dimanche 3 octobre 2021

La quotidienne centriste du 3 octobre 2022. Réforme ou révolution, les résultats étonnants d’un sondage / Tapie ou l’aventurier de la politique

► Voici les résultats d’un sondage Elabe qui sont passées quasiment inaperçues.

Quand on demande aux Français s’ils veulent faire évoluer la société par des changements progressifs (réforme) ou par des changements radicaux (révolution), on s’attend à ce que les sympathisants des extrêmes soient d’accord pour la radicalité et que ceux des partis de l’arc démocratique préfèrent l’évolution.

Eh bien, pas du tout, ici il s’agit, avec surprise, d’une division idéologique entre Gauche et Droite.

Et encore plus surprenant, les sympathisants de gauche sont ceux qui préfèrent l’évolution à la radicalité!

Ainsi, 74% des sympathisants de LFI veulent une évolution progressive et 63% de ceux du PS ainsi que 52% de ceux d’EELV.

Ces derniers sont moins nombreux sans doute parce qu’ils sont focalisés sur la crise du changement climatique qui demande, selon eux, nombre de décisions radicales.

A l’inverse, la radicalité est plébiscitée par ceux du RN à 66% et, avec le même score, ceux de LR!

A noter que les sympathisants centristes (LaREM et MoDem) sont 65% à préférer l’évolution à la révolution, ce qui correspond ici au positionnement idéologique du Centre.

Evidemment, dans l’évolution certains voient une manière de faire une révolution tranquille quand d’autres dans la radicalité veulent revenir en arrière et rétablir une ancienne situation, ce qui s’apparente plus à du conservatisme rétrograde.

Mais, enfin, les moyens pour y parvenir montrent aujourd’hui qu’une certains droite est bien gangrénée par l’extrême-droite et que cela est inquiétant.

 

► Bernard Tapie est mort à 78 ans des suites de son cancer.

Si son parcours politique a été assez court, il a néanmoins marqué le paysage français.

Il nous rappelle, entre autres, en ces temps de personnages controversés qui, comme lui à son époque, vampirisent les médias, que tous les aventuriers de la politique ne sont pas des extrémistes ou des populistes démagogues de la plus basse espèce.

Son combat sincère contre la montée du Front national et ses batailles épiques contre Jean-Marie Le Pen ont été salvatrices et beaucoup voulaient le suivre, notamment ceux qui sont de ce que l’on appelle aujourd’hui l’axe central, dans ce qui apparaissait comme une nouvelle voie dans le jeu partisan.

Rattrapé par les affaires, il n’est pas allé plus loin qu’un éphémère ministre de François Mitterrand mais si ses petits et coupables arrangements avec la loi – et avec la vérité – l’ont légitimement plombé dans son ambition politique, il a également été un bouc émissaire facile pour nombre de politiciens qui n’appréciaient guère l’intrus qui venait dans leur pré-carré.

Reste que nombre de ses idées étaient intéressantes et que son engagement en faveur de la démocratie était juste.

 

 [Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

Propos centristes. France – Energie, laïcité; bilan du gouvernement; élections de 2022; Zemmour…

Voici une sélection, ce 3 octobre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
- Nous continuerons à travailler jusqu'à la dernière minute au service de nos concitoyens. Nous le ferons avec détermination, sérieux, pragmatisme, humilité, sincérité, en allant à leur rencontre.

- Quoiqu’il en coûte. Nous n'avons pas laissé l'économie s'effondrer, nous n'avons abandonné aucun de nos concitoyens. Dites-le, ce choix explique que la reprise économique de notre pays est l’une des plus vigoureuses de toute la zone euro !

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- Il faut sortir des idées préconçues et revenir à une analyse factuelle de nos besoins en électricité et de l’évolution de nos capacités de production. C’est ce que j’ai demandé à RTE [Réseau de transport d’électricité], qui est doublement concerné. L’adaptation des réseaux est un corollaire indispensable de notre transition énergétique. RTE étudie six scénarios de mix électrique français pour 2050, avec plus ou moins de nucléaire, nouveau ou ancien, et les énergies renouvelables que l’on va déployer massivement. Ces travaux se fondent sur une hypothèse de hausse de la demande de l’ordre de 20 % d’ici à 2035 et du double à l’horizon 2050. Ils vont fournir, dans quelques semaines, une photographie précise de ce que l’on peut – ou non – faire. On pourra alors débattre sur des bases solides.

- Quelques mois avant la COP 21, nous avions des tensions très fortes et des doutes, mais nous avons réussi à obtenir un accord historique ! Le premier enjeu est de rehausser les objectifs de chaque pays, les NDC [contributions déterminées au niveau national], d’ici à la COP 26.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
La France a besoin de notre envie collective de bâtir une belle nation, au moment où d'autres ont envie de nous séparer.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
Emmanuel Macron s’est engagé en 2018 à créer 15000 places de prison d’ici 2027. 7000 seront livrées ou en chantier d’ici 2022 et 8000 autres le seront en 2027. Nous avons les adresses et le budget.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
- Avec Emmanuel Macron, on dit ce qu'on va faire, et on fait ce qu'on a dit.

- Non Monsieur Zemmour, il ne suffit pas de citer Talleyrand tous les trois phrases pour faire de vous un homme d'État. [Vous êtes] un aventurier du repli, du rejet, du racisme, qui cite des grands auteurs comme d'autres font de la prose, mais qui surtout, donne des boutons aux historiens sérieux. (…) Il est sur un terrain électoral bien connu, occupé depuis des décennies par la famille, que dis-je, par la dynastie Le Pen, qui a fait de son fonds de commerce l'immigration. Moi j'appartiens à une génération qui scandait «la jeunesse emmerde le Front national», qui criait «touche pas à mon pote» et je ne peux pas me résoudre à voir qu'une part importante de la jeunesse s'abstienne ou se laisse tenter par des idées xénophobes

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Nous sommes le seul gouvernement qui peut regarder en face chaque Français et lui donner les résultats précis, près de chez lui, pour l’ensemble de sa vie quotidienne. 

