lundi 31 mai 2010

Actualités du Centre – France – Cap 21 officialise son départ du Mouvement démocrate


Comme prévu depuis que Corinne Lepage a démissionné de son poste de vice-présidente du Mouvement démocrate, son mouvement Cap 21 a quitté officiellement la formation présidée par François Bayrou avec laquelle elle était associée. Un vote des militants lors du congrès de Cap 21 a entériné la décision de Corinne Lepage prise après le premier tour des dernières élections régionales qui avait vu la défaite cuisante du MoDem et de la stratégie de François Bayrou. L’ancienne ministre d’Alain Juppé souhaite désormais se rapprocher de Daniel Cohn-Bendit et de positionner sa formation dans une troisième voie écologiste dans l’optique de «la construction d’un pacte de transition écologique et démocratique».

samedi 29 mai 2010

Actualités du Centre – France – Nicolas Sarkozy jouerait François Bayrou contre Hervé Morin


La stratégie de Nicolas Sarkozy en vue de phagocyter le Centre aux prochaines présidentielles commence à prendre forme et à se savoir dans les milieux politiques et médiatiques. Ainsi, le président de la république ne semble plus capable d’éviter une candidature d’Hervé Morin en 2012 et songe même à remplacer le président du Nouveau Centre dans un prochain gouvernement. La volonté de lui mettre dans les pattes un Jean-Louis Borloo ou un autre centriste de l’UMP s’avère difficile au niveau de leur crédibilité comme candidats indépendants.

Reste François Bayrou. Et c’est, selon de nombreux observateurs de la vie politique, la carte qu’est tenté de jouer Nicolas Sarkozy… et François Bayrou de ramasser! Si Sarkozy verrait bien Bayrou dans le même rôle auprès de lui que celui de Nick Clegg auprès de David Cameron en Grande Bretagne, les voltes-faces des deux côtés vont être assez difficiles à mettre en œuvre pour ne pas ressembler à un simple artifice politicien comme celui de François Mitterrand en 1988 qui avait passé des accords avec quelques centristes pour se faire réélire.

Mais l’on peut aussi imaginer que le but final de Nicolas Sarkozy est de susciter le plus de zizanie possible au Centre au moment où celui-ci veut se refonder et se réunir grâce à des initiatives comme celle de l’Alliance centriste de Jean Arthuis avec ses Assises de la Refondation du Centre du 8 juin (auxquelles, d'ailleurs, François Bayrou a refusé de participer), afin d’éviter qu’il ne redevienne une force politique qui compte. Car un Centre uni aurait bien un poids beaucoup plus problématique pour la Droite et la Gauche…

jeudi 27 mai 2010

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella - La France a besoin du Centre, maintenant


Les temps sont incertains. La rigueur incontournable pointe son nez sur fond de difficultés économiques et sociales. Dans le même temps, il est nécessaire de relancer la machine économique mais sur un modèle nouveau alliant innovation, respect de l’environnement, dynamisme de nos entreprises, remodelage de notre système fiscal et réactualisation de notre système de protection sociale. Ce dernier doit être plus juste, plus pérenne mais aussi plus responsable en prenant en compte les réalités du monde du XXI° siècle et non les visions clientélistes de programmes partisans datant du XIX° siècle. De plus, il est indispensable de reconstruire les fondements du pacte social miné par les inégalités et le chômage.

Notre système de santé est en danger, notre système scolaire se précarise. Ils doivent être rénovés en pensant efficacité et service public. Le «no future» des jeunes n’est pas, le plus souvent, un choix mais une réalité contraignante. Et nous oublions que sans l’implication de sa jeunesse, un pays meurt. Le monde se mondialise de plus en plus avec une France et une Europe de moins en moins présentes et performantes. Il est grand temps de choisir entre l’Europe ou le renoncement.

De son côté, le malaise sociétal est alimenté par les confusions entre liberté individuelle responsable et individuation égoïste irresponsable, différence ontologique et communautarisme désintégrationiste, lien social et contrôle social, sécurité dans l’harmonie et répression sur fond de peur suscitée, diversité et implosion du socle démocratique, protection contre les risques subis et principe de précaution empêchant la nécessaire prise de risques. Oui, la France a besoin de la mise en place d’une politique centriste. Maintenant.

Une politique, pragmatique, consensuelle et équilibrée est la seule qui puisse donner des résultats tant dans la relance de la machine économique par l’innovation et l’adaptation raisonnée à la mondialisation que dans l’accompagnement social et sociétal où il est important de ressouder une société sans brider les initiatives individuelles mais en assurant la sécurité dans tous les domaines (économique, social et sociétal). Pour cela, l’action politique, elle, doit être forte et responsable afin de mettre en place les réformes si longtemps différées et essentielles pour permettre le rebond salvateur.

Dans cette optique, il faut également adapter notre système politique. La démocratie représentative et participative doit être renouvelée. Les représentants du peuple doivent être plus représentatifs de la population grâce à une réforme du mode de scrutin et l’instillation d’une importante dose de proportionnelle. Ils doivent également avoir plus de pouvoir dans un rééquilibrage entre législatif et exécutif. On ne peut continuer à opposer machine administrative étatique et société civile. La première doit être au service de la seconde par le biais de la politique et non le contraire comme c’est trop souvent le cas aujourd’hui. L’implication des citoyens doit être de plus en plus effective et l’initiative individuelle encouragée, particulièrement celle des jeunes à qui l’on doit faire confiance. Une vraie décentralisation qui responsabilise les acteurs locaux doit voir le jour. Oui, la France a besoin de la mise en place d’une politique centriste. Maintenant.

