samedi 4 mars 2017

Présidentielle 2017. Macron en hausse dans trois sondages

Macron, Fillon, Le Pen, le trio de tête des sondages
La nouvelle vague du sondage Pop 2017 de BVA pour Orange et la presse régionale donne une progression de trois points d’Emmanuel Macron à 24% des intentions de vote.
Cela lui permet de se rapprocher de Marine Le Pen (26%) et de distancer François Fillon (19%).
Au second tour, il l’emporte aisément face à Marine Le Pen, 62% contre 38%.
Quant à Benoit Hamon, il est à 15,5% des intentions de vote et Jean-Luc Mélenchon à 11,5%.
En outre, Emmanuel Macron a toujours le potentiel électoral (ceux qui votent pour lui ou qui pourraient voter pour lui) le plus élevé à 34% devant Marine Le Pen (30%), François Fillon (24%) et Benoit Hamon (23%).
Les trois raisons majeures de l’intention de vote pour Macron sont, dans l’ordre, la baisse du chômage, l’avenir de la sécurité sociale et la probité des candidats.
La raison majeure du vote pour Le Pen et Fillon est la sécurité.
Par ailleurs, dans les deux sondages «rolling» quotidiens publiés vendredi, Emmanuel Macron est toujours largement en tête lors du second tour face à Marine Le Pen: 62%-38% (Opinionway pour Les Echos et Radio classique) et 61%-39% (Ifop pour Paris Match, iTélé et Sud radio).
Au premier tour, le leader d’En marche! solidifie sa seconde position avec 24% (+1) pour Opinionay et 24,5% (+0,5) pour Ifop.
Il devance François Fillon qui obtient 19% (Opinionway) et 20% (Ifop).
Devant lui, Marine Le Pen qui obtient 27% (Opinionway et Ifop).
Quant à Benoit Hamon il est en baisse à 14% (Ifop) et 15% (Opinionway) tandis que Jean-Luc Mélenchon est stable à 11% (Ifop et Opinionway).
(Sondage BVA réalisé du 28 février au 2 mars par internet auprès d’un échantillon de 1413 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points Sondage «rolling» Opinionway réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement – âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Ifop réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement –  âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)


Alexandre Vatimbella


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L’Humeur du Centriste. Fillon et Le Pen se disputent l’appellation de «Trump français»

François Fillon & Marine Le Pen
Un populiste démagogue demeure un populiste démagogue.
Tous ceux qui ont cru voir dans le discours de Donald Trump au Congrès le premier acte d’un «vrai» président en sont déjà pour leurs frais avec les nouvelles révélations sur les liens entre son équipe de campagne et la Russie (ainsi que sa défense des personnes incriminées) et ses nouvelles attaques contre Barack Obama qui, selon ses dires et sans aucune preuve (étonnant, non!) l’aurait mis sur écoute téléphonique pendant la campagne électorale.
Ces personnes, donc, qui guettent désespérément un Trump «normal» seront jugées par l’Histoire, non comme des «idiots utiles» mais bien comme des «crétins inutiles».
S’il n’y a pas de Trump normal, il y a sans doute un Trump français.
Mais, ici, une compétition se livre pour savoir qui aura le déshonneur de la gagner: François Fillon ou Marine Le Pen.
Il semblait, depuis la défaite de Nicolas Sarkozy à la primaire LR, que la seule concurrente sérieuse était Marine Le Pen et l’on s’apprêtait à lui décerner le trophée de la post-vérité, des faits alternatifs, des mensonges, des attaques et des grossièretés.
Mais, un concurrent de dernière minute s’est invité pour lui livrer un duel qu’il est en passe de remporter, ce n’est pas peu dire qu’il a mis les bouchées doubles.
En mentant, en se parjurant, en ayant fait du népotisme, en en appelant au peuple contre les institutions démocratiques, en se parant de la victime du système, en tentant de déstabiliser le régime, en parlant de complot, François Fillon s’est démené comme un beau diable pour conquérir le trophée qui, désormais, lui tend les bras.
Avec la foi du nouveau converti, le candidat LR manifeste un entrain dans son populisme et sa démagogie qui devrait forcer l’admiration de Marine Le Pen.
Et ça marche puisque les déclarations des deux personnages peuvent être comprises comme une défense de leurs affaires réciproques et ils ont désormais des intérêts objectifs communs contre les juges qui veulent les mettre en examen et devant l’opinion publique qu’ils tentent de manipuler à leur profit sans se poser beaucoup de questions morales ou de conscience.
Parce que, rappelons des évidences.
Ni Marine Le Pen, ni François Fillon ne contestent les faits d’avoir employé des personnes de leur entourage et de leur famille.
Donc, ici, pas de complot, pas de volonté de nuire, il s’agit de leurs actes pris en toute responsabilité.
Quand on s’aperçoit que l’une des personnes payées par le contribuable est un garde du corps de Marine Le Pen et une autre la femme de François Fillon et que l’on ne trouve aucune preuve de leur travail effectif parce que ni la première, ni le second ne sont capables d’en fournir, il ne s’agit pas d’un complot, ni d’une volonté de nuire, il s’agit de soupçons plus que probables de détournements.
Et quand la justice décide au vu de dossiers bien étayés, de mettre ses deux personnages en examen, c’est qu’ils suivent uniquement la procédure normale, vous savez, celle qui a conduit Alain Juppé et Nicolas Sarkozy à être mis en examen et qui permettait, surtout, à François Fillon d’affirmer, la main sur la poitrine, que le premier n’avait pas toujours été honnête et que s’il se trouvait dans la situation du second, il se retirerait de la campagne présidentielle.
Tout cela, en réalité, est le refus de madame Le Pen et de monsieur Fillon s’assumer leurs responsabilités de citoyens.
Ce qui promet si jamais l’un d’entre eux entrait à l’Elysée.

