vendredi 5 octobre 2018

Actualités du Centre. Jean Christophe Lagarde: «L’Europe a des ennemis intérieurs et extérieurs»

Jean-Christophe Lagarde
Lors d’une interview sur Public Sénat, Jean-Christophe Lagarde a estimé que l’union européenne était le seul outil que les Européens possèdent pour se défendre contre les attaques des Etats-Unis, de la Chine et de la Russie.
Il a déclaré que cette Europe avait autant d’ennemis intérieurs (comme Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon en France) qu’extérieurs qui voulaient la détruire.
Il a réaffirmé que l’UDI, dont il est le président, souhaitait présenter sa propre liste aux élections au Parlement européen de mai 2019 et que la décision d’une liste autonome serait prise au début de l’année prochaine.
A propos de la réforme sur les institutions, il pense que la discussion de celle-ci reprendra en janvier comme l’a dit Emmanuel Macron.
A ce sujet, il a rappelé qu’il était favorable à un mandat unique du Président de la république de sept ans afin qu’il puisse s’occuper du «temps long» et laisser la gestion du pays au Premier ministre, au Gouvernement et au Parlement dont il a regretté une nouvelle fois le peu de pouvoirs qu’il avait, en particulier pour contrôler l’action du pouvoir en place.
Concernant les départements délaissés et les quartiers difficiles à l’abandon, il a estimé que Gérard Collomb, désormais ancien ministre de l’Intérieur, avait bien fait de tirer la sonnette d’alarme et que le département de Seine-Saint-Denis dans lequel il est élu, n’était pas traité avec équité par l’Etat qui semble l’avoir définitivement abandonné pour en faire une sorte de «Bantoustan» qui cumule les problèmes.
Il s’est félicité qu’Edouard Philippe, le Premier ministre, ait enfin reconnu qu’il fallait agir en ce domaine et rétablir l’égalité républicaine dans les départements en crise où la délinquance, l’islamisme et le chômage sont endémiques.
Le leader centriste, une nouvelle fois, s’est montré paradoxal sur l’«affaire» Benalla où il parle de celle-ci comme un épiphénomène (comme la démission de Gérard Collomb, même si toutes les deux montrent des dysfonctionnements à la tête de l’Etat) tout en louant la Commission d’enquête du Sénat menée uniquement à charge contre le Président de la république par les membres de LR soutenus par ceux de l’UDI.
Elle est surtout, pour lui, un événement emblématique de la toute-puissance de l’Elysée où ceux qui s’y trouvent, à tous les niveaux, peuvent se croire tout permis de par les institutions et la pratique politiques, ce qui fut le cas sous tous les président de la V° république a-t-il estimé.