Une société ne peut avancer que si elle sait pourquoi et vers quoi elle se dirige malgré toutes les incertitudes de l’existence. Les Français savent-ils vraiment où ils vont et où veulent les mener ceux qui les dirigent? Pour cela il faudrait que ces derniers aient eux-mêmes une vision de cet avenir qu’ils sont censés nous préparer…

Le Centrisme n’est évidemment pas une solution miracle. Mais il s’appuie sur une vision de la société la plus juste possible car il n’élabore pas des systèmes et des idéologies sans lien avec la réalité. Au contraire, il part de cette réalité pour proposer de l’améliorer et de la réformer. Et, aujourd’hui, c’est bien cette réalité qui vient nous dire, voire nous sommer, de construire la société du XXI° siècle ou de lentement décliner. Et, à l’inverse de ce que croient nombre de nos compatriotes trompés par des promesses et des déclarations lénifiantes, cette perte de force et d’influence aura des répercussions sur notre niveau de vie et notre système de protection social. Le refus de voir le monde en face, d’analyser la réalité, de se rappeler que rien n’est donné dans l’existence sans se battre pour l’obtenir sont exactement l’inverse de la responsabilité centriste. C’est pourquoi le France a besoin de la mise en place d’une politique centriste. Maintenant.

mercredi 26 mai 2010

Actualités du Centre – France – François Sauvadet: «Il faut un Centre rassemblé et qui porte plus vigoureusement ses convictions»


Dans une interview à la Lettre Politique et Parlementaire, François Sauvadet, président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale, revient sur la nécessité de refondation d’un Centre indépendant et clair dans ses alliances avec l’UMP. Extraits.

Le centre aujourd’hui, c’est quoi? Comment peser face à l’UMP sans s’y opposer?

Il faut que la majorité vive sur ses deux pieds ! Il y a deux pôles dans cette majorité. Il faut un centre rassemblé et, qui porte plus vigoureusement ses convictions. Nous en continuons la construction. Nous voulons un centre autonome, et clair dans ses alliances avec l’UMP. J’en ai assez d’entendre parler de « nébuleuse des centres ». Le Modem a choisi d’être dans l’opposition, on voit le résultat électoral aujourd’hui ! C’est un choix politique, mais ce n’est pas celui des héritiers de l’Udf!

Justement, où en sont vos relations avec François Bayrou? Pensez-vous qu’il ait encore une chance de rebondir?

J’ai peu de contacts avec François Bayrou! Il a rejoint un certain nombre de nos idées concernant la réforme territoriale. Est-ce un signe pour l’avenir? C’est à lui qu’il faut le demander!

Cela veut-il dire que le Nouveau centre lui ouvrirait ses portes?

J’ai toujours dit que ceux qui se reconnaissent dans le combat que nous menons sont les bienvenus ! On ne peut pas gagner la bataille de l’avenir en s’isolant!

mardi 25 mai 2010

Une semaine en Centrisme - Nicolas Sarkozy joue-t-il contre le Centre?


En ressortant de la naphtaline de nombreux centristes des placards dans lesquels il les avait lui-même enfermés, de Philippe Douste-Blazy à Jean-Pierre Raffarin, en donnant de la visibilité à d’autres, bien ancrés dans l’UMP, de Jean-Louis Borloo à Marc-Philippe Daubresse, sans oublier sa récente rencontre avec François Bayrou, quel jeu joue Nicolas Sarkozy?

Veut-il donner un espace au Centre? Veut-il s’accaparer l’espace au centre? Cherche-t-il à réunifier le Centre ou à le morceler encore plus? Pense-t-il que celui qui occupera l’espace au centre remportera la présidentielle de 2012? Comment analyser le comportement actuel du chef de l’Etat dans ce domaine?

En voulant réunir la droite extrême (Philippe de Villiers, Frédéric Nihous), la Droite et le Centre dans la majorité présidentielle mais aussi dans un parti unique, l’UMP, la réponse pourrait être sans équivoque. Nicolas Sarkozy souhaite incarner tout la Droite, de l’extrême-droite au centre-droit. Mais le Président de la république n’est pas né de la dernière pluie, non plus. Il sait que cela a toujours été impossible. Ou la Droite penche vers ses extrêmes ou elle penche vers ses modérés quand elle a besoin d’élargir son assise électorale. Et incarner, à la fois, les aspirations des électeurs de Jean-Marie Le Pen et ceux de François Bayrou semble bien utopique en l’état…

Le moins que l’on puisse dire est que la lisibilité de sa stratégie n’est pas très claire et on pourrait même dire qu’elle ne doit pas l’être pour lui, aussi! Devant les velléités de refondation du Centre, il pourrait et devrait se réjouir puisque le jeu des alliances en ferait le principal bénéficiaire dans le cas où il se retrouverait au second tour de la présidentielle de 2012 face à un candidat de gauche. Cependant, cette hypothèse ne prend pas en compte sa cote de popularité si basse en ce moment qu’il craint d’être débordé sur sa droite mais aussi sur sa gauche et ouvrir la voie à un possible candidat outsider venant de l’extrême-droite comme en 2002 ou du Centre comme en 1974.

Du coup, sa volonté d’incarner toute la Droite a une justification: ne pas laisser d’espace à droite et à gauche de sa majorité pour éviter d’être mangé de tous les côtés même si cela risque d’assécher de possibles réservoirs de voix. D’autant que la résurgence récente du Front national montre que sa stratégie est loin de tomber sous le sens. Sans parler du Centre qui présentera, quoiqu’il arrive, au moins un candidat en 2012 et qui ne peut, majoritairement se résoudre à être absorbé par une Droite nationaliste et si peu sociale alors que les centristes se battent pour plus d’Europe et plus de social dans une société équilibrée et ouverte.

