mercredi 8 mars 2023

La quotidienne centriste du 8 mars 2023. Sécheresse: ne pas attendre que la situation empire dans les années à venir pour agir

La sécheresse actuelle qui frappe la France est peut-être un bienfait dans le sens où elle nous impose impérativement de nous pencher sur cette ressource incontournable pour toute existence d’être vivants donc des humains.

L’eau, qui représente 65% de notre corps, est plus nécessaire que l’or – elle nous sert à se désaltérer, à pouvoir produire des aliments, à permettre une hygiène qui empêche les maladies et à plein d’autres usages notamment énergétiques et industriels – mais a été moins sacralisée que le métal jaune comme si nous pouvions agir comme bon nous semble sur sa quantité et sa qualité sans que cela ne pose jamais un problème.

Les solutions pour éviter le pire – et tout simplement les pénuries conjoncturelles – existent, elle sont multiples mais on ne peut attendre qu’une crise aigüe survienne pour les mettre en place.

Nous sommes déjà si mauvais, nous les humains, pour prévenir nombre de périls, ne laissons pas celui du manque d’eau créer une situation ingérable en France et dans le monde.

Depuis des années des experts nous disent qu’il faut se préoccuper de prendre soin de l’eau et que dans certaines régions du monde la catastrophe humanitaire est possible voire probable tout comme des conflits entre pays partageant des mêmes ressources en eau voire qui en ont plus que le voisin.

Ainsi, pour prendre un exemple loin des pays pauvres et des zones de conflits répertoriées, le Canada croule sous l’eau alors que son voisin américain connait de plus en plus de stress hydriques.

Et les dirigeants étasuniens ont déjà affirmé que si les problèmes d’approvisionnement devenaient chroniques, ils comptaient sur les Canadiens pour les aider, ce qui ne fait guère plaisir à ces derniers sachant néanmoins que si les Etats-Unis ont besoin absolument d’eau, il leur sera difficile de dire non…

Mais il également possible que des tensions existent à l’intérieur même d’un pays entre des zones de plus en plus arides et d’autres qui resteront bien pourvues en eau.

Cela pourrait être le cas en France entre le Sud qui va vers un climat plus africain et le Nord qui sera mieux protégé des sécheresses.

Aujourd’hui nous avons les connaissances et la technologie pour agir et ne pas être comme ces habitants qui durent fuir le Sahara qui fut une région verdoyante avant de devenir un désert il y a 6.000 ans…

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

L’Editorial du CREC. Quand les extrêmes s’attellent à rendre la France «ingouvernable» , «bloquée» et «à l’arrêt» pour renverser la démocratie

Comment faire la révolution, qu’elle soit d’extrême-gauche ou d’extrême-droite?

Pour parler grossièrement «en foutant le bordel».

Les séditieux, subversifs et autres factieux savent que c’est en provoquant le chaos que l’on crée les conditions d’une lutte violente qui peut déboucher sur un état insurrectionnel qui conduira à la guerre civile et/ou à la révolution.

Quand nombre de leaders syndicalistes d’extrême-gauche veulent «mettre l’économie française à genoux», ils ne font qu’exprimer le souhait de provoquer cet état insurrectionnel afin d’abattre l’ordre démocratique et républicain.

C’est la même stratégie qu’ont utilisée les leaders d’extrême-droite du mouvement des gilets jaunes.

Dans le premier cas, c’est la réforme des retraites qui est instrumentalisée pour parvenir à cet objectif, dans le second la taxe écologique sur les carburants.

Leur préoccupation n’est pas de sauver le système de protection social ou d’empêcher le réchauffement climatique en proposant des alternatives mais de récupérer un mécontentement latent pour tout ce qui demande des efforts.

Les extrêmes s’attellent à faire converger ce mécontentement populaire avec une stratégie révolutionnaire tout en provoquant l’excitation des foules par des stratégues de désinformation et de haine jusqu’à ce que ses revendications soient noyées dans un discours de table rase avec les manœuvres des fameuses minorités agissantes.

Au blocage des ronds-points par quelques dizaines de gilets jaunes répond le blocage des raffineries par quelques dizaines de militants de la CGT.

Ces actions jusqu’au-boutistes couplée avec une rhétorique qui devient de plus en plus violente veulent faire accroire à un mouvement populaire et à une fragilisation du pouvoir en place qui pourrait être renversé facilement si l’on se donnait rendez-vous pour investir l’Elysée.

Dans le même temps, les extrêmes travaillent à empêcher le régime démocratique de fonctionner comme c’est le cas de LFI au Parlement depuis les dernières élections législatives de 2022 et à propager un discours où la rue devient plus légitime que l’Assemblée nationale, ce que l’extrême-droite avait tenté en 1934.

Toutes ces tentatives de renversement de la démocratie n’ont pas forcément pour but d’y parvenir immédiatement – même si l’espoir de l’obtenir tout de suite existe – mais sont autant de jalons d’une déstabilisation qui affaiblit les fondations de celle-ci et de cueillir, in fine, le fruit de sa déliquescence lorsqu’il sera enfin mûr.

Et que l’on ne s’y trompe pas, ces mouvements et les organisations qui les soutiennent sont cousins avec ceux que l’on a vu à l’œuvre dans d’autres pays démocratiques comme les Etats-Unis, le Brésil ou le Canada parce que leur but est identique: se débarrasser de la démocratie républicaine libérale.

Ici, les extrêmes sont main dans la main.