jeudi 18 février 2010

Actualités – France – Mouvement démocrate: Corinne Lepage attend l’après-régionales pour régler ses comptes avec François Bayrou

Le Mouvement démocrate est dans la tourmente avec de nombreuses défections et des sondages catastrophiques pour les élections régionales de mars prochain. Les langues se délient sur l’autocratisme de François Bayrou, son président. Et une des plus virulentes en la matière est Corinne Lepage, vice-président du mouvement et de Cap 21. Elle revient à la charge dans une interview au magazine Le Point. Extraits. lepoint.fr: Votre parti est-il en train d'exploser?

Je suis très affligée par les défections, mais pas surprise. Je ne me prononcerai pas aujourd'hui sur ce sujet dans la mesure où j'ai beaucoup d'amis qui sont en campagne, que je ne veux pas leur nuire et que je pense que la difficulté de la situation se suffit à elle-même.

Comment expliquer ces difficultés?

C'est le résultat de toute une série de choix qui ont été faits. L'idée qui est à l'origine du MoDem est une formidable idée. L'exécution n'a malheureusement pas été à la hauteur de ce que, les uns et les autres, nous souhaitions. Il n'en demeure pas moins que ce n'est par parce que la réalisation n'est pas la hauteur que l'idée n'est pas bonne. Ça veut donc dire qu'il va falloir réfléchir à comment faire autrement.

Quelle est la part de responsabilité de François Bayrou dans cette faillite?

François Bayrou est le président du MoDem. C'est lui qui a fait les grands choix du mouvement. Ceci étant, le moment n'est pas de chercher des responsabilités, le moment est, pour ceux qui sont dans la campagne, de faire ce qu'ils peuvent dans ces circonstances extrêmement difficiles, et ce sont des gens très courageux.

Quels reproches avez-vous à faire sur la gestion de cette campagne?

Sur les orientations politiques, cela fait des mois que je le dis, que la seule troisième voie possible est une union écolo-démocrate parce que c'est cela qui fait sens. Nous ne l'avons pas fait, ni au MoDem ni à Europe Écologie, sauf dans quelques régions. Par conséquent, chacun doit en supporter les conséquences. Il faut être lucide sur la situation, aider ceux qui sont aujourd'hui en campagne, puis en tirer les conséquences le 22 mars.

© 2010 Le Point