Pour l’instant, la bataille médiatique fait rage entre un président qui veut contrôler le Centre et un Centre qui veut regagner sa crédibilité. Et à ce jeu là, c’est Nicolas Sarkozy qui a pris une longueur d’avance en réussissant à poser les termes du débat actuel, le Centre comme réservoir de voix pour la Droite en vue de la présidentielle. On espérait que certains médias sérieux et indépendants ne tomberaient pas dans cette vision restrictive de ce qu’est le Centre. Cela n’a guère été le cas, malheureusement.

Mais il reste du temps aux centristes pour faire accepter les vrais termes du débat qui sont ceux de la pensée centriste qui ne se dissout ni dans celle de droite, ni dans celle de gauche et de l’intérêt pour la France d’un programme de gouvernement centriste. La première victoire de la refondation centriste sera leur capacité à se montrer crédible aux yeux des Français sur ces deux points cruciaux.

Alexandre Vatimbella

Directeur du CREC

Jean-Louis Pommery

Directeur des études du CREC

Actualités du Centre – France – Gilles de Robien plaide pour un Centre accolé à la Droite


Dans une tribune libre dans le quotidien Le Monde, Gilles de Robien revient sur la refondation du Centre. Pour l’ancien ministre de Jacques Chirac et président de l’association Société en Mouvement, celle-ci passe par la définition d’un programme et de valeurs et non par la désignation d’un candidat à l’élection présidentielle. De même, il estime que la place du Centre est aux côtés de l’UMP. Extraits.

«Pourquoi la France (...) n'offre-t-elle pas aux citoyens qui sont opposés à une gauche toujours enkystée dans une idéologie conservatrice un choix diversifié ? L'offre politique actuelle ne donne pas le choix.

Les élections démontrent l'intérêt et les limites du parti unique. L'ouverture n'est pas vraiment passée par le centre. 50 Français sur 100 renoncent à voter. Beaucoup de ceux qui votent choisissent par défaut ou votent blanc, "faute de mieux". Beaucoup de ceux qui votent renforcent l'opposition, faute de centre. Quel gâchis démocratique! Un gâchis qui renforce les extrêmes en décourageant les modérés et en affaiblissant la majorité.

La question du pluralisme se pose. Jusqu'à quand les orphelins esseulés du centre attendront-ils une offre politique sérieuse et organisée, à la place de l'émiettement actuel? (…) Ce vide va encore s'agrandir par le virage à droite d'une majorité inquiète - à juste titre - des poussées extrémistes qu'elle veut combattre comme elle l'a déjà fait avec efficacité en 2007.

Mais la sociologie politique française est ainsi faite que si l'offre se déplace, elle ne s'élargit pas. Il faut donc un centre fort, porteur d'un projet fort défendant justice, équité, progrès social, rétablissement du lien social dans une société "déprimée" comme l'a décrite le médiateur de la République. Il faut renforcer la majorité. La dimension humaniste devrait mieux pénétrer le débat politique. (…)

Le rassemblement des orphelins de l'UDF avec d'autres esseulés, découragés, voire révoltés, ne se fera pas autour d'un homme ou d'une femme "miracle", porteur d'un projet "clés en main". Les centristes du XXIe siècle ont à imaginer la société dans laquelle ils veulent vivre en 2020 ou en 2030, une société plus humaine, plus démocratique, plus responsable. Répondre à cette question est un enjeu complexe et plus utile à la France que de savoir s'il faut porter les couleurs du centre et par qui... en 2012 ou en 2017. L'important, ce sont les valeurs.

La priorité est de faire mouvement ensemble pour nourrir un projet. Voilà l'enjeu et le défi : faire mouvement ensemble, bâtissons sans tarder, centristes d'ici ou d'ailleurs, citoyens sans étiquette mais attachés aux valeurs humanistes, une plate-forme de travail commune. (…)»

lundi 24 mai 2010

Actualités du Centre – France – François Bayrou affirme qu’il mettra toutes ses forces au service de la reconstruction du Centre


Assez absent des débats qui agitent les milieux centristes sur la reconstruction d’un grand parti du Centre, François Bayrou a estimé dans un entretien au quotidien Le Monde que les centristes devront se rassembler un jour. Et il affirmé qu’il mettrait toutes des forces pour que cela se fasse. Extraits.

Comment interprétez-vous l'effervescence actuelle au centre?

Il y a au centre de la vie politique française une famille dispersée, mais réelle. Ce courant de pensée s'est séparé : une partie s'est satellisée autour du pouvoir chiraquien ou sarkozyste, une partie a choisi l'indépendance avec moi, une partie s'est installée dans l'orbite du PS. Mais les événements imposeront un jour ou l'autre que ce grand courant, avec toutes ses sensibilités, se rassemble.

Avec ou sans vous?

Le moment venu, je mettrai toutes mes forces au service de cette reconstruction. Mais il y a une condition, et pour moi une seule : il faut que toutes les composantes assument une vraie indépendance. C'est toujours la même histoire : pour être à la hauteur, il faut renoncer au renoncement.

Pourquoi avez-vous récemment rencontré M. Sarkozy?

