dimanche 6 mai 2007

L'Editorial d'Alexandre Vatimbella. Réconcilier les Français avec le travail

Le Centre place au cœur de son programme politique la liberté d’entreprendre, valeur défendue par la droite mais aussi la solidarité, valeur mise en avant par la gauche. Loin d’en faire des dogmes statiques, il en fait une synthèse pour en tirer un équilibre. Car le Centre n’est pas un juste milieu de deux extrêmes, il est un juste équilibre. C’est un milieu dynamique, c’est-à-dire un pôle d’attraction qui rassemble, non dans une vision conservatrice de la société mais, tout au contraire pour y insuffler une action politique volontariste qui amène le progrès.
Pour y parvenir, le Centrisme est une pensée politique pragmatique qui s’appuie sur le « principe de réalité », terme « ronflant » à la mode qui ne signifie pas autre chose que l’on ne peut mettre, trivialement, la charrue avant les bœufs. En ce sens, le Centrisme reconnaît, en matière économique, la primauté de la production sur la redistribution puisque l’on ne peut redistribuer que ce que l’on a produit. Mais le principe de réalité, c’est aussi la mise en avant de une des valeurs centrales de toute société humaine : le travail. Sans travail pas de vie humaine. Sans travail pas de société humaine.
Au-delà d’une « reconnaissance sociale » qu’apporte le travail et que l’on peut déplorer (privé de travail on demeure un humain à part entière), ce dernier est une obligation pour assurer notre existence. Nous ne sommes pas dans un jardin d’Eden où, rappelons-le, la femme et l’homme n’avaient pas besoin de travailler, et si celui-ci existe, nous ne le trouverons que dans un paradis après notre mort terrestre. Même si l’on épouse la vision d’un travail punition des dieux, il n’en reste pas moins que l’être humain est travail et que la lutte pour la vie dans lequel il s’insère est une réalité ontologique de l’humain et de l’humanité.
Ainsi, ceux qui se revendiquent du Centre et du Centrisme placent la valeur travail au cœur de leur réflexion politique et économique. Ceux qui dénient cette place primordiale ne sont pas du Centre. Et cela n’a rien d’idéologique mais ressort d’une donnée incontournable de ce qu’est le Centrisme, un pragmatisme. Il ne s’agit pas de glorifier le travail pour le travail. Si nous pouvons penser que sans travail, l’être humain vivrait dans un certain désoeuvrement, le travail c’est, avant tout, le moyen de bâtir une société tout court puis de la fortifier ce qui permet ensuite, en faisant fructifier ce travail, de la rendre équilibrée, c’est-à-dire la plus juste possible pour tous. Et si l’espèce humaine, par quelque miracle, pouvait se passer du travail, alors nous serions, en tant que Centristes, les premiers à le reconnaître en tant que pragmatiques.
Mais cette situation n’est pas pour demain. Tous ceux qui travaillent la terre savent que c’est une tâche continuelle que de se battre contre les éléments contraires pour que l’on puisse récolter ses fruits. Et même ceux qui n’ont qu’un jardin d’agrément savent que s’ils le laissent à lui-même, les mauvaises herbes et les ronces s’en empareront petit à petit. Et si notre organisme ne « travaillait » pas 24 heures sur 24 pour lutter pas contre les bactéries et les virus, nous ne pourrions vivre une seule seconde sur cette planète.
Pour construire un avenir pour nous-mêmes et nos enfants, nous devons réhabiliter le travail dans une société où l’on a tendance à croire que tout peut se faire par une « main invisible », mais pas la même que celle des libéraux… Nous devons le réhabiliter non pas pour le plaisir mais parce que celui de nos parents et de nos aïeuls nous permet d’être là où nous sommes aujourd’hui et que le nôtre permettra de continuer l’œuvre de l’humanité : bâtir une meilleure vie.

Alexandre Vatimbella

Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - 61 % des sympathisants UDF et 50 % des électeurs de François Bayrou satisfaits de l’élection de Nicolas Sarkozy

Selon un sondage BVA, 61 % des sympathisants UDF étaient satisfaits des résultats de l’élection présidentielle. Au moment où François Bayrou annonce sa résistance au pouvoir personnel de Nicolas Sarkozy et sa volonté de créer un nouveau parti de centre gauche, le Mouvement Démocrate. Cette différence entre le leader de l’UDF qui avait annonce qu’il ne voterait pas pour le président de l’UMP alors que 22 des 29 députés avaient appelé au vote Sarkozy et son électorat traditionnel pose la question du rassemblement au centre qu’il souhaite provoquer en vue de sa candidature pour la prochaine présidentielle.

Actualités du Centre. Présidentielles 2007 - Les électeurs de François Bayrou se sont portés à 40 % sur Nicolas Sarkozy ainsi que sur Ségolène Royal

Les électeurs de François Bayrou au premier tour se sont répartis à égalité au second entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, à environ 40% pour chacun, tandis que quelque 20% se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul, selon deux sondages publiés dimanche, de la Sofres et d'Ipsos. Les deux études divergent un peu plus sur la proportion d'électeurs de Jean-Marie Le Pen ayant suivi l'appel du candidat d'extrême-droite à l'abstention ou au vote blanc et nul, évaluée à 20% par la Sofres et à 25% par Ipsos. Selon le sondage Sofres, 40% des électeurs de Bayrou ont voté pour Sarkozy au second tour de la présidentielle, 40% également pour Royal et 20% d'entre eux se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul. Le candidat centriste n'avait pour sa part pas donné de consigne de vote, mais avait indiqué qu'à titre personnel, il ne voterait pas pour le leader de l'UMP. Toujours selon la Sofres, 66% des électeurs de Jean-Marie Le Pen ont voté pour le candidat UMP, contre 15% pour sa concurrente socialiste et 19% qui se sont abstenus, ou ont voté blanc ou nul. (Sondage réalisé le 7 mai par téléphone auprès d'un échantillon national de 1.200 personnes, représentatif de l'ensemble de la population française/  méthode des quotas)Selon le sondage Ipsos, 40% des électeurs de Bayrou ont voté Sarkozy, 38% Royal, 7% blanc ou nul et 15% se sont abstenus. 63% de ceux de Le Pen ont choisi Sarkozy, 12% Royal, 5% blanc ou nul et 20% n'ont pas voté. Toujours selon Ipsos, parmi les électeurs d'autres candidats de gauche que Ségolène Royal au premier tour, 72% ont voté pour cette dernière au second tour, 8% ont préféré Sarkozy, 5% ont voté blanc ou nul et 15% se sont abstenus. Enfin, 64% des abstentionnistes du premier tour ont fait de même au second, 21% ont voté Royal et 15% Sarkozy.(Sondage réalisé le 7 mai auprès de 3.609 personnes / méthode des quotas)