- On nous dit qu’on ne gagnera pas la présidentielle sur un bilan. Mais sans bilan à défendre, on la perd ! Emploi, école, sécurité ... nous sommes les seuls à pouvoir dire aux français : voilà les résultats de nos engagements dans chaque département !

- Militants, parlementaires, membres du Gouvernement, soyons fiers ! Comme en 2017, il est temps de retourner sonner à chaque porte à la rencontre des Français, pour défendre notre bilan ! Portons-le, avec humilité, mais sans réserve pour poursuivre notre action.

- Quand Eric Zemmour me dit lors d'un débat qu’il n’en a rien à faire de la vie quotidienne des Français. Pas nous ! Nous regardons la France en face, nous ne jouons pas avec les peurs, nous agissons pour ce qui compte : améliorer la vie des Français !

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
Il est essentiel d’étoffer le maillage de structures d’accueil des femmes victimes de violences sur notre territoire. C’est pourquoi je soutiens résolument les Maisons des femmes et je forme le vœu que cette initiative puisse essaimer.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
Cinquième réunion ministérielle du Forum mondial sur les surcapacités sidérurgiques. Nous sommes déterminés à éliminer les perturbations sur le marché mondial de l’acier qui pénalisent nos producteurs & nos industries françaises et européennes.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
Après un an, plus d’une entreprise industrielle sur trois a été accompagnée sur un projet de relocalisation, d’innovation. Il y a plus de 550 projets de relocalisation, 5 fois plus que pendant la crise de 2008-2009.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
- Notre identité politique, c’est la bienveillance, et c’est une discipline de chaque jour de nous y tenir. Bienveillance face aux oppositions ! Bienveillance avec la presse : la liberté de la presse n’est pas négociable ! Bienveillance entre nous !

- Nous avons fait de la sécurité des Français une priorité. Nous sommes ensemble à pied d’œuvre pour défendre les valeurs de la République. Nous incarnons ce dépassement des clivages ! 

- De nombreux ressortissants étrangers se sont engagés en travaillant en 1ère ligne pendant la crise sanitaire. Il était évident pour moi que la France devait répondre favorablement à leurs demandes de naturalisation, fière d’accueillir au sein de la République ces 12012 personnes !

- Nous avons fait voter 4 lois en 4 ans pour améliorer la vie des femmes, nous avons fait de la lutte contre violences conjugales un fait politique ! Jamais un Président de la République n’avait porté cette question auparavant. Aucune leçon de féminisme à recevoir !

- Depuis le Grenelle des violences conjugales, 88 conventions départementales ont été signées pour déposer plainte à l’hôpital. Cette mesure facilite le parcours des victimes et les aide à se concentrer sur le plus important : elles-mêmes !

- [Laïcité] En France, on aime débattre de tout, et notamment de la laïcité. Moi, la première. Mais l'idée maintenant est de passer à l'action et surtout de construire une véritable organisation. Je suis ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, la première phrase de mon décret d'attribution précise que je suis chargée de «veiller au respect du principe de laïcité». En prenant mes fonctions, j'ai notamment été surprise de constater qu'il n'existait pas d'administration de la laïcité, chargée de suivre dans la durée la bonne exécution des décisions prises sur cette thématique. J'ai donc proposé au président et au Premier ministre de créer un bureau de la laïcité, comme il existe un bureau des cultes, ce qu'ils ont accepté. Je l'inaugurerai le 4 octobre. Il sera ici, au ministère de l'Intérieur, rattaché à la Direction des libertés publiques et des affaires juridiques (DLPAJ). Il devra notamment veiller à la bonne exécution de ce qui a été voté dans la loi confortant les principes républicains. Le bureau sera aussi chargé d'assurer le secrétariat du comité interministériel de la laïcité, une structure qui se réunit deux fois par an. 

- L'idée est d'avoir un maillage territorial de personnes ressources sur la laïcité. Nous avons observé que dans l'administration, beaucoup de gens se sentent un peu perdus. Ils ne savent pas exactement ce qui est permis ou non. Nous mettons en place, avec Amélie de Montchalin, un large plan de formation pour que 100% des agents publics soient formés aux enjeux de laïcité d'ici 2025. D'autre part, nous nommons donc des référents, avec l'objectif qu'il y en ait dans toutes les administrations. 

- Il y avait précédemment un prix qui était remis par l'Observatoire de la laïcité. Nous avons repris ce principe, en le transformant un peu. Les prix seront remis le 9 décembre, à l'occasion de la journée de la laïcité. Ils pourront récompenser plusieurs projets de terrain, avec une enveloppe de 50 000 euros provenant du budget du ministère de l'Intérieur. J'ai proposé à Rachel Khan, lauréate du Prix politique pour son livre Racée, d'être la marraine de ce prix et je la remercie d'avoir accepté. C'est évidemment un message politique, car elle fait partie de la nouvelle génération d'intellectuels universalistes qui définit les grands enjeux de la citoyenneté, sans tomber dans les caricatures. Et c'est aussi un message symbolique puisque Rachel Khan lutte contre le racisme et les discriminations sans jamais tomber dans une idéologie décoloniale et victimaire, ou dans des assignations à identité réelle ou supposée. Je la rejoins pleinement dans ce combat. 