Nous sommes dans une période de crise profonde, où tout le monde cherche l'issue. Dans cette période, chaque fois que le président de la République m'invitera à le rencontrer pour parler des grands sujets, j'accepterai. Idem pour le premier ministre ou les responsables de gauche. Et, chaque fois, sans tambour ni trompette. Responsables politiques, nous sommes collectivement responsables de la situation du pays. Je ne dis pas " tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ", mais " tout le monde est responsable ".

dimanche 23 mai 2010

Actualités du Centre – Grande Bretagne – La coalition entre la Droite et le Centre pourrait ne pas durer malgré sa popularité


Si les sondages montrent que les Britanniques sont satisfaits de la coalition entre le parti conservateur et les libéraux-démocrates, beaucoup estiment que celle-ci ne devrait pas aller jusqu’au terme de la législature en 2015. D’autant que l’aile gauche des libéraux-démocrates demeure opposé à cette coalition tout comme l’aile droite du parti conservateur. Ainsi, du côté du parti centriste, une scission n’est pas à exclure et du côté du parti de droite, les députés les plus à droite pourraient empêcher la mise en œuvre d’un programme qu’ils estiment trop centriste.

jeudi 20 mai 2010

Actualités du Centre – France – Grand parti indépendant pour les centristes, réunion avec la Droite pour les ex-centristes de l’UMP


La réunion organisée par Gilles de Robien et son association Société en Mouvement, le 18 mai à Boulogne-Billancourt, a permis, outre de réunir une grande partie des responsables du Centre et quelques anciens centristes qui ont rejoint l’UMP, d’acter les différences de vue entre les premiers qui veulent la création d’un grand parti centriste avec un candidat centriste à l’élection présidentielle et les seconds qui plaident pour la réunion de la Droite et du Centre dans l’UMP avec un soutien à Nicolas Sarkozy en 2012 (et éventuellement une candidature centriste pour apporter un réservoir de voix à ce dernier).

Gilles de Robien a demandé de dépasser les chapelles centristes «pour construire une cathédrale d'idées». Mais Marc-Philippe Daubresse et Jean-Pierre Raffarin ont estimé que le salut du Centre passait par l’UMP en essayant d’affirmer que la candidature à l’élection présidentielle d’un centriste n’était pas à l’ordre du jour. Faux ont répondu Hervé Morin (Nouveau Centre) et Jean Arthuis (Alliance centriste). Pour le premier, «si la famille centriste a éclaté, c'est parce qu'elle n'a pas su trouver un candidat dans ses rangs pour porter ses valeurs en 1995. La présidentielle permet d'avoir une expression politique et de conserver l'unité d'une famille». Quant au second, il a jugé qu’une candidature centriste en 2012 serait «cohérente» tout en estimant que si Jean-Louis Borloo était le candidat, «il y aurait alors deux candidats UMP à la présidentielle»...

mercredi 19 mai 2010

Actualités du Centre – France – François Sauvadet (Nouveau Centre) et Nicolas About (Union centriste dénoncent la «confusion» de l’UMP sur la reconstr


Nicolas About (Président du groupe Union centriste ai Sénat) et François Sauvadet (Président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale) ont annoncé la constitution d'un «comité pour le rassemblement du Centre» tout en critiquant les tentatives de récupération par l’UMP de la reconstruction du Centre en cours.

François Sauvadet a ainsi déclaré: «Je vois se multiplier des initiatives. Cette centre-attitude, qui a l'air d'être à la mode à l'UMP, ne constitue pas une construction politique mais entretient la confusion. (…) Comme si ceux qui avaient fait le choix de l'UMP, du parti unique, étaient les mêmes que ceux qui ont fait le choix de l'autonomie financière et de reprendre le flambeau de l'UDF».

De son côté, Nicolas About a été encore plus incisif: «Je dis à Jean-Pierre Raffarin que s'il a tant la nostalgie du Centre que cela, qu'il nous rejoigne, s'il veut faire vivre le pluralisme comme nous le souhaitons, nous lui disons, viens vite, ne reste pas dans cette posture où tu sembles être en mal de centre, je le dis aussi à Gilles de Robien, mais venez. (…) Raffarin devenu le meilleur expert en centre, on rêve! (…) Le Centre ne peut pas être construit par l'UMP, il y a de la manipulation».

Une semaine en Centrisme. Pas touche à mon Centre!


Les Centristes commencent à trouver la ficelle un peu grosse. Eux qui n’ont pas rejoint l’UMP et les sirènes de la Droite pour quelques strapontins estiment que les déclarations centristes des Jean-Pierre Raffarin, des Gilles de Robien, des Jean-Louis Borloo deviennent un peu lourdes. Et ils n’ont peut-être pas torts de penser que l’on est en train de vouloir récupérer leur espace politique et leur électorat pour des raisons de politiques politiciennes.

Non pas qu’un homme politique ou qu’un parti puisse se dire propriétaire d’électeurs ou d’une pensée politique. Néanmoins, quand on défend une vision de la société et des valeurs, quand on tisse des liens da confiance avec son électorat, il est parfois difficile de se les voir disputer pour des raisons uniquement d’arithmétique électorale.

Le problème de fond n’est pas que les Jean-Pierre Raffarin, que les Gilles de Robien, que les Jean-Louis Borloo et d’autres ne soient pas des centristes ou qu’ils ne partagent pas les valeurs du Centre. Le vrai problème est qu’ils ont fait un choix en quittant la sphère centriste pour rejoindre la Droite. Et, à ce que l’on sache, ils sont toujours accolés à cette Droite. S’ils veulent que leurs discours et leurs professions de foi centristes soient crédibles, il vaudrait mieux qu’ils rejoignent un parti centriste. La clarté est toujours préférable en politique.

Cette éventualité n’est pas la leur pour l’instant. Dès lors, ceux qui militent et qui dirigent les partis centristes ont le droit de se montrer circonspects sur la profondeur de leurs convictions centristes ressuscitées comme ils le font et le disent de plus en plus dans les réunions et les médias.

