l'impôt sur le revenu. Je crois que cela peut être une bonne option.
- [Réforme des retraites] Il y a des avis divergents sur la façon de faire la transition, oui je l'assume.
- [Réforme des retraites] Nous croyons que cette réforme est nécessaire et juste.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Le délit d’opinion n’a pas droit de cité au groupe LaREM. Sur l’immigration comme sur le reste nous défendons nos convictions, notre groupe est uni sur l’essentiel: mieux réguler, mieux intégrer.

Aurore Bergé (porte-parole)
- Il faut bâtir une loi audiovisuelle avec des principes suffisamment robustes pour ne pas en faire une loi à obsolescence programmée.
- La réforme de l'audiovisuel ne doit pas être un ajustement technique. C'est une nouvelle ambition pour la diversité culturelle, pour un meilleur financement de la création et pour la souveraineté culturelle de notre pays.

Laetitia Avia (députée)
Aujourd'hui le harcèlement scolaire ne s'arrête plus au portail de l'école mais perdure avec toute sa violence sur les réseaux sociaux. Parce que des jeunes vies sont détruites chaque année, il est de notre devoir à toutes et tous de dénoncer et d'enrayer ce fléau partout.

Marie Lebec (députée)
- Nous voulons un système d’immigration économique légale plus pragmatique, plus adapté aux besoins de nos entreprises. Malgré le renforcement considérable de notre système de formation, beaucoup de secteurs sont en déficit de main-d’œuvre.
- Ne soyons pas défaitistes! Notre attractivité économique est bonne, la France recrée des emplois industriels, on baisse les impôts et avec la réforme des retraites on pense la France dans trente ou quarante ans. C’est notre mission politique.
- Le temps file et nous devons être efficaces pour le pays, le Président l’a lui-même rappelé. Notre situation économique s'améliore, nous devons donc poursuivre les transformations. La réforme de l’assurance chômage est équilibrée et ouvre de nouveaux droits.
- Nos entreprises ont besoin de stabilité et de prévisibilité. Le Fonds d'innovation permettra d'investir dans les technologies de rupture françaises sur le long terme.
- Avec la loi Pacte nous incitons les Français à investir davantage dans notre économie, dans nos entreprises. La privatisation de la Fdj encourage ce mouvement à travers l’actionnariat populaire. L’État restera par ailleurs un puissant régulateur des jeux.
- [Fdj] L'État fait le choix d'investir dans les entreprises françaises innovantes qui seront nos championnes de demain. Les fruits de la privatisation seront par exemple investis dans les nano technologies ou l'Intelligence artificielle à forts besoins de capitaux.

Florent Boudié (député)
- Il y a dans cet hémicycle des personnes qui voudraient supprimer l’Aide médicale d’État, et qui considèrent que les personnes faibles, en situation irrégulière doivent être expulsées, même malades. Nous refusons cette perspective!

●MoDem
Sarah El Hairy (porte-parole)
Les bénéficiaires du mécénat sont des acteurs majeurs de notre pays et qui rendent vivante la fraternité et l'engagement.

Maud Petit (députée)
- Un élève sur dix, chaque jour est victime de harcèlement. Une souffrance souvent invisible et inaudible, qui conduit à des drames que nous ne pouvons tolérer. Cette violence ne doit pas être banalisée, et chacun d'entre nous peut agir, et dire «Non au harcèlement».

Bruno Millienne (député)
[Europacity] Après sa décision sur le projet «Montagne d’Or» en Guyane, cet abandon témoigne de la volonté du Conseil de défense écologique, voulu par Emmanuel Macron, de mettre des actes concrets en face de nos engagements environnementaux. Cohérence!