- [Journée de la laïcité] Jusqu'à présent, certains organisaient des événements épars pour l'anniversaire de la loi de 1905. Lors des débats autour de la loi confortant les principes républicains, plusieurs parlementaires, notamment le sénateur LR Roger Karoutchi et le député LREM Florent Boudié, ont proposé d'institutionnaliser cette journée de la laïcité. J'ai trouvé leurs arguments convaincants. Nous avons retravaillé les contours de cette journée avec mes collègues du gouvernement et nous avons proposé la création d'une journée institutionnelle, qui a une valeur légale, le 9 décembre.  
L'idée est de vraiment mettre en avant durant cette journée le principe de la laïcité, et de mener des actions pédagogiques sortant du cadre de l'école. Les préfets valoriseront des initiatives en matière de laïcité et organiseront des événements. Il y a beaucoup de petites associations locales très engagées sur ces questions et elles méritent d'être mises en avant. Ici, au ministère, nous organiserons un grand événement le 9 décembre pour la défense de la laïcité, au-delà de la remise des prix. Le comité interministériel de la laïcité sera réuni pour la deuxième fois par le Premier ministre pour faire le point sur la feuille de route.  

- Il y avait précédemment un Observatoire de la laïcité. Le temps n'est plus à l'observation, il est à l'action. Je ne me revendique pas d'une laïcité dite "ouverte", mais je ne défends pas non plus une laïcité qui serait "fermée". La laïcité libère. Elle interdit certaines choses pour permettre justement plus de libertés. Il ne faut pas entretenir une victimisation. Ceux qui présentent la laïcité à la française comme une arme contre les musulmans commettent une faute, car ils poussent des jeunes vers le communautarisme et vers une réaction contre les valeurs de la République. 
Par ailleurs, la laïcité sert aussi à protéger la liberté d'exercer sa religion et c'est ce que nous faisons, par exemple en sécurisant les abords des lieux de culte. La loi sur les principes confortant les principes républicains a d'ailleurs été construite en associant et en discutant avec des responsables religieux, comme le recteur de la grande mosquée de Paris. La laïcité permet à chacun d'être un citoyen, point, et non pas un citoyen membre de telle communauté ou telle religion. Dans la loi, nous avons renforcé des principes sur la dignité humaine au nom justement de la laïcité. Dans certains pays, on considère que si votre famille a une coutume particulière qui consiste à pratiquer l'excision, il n'y a pas à s'y opposer. C'est ce qu'on appelle le relativisme culturel. En France, on dit que l'excision est insupportable pour tout le monde, qu'elle concerne une petite fille Bretonne ou une petite fille Malienne. 

- Eric Zemmour se fiche de tout et ne respecte rien si on écoute les propos qu'il tient. Il y a une tolérance vis-à-vis d'Eric Zemmour qui est singulière et incroyable. Il a tenu des propos révisionnistes en osant dire que les juifs français avaient été protégés par le régime de Vichy. Les milliers de juifs qui ont été déportés ou se sont cachés pour échapper aux camps seront ravis de savoir qu'ils ont en fait été protégés par Pétain. Dans son dernier livre, il n'y a aucune source historique. Il assène des choses qui seraient des vérités. C'est un phénomène similaire à Trump. 
J'observe aussi qu'il ne respecte personne. Il a qualifié la journaliste Ruth Elkrief de "pauvre folle". On ne parle pas comme ça aux femmes, ni aux journalistes, ni à personne. Quand on prétend faire de la politique, le principe de la liberté de la presse n'est pas un principe théorique. Parfois, les journalistes nous agacent. C'est normal, mais c'est aussi normal de ne pas les insulter. Il a dit d'une journaliste de BFMTV qu'elle s'était "couverte de ridicule". Eric Zemmour agit comme un adolescent en crise qui ne respecte personne, et qui fait de la provocation pour voir si les adultes vont réagir. 

- La laïcité, au contraire, est un instrument de paix et de concorde. Nous l'avons créée justement pour que la France puisse sortir de siècles de guerre de religions. Je pense que personne n'a envie de revivre ces affrontements sanglants qu'on a pu connaître entre catholiques et protestants, en les transposant aux musulmans. La laïcité permet justement de croire ou de ne pas croire. Je remarque aussi que quand on débat de laïcité, on s'adresse tout de suite à des leaders religieux pour avoir leur avis. C'est important. Mais, les athées et les personnes qui ne croient pas ne doivent pas être exclus du champ du débat. J'aime cette citation de Jean-Michel Ribes : «On ne vous empêche pas de croire, ne nous empêchez pas de penser».

- J'ai regardé les débats de la primaire écologiste car le sujet m'intéresse. J'ai d'ailleurs remarqué qu'on parlait très peu d'écologie. Je publie bientôt un roman sur un député écologiste qui présente une loi pour la transparence dans les produits d'hygiène et de beauté. Mais ce genre de sujet n'a pas eu de place dans les débats de la primaire. Quand j'ai entendu Eric Piolle se présenter comme «un candidat qui défend la laïcité», j'ai recraché mon thé. Il a financé le CCIF pendant des années à Grenoble, et il a commencé par prendre la défense des groupuscules qui faisaient des actions pour le burkini dans une piscine municipale, avant de dire que ce n'était pas son problème mais celui de l'Etat.  
Je ne dirais pas la même chose de Yannick Jadot, qui a un discours clair sur la laïcité. Ce n'est pas un communautariste, il est dans le champ républicain. Mais le problème de Jadot durant cette campagne présidentielle, ce sera EELV. Parce qu'il va devoir composer avec les voix de ceux qui ont voté Sandrine Rousseau ou Eric Piolle. On verra s'il fait des compromis ou des compromissions pour être le candidat d'EELV, ou s'il restera ferme sur le sujet. 
Par ailleurs, je n'ai jamais vu qu'EELV soutenait les propositions que nous avons faites sur le sujet. La sénatrice Esther Benbassa, avant son exclusion du parti, prenait systématiquement la parole durant les débats de façon outrancière, pour s'opposer à tout ce que nous proposions contre la radicalisation. 