Le rassemblement centriste qui se met en place est ouvert à tout le monde, sans aucun ostracisme. Ceux qui décideront de ne pas le rejoindre feront un choix politique. Et ils seront malvenus de continuer à parler du Centre alors qu’ils seront assis à droite ou à gauche de l’échiquier politique. La clarification sera une bonne chose pour le Centre et le débat politique.

Jean-Louis Pommery

Directeur des études du Crec

mardi 18 mai 2010

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Les nécessaires «Assises de la Refondation du Centre»


L’annonce de l’organisation des «Assises de la Refondation du Centre» par l’Alliance centriste (*) est une nouvelle preuve de la détermination de son président, Jean Arthuis, de réunir et d’unir tous les centristes d’où qu’ils viennent. Ainsi, les invitations ont été lancées sans exclusive, du Nouveau Centre au Mouvement démocrate en passant par les centristes de l’UMP, de François Bayrou à Jean-Louis Borloo en passant par Hervé Morin ou Pierre Méhaignerie.

C’est ce qui distingue l’initiative de Jean Arthuis des autres qui poursuivent le même but, bâtir un Centre uni et fort. Cette vision consensuelle, cette volonté de n’exclure personne de la refondation et de dialoguer avec tout le monde est une constante chez le sénateur mayennais. Lui qui ne s’est jamais résigné à l’éclatement du Centre en chapelles concurrentes n’est pourtant pas un doux rêveur. Il connait les enjeux politiques et les défis que la France doit relever. Et il sait que l’union et le consensus, d’abord du Centre, puis des Français est absolument nécessaire pour réussir, pour que la France réussisse.

C’est tout ce qui fait l’intérêt de son initiative. Il ne s’agit pas de se retrouver entre amis et se fêter les retrouvailles en s’auto-congratulant. Non, il s’agit de se réunir afin de travailler ensemble à un projet pour la France et à prendre les responsabilités politiques pour le mettre en œuvre.

Car cette refondation n’a un sens que dans cet esprit de redonner un souffle au pays et de trouver l’énergie nécessaire pour réconcilier la France avec elle-même. Les centristes doivent mettre un terme à leurs petites guéguerres afin de se concentrer sur la vraie bataille, replacer le pays dans le wagon des gagnants et en faire profiter l’ensemble de la population.

Ces «Assises de la Refondation du Centre», si nécessaires, devraient donc réunir tous les centristes sans que ceux-ci doivent venir en baissant leur pantalon et en laissant leurs convictions au vestiaire. Tout au contraire. C’est dans la diversité que le Centre trouvera la capacité à se réunir et à proposer un projet novateur et responsable. Du coup, les absents risquent d’avoir doublement tort. D’une part, parce qu’ils ne viendront pas défendre leurs convictions. D’autre part, parce qu’ils démontreront par leur absence, leur préférence pour la désunion et donc pour l’échec de tous les centristes. Ce serait dommage au moment où la France a tant besoin du Centre.

(*) Assises de la Refondation du Centre, le 8 juin à 18h au Sénat

lundi 17 mai 2010

Actualités du Centre – France – L’Alliance centristes organise les Assises de la Refondation du Centre le 8 juin


L’inlassable défenseur de l’union de tous les centristes, Jean Arthuis, va organiser, le 8 juin prochain au Sénat, des Assises de la Refondation du Centre. Pour ce faire, le président de l’Alliance centriste a lancé des invitations à tous les centristes, du Mouvement démocrate au Nouveau Centre en passant par ceux du Parti radical jusqu’aux ex-centristes qui ont rejoint l’UMP et, bien sûr, tous ceux qui ont bâti avec lui l’Alliance centriste. La refondation de la famille centriste est urgente, selon Jean Arthuis, non seulement parce que les élections présidentielles se déroulent dans deux ans mais parce que, déjà, l’année prochaine, les élections cantonales et les élections sénatoriales seront l’occasion, pour un Centre qu’il espère uni, de reconstituer son tissu d’élus locaux et de peser sur un Sénat où les centristes pourraient bien être le parti incontournable puisque la Gauche devrait y progresser au détriment de la Droite et que ni la Droite, ni la Gauche ne devraient être majoritaires.

Actualités du Centre – France – Les centristes vont-ils refaire leur unité contre la réforme des collectivités territoriales?


Un vent de fronde souffle dans toutes les formations centristes contre la réforme des collectivités territoriales. En cause, l’abandon d’une dose de proportionnelle dans l’élection des futurs conseillers territoriaux alors qu’une promesse avait été faite aux centristes par le gouvernement et que le texte adopté au Sénat contient bien cette mesure (instauration d’un scrutin mixte, avec 80% d'élus au scrutin uninominal majoritaire à un tour et 20% à la proportionnelle). Mais, depuis, l’UMP est passée par là et ne veut pas entendre parler de proportionnelle, surtout après sa déroute aux élections régionales. Et le parti de droite a réintroduit par amendement à l’Assemblée nationale un scrutin majoritaire à deux tours.. Mais, de François Bayrou à Jean Arthuis en passant par Hervé Morin, tous les leaders centristes, c’est une première depuis longtemps, se sont unis et menacent de ne plus voter ce texte si une dose de proportionnelle n’y est pas réinstaurée.

vendredi 14 mai 2010

Actualités du Centre – France – Selon un sondage, Borloo a une image plus rassembleuse que Bayrou et Morin dans la population


Dans la bataille qui s’annonce au centre pour capter l’électorat modéré, un sondage de l’hebdomadaire Paris-Match indique que le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, est mieux placé qu’Hervé Morin et François Bayrou selon les sondés (qui représentent, toutefois, l’ensemble de la population et non les sympathisants et électeurs centristes).

