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samedi 27 septembre 2025

La Quotidienne centriste du 27 septembre 2025. Trump accélère la mise en place d’un régime autocratique


On le dit et on le répète assez souvent ici, Trump est en train de changer les Etats-Unis en pays autocratique.

C’est non seulement ce qu’il veut mais c’est ce qu’il fait quotidiennement au-delà de ses déclarations tonitruantes sur la situation internationale, sur l’économie et le commerce, sur ses soi-disant extraordinaires qualités et résultats, ce qui ne semble guère convaincre ses compatriotes qui le disent dans des sondages catastrophiques pour l’extrémiste populiste.

Ainsi, jour après jour, il s’arroge des pouvoirs qu’il n’a pas (envoyer la garde nationale dans des villes démocrates sans l’assentiment de leurs élus, attaquer des cibles dans des pays étrangers, licencier des hauts-fonctionnaires nommés par le Congrès, etc.) et il règle ses comptes avec ses opposants, voire des personnes qu’il estime ne pas être assez loyales avec lui.

Le cas de l’ancien directeur du FBI, James Comey, est emblématique.

Beaucoup ont oublié qu’il a aidé Trump à gagner l’élection présidentielle de 2016.

Républicain mais nommé par Obama en 2013, c’est lui qui, à quelques jours du scrutin, a réouvert sans aucune justification ou faits nouveaux, l’enquête sur les emails d’Hillary Clinton qui auraient soi-disant contenu des informations top-secrètes et qu’elle aurait envoyé sans les sécurités habituelles, une accusation fausse mais qui a certainement coûté des voix à la candidate démocrate dans certains Etats où l’élection s’est joué à quelques milliers de votes (rappelons que Clinton, sur l’ensemble du pays, a gagné avec près de 3 millions de voix d’avance sur Trump).

Il a ainsi été chaleureusement remercier par Trump et le camp républicain.

Mais, était-ce des scrupules ou un sentiment de culpabilité, toujours est-il qu’il a ensuite ouvert une enquête sur les liens entre une puissance étrangère (la Russie de Poutine) et l’équipe de campagne de Trump, ce que tout le monde sait et qui a été démontré.

Cela a provoqué la fureur de Trump qui l’a licencié et qui essaye depuis de le mettre en prison pour des motifs inexistants.

Revenu au pouvoir cette année, il a constamment demandé à la ministre de la Justice de poursuivre Comey, ce qu’elle a tenté de faire sans succès.

Il est revenu à la charge dernièrement et, contrainte et forcée, elle a dû accepter de trouver une raison de le faire.

Et Trump de claironner sur les réseaux sociaux que Comey ira en prison comme tous ceux qui n’ont pas été fidèles avec lui ou qui sont ses opposants politiques comme le sénateur démocrate de Californie, Adam Schiff, qu’il hait et dont il veut la peau mais qui n’a rien commis de répréhensible.

Tout cela participe d’une offensive qui le voit attaquer les médias à qui il demande des milliards de dollars de dommages et intérêts, de bashing des présentateurs de talk-show qui le critiquent (il a eu la tête de Stephen Colbert mais n’a pas réussi avec Jimmy Kimmel qui, après avoir été suspendu suite à une demande de l’Administration Trump, est revenu à l’antenne) et de demandes de plus en plus liberticides à la Cour suprême qui, étant à sa botte depuis la nomination de juges d’extrême-droite, lui donne quasi-systématiquement raison.

Sans oublier toute une série de mesures qui restreignent les libertés des Américains ou qui les contraignent à devoir subir une politique qui a comme fil rouge la vision de l’extrême-droite évangélique dont le vice-président est un des principaux propagateurs ainsi que Charlie Kirk dont l’assassinat a été un instrumentalisé par Trump pour attaquer le Parti démocrate et faire une chasse aux sorcières à toutes les organisations de gauche ou, même, simplement qui défendent la démocratie républicaine libérale.

A ce rythme, dans quatre ans, les Etats-Unis seront une vraie autocratie, voire pire.

 

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