- Je ne veux surtout pas dire aux professeurs ce qu'ils doivent faire. Je comprends le traumatisme quand l'un de vos collègues se fait décapiter en pleine rue à 17h au motif d'un cours qu'il a donné sur la liberté d'expression. Je comprends le traumatisme et les difficultés à aborder ce sujet. Mais le plus important, c'est que les enseignants ne soient pas seuls. Nous devons leur dire que nous sommes avec eux, que nous les soutenons.  
Pour ma part, le samedi 16 octobre, j'irai auprès du groupe d'appui aux policiers victimes. C'est l'autre profession qui a été traumatisée. Le jour de la mort de Samuel Paty, je suis allée sur place le soir même avec le président de la République et Gérald Darmanin. Je garderai à jamais en mémoire ce moment où l'on découvre sur le sol le corps d'un jeune professeur décapité. Nous sommes avec les policiers qui viennent d'intervenir, ils sont bouleversés par ce qui vient de se passer, ils ont frôlé la mort. Les policiers, les gendarmes, savent qu'ils peuvent tous les jours croiser le chemin d'un terroriste.  

- Jean-Michel Blanquer m'a proposé de participer aux débats de son think tank. Tout ce qui peut contribuer au débat d'idées m'intéresse. Tout ce qui peut permettre de porter haut les valeurs de la République est salutaire et Jean-Michel est ferme sur ces questions. Quand nous avons porté la loi sur les principes républicains avec Gérald Darmanin, nous avons pu compter sur un certain nombre d'alliés et Jean-Michel Blanquer en faisait partie.  

- On m'a reproché d'être trop affirmée dans mes convictions. J'avais d'ailleurs répondu que ceux que je respecte le moins sont les gens qui n'ont pas de convictions et tournent au gré du vent. Après, on sait que la politique n'est pas un milieu bienveillant. Quand votre tête dépasse, on ne vous félicite pas, on se demande pourquoi on vous entend tout le temps, surtout quand vous êtes une femme et que vous venez de la société civile. Je suis ministre depuis 2017, j'ai toute légitimité pour porter les sujets que je dois porter, c'est mon travail sinon je peux aussi rester chez moi et regarder "Amour, gloire et beauté". Mais ce n'est pas pour ça que j'ai été nommée. 

- Quand j'ai publié mon livre sur la laïcité, tout le monde me demandait si j'étais plutôt Manuel Valls ou Jean-Louis Bianco. Et moi je répondais : «Je suis plutôt Marlène Schiappa». J'ai ma ligne. L'important sur la laïcité, c'est de sortir des débats de personnes et d'avoir des débats de fond. Quand j'ai fait les états généraux de la laïcité, Charlie Hebdo m'a représentée en Une en train de donner un coup de pied dans les parties intimes d'un islamiste. Je n'ai aucune photo avec les grands de ce monde, mais j'ai la Une de Charlie hebdo. Je suis très honorée, je suis la seule membre de n'importe quel gouvernement à avoir fait la Une de Charlie hebdo pour mon action en faveur de la laïcité, ça me fait plaisir.  

- Il n'y a pas de débat à avoir autour de l'antisémitisme. La haine des juifs, la haine des femmes et tout ce qu'on peut entendre dans un certain nombre de prêches radicalisés ne sont pas acceptables. Et c'est pour cette raison que dans la loi confortant les principes républicains nous avons, avec Gérald Darmanin, renforcé les dispositions qui permettent de lutter contre de tels actes. Nous avons notamment fait fermer, depuis 2018, environ 650 établissements au sens large, lieux de culte, débits de boissons, salles de sport, qui avaient des liens étroits avec la radicalisation. La Justice fait son travail ; au ministère de l'Intérieur, on ne négocie pas sur les prêches antisémites, on ferme les lieux de culte radicaux directement. 

 

Brigitte Bourguignon (ministre chargée de l'Autonomie)
N’opposons pas la génération 68 « gâtée » à des générations X, Y, Z qui seraient « sacrifiées ». Portons tous cette ambition pour les solidarités intergénérationnelles et fondons ensemble le pacte des Générations Macron.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- L’Europe c’est aussi ce qu’on fait pour les jeunes, Erasmus est une formidable succès, un emblème pour l’Europe.

-  Il faut montrer aux Britanniques que nous sommes prêts à prendre des mesures de rétorsion s’ils n’appliquent pas l’accord qu’ils ont signé.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
Nous sommes ces engagés, aux côtés du Président de la République, ce Président qui est le Président de toutes les jeunesses de France.

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
- Quand on aime la France, on croit en elle!….quand on aime la France, on croit en son destin!  Quand on aime la France, on ne baisse pas les bras. On s'unit pour elle, on se rassemble pour elle.

- Parce que ce qui nous permettra d’être d’avantage unis, de continuer à élargir et à rassembler, c’est bien d’affirmer nos valeurs à un moment où certains cherchent à diviser et à fracturer notre pays.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
- Forts de notre bilan, allons vers les Français et expliquons, mettons en débat, nos choix, nos résultats, nos succès comme nos erreurs.