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)
- Le 9 novembre 1989, des millions d'Européens se sont fait le serment qu'on ne reconstruira plus jamais de murs entre nous.
- Oui, il y a une escalade de la haine anti-policiers.
- Il faut arrêter de mettre les policiers les plus jeunes et les plus inexpérimentés dans les quartiers les plus difficiles !
- Une partie d'intégristes musulmans utilisent le terme «islamophobie» pour imposer politiquement les lois musulmanes à la république.
- La meilleure façon de lutter contre les peurs, c'est de connaître l'autre. La religion musulmane n'est pas ce que veulent en faire les intégristes. 95% des musulmans français aiment la France et respectent les lois de la République !
- Emmanuel Macron a raison d'annuler Europacity: l'heure n'est plus aux centres commerciaux gigantesques. Il faut maintenant porter un autre projet formidable à la place, tout près de l'aéroport du Bourget : un grand Centre européen de l'espace et de l'aéronautique ! Le centre commercial à l'américaine, c'est la solution de facilité pour développer un territoire.

Nathalie Goulet (sénatrice)
- [Fraude aux aides sociales] Les prestations versées chaque année atteignent 450 milliards d’euros! Nous sommes passées outre les refus polis de l’administration et avons quand même pu faire de nombreux constats sur les techniques de fraude, et donc également sur les moyens de lutte que l’État pourrait mettre en place. Par exemple, se pose la question des ressortissants qui ne vivent plus en France et n’ont pas à bénéficier de son système social. Pour lutter contre les abus, il faut impérativement conditionner la validité d’une carte vitale d’un ressortissant à la durée de son permis de séjour. Ceci serait facilement possible en croisant les éléments de l’état-civil et des organismes sociaux. La fraude au domicile constitue un autre type de fraude contre lequel nous pouvons déjà lutter. Lorsqu’un bénéficiaire touche une allocation correspondant à une personne seule à un domicile, il peut toucher des allocations familiales à une autre adresse! Actuellement il n’y a pas de «domicile social» unique pour l’attribution et le versement d’aides. Il faut le mettre en place. Enfin, la collaboration avec les établissements financiers peut nous faire avancer sur certains sujets: nous pourrions identifier si des versements ont lieu sur des comptes d’épargne. En ce qui concerne les prestations vieillesse, nous pourrions obtenir de la part des banques des preuves de vie, etc.
- [Fraude aux aides sociales] Les ministères connaissent d’ailleurs l’étendue du problème depuis longtemps. Je cite notamment un rapport de l’Igas [Inspection générale des affaires sociales] de 2013, qui évoque 7,76 millions de cartes vitale qui auraient dû être désactivées. La mission d’enquête que nous avons menée a été techniquement limitée. Dans les neuf mois, un rapport sur les modalités de gestion et d’utilisation du répertoire national commun de sécurité sociale doit être rendu. Je sais bien que conclure un rapport sur la nécessité d’un nouveau travail confine à l’absurde, mais nous devrions obtenir des informations intéressantes. Je demande également la mise en place d’un audit spécifique dédié à cette question, pour lequel nous aurons enfin les moyens et l’appui nécessaires. Je suis prête à m’y investir pour continuer à travailler sur le sujet. Étant donné les montants en jeu, il faudra de toute façon instaurer une autorité indépendante, dotée de pouvoirs de sanctions, pour contrôler les résultats de lutte contre la fraude sans contestation possible.
- La fraude sociale est un siphonnage de nos comptes perpétré par des réseaux bien organisés, auxquels la justice et les forces de police pourront de même s’intéresser dès que nous aurons avancé. Il ne s’agit pas de faire la «chasse aux pauvres», mais d’organiser notre générosité pour qu’elle bénéficie bien à ceux qui en ont besoin.

●Mouvement radical
Laurent Hénart (président)
Quelques mois après notre engagement partagé pour l’Europe, je suis heureux du soutien que m’apporte En marche! Je conduirai à Nancy une majorité large, ouverte et rassemblée. Comme je l’ai toujours dit et fait.


