vendredi 8 septembre 2017

Actualités du Centre. Bayrou s’autoproclame «responsable du Centre» et gauchise à dessein Emmanuel Macron

Emmanuel Macron & François Bayrou
Lors de son interview sur BFMTV, François Bayrou en a profité pour encore s’autoproclamer comme le seul leader légitime du Centre.
Pour ce faire, il s’est, à nouveau, présenté comme celui qui a refusé que les centristes soient absorbés par la Droite dans l’UMP:
«J’ai toujours été partisan de la nécessité pour le pays d’avoir une vraie droite et un vrai centre. Et vous vous souviendrez que je me suis opposé assez fortement à ceux qui prétendaient que la Droite et le Centre c’était la même chose. Je pense qu’il est nécessaire qu’il y ait une droite à droite, qu’il y ait un centre au centre, qu’il y ait une gauche à gauche et même probablement une droite nationaliste et une gauche plus radicale.»
Puis, il s’est présenté comme «le» représentant du Centre:
«Vous savez que je parle là en responsable du centre, je suis pour que tous les rassemblement aient lieu, mais je suis pour des rassemblement qui ne soient pas de la confusion et que on puisse trouver une organisation de la vie politique qui fasse qu’on ait un vrai centre pour longtemps, qu’on ait une droite qui s’assume pour longtemps, qu’on ait une gauche sociale démocrate.»
Mais, bien évidemment, il faut aussi qu’il n’ait pas de concurrent trop envahissant qui lui dispute le leadership du Centre, en l’occurrence, Emmanuel Macron.
Pour ce faire, le président du MoDem n’hésite pas à a gauchiser le président de la république sous forme de… compliment:
«Au fond quelle est l’identité politique d’Emmanuel Macron et ce qu’il veut porter aujourd’hui? Il veut porter une vision réformiste du pays et naturellement nous nous retrouvons sur ce point. Je pense que sa sensibilité est sociale démocrate. Social-démocratie moderne mais social-démocratie et il est particulièrement sensible à la société civile, à l’introduction à la greffe de beaucoup d‘élément de la société civile sur le monde politique comme il fonctionnait et je pense que ces trois orientations sont juste.»
Et le tour est joué!


Actualités du Centre. En Grèce, Macron fait l’éloge de l’Europe défendue par les centristes