- Le chemin parcouru depuis 4 ans est conforme aux engagements. Soyons fiers et déterminés face à celui, encore long, qui reste à parcourir pour accompagner la relance de notre pays et consolider l’avenir.
Notre bilan nous porte, il est notre atout. Allons rendre des comptes et soyons à l’écoute! Proposons aux Français de devenir nos compagnons de marche. Proposons leur l’espérance et la fraternité républicaine, plutôt que la la mélancolie rance et la haine!
Nous sommes des Français rassemblés, au delà des clivages, vers le dépassement ! Devant moi, je vois une majorité en forme, engagée dans toute sa diversité, avec énergie, passion et loyauté!

 

► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
- Une dérive est en cours, qui met en jeu l'idée que la démocratie est l'avenir des peuples. Notre fierté est non pas d'être spectateurs et d'accepter, mais d'être acteurs et de résister!

- Le destin qui est devant nous, c’est de rapprocher, de rassembler, d’unir, d’unifier les forces politiques qui font parties de cette majorité.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
- Pour gagner le droit d’être entendu, il faut commencer par écouter. C’est ce que nous allons faire dans les semaines qui viennent. Nous devons avoir cette humilité, c’est notre mantra.

- C’est simple, dans cette rentrée nous sommes les seuls à avoir à la fois une ligne claire, un leader incontesté et la volonté de nous rassembler.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Notre unité fait notre force. Notre bilan est notre bagage. Notre projet est notre avenir.

- Notre feuille de route est simple : continuer à travailler au service des Français. Pour cela, nous devons poursuivre le dépassement politique, continuer à rassembler et élargir notre majorité. C'est ainsi que nous construirons la France de demain.

- Zemmour se veut plus gaulliste que De Gaulle, mais il est plus lepéniste que les Le Pen. Candidat ou pas, il nous faut le combattre comme un adversaire politique, avoir le courage de la nuance pour s’opposer à ses excès.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
- La culture est au cœur de notre projet pour la France ! Elle doit être au cœur de chaque territoire avec l'éducation artistique et culturelle dans le temps scolaire. Pour ce qu'est la culture : levier de lutte contre les inégalités, inclusion dans la République.

- Sommes nous condamnés semaine après semaine à commenter des sondages de candidats non déclarés ou désignés ? A commenter les outrances de celui qui harangue la foule pour vendre ses bouquins et remplir son compte ? Non ! Confrontons les projets politiques !

- Nous avons rendu 50 milliards d'euros de baisse d'impôts aux Français. Nous avons fait en sorte que le travail paie mieux notamment pour nos soignants ou nos enseignants. Nous sommes fiers de porter ce bilan.

- Oui, soyons fiers de ce que nous avons porté pour lutter contre les inégalités avec le reste à charge zéro, la lutte contre les impayés des pensions alimentaires. Et merci de nous soutenir pour étendre les délais d'accès à l'IVG !

 

Laurent Saint-Martin (député)
Sortons de nos zones de confort pour aller à l’écoute et à la conquête des Français. Ne perdons pas de temps avec les polémiques stériles créées par ceux qui ont un appétit de piranhas et un sens de l’intérêt général de poisson rouge.

 

François Patriat (sénateur)
Ce que tout le monde promettait de faire avant, nous l'avons fait : il n'y a jamais eu autant de réformes de gauche, ni de droite, que sous ce quinquennat.

 

Souad Zitouni députée)
Les années passées, nous avons fait beaucoup. Beaucoup pour améliorer la vie des Français. Construisons ensemble en laissant derrière nous ceux qui critiquent, ceux qui n’ont pas de solution à proposer. 

 

● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
- Le MoDem et En marche! partagent une ambition commune pour le pays. Nous voulons nous rassembler pour œuvrer ensemble à la réélection d'Emmanuel Macron et inscrire notre action dans la durée.

- Les Français reconnaissent en Emmanuel Macron un Président qui tient ses engagements, qui fait ce qu'il dit, et qui a su protéger leur santé et leurs emploi face à une crise telle que le pays n'en avait jamais connue

- L'actuelle percée sondagière d'Éric Zemmour est le symptôme d'une droite qui a perdu son cap, sa boussole et ses idées.

- Selon les établissements, les pourboires peuvent représenter une part significative de la rémunération des serveurs donc un vrai coup de pouce pour les salariés.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
- Il y a ceux qui tentent de réécrire l’Histoire et ceux, comme la Fondation Shoah qui nous la remettent sous les yeux. Merci à vous, en ce triste anniversaire du moment où Pétain a trahi les valeurs de la France en édictant le « statut des Juifs ».

- Cela fait du bien d’appartenir à une majorité politique qui garde le cap et n’a pas peur de défendre les valeurs qui font la force de notre pays.