Ainsi, alors qu’Hervé Morin est populaire à droite mais pas à gauche et François Bayrou est populaire à gauche mais pas à droite, Jean-Louis Borloo est plus consensuel, étant à la fois très populaire à droite et populaire à gauche et chez les électeurs écologistes

Bien sûr, cela ne veut pas dire que le ministre de l’Ecologie sera capable de capter l’électorat centriste ni même qu’il sera capable de se défaire de l’image d’un sous-marin de Nicolas Sarkozy. Néanmoins, à la question posée de savoir si les sondés préfèrent Borloo ou Bayrou, c’est le premier nommé qui l’emporte à 51%-46%.

(Sondage «Tableau de bord Paris Match – Ifop» réalisé les 6 et 7 mai 2010 auprès d’un échantillon de 957 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

jeudi 13 mai 2010

Actualités du Centre – Grande Bretagne – Nick Clegg, vice-premier ministre d’un gouvernement de coalition droite-centre


C’est donc avec les conservateurs que les libéraux-démocrates ont décidé de d’allier pour gouverner la Grande Bretagne. Nick Clegg, le leader des centristes, s’est ainsi entendu avec David Cameron, le leader de la droite, pour former une équipe dans laquelle il devient vice-premier ministre.

Cette coalition semblait pourtant difficile à mettre en œuvre puisque, sur certains points, les programmes des deux partis étaient en complète opposition. De plus, les libéraux-démocrates sont parfois plus à gauche que le Parti travailliste. Néanmoins, Nick Clegg, dans une vision centriste, a décidé de parler avec tout le monde et a également décidé que les conservateurs, arrivés en tête, avaient sans doute plus de légitimité à gouverner que les travaillistes, d’autant que ceux-ci tenaient le pouvoir depuis treize ans et demeuraient sur un bilan controversé, le pays étant dans une situation économique délicate.

Le nouveau gouvernement comprend, entre autres, cinq ministres libéraux. Nick Clegg s’est vu confier la réforme politique et le dossier qui lui tient particulièrement à cœur, celui de la réforme du mode de scrutin dont les conservateurs ne voulaient pourtant pas mais qui était une condition sine qua non de la participation des libéraux-démocrates au gouvernement (un référendum sera organisé sur ce point). Le leader des libéraux-démocrates a déclaré espéré que ce gouvernement serait «le début d'une nouvelle façon de faire la politique plurielle».

Actualités du Centre – France – Pour Hervé Morin (Nouveau Centre), «Le Centre a besoin d'un candidat réellement indépendant» aux présidentielles.


Dans une interview au quotidien économique Les Echos, Hervé Morin, le président du Nouveau Centre, estime que le courant centriste doit être présent aux prochaines élections présidentielles de 2012 avec un «candidat réellement indépendant» qui ne semble pas être à ses yeux Jean-Louis Borloo, le ministre de l’Ecologie, mais qui pourrait être lui, ministre de la Défense. Extraits.

Les Echos: Jean-Pierre Raffarin voit en Jean-Louis Borloo « un bon candidat » pour 2012. Qu'en pensez-vous ?

Hervé Morin: Jean-Louis Borloo a énormément de qualités mais il me semble difficile de se présenter au nom de la famille centriste tout en étant à l'UMP qui aura elle-même son candidat. Le Centre a besoin d'un candidat réellement indépendant comme cela a été le cas toutes les élections présidentielles depuis 1965. C'est donc la vocation du Nouveau Centre que de présenter un candidat à l'élection présidentielle de 2012. Le centre est un courant de pensée et une réalité électorale.

Votre parti n'a-t-il pas un problème d'identification dans l'opinion ?

C'est vrai, nous sommes une formation politique encore jeune et en construction mais nous avons encore 2 ans pour combler ce retard. J'ai fait deux campagnes présidentielles pour un candidat au départ crédité de seulement 3 % d'intentions de vote. L'une, en 2002, s'est terminée à 7% et l'autre, en 2007, à 18%.

© Les Echos 2010

mardi 11 mai 2010

L'Editorial d'Alexandre Vatimbella - La centriste attitude


Un centriste est quelqu’un qui est du Centre et adhère au Centrisme et à ses valeurs. Fermer le ban. Ou, pas tout à fait. En effet, le centriste doit également posséder la «centriste attitude». L’essence de celle-ci est fondamentalement la liberté. Un centriste est une personne libre. Et ce n’est pas rien. Ni dans la façon dont cela construit sa vision du monde, ni dans celle qui forge sa manière de faire de la politique.

Là où, souvent, certains ne voient qu’opportunisme ou manque de profondeur politique (qui sont l’apanage des faux centristes), il y a cette volonté farouche de demeurer libre. D’où une conséquence majeure. Les centristes ne sont quasiment jamais solubles dans un seul parti centralisé et monolithique, comme l’a prouvé l’UDF qui ne fut forte et conquérante que quand elle était multiple et ouverte.

Bien sûr, on pourrait dire la même chose des gens de Gauche et de Droite. Mais pas à la même échelle et pas de la même façon. Si à gauche et à droite des chapelles idéologiques s’affrontent, parfois durement, au centre on trouve des hommes libres partageant la même vision politique et les mêmes valeurs mais jaloux de leur indépendance et de leur différences.

Attention, bien sûr, de ne pas trop idéaliser ce tableau. Les combats de chefs aux fortes ambitions personnelles (lesquelles n’ont rien de négatif si elles sont porteuses d’un vrai message politique) aboutissent, malheureusement, à des divisions stupides et négatives comme c’est le cas à périodes répétées et accouchent d’un Centre morcelé. Incapables de s’entendre, ses composantes deviennent alors des supplétifs de la Droite et de la Gauche.

La III° République nous a bien montré la futilité politique des divisions du Centre et les ambitions personnelles qu’elles recelaient. Mais nous retrouvons aussi ce tableau aujourd’hui où les centristes sont éclatés dans diverses formations plus proches les unes des autres qu’elles ne le sont de la Droite et de la Gauche avec lesquelles, pourtant, elles recherchent des alliances avant même de se retrouver ensemble...

Du coup, les centristes oublient les autres qualités de la «centriste attitude», le consensus et la responsabilité. Car la liberté n’est rien en politique si elle n’est pas associée à la responsabilité et que cette liberté et cette responsabilité ne soient pas les bases communes d’un consensus. De la même façon que liberté et égalité sont indissociables dans la recherche de la fraternité. Le tout dans une autre qualité centriste, le pragmatisme.

Faire de la politique, c’est vouloir faire triompher ses idées et ses valeurs. Tous les centristes devraient se le rappeler au moment où ils tentent de refonder un Centre dynamique qui doit, de nouveau, peser sur les choix politiques importants qui sont devant nous, Français, Européens et Humanité, en mettant en place une société libre, respectueuse, solidaire, tolérante, avec une économie sociale de marché fondée sur les valeurs du libéralisme social. Et avec la «centriste attitude», ce sera sans doute beaucoup plus facile…

Une semaine en Centrisme – Le drôle d’appel du pied de Sarkozy et Raffarin à Bayrou


En expliquant à François Bayrou qu’il avait toute sa place dans la majorité présidentielle actuelle, Nicolas Sarkozy et Jean-Pierre Raffarin n’ont pas que déconcerté leurs amis de l’UMP mais également les membres du Nouveau Centre et du Mouvement démocrate. Car si l’UMP se cherche des alliés au centre qui peuvent séduire une partie de l’électorat de centre-gauche et écologiste, on ne voit pas très bien comment François Bayrou, au risque de perdre le peu de crédibilité politique qui lui reste ainsi que ses derniers fidèles, pourrait renier toute sa stratégie mise en place bien avant 2007 dans sa quête pour devenir président de la république.

Pour autant, l’histoire apprend que les retournements de veste sont communs en politique. Car François Bayrou doit aussi assurer son existence politique qui, aujourd’hui et pour l’instant, ne passe plus par la gauche, celle-ci n’ayant pas besoin de son apport pour conquérir le pouvoir. Du coup, le leader du Mouvement démocrate qui avait affirmé lors de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle que le mot «centre» n’avait jamais fait partie de son vocabulaire déclare désormais qu’il est au centre et que son devoir est de garantir l’indépendance de ce courant de pensée: «je suis au centre. Enraciné dans cette famille politique. Et au centre, ça veut dire indépendance. Et je suis le garant de cette indépendance». Rien de moins.

Cet appel du pied de l’Elysée à celui qui s’enorgueillissait d’être, il y a deux ans, en tête dans les sondages sur le «meilleur opposant à Nicolas Sarkozy» n’a pas du tout plu au Nouveau Centre qui sait qu’un retour à droite de François Bayrou compliquerait sa tâche pour s’imposer comme la formation naturelle de refondation des centristes. D’où des déclarations dures de François Sauvadet, président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale: «je ne comprends ni la portée ni le sens de cet appel. C'est incroyable de penser qu'on va renforcer la majorité avec quelqu'un qui est dans l'opposition systématique depuis l'entre-deux tours de l'élection présidentielle de 2007 (…) C'est inopportun, ça apporte une grande confusion, alors que les électeurs ont besoin de clarté. Ca déstabilise ceux qui soutiennent la majorité. Ou alors c'est une manœuvre concertée de déstabilisation du Nouveau centre au moment où il se reconstitue».

Déstabilisation du Nouveau Centre, la formule est lâchée. C’est vrai que l’on peut se poser la question puisque Nicolas Sarkozy ne souhaite pas qu’il y ait une candidature de ce parti à la présidentielle. Mais l’on pourrait aussi dire la même chose vis-à-vis du Mouvement démocrate, le Président de la république cherchant à ôter le reste de crédibilité dont nous parlions à François Bayrou. Et qui pourrait alors sortir du chapeau présidentiel? Un Jean-Louis Borloo qui n’arrête pas de se tâter pour savoir s’il y va ou non, tant il devra se justifier sans relâche de n’être pas un sous-marin élyséen dans le marais centriste…

Jean-Louis Pommery

Directeur des études du CREC

lundi 10 mai 2010

Actualités du Centre – France – Jean-Louis Borloo affirme réfléchir à créer «une famille politique écologiste, solidaire, centriste»


Sur le plateau de Canal+, Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie et président du Parti radical a affirmé dimanche «réfléchir» à «réunir (…) une famille politique écologiste solidaire, centriste» en vue de sa candidature à la présidentielle de 2012 que certains, à l’UMP, promeuvent afin d’aider Nicolas Sarkozy à bénéficier d’une réserve de voix pour le second tour. Selon lui, il s’agit des «nouvelles valeurs du XXI° siècle», des «valeurs assez différentes de celles du XX° siècle». Reste à savoir s’il parviendra à être assez persuasif auprès des formations centristes sur sa réelle volonté de porter les couleurs du Centre et sur son indépendance vis-à-vis de l’Elysée.

