mercredi 2 juin 2010

Actualités du Centre – France – Valérie Létard (Nouveau Centre) d’accord avec Jean Arthuis sur la candidature centriste en 2012


La secrétaire d’Etat au Développement durable et vice-présidente du Nouveau Centre a déclaré, dans un entretien au Figaro qu’elle estimait, à l’instar de Jean Arthuis, le président de l’Alliance centriste, que le futur candidat du Centre à l’élection présidentielle ne pourra demeurer au gouvernement dès lors qu’il sera investi. Pour la désignation du candidat centriste en 2012, elle semble également en accord avec Jean Arthuis sur l’organisation de primaires. Enfin, elle estime que c’est une confédération qui doit être mise en place afin de réunir la famille centriste actuellement dispersée. Extraits.

Souhaitez-vous que le Nouveau Centre présente un candidat en 2012?

Il faut un candidat qui représente l'ensemble de la famille centriste. C'est «la» condition pour que la droite et le centre puissent gagner en 2012. Pour y parvenir, je souhaite que l'on s'achemine vers une confédération de cette famille. Le moment venu, elle choisira en son sein la personnalité la plus apte à la représenter à la présidentielle.

Grâce à des primaires, comme le suggère le président de l'Alliance centriste, Jean Arthuis?

Pourquoi pas ? Mais la priorité, c'est de nous adresser aux électeurs centristes qui ne se retrouvent pas dans une UMP revenue à ses fondamentaux ni dans un Parti socialiste qui se radicalise sous l'impulsion de Martine Aubry, qui lorgne vers l'extrême gauche. Nous devons nous identifier à des propositions fortes, comme la «règle d'or» budgétaire défendue par Charles-Amédée de Courson, pour préparer les conditions d'une candidature en 2012 dans la fidélité à notre appartenance à la majorité.

Le futur candidat centriste pourra-t-il rester ministre?

Le choix de notre candidat, ou candidate, se fera vraisemblablement lors du premier trimestre 2011. Il ou elle devra alors se consacrer exclusivement à préparer cette échéance majeure.

Actualités du Centre – France – François Bayrou tente de se recentrer


François Bayrou, le président du Mouvement démocrate, multiplie les déclarations (au Monde et à RTL notamment) et les rencontres (avec Nicolas Sarkozy et les sénateurs de l’Union centriste entre autres) qui montrent une tentative de recentrage de son discours et de son positionnement politique lui qui a déclaré ces dernières années qu’il n’était pas du Centre et qu’il cherchait un terme alternatif pour se définir politiquement.

Cette volonté de revenir vers le Centre doit beaucoup d’abord à l’échec de sa stratégie d’alliance avec le Parti socialiste qui ne veut pas de celle-ci et qui a été, par ailleurs, lourdement sanctionnée par les urnes. Dès lors, si François Bayrou veut garder un avenir politique, il doit redevenir crédible dans sa démarche politique. Reste qu’il est encore trop tôt pour savoir si cette démarche est réelle et sans véritable arrière-pensées (c’est-à-dire une volonté de reconquérir un espace politique pour sa candidature en 2012) et si les centristes avec qui il a rompu sont prêts à rediscuter et à s’unir avec lui. Cela ne semble pas le cas pour l’instant du Nouveau Centre d’autant que ses leaders n’y voient qu’une tentative venue de l’Elysée de leur mettre des bâtons dans les roues au moment où ils préparent l’annonce de la candidature à la présidentielle d’Hervé Morin. En revanche, l’Alliance centriste, dans sa démarche de réunification sans exclusive de tous les centristes, est prête à discuter mais sans doute pas à s’allier avec le Mouvement démocrate à n’importe quel prix, surtout que ce dernier avait rejeté les propositions de listes communes avec elle lors des dernières régionales.

Actualités du Centre – France – Jean-Marie Bockel (Gauche moderne) réfléchit à soutenir une candidature centriste en 2012


Ministre de l’ouverture, Jean-Marie Bockel, président de la Gauche moderne, tourne son regard vers la refondation du Centre et une candidature centriste lors des prochaines élections présidentielles de 2012. C’est ce qu’il a déclaré au quotidien Le Figaro. Extraits.

Puisque selon vous l'ouverture «a touché ses limites», quelle est l'utilité de votre présence au gouvernement?

Un ministre incarnant l'aile gauche de la majorité au sein du gouvernement est une nécessité. Toutes les sensibilités de la majorité doivent y être représentées. A fortiori en période de crise. Nous sommes entrés dans un cycle marqué par les difficultés : la montée de toutes les violences, des entreprises malmenées par la crise et par la concurrence des pays émergents, des emplois détruits, des attaques menées par les marchés financiers contre les dettes souveraines fragilisant la zone euro.

Dans la majorité, certains plaident pour la création d'un parti centriste et écolo. Jean-Louis Borloo semble même tenté par une candidature en 2012. Seriez-vous prêt à le soutenir?

Qu'il s'agisse de Jean-Louis Borloo ou d'Hervé Morin, la question d'une seconde candidature de la majorité au premier tour de la présidentielle de 2012 mérite d'être posée. Mais cette candidature n'aura de sens que si elle pouvait rassembler d'autres composantes. Pourquoi pas la Gauche moderne ? Il y a du pour et du contre. Nous y réfléchissons.