- [Tribune cosignée avec Valérie Niquet: «Face à la Chine, l'Etat français doit aider les think tanks»]
Le rapport publié par l’IRSEM sur les stratégies d’influence et de manipulation de la Chine a eu un fort écho. Ce rapport a le mérite de donner de la visibilité à des éléments rassemblés de longue date par de nombreux chercheurs français et étrangers et plus récemment par le travail du Parlement européen sur les ingérences étrangères dans nos démocraties. Ces travaux alertent sur des tentatives chinoises de manipulation et leur caractère systémique, quand Sun Zi croise Lénine.
Ces menaces ne sont pas nouvelles, même si certains les découvrent aujourd’hui. Elles étaient seulement plus insidieuses   lorsque la Chine post maoïste présentait un visage plus avenant et faisait figure de terre d’opportunités. La coopération scientifique avec la Chine de nombreuses universités et grandes écoles en France, mais aussi en Europe et aux États-Unis dans des secteurs sensibles aurait pourtant dû alerter depuis un moment déjà.
Mais la prise de conscience des risques encourus est en réalité récente et incomplète. On est forcé de constater qu’en matière de coopération avec Pékin, la naïveté se conjugue souvent à l’ignorance de la réalité du partenaire.  À la fascination pour la nouvelle «puissance de l’innovation» se mêle trop souvent l’attrait pour les moyens que ce type de régime a toujours été capable de mettre, sans contrôle, sur la table pour atteindre ses objectifs.
Il suffit pourtant de lire les publications chinoises, souvent traduites en anglais, pour savoir que l’idée d’une coopération purement "civile" est fréquemment une illusion et qu’il n’existe aucune frontière pour le régime chinois entre civil et militaire. Tout est pensé en termes de revanche et de conquête, sous toutes ses formes, y compris celle de la guerre de l’information. L’étude de l’IRSEM le rappelle et met en évidence comment l’appareil de propagande et d’influence de Pékin, directement contrôlé par le comité central du parti communiste chinois, utilise tous les moyens à sa disposition pour atteindre ses objectifs.
Mais cette étude soulève une question plus sérieuse encore, qui est là de la responsabilité de la France : celle de l’indépendance et des moyens de notre recherche, de nos universités et de nos think tanks, dans tous les secteurs et en particulier dans les secteurs stratégiques. Combien d’universités et de centres de recherche sont-ils partis à l’étranger, souvent à l’aveugle, chercher les financements qui leur faisaient défaut au niveau national ? Combien de chercheurs ont accepté de participer, dans une opacité préoccupante, à des programmes de recherche étrangers, notamment chinois? Quelles sont les conséquences pour la liberté académique de nos universitaires de la floraison sans limite d’Instituts Confucius qui n’hésitent pas à dresser la liste des sujets interdits et à inonder les bibliothèques d’ouvrages autorisés…par Pékin? Qu’il soit difficile de répondre à cette question devrait nous alerter et justifierait qu’un travail approfondi soit mené afin qu’une véritable transparence soit la règle et non l’exception.
S’agissant des think tanks, l’IRSEM épingle l’IRIS qui s’en est ému. La question est en réalité bien plus large : comment assurer que les think tanks et les centres de recherche en relations internationales puissent trouver les financements nécessaires à leur travail sans porter atteinte à leur indépendance ni conduire à leur embrigadement. Il en va pourtant de notre capacité à décrypter les évolutions du monde et à peser dans le débat en partageant des visions et des priorités françaises.
Or, en France, nos think tanks sont fragiles et insuffisamment soutenus par des financements publics qui restent saupoudrés et versés au compte-gouttes. . On a perdu trop de temps à rêver de faire émerger un mega-think tank français, alors que c’est de   la diversité que naît la richesse du débat et des propositions.
Lorsque les financements publics français font défaut, ce sont souvent des soutiens d’États tiers qui prennent le relais pour organiser colloques et séminaires. Prenons l’exemple de l’Indopacifique, région du monde sur laquelle nous avons particulièrement besoin d’accroître notre connaissance de manière autonome : l’éloignement géographique pèse lourdement sur les coûts et rend particulièrement aiguë la question du financement de la recherche. Qu’un État de la zone s’implique dans le financement d’un think tank qui s’intéresse à lui n’implique pas obligatoirement qu’il en influence le travail. Des règles claires peuvent être établies, en particulier lorsqu’il s’agit d’un État démocratique qui respecte la liberté académique. Il n’empêche : être l’obligé d’un État étranger n’est pas nécessairement sans conséquence et nécessite une véritable transparence.
Lorsque ce ne sont pas des États qui contribuent plus ou moins directement au financement, ce sont de très grandes entreprises qui ont aussi leurs priorités et n’apprécient pas toujours les analyses trop critiques, sur la Chine ou la Russie par exemple. Là encore, une totale transparence sur les sources de financement de la recherche s’impose.
Le vrai défi est là : quels moyens l’Etat est-il prêt à consacrer pour soutenir la recherche et les think tanks assurer le recrutement d’une relève de jeunes chercheurs trop souvent encouragés à s’expatrier pour trouver un poste enfin rémunérer à leur juste prix des études approfondies et opérationnelles en donnant le temps aux chercheurs de s’y consacrer pleinement.
En d’autres termes, pour contrer l’emprise de pays comme la Chine sur notre recherche et notre réflexion, il ne suffit pas de pointer du doigt l’IRIS, ou d’autres., Il revient à l’État de donner aux chercheurs les moyens qui leur permettent de faire entendre des visions et des analyses françaises sur la scène internationale. 

 

Valérie Hayer
Un objectif : faire de l’Europe un thème majeur de la campagne présidentielle et faire de l’Europe un outil au service du dépassement des clivages et du rassemblement autour du Président de la République.

 

 

Propos centristes. Monde – Lutter contre les menaces hybrides menaçant les démocraties; plan de relance de Joe Biden en péril; le Centre vainqueur des législatives allemandes; budget de l’UE…

Voici une sélection, ce 3 octobre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.

► Union européenne

Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen)
Le 28 septembre marque la Journée internationale de l'avortement sécurisé. Le message de Renew Europe est clair : nous défendons l'avortement sécurisé et les droits des femmes. L'avortement est un soin essentiel pour protéger la santé et la vie des femmes.

 

Dacian Ciolos (président)
- [Elections allemandes] Félicitations au FDP pour avoir assuré une voix libérale renforcée au Bundestag. Soutien impressionnant des jeunes électeurs allemands ! Les libéraux sont bien placés pour influencer le destin politique de l'Allemagne. Il est temps de renouveler l'Allemagne et l'Europe !

