mardi 2 décembre 2008

Une semaine en Centrisme. Les nominations d’Obama confirment son centrisme

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Voilà bien quelque chose qui ne devrait surprendre aucun des observateurs qui ont suivi le parcours météorique de Barack Obama mais néanmoins extrêmement structuré. Et pourtant les voici, pour la plupart, étonnés. « Quoi ? Barack Obama va gouverner au centre et nomme des personnalités estampillées centristes. Mais on ne nous avait rien dit ! » Pourtant toute la philosophie politique du prochain président des Etats-Unis se trouve bien dans les nominations de sa future Administration, qu’il s’agisse d’Hillary Clinton à la tête de la diplomatie, de Robert Gates confirmé au Pentagone ou de Timothy Geithner comme Secrétaire au Trésor. Dès lors, les journaux américains, comme le Washington Post, peuvent titrer « une équipe de centristes » et les journaux du monde entier, à l’instar du Monde, peuvent affirmer que « M. Obama forme un gouvernement centriste ». Evidemment, cette « découverte » chagrine les gens de Gauche qui croyaient avoir trouvé en Obama un nouveau McGovern (le candidat le plus à gauche du Parti démocrate qui avait été laminé par Richard Nixon lors de l’élection présidentielle de 1972). Mais pour ceux qui écoutent et lisent avec attention, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Au contraire, l’adoubement par la gauche du Parti démocrate de Barack Obama au début de la campagne des primaires était une curiosité voire une anomalie dont, il faut bien le dire, ce dernier en profita sans pour autant, et cela est remarquable, abandonner son discours modéré. Un paradoxe que, manifestement, ne remarquèrent pas ou peu pas ses partisans de gauche ou, en tout cas, qu’il ne les choqua pas. Il faut dire qu’Obama bénéficiait chez eux d’une sorte de sainteté irrationnelle, statut qui n’engage pas à faire preuve de clairvoyance chez les adeptes su saint homme… Et quand on compare Barack Obama à Franklin Roosevelt (qui ne fut jamais un homme de gauche mais s’entoura de personnalités de gauche), celui-ci répond aussitôt Abraham Lincoln qui fut un Républicain centriste… Bien évidemment, le centrisme de Barack Obama devra être confronté au pouvoir. Mais, jusqu’à présent, rien ne permet de dire qu’il n’est pas du Centre, voire d’une centre-gauche modéré, et rien, strictement rien, ne permet d’affirmer qu’il est de gauche.
Jean Gripari
Chef du département Etats-Unis du CREC

Actualités – Roumanie

Election législatives : Les centristes vainqueurs avec les socialistes


Deux partis politiques ont remporté presque le même nombre de sièges parlementaires lors des élections législatives en Roumanie, et tous deux affirment qu'ils souhaitent mener des discussions avec leurs rivaux pour former une coalition gouvernementale, ont annoncé des responsables roumains mardi. Le Parti démocrate-libéral (PDL) du président centriste Traian Basescu a remporté 115 sièges à la Chambre des députés et 51 sièges au Sénat suite au scrutin organisé dimanche, selon le porte-parole du Bureau de l'élection, Marian Muhulet. Le parti social démocrate (PSD) a gagné 114 sièges à la Chambre des députés et 49 au Sénat, selon la même source, alors que le Parti national libéral (PNL, centre droit) du Premier ministre Calin Popescu Tariceanu est arrivé troisième, avec 65 sièges à la Chambre et 28 au Sénat.

Actualités – France

La Gauche Moderne a tenu son congrès fondateur


La Gauche Moderne (centre-gauche), parti allié à l'UMP, a tenu son congrès fondateur à Suresnes (Hauts-de-Seine), parti dont le président et créateur est le maire ex-socialiste de Mulhouse Jean-Marie Bockel. Le Premier ministre François Fillon y est intervenu, ainsi que le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, le ministre de la Défense Hervé Morin en tant que président du Nouveau Centre, le conseiller spécial du chef de l'Etat, Henri Guaino e t le ministre de l'Immigration Brice Hortefeux, très proche de M. Sarkozy.

Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat à la Défense chargé des Anciens combattants, a indiqué qu’il avait fondé la Gauche Moderne « pour donner un sens politique et collectif à (son) acceptation de l'ouverture proposée » en 2007 par Nicolas Sarkozy. Il a rappelé son attachement aux « valeurs de gauche ».