jeudi 16 mars 2017

Présidentielle 2017. Sondages «rolling»: Macron de plus en plus le favori

Emmanuel Macron
Voici les résultats des deux sondages «rolling» quotidiens publiés aujourd’hui et qui confirme la solidité de la candidature d’Emmanuel Macron, faisant de lui, de plus en plus, le favori de cette présidentielle.
Ifop pour Paris Match, iTélé et Sud radio donne 25,5% pour Macron contre 26,5% pour Le Pen au premier tour et 61% pour Macron contre 39% pour Le Pen au second tour.
Emmanuel Macron est désormais à 1 point de Marine Le Pen au premier tour tout en ayant distancé François Fillon de 7,5 points et possède une avance de 22 points sur la candidate d’extrême-droite au second tour.
Opinionway pour Les Echos et Radio classique donne Macron à 25% et Le Pen à 27% au premier tour et 60% pour Macron contre 40% pour Le Pen au second tour.
Viennent ensuite, au premier tour François Fillon à 18% (Ifop) et à 19% (Opinionway), Benoit Hamon à 13,5% (Ifop) et 13% (Opinionway) tandis que Jean-Luc Mélenchon à 11% (Ifop) et 12% (Opinionway).
(Sondage «rolling» Opinionway réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement – âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Ifop réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement –  âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Alexandre Vatimbella


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Actualités du Centre. Fillon – Hamon, les radicaux tournent le dos à leurs valeurs

Sylvia Pinel, présidente des Radicaux de gauche
Qu’ils soient «valoisiens» ou «de gauche», les radicaux ont choisi les sièges plutôt que les valeurs, l’opportunisme plutôt que l’idéal radical, l’extrémisme plutôt que le centre de l’échiquier politique.
Après le cirque du Parti radical (membre de la confédération centriste de l’UDI créée par Jean-Louis Borloo son ancien président) et de son président, Lauren Hénart, changeant de position à chaque souffle du vent de l’opportunisme puis se ralliant in fine à un homme politique de la droite de la Droite mis en examen, voici, de façon beaucoup plus laconique, le Parti radical de gauche et sa président Sylvia Pinel qui se rallient pour les mêmes raisons électoralistes que les valoisiens à Benoit Hamon, candidat de la gauche de la Gauche et frondeur particulièrement agressif d’un gouvernement – dont Pinel fut membre! – de centre-gauche, ce qui est soi-disant le positionnement du parti.
Etre aussi loin de ses valeurs et principes politiques de la part des partis sensés représentés l’héritage du radicalisme est évidemment très décevant mais malheureusement pas une nouveauté dans la longue histoire des radicaux depuis le début du XX° siècle.
En revanche, il est étrange que le Parti radical et le Parti radical de gauche aient tous les deux tournés le dos à ce qu’ils sont en ne s’alliant pas au candidat de l’axe central dont ils font partie, Emmanuel Macron.
Ce qui n’empêchera évidemment pas nombre d’élus, de militants et, surtout, de sympathisants radicaux de se déclarer en faveur du candidat d’En marche! et de voter pour lui.
On comprend bien que les recompositions politiques sont difficiles pour des partis et des personnalités politiques qui vivent dans une sorte de léthargie rassurante.
Mais on ne peut se dire humaniste, progressiste, réformiste, attaché au rassemblement dans une démocratie républicaine sociale en soutenant des candidats aussi clivants que sont François Fillon à droite et Benoit Hamon à gauche.
Le paysage politique a sans doute besoin de partis défendant le radicalisme même si beaucoup veulent constamment enterrer les premiers et déclarer mort le second.
Mais il faut au moins qu’ils fassent ce pourquoi ils prétendent exister.
Enfin, à l’instar d’un Jean-Jacques Servan-Shreiber ou d’un Pierre Mendès-France, deux illustres radicaux parmi d’autres, il faut parfois du courage en politique pour transcender les lignes et s’inscrire dans le train de l’histoire qui va de l’avant et non en marche arrière.