- [Hongrie, violation de l’Etat de droit et corruption] Nous voulons savoir à quoi la Commission a utilisé les deux mois supplémentaires. Le système de marchés publics hongrois défectueux d'Orbán a-t-il réparé le problème ? Sera-t-il obligé de transmettre les noms des bénéficiaires finaux ? Les procureurs seront-ils enfin obligés de poursuivre les fraudes de haut niveau ? Les personnes ayant des antécédents d'irrégularités et de conflits d'intérêts à l'OLAF ne pourront-elles pas engloutir davantage de fonds européens ? La Commission dispose d'un formidable levier pour forcer Orban à résoudre les problèmes de corruption les plus flagrants de la Hongrie. Il devrait l'utiliser. Maintenant

 

Bart Groothuis

Les nouvelles menaces exigent de nouvelles réponses. Les menaces hybrides telles que la coercition économique, la désinformation, le cyber-sabotage ou le vol de propriété intellectuelle exigent une réaction claire et désapprobatrice, mais souvent l'Europe ne répond pas. L'inaction ne fait que causer davantage de mal car elle encourage nos adversaires géopolitiques à continuer dans la même voie : affaiblir nos démocraties et nos économies fortes. (…)
Une nouvelle boîte à outils hybride de l'UE devrait permettre aux États membres de répondre collectivement à ces nouvelles menaces et elle devrait être incluse dans la prochaine boussole stratégique de l'UE. Si le jeu global consiste à affaiblir, diviser et blesser l'Europe, nous devons définir un nouvel ensemble d'instruments permettant à l'Union de contrer les nouvelles menaces. En complément de l'OTAN, en utilisant nos atouts à la disposition de tous les États membres.

 

Guy Verhofstadt
C'est le nœud du problème : une défense européenne plus forte est la seule base pour que l'OTAN ait un avenir, pour que les pays de l'UE assument leur part du fardeau… et soient respectés en tant que partenaires.

 

Nicolae Ștefănuță
[Budget UE] Renew a pesé fort sur la position du Parlement. 1,1 milliard d'euros pour Covax est nécessaire car nous ne serons pas en sécurité en Europe tant que le monde n'est pas en sécurité. Sur le changement climatique, nous nous sommes battus bec et ongles en faveur du programme Life. Concernant l'État de droit, notre patience touche à sa fin. Nous devons doter le Parquet européen et Frontex en personnel suffisant pour que ces Institutions fonctionnent correctement. Nos jeunes attendent des opportunités pour l'avenir, des emplois, des bourses et la numérisation. C’est ce que propose Renew Europe, qui n’est pas seulement un groupe mais une vision pour l'Europe».

 

Olivier Chastel
[Budget UE] Un budget c’est avant tout opérer des choix sur des investissements porteurs pour assurer une relance durable. Au nom du groupe Renew, nous avons axé nos priorités politiques sur le respect de l’état de droit et sur l’utilisation la plus judicieuse des deniers de nos citoyens. L’Europe pour rester crédible doit être solidaire, inclusive, innovante, tournée vers la jeunesse, et responsable. Nous devons être à la hauteur de ce nouveau « monde qui vient », et qui emprunte une nouvelle voie de croissance « stratégique », au travers des transitions numérique et climatiqu».

 

Martin Hojsik
Message clair de la commission Environnement du Parlement européen : nous suivons les scientifiques du GIEC qui disent que des réductions significatives des émissions de méthane, en plus du CO2, sont nécessaires pour atteindre la neutralité climatique.
C'est également l'une des stratégies les plus rentables pour maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C. C'est pourquoi nous appelons à des mesures globales de l'UE et à un accord mondial contraignant sur le méthane, et à la Commission européenne de jouer un rôle de chef de file mondial en matière de réduction du méthane.

 

Hilde Vautmans
Les relations UE-Chine sont au cœur du débat politique actuel au sein de l'Union européenne.
Profitons-en pour définir une politique chinoise unie et plus affirmée nous permettant de protéger nos intérêts, de défendre nos valeurs et de sauvegarder l'ordre mondial fondé sur des règles.

 

Katalin Cseh
[Hongrie] La Commission européenne doit trouver le courage et la volonté politique de prendre des mesures décisives contre le régime autocratique et kleptocratique de Viktor Orbán.
Les citoyens sur le terrain l'attendaient depuis une décennie. Les instruments juridiques sont là. Le temps des mots creux est révolu depuis longtemps. Pour Renew Europe, tout sauf une action ferme équivaut à une complicité et à un manquement aux devoirs.

 

Liesje Schreinemacher
- Nous avons maintenant la possibilité de relever ensemble les défis commerciaux et technologiques de l'avenir, tels que le développement de normes communes pour les nouvelles technologies. Ensemble, l'UE et les États-Unis peuvent façonner des règles mondiales fondées sur nos valeurs libérales. (…) En tant que partenaires clés, nous devons garder à l'esprit que notre économie et notre sécurité sont indissociables. C'est pourquoi nous devons nous aider mutuellement à identifier les risques des investissements étrangers pour notre sécurité et à empêcher les biens à double usage de tomber dans de mauvaises mains. J'espère que le Conseil "Commerce et technologie" s'attaquera sérieusement aux subventions étrangères déloyales, pour lesquelles nous avons besoin de toute urgence de nouvelles règles mondiales.

- Après plus de dix ans de pression sur la Commission européenne, celle-ci a enfin présenté sa proposition de chargeur universel. C'est un grand pas en avant pour les consommateurs et l'environnement, tout en laissant suffisamment de place à l'innovation. Nos consommateurs n'ont pas besoin d'être poussés à acheter un nouveau chargeur à chaque fois qu'ils achètent un nouveau smartphone ou une nouvelle tablette. De cette façon, nous économiserons près de 1000 tonnes de déchets.