Emmanuel Macron à Athènes
En voyage officiel en Grèce, le président de la république, Emmanuel Macron, a profité de sa présence dans le pays berceau de la démocratie, pour faire l’éloge de l’Union européenne et de l’idée de l’Europe, de ses valeurs et de son ambition, telle celle que défendent les centristes.
Voici les principaux extraits de son discours.
«Si nous voulons faire avancer l'Europe de concert, nous avons besoin d'avoir une Europe puissante, une Europe qui dans le monde tel qu'il va sait défendre ses intérêts, ses valeurs, sa souveraineté. Je souscris à cette ambition, c'est pour cela que j'ai pu défendre dans le dernier Conseil européen des ambitions en matière de défense, que cette coopération structurée, je souhaite que nous puissions ensemble lui donner plus de sens et qu’une Europe qui existe dans le concert des nations aujourd'hui, c'est une Europe forte sur le plan diplomatique, sur le plan militaire, sur le plan de la sécurité intérieure. Nous avons besoin à cet égard de réponses rapides, nous avons besoin, à ce titre, de faire avancer la coopération structurée permanente et d'avoir une véritable Europe qui permet de protéger face aux grandes migrations (…). D’avoir une Europe qui se tienne dans tous les termes de la souveraineté. Pour cela nous devons faire avancer les initiatives récentes qui ont pu être prises et avoir une ambition redoublée, c’est cela ce que je proposerai aussi, dans les prochaines semaines, pour prendre une initiative, de proposer une initiative française à l’ensemble de nos partenaires.
(…) Nous avons besoin d’une puissance économique, forte, notre zone euro doit sortir d’une forme de guerre civile interne. (…) Nous avons besoin d’une zone euro plus intégrée, et donc d’un vrai budget de la zone euro, d’un ministre des Finances permanent qui dirige cet exécutif, c’est une responsabilité démocratique au niveau de la zone euro, et à ce titre il faut le maximum d’ambition. A court terme, et avant cela, et sans que ces objets ne se confondent en rien, il nous en effet retrouver les formes de notre indépendance.
Je considère que le Fonds Monétaire International n’avait pas sa place dans les affaires européennes, et je souhaite donc que l’Europe puisse retrouver son indépendance pleine et entière, et nous avons créé, durant la crise, des mécanismes qui permettent d’y répondre. Le mécanisme européen de stabilité a cette fonction de gestion de crise, nous devons l’activer, et nous devons en effet aller vers un Fonds Monétaire Européen, mais qui en rien ne se confond avec un budget, c’est un mécanisme, d’accompagnement des crises, pour permettre, aussi, aux uns et aux autres, de pouvoir se relever lorsque des crises comme celle que vous avez eu à vivre sont traversées.
Mais cette zone euro, notre zone euro, si nous voulons la faire avancer, a besoin d’un esprit de responsabilité dans chacun de nos pays, de beaucoup de courage pour mener les réformes (…) et de cette ambition partagée pour trouver, là aussi, les termes de la puissance économique qui permettront de produire, de créer, d’innover, davantage sur notre continent.»
Il nous faut «une forme de cohésion européenne, cette cohésion doit être de valeurs et de droits mais c’est simplement retrouver l’ambition initiale de notre Union européenne, celle qui nous a tôt liés, et qui fait que l’Europe ne peut pas durablement vivre lorsqu’en son sein certains mettent en cause ses valeurs fondamentales et ses principes, qu’il s’agisse de l’indépendance de la justice, des droits fondamentaux, et nous avons tort d’être timides à ce titre.
(…) Quiconque oublie l'importance de ce message, ce qui nous tient, ce qui fait que l'Europe est l'Europe, et a pu essaimer à travers le monde, convaincre tant d'esprits, ceux qui considèrent que nous pourrions avoir une forme de lecture émolliente, partielle, de cette ambition première que les Grecs ont portée pour nous, se trompent. Et cette cohésion se porte aussi dans nos droits sociaux, dans l'ambition que nous devons avoir pour nos peuples, l'avenir de l'Europe n'est pas dans moins de droits chez les uns ou les autres, il n'est pas dans la destruction de nos équilibres, il est dans une ambition commune, là aussi unique, que seul notre continent a portée, de réconcilier la force économique et les droits sociaux conquis de haute lutte par chacune et chacun.
(…) C’est d'ailleurs dans cet esprit que depuis plusieurs semaines je mène, avec le gouvernement français, un combat, partout en Europe, pour réformer en profondeur la directive des travailleurs détachés, afin que cette Europe qui poursuit une forme de moins-disant social, qui pense que l'avenir de quelques-uns pourrait se construire dans la déconstruction des droits des autres, ne puisse pas nous égarer, et que l'ambition que nous portons dans chacun de nos pays soit une ambition d'amélioration de la vie de nos concitoyens partout en Europe. C'est à ce titre, aussi, que je ferai, dans les prochaines semaines, des propositions pour aller plus loin et rétablir la confiance dont nous avons besoin.
L'Europe ne s'est jamais construite par soustraction, elle s'est construite par ambition. Et cette ambition européenne que je veux porter. (…) elle nous oblige à ne rien céder, ni au cynisme, ni à la facilité, elle nous oblige à retrouver ce qui vient d'ici. Cette ambition folle, que votre peuple a eue il y a plusieurs millénaires, de se tenir comme un peuple, et de considérer que ce qui nous tient c'est la force du peuple et pas la décision de quelques-uns.