L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. 30 ans après Berlin, nous sommes en train de reconstruire des murs


La chute du mur de Berlin, c’était il y a trente ans, un 9 novembre 1989, dans l’euphorie, non pas que le système capitaliste avait terrassé le système communiste comme le prétendent les ignorants et les falsificateurs de l’Histoire, mais de la victoire de la Liberté, celle avec un grand L.
Bien sûr, la boucherie de la place Tienanmen à Pékin quelques semaines plus tôt exécutée par les communistes chinois sous la direction du «grand réformateur» (sic!) Deng Xiaoping, avait un peu terni cette période où l’on voyait les régimes autoritaires et dictatoriaux s’effondrer les uns après les autres et qui aboutirait, in fine, à la disparition de l’Union soviétique.
Mais l’on se disait que la Chine – mise au ban des nations et qui n’était encore qu’une «puissance émergente» – serait obligée, volontairement ou non, de suivre le «sens de l’Histoire» qui semblait indiquer que la marche de la liberté mais aussi de toutes les valeurs humanistes était devenue irrésistible.
Trente ans après, que de désillusions et de rappels à la réalité!
Mais surtout que d’inquiétudes et d’angoisses devant un monde où les extrémistes, les populistes, les démagogues, les escrocs, les affairistes et les bouriscoteurs, sans oublier les terroristes tiennent le haut du pavé dans un mélange indigeste liberticide et de corruption, d’enrichissements indécents et de violences en tous genres.
Un monde qui s’éloigne du respect de la dignité humaine et où se meuvent les personnages les plus malfaisants et les organisations les plus nauséabondes qui sèment le désordre, le chaos, la haine et la mort au nom d’idéologies abjectes ou d’intérêts particuliers, voire personnels, dans un flot de propagande (que l’on appelle désormais «fake news»…) et de complots que même le KGB et la Stasi (polices politiques respectivement de l’URSS et de l’Allemagne de l’Est) n’avait pu mettre en œuvre malgré leur puissance lors de la Guerre froide.
Oui, trente ans après que nous ayons cru naïvement – mais que cette naïveté avait le goût du bon! – à un monde meilleur, nous sommes en train de reconstruire, non pas un mur, mais une multitude murs partout dans le monde et en particulier en Europe qui aboutiront, si l’on n’inverse pas la tendance, à ce que le Vieux continent (mais aussi l’humanité toute entière) sait malheureusement faire le mieux: la guerre…
Nous voilà donc à un nouveau tournant de l’Histoire, bien éloigné de celui de 1989.
Bien éloigné également de l’espoir d’une construction européenne qui, ne l’oublions pas, avait comme un de ses buts de lutter contre le totalitarisme qui sévissait derrière le rideau de fer et de réunir l’ensemble des pays européens dans une vaste fédération des Etats-Unis d’Europe.
Car 1989 – avec toutes les difficultés que l’on pouvait déjà soupçonner – devait être, sinon l’apothéose d’une Europe unie, en tout cas la pierre angulaire sur laquelle tout l’édifice de ces Etats-Unis allait s’édifier.
Ce ne fut pas le cas même si l’élargissement de l’Union fut accomplie, certes dans une absence de logique que nous payons aujourd’hui mais, il est bon de le rappeler, dans une volonté de créer des liens entre des pays qui menaçaient de se faire la guerre entre eux pour des questions de nationalités (bonjour les séquelles du Traité de Versailles et du découpage de l’Europe en 1945!) comme entre la Hongrie et la Roumanie et qui eut lieu dans le seul endroit où l’on intégra pas, la Yougoslavie…
Reste que les défis d’aujourd’hui sont encore plus prégnants qu’en 1989 avec, non seulement, un monde où la démocratie républicaine est en danger mais où l’Humanité entière l’est également avec les problèmes environnementaux, ceux de l’accès à l’eau et à une nourriture suffisante sans oublier une augmentation de la population mondiale non encore maîtrisée, tout ceci étant loin d’être exhaustif.
Alors, comme dirait l’autre, messieurs et mesdames les maîtres et maîtresses du monde, faites tomber ces murs!