dimanche 9 mai 2010

Actualités du Centre – France – Gilles de Robien veut également se positionner dans le débat de refondation du Centre


L’ancien ministre et ancien député-maire d’Amiens, Gilles de Robien, va réunir le 18 mai prochain son association «Société en mouvement» qu’il avait créée du temps où il était membre du gouvernement Chirac sur le thème «Rassembler les centristes». Cette démarche s’inscrit plutôt dans celle qui est suivie par les ex-centristes membres de l’UMP comme Pierre Méhaignerie ou Fabienne Keller, de réfléchir à la place d’une mouvance centriste à l’intérieur de la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy. Rappelons, ainsi, que la précédente réunion de l’association avait pour thème «Porter les valeurs du Centre dans la nouvelle majorité».

vendredi 7 mai 2010

Actualités du Centre – Grande Bretagne. Législatives: Résultat décevant des centristes qui détiennent néanmoins une des clés du prochain gouvernement


Les Libéraux démocrates de Nick Clegg n’ont pas réussi à être le parti incontournable de l’après-élections législatives qui se sont tenues hier en Grande Bretagne. La formation centriste n’a pas le nombre se sièges suffisants pour être le faiseur de roi qu’elle espérait être, monnayant son soutien au prix fort soit aux conservateurs, soit au travaillistes. Néanmoins, aucun des deux grands partis n’ayant obtenu la majorité absolue à la Chambre des communes, les libéraux-démocrates sont en mesure, en apportant leur soutien aux travaillistes de permettre à ceux-ci de se maintenir au pouvoir en formant un gouvernement de coalition majoritaire. Mais cela ne semble pas, pour l’instant, la volonté de Nick Clegg même si des négociations secrètes sont en cours entre le parti libéral-démocrate et le parti travailliste. Mais, si ce sont les conservateurs qui gouvernent, ils garderont tout de même un pouvoir non-négligeable puisque pour passer ses lois, le nouveau gouvernement minoritaire devra, à chaque fois, chercher une majorité ou, tout au moins, une absence de vote négatif des libéraux.

mercredi 5 mai 2010

Actualités du Centre – France - Raffarin fait un drôle d’appel du pied à Bayrou


Les dirigeants de l’UMP tentent par tous les moyens de créer une réserve de voix à leur candidat à la présidentielle de 2012 afin d’éviter un échec qui est désormais une possibilité très concrète. Pour cela, chacun y va de la nécessité d’avoir une candidature centriste au premier tour de l’élection, candidat qui, évidemment, devrait se désister pour celui de la Droite au second tour. Alors que certains y voient Hervé Morin et d’autres Jean-Louis Borloo, Jean-Pierre Raffarin y voit… François Bayrou si celui revient dans la majorité présidentielle! «François Bayrou, a-t-il ainsi déclaré sur la chaîne LCI, doit mesurer aujourd'hui que sa stratégie avec la gauche est dans une impasse, il doit réfléchir à un retour au sein d'une majorité présidentielle élargie». Il est douteux que le leader du Mouvement démocrate réponde positivement à cet appel du pied qui servirait à permettre, éventuellement, à son pire ennemi, Nicolas Sarkozy, de faire un second mandat…

lundi 3 mai 2010

Actualités du Centre – France - François Bayrou affirme vouloir se taire… en parlant de l’élection présidentielle!


Il parait, selon le Mouvement démocrate, que François Bayrou est dans le temps de la réflexion après la gifle des régionales et qu’il ne souhaite pas parler alors que les demandes d’interviews abondent. Reste que lorsqu’un micro se tend ou qu’un stylo et une feuille de papier apparaissent, le leader du Mouvement démocrate et ses plus fidèles soutiens parlent et reparlent sans retenue. Et de quoi parlent-ils? De l’élection présidentielle, bien sûr, où il aurait encore ses chances étant, selon lui, une personnalité politique qui a réussi à tisser des liens solides avec les Français malgré les débandades de son parti aux différentes élections depuis 2007. Cette obsession de la présidentielle est en fait la seule bouée de sauvetage pour le Mouvement démocrate. Son existence même ne pourra être assurée si son chef obtient un mauvais score en 2012. Mais, pour cela, il lui faut, de nouveau, incarner le Centre. C’est sans doute pourquoi, après avoir courtisé les socialistes qui n’ont pas voulu de lui, le voilà qui critique la Gauche et recentre son discours. Ces perpétuels allers-retours (alors qu’il prétend justement être toujours sur la même ligne poltique…) seront-ils capables de convaincre les électeurs qu’il est un homme politique à l’envergure suffisante pour être Président de la république?

Actualités du Centre – Grande Bretagne – Législatives: Les Libéraux-démocrates en surplace dans les sondages


Les derniers sondages publiés en Grande Bretagne à quelques jours des élections législatives montrent une montée en puissance des conservateurs, une baisse des travaillistes et un surplace des Libéraux-démocrates. La formation centriste dirigée par Nick Clegg n’a pas pu ou su capitaliser sur la bonne prestation de son leader lors du premier débat télévisé. Elle reste néanmoins en deuxième position avec entre 28% et 29% des intentions de vote, juste devant le Parti travailliste mais loin derrière le Parti conservateur. Reste à savoir si ce dernier pourra obtenir une majorité absolue au Parlement pour gouverner. Si ce n’est pas le cas, David Cameron, son leader, devrai trouver un terrain d’entente avec Nick Clegg car ce dernier a semblé fermer la porte à une alliance avec le Parti travailliste, en tout cas avec le Premier ministre sortant, Gordon Brown.