Centristement votre

Le Centriste


Actualités du Centre. Lagarde affirme que l’UDI ne soutient plus François Fillon

Jean-Christophe Lagarde
Dans une interview à la chaine BFMTV, Jean-Christophe Lagarde a estimé que «Fillon garantit la défaite» et a déclaré qu’«il est indispensable de changer de candidat».
Et dans un entretien au site internet du quotidien Ouest France, le président de l’UDI, a affirmé que son parti ne soutenait plus la candidature de François Fillon à l’élection présidentielle et a demandé «solennellement aux républicains de changer de candidat» avec, à la clé, la remise en cause de l’alliance qui lie les deux partis actuellement «faute de quoi, poursuit-il, «nous ne saurions poursuivre» celle-ci «dans un tel aveuglement».
Des propos forts, sans aucun doute, qui semblent montrer que l’UDI a choisi de se placer enfin du côté des valeurs centristes plutôt que de celui de l’opportunisme électoral.
Sauf que l’on ne comprend pas très bien comment Lagarde peut annoncer le retrait du soutien de son parti à François Fillon alors même qu’il a écrit, dans un communiqué de presse du 1er mars que cette décision serait prise par un bureau exécutif de l’UDI convoqué le 7 mars, soit la semaine prochaine!
D’ailleurs, sur le plateau de BFMTV, il n’a pas répondu à la question de savoir si tout l’UDI était derrière ses propos…
Sans doute que l’accélération de la situation l’a fait intervenir mais, connaissant les graves problèmes d’unité à l’intérieur de l’UDI, il prend le risque d’être désavoué une nouvelle fois, notamment par ses adversaires internes emmenés par Hervé Morin, le président de la région Normandie.
Reste que nombre de membres de l’UDI ont relayé ou précédé cette demande pendant que d’autres ont décidé d’aller soutenir Emmanuel Macron, ce que Lagarde a catégoriquement rejeté de faire sur BFMTV.
A noter que Jean-Christophe Lagarde se prononce clairement pour le remplacement de Fillon par Alain Juppé, voire par… Jean-Louis Borloo.
L’instrumentalisation de ce dernier par les dirigeants de l’UDI qui le mettent en avant et le font même parler sans l’avoir rencontré devient indécent.
Rappelons que Borloo a expliqué que la plupart des gens qui, comme Lagarde, Morin ou Hénart (président du Parti radical) affirmaient à longueur de journée parler avec lui, étaient des menteurs et que s’il avait besoin de s’exprimer, il le ferait tout seul.
Extraits de l’interview à Ouest France:
- «Nous considérons que la France a absolument besoin d’une alternance et d’une gouvernance stable après cinq ans de présidence Hollande. Cette alternance que nous avons cherchée, nous avons voulu la construire avec LR comme nous l’avons construite aux élections municipales, départementales et régionales. Cette alternance dans une alliance avec LR, nous la souhaitons toujours. Mais cette alternance n’est plus possible avec le candidat actuel qui nous conduit à un échec certain dont notre pays ferait les frais !»
- «Chacun sait, qu’à son corps défendant, François Fillon est devenu un danger pour l’alternance et donc pour la France.»
- «La logique serait évidemment que le numéro 1 n’étant plus capable de faire campagne, ce soit celui qui est arrivé en second qui lui succède. Si Alain Juppé accepte le rôle, il en aura toute la légitimité. Mais nos familles politiques ont plein de talents, Jean-Louis Borloo peut en être un parmi d’autres».
«Si François Fillon n’entend pas raison, nous prendrons nos responsabilités (…).»