Une Semaine en Centrisme. Quand Juppé et Valls valident l’axe central

Alain Juppé & Manuel Valls
Si quelqu’un en doutait encore, les propos durs d’Alain Juppé sur François Fillon et ceux de Manuel Valls sur Benoit Hamon qui, en plus, refuse de le soutenir, ont validé de fait et avec éclat que l’axe central est bien une réalité et que son candidat, Emmanuel Macron (rejoint par nombre de juppéistes et de vallsiens) est dans la capacité de remporter la présidentielle.
De même que les propos de Jean-Louis Borloo sur la nécessité d’une alliance entre les progressistes de droite et de gauche.
Tout comme la haine qui commence à ressortir des déclarations des membres du FN et de la candidate d’extrême-droite, Marine Le Pen, à l’encontre du leader d’En Marche! identifié désormais comme la menace principale des réactionnaires.
Rappelons que l’axe central, que nous avons été les premiers à identifier et à démontrer qu’il était majoritaire dans le pays, est composé des réformistes libéraux de droite, des sociaux-libéraux et des sociaux-réformistes de gauche et, bien sûr, des libéraux sociaux humanistes et réformistes du Centre.
Ce qui, en parlant de personnalités politiques, englobent Alain Juppé, Jean-Louis Borloo, François Bayrou, Emmanuel Macron et Manuel Valls, entre autres.
Bien entendu et comme nous l’avions prévu, il n’y a pas eu une alliance entre ces courants de l’axe central pour cette présidentielle, faute de temps pour faire mûrir dans la tête de ces responsables politiques que leur alliance était dans l’ordre des choses.
De même, au-delà des propos tenus par Juppé, Valls et Borloo, aucun de ces trois hommes n’a pour l’instant rejoint Macron – notamment par fidélité à leur parti – et il est probable qu’ils ne le feront pas avant le deuxième tour de la présidentielle lorsque ce dernier devrait être opposé à Marine Le Pen afin, d’une part, de constituer le front républicain puis, d’autre part, d’entamer des discussions en vue de constituer une majorité réformiste, progressiste et humaniste à l’Assemblée nationale.
Mais la teneur de ce qu’ils disent et de ce qu’ils montrent n’est en rien équivoque sur la proximité des idées, des valeurs et de la vision qu’ils partagent ensemble et avec le candidat d’En marche!
Cette clarification était souhaitable, elle arrive plus tôt que prévue par le simple fait que Juppé et Valls ont perdu leurs primaires respectives face à des candidats radicalisés et que Borloo voit tous les jours l’UDI, son œuvre, se fourvoyer dans des petits arrangements politiciens, lui le républicain social, homme plus d’un idéal que de tractations électoralistes mesquines et, ici, déshonorantes.
D’autant que ce n’est pas tous les jours, loin s’en faut, que les astres sont alignés pour favoriser l’arrivée au pouvoir des humanistes libéraux et progressistes, des défenseurs de la démocratie républicaine et d’une société ouverte, libre et solidaire.
Ce fut le cas – un peu – en 1974 avec l’élection de Valéry Giscard d’Estaing.
Cela peut l’être en 2017 avec un Emmanuel Macron s’installant à l’Elysée avec le soutien de la gauche et de la droite libérales et progressistes ainsi que du Centre.
Cette coalition préfigurera-t-elle une recomposition de l’espace politique en profondeur?
Nous avons dit ici qu’il faudrait s’acheminer, à terme, à une tricoalition qui se composerait d’une aile gauche avec une alliance entre l’extrême-gauche et la gauche radicale, une aile droite avec une alliance entre l’extrême-droite et la droite radicale et l’axe central dont nous avons expliqué plus haut sa composition.
Si l’on voulait se convaincre de la dynamique de l’axe central actuellement sans même parler des intentions de vote en faveur d’Emmanuel Macron dans les sondages, il suffirait de prendre les baromètres de popularité publiés en ce mois de mars.
Dans l’Observatoire des politiques de l’institut Elabe (pour les Echos et Radio classique), les trois premiers en nombre d’opinions positives sont Alain Juppé, Emmanuel Macron et François Bayrou.
Et les deux plus fortes progressions sont celles de Juppé (+8) et de Valls (+7).
Dans le Palmarès politique de l’institut Ipsos (pour Le Point), on trouve en tête Alain Juppé, en troisième position Emmanuel Macron et en sixième position François Bayrou.
Et les trois plus fortes progressions sont réalisées par Macron (+8), Juppé (+7) et Valls (+5).
Dans le tableau de bord de l’institut Ifop (pour Paris Match, LCI et Sud radio), on trouve en tête Alain Juppé, en troisième position Emmanuel Macron, en quatrième position Jean-Pierre Raffarin et en cinquième François Bayrou.
Dans tous ces baromètres, Emmanuel Macron est toujours en tête de l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC