mardi 4 octobre 2011

Actualités du Centre – Les candidatures au centre pullulent


La politique a horreur du vide et cela se vérifie avec une frénésie de candidatures au centre après le retrait de Jean-Louis Borloo. On trouve bien sûr François Bayrou (Mouvement démocrate) et Hervé Morin (Nouveau centre) mais aussi Corinne Lepage (Cap 21) et Jean-Louis Bourlanges, la première venant d’annoncer aujourd’hui sa candidature quand le second déclare dans les médias qu’il y pense fortement. Et il ne faut pas oublier ceux qui lorgnent sur l’électorat centriste comme Dominique de Villepin qui a encore fait des compliments sur François Bayrou ou Christine Boutin. Quant à François Hollande, le favori de la primaire socialiste, il cultive une image de modéré. Ne manque plus que Nicolas Sarkozy qui, à n’en pas douter, se recentrera le moment venu. Dans tout cela, le grand perdant risque bien d’être le Centre…

Actualités du Centre – Sondage présidentielle – Le Centre entre 12% et 13%; pas de dynamique pour François Bayrou


Les sondages se suivent et se ressemblent peu, notamment pour le score du Centre. Bien évidemment, la non-participation de Jean-Louis Borloo à la course présidentielle et donc sa disparation des prochains sondages devra être analysée. Il faudra voir, en particulier, si François Bayrou en profite ou si Hervé Morin, dont le nom n’est plus proposé aux sondés depuis plusieurs semaines, peut récupérer en partie les intentions de vote du président du Parti radical.
Selon les sondeurs, cela ne devrait être le cas qu’à la marge tant pour François Bayrou (environ 2%) que pour Hervé Morin. Du coup, on est bien obligé de constater que la dynamique du ou des candidats centristes est loin d’être évidente dans le sondage IPSOS pour Le Monde et Radio France.
François Bayrou recueille ainsi entre 5,5% (hypothèse Hollande pour le PS) et 6% (hypothèse Aubry) des intentions de vote au premier tour de l’élection de 2012. De son côté, Jean-Louis Borloo récoltait un peu plus, entre 6,5% et 7% selon les deux hypothèses Hollande et Aubry.
Le total du Centre est donc  entre 12% et 13% loin, derrière celui estimé par le sondage MH2 pour Yahoo.fr publié hier qui donnait un score entre 15% et 18%.
(Sondage réalisé le 30 septembre et le 1er octobre 2011 auprès d’un échantillon de 962 personnes représentatives de la population française âgée de plus de 18 ans / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

L’Humeur du centriste. Le carnaval centriste en route pour le cimetière


Le cortège a de quoi surprendre. Les bouffons côtoient le corbillard conduit par un chauffeur au visage impassible. Les cris des pleureuses font écho aux quolibets d’une foule incrédule. La famille est bien là, même les cousins très très éloignés qui espèrent qu’il y aura bien quelque chose à grappiller lors de l’ouverture du testament (à moins qu’ils n’aient déjà volé quelques bibelots lors de la levée du corps au domicile du défunt).
Voilà une bien triste procession. Pourtant il s’agit d’un carnaval, le carnaval centriste qui se dirige vers le cimetière des illusions perdues, passant à travers la haie de ses militants et de ses électeurs qui hésitent entre la peine et le dégoût.
En tête, le fou du roi, le pâle Jean-Louis Borloo, habillé en clown triste, portant tous ses malheurs (mais pas ceux du monde, ce serait bien trop difficile pour lui) sur son visage, assurant avec un mégaphone à ceux qui veulent bien l’entendre qu’il était prêt à y aller, à se battre pour ses convictions, à soulever les montagnes, à affronter les plus grands dangers de la terre mais que, tout compte fait, il ne voulait pas ajouter de la confusion à la confusion. Pourtant, n’est-ce pas lui qui affirmait qu’il n’était pas centriste et qui a expliqué son renoncement en affirmant qu’il n’y avait pas de dynamique centriste pour sa candidature?!
Au moins cela provoquait de grands éclats de rire. Car, pour le reste, les bouffons ne faisaient rire qu’eux-mêmes. Voilà les sénateurs qui, main dans la main, tous unis et tous se détestant, venus dire qu’il n’y avait qu’à regarder leur union à la haute assemblée pour voir que cet enterrement n’était qu’une parodie. Dans le même temps, ils avaient tous l’oreille collée sur leurs portables afin de négocier leur ralliement contre quelques bonnes gracieusetés, tout en se répandant en méchancetés sur leurs voisins.
Suivaient leurs chefs qui, avec des gourdins en carton pâte – il ne faudrait tout de même pas risquer de se blesser entre gens civilisés – se tapaient sur la tête. Hervé Morin s’en donnait à cœur joie sur François Bayrou qui n’était pas en reste avec Jean-Marie Bockel qui n’arrêtait pas de crier qu’il n’était pas centriste mais qu’il voulait bâtir une alliance de tous les centristes. Pierre Méhaignerie n’osait pas taper de peur que quelqu’un se fâche avec lui et Jean Arthuis ne parvenait toujours pas à choisir sur qui taper.
Un peu à l’écart, tous les adversaires du Centre trinquaient à leur bonne santé. Décidément, se disaient-ils avec de larges sourires, les centristes n’ont pas besoin d’adversaires pour perdre, ils le font très bien tous seuls!
Pendant ce temps, dans le cercueil, le Centre s’impatientait. Que ces indignes représentant le jette une bonne fois pour dans la fosse commune de leurs échecs et de leurs retournements de veste pou qu’enfin quelques courageux viennent l’en extraire pour le faire ressusciter et le servir dignement.
Prenait-il ses rêves pour de la réalité? Réveillé en sursaut, je n’eus pas la réponse…

Le Centriste