 

Dita Charanzová
Il est grand temps. Nous le réclamons depuis une décennie. Deux protocoles d'accord ratés plus tard, que certaines entreprises n'ont mis en œuvre que ‘techniquement’, et voilà où nous en sommes. Il est temps d'en finir avec tous ces câbles et ceci est un premier pas. C'est bon pour l'environnement et les consommateurs. Bien sûr, l'innovation doit être soutenue et de nouvelles normes verront le jour, qu'elles soient filaires ou sans fil. Sans aucun doute, il y aura un USB-D, E, ou même F dans le futur. Mais lorsque nous changerons la prochaine, nous devrons le faire de manière unie et non fragmentée.

 

● Allemagne
FDP
Christian Lindner (président)
Le FDD a obtenu l'un des meilleurs résultats électoraux de son histoire. De plus, nous sommes pour la première fois à deux chiffres lors de deux élections fédérales consécutives. C'est un grand vote de confiance. Un grand merci à tous ceux qui ont fait de la valeur de la liberté leur projet politique cette année !
La tâche de tous les partis ayant une responsabilité politique de l'État est la suivante : les citoyens veulent qu'un gouvernement soit formé à partir du Centre. C'est une bonne nouvelle pour notre démocratie.
Cette élection fédérale confère au FDP une responsabilité particulière. Nous ne sous-estimons pas l'ampleur des défis auxquels notre pays est confronté. Mais au contraire. Mais nous sommes prêts à faire notre part. Dès ce jour, un signal clair est envoyé : le centre politique est renforcé, les franges politiques sont affaiblies.
Le FDP a mené sa propre campagne électorale. Nous avons fait campagne pour la valeur de la liberté et de la politique centrale. Nous voulons générer de la richesse et pas seulement la distribuer. Nous considérons l'éducation comme la tâche sociale la plus importante. Nous aimons inventer la technologie plus que nous aimons les interdictions. Nous porterons notre indépendance de la campagne électorale à la période suivant les élections.

 

● Belgique
DéFI
François de Smet (président)
Ce n’est même plus de l’idéologie, c’est de l’arithmétique. Je ne vois pas comment on arrive à un seul de ces objectifs si on sort du nucléaire en 2025. Si on fait cela, on va être en 2030 le deuxième plus mauvais élève européen, le deuxième plus gros émetteur de CO2.

 

Mouvement réformateur
Georges-Louis Bouchez (président)
- La vraie justice fiscale passe par une baisse des impôts sur les bas et moyens revenus, afin que les travailleurs ordinaires et la classe moyenne aient un salaire net plus élevé.

- Les gens ont le droit de gagner leur vie sans se faire asphyxier. Bref, pas d’impôts nouveaux sur le revenu de ceux qui travaillent, épargnent ou investissent.

- La dette d’aujourd’hui est les impôts de demain ! Chaque enfant qui naît aujourd’hui a déjà plusieurs milliers de dettes pour une vie qu’il n’a pas encore commencée. Notre devoir en tant que politiques est d’œuvrer à investir et non à dépenser pour construire la société que nous voulons laisser à nos enfants.

- La volonté du MR est de toujours se ranger du côté de la liberté et de l’émancipation sociale. Ces valeurs sont fondatrices de nos sociétés libérales et les garantir passe par une justice fiscale qui récompense ceux qui travaillent et prennent des risques plutôt que les punir avec une fiscalité abusive. Cela passe également par une revalorisation du travail comme outil d’émancipation sociale : le travail est une chance et non une punition ! Enfin, la mise en place d’une politique énergétique ambitieuse, répondant aux enjeux climatiques, sociaux et économiques est essentielle!

 

► Monde

● Canada
Justin Trudeau (Premier ministre)
Merci d'avoir voté, d'avoir fait confiance à l'équipe libérale, d'avoir choisi un avenir meilleur. On va en finir avec la covid19. On va bâtir un avenir meilleur pour les Canadiens. Et on va continuer à avancer ensemble.

 

● Etats-Unis
Joe Biden (président-des Etats-Unis)
- J'ai travaillé sans relâche pour faire passer mon programme Reconstruire en mieux et l'Accord bipartite sur les infrastructures. C'est la plate-forme sur laquelle j'ai été élu - et j'ai l'intention de la mettre en œuvre en faveur du peuple américain.

- Mon programme Reconstruire en mieux et l'accord bipartite sur les infrastructures stimuleront la croissance économique – créant et soutenant 4 millions d'emplois par an. Alors que nous poursuivons notre reprise économique, nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas saisir cette opportunité.

- Voici la réalité: contrairement au plan fiscal de mon prédécesseur, chaque centime de mon programme Reconstruire en mieux est financé.

- Mon programme Reconstruire en mieux ne coûte aucun dollar. Au lieu de gaspiller de l'argent en allégements fiscaux, en échappatoires et en évasion fiscale pour les grandes entreprises et les riches, nous pouvons faire un investissement unique dans l'Amérique active. Et cela ajoute zéro dollar à la dette nationale.

- Mon programme de reconstruction et l'accord bipartite sur les infrastructures sont massivement soutenus par le peuple américain. Nous travaillons pour les mettre en place.

- [Covid19] Aujourd'hui [3 octobre], nous marquons une autre étape sombre et déchirante dans cette pandémie: plus de 700 000 Américains ont perdu. Alors que nous reconnaissons l'ampleur tragique de ce nombre de morts, nous devons nous souvenir de chaque personne et de la vie qu'elle a vécue.

- Soyons clairs : aucun travailleur américain ne devrait payer plus d'impôts que des sociétés technologiques ou pétrolières entières. Il est grand temps que les entreprises paient leur juste part.

- Je vous donne ma parole en tant que Biden : si vous gagnez moins de 400 000 $ par an, je n'augmenterai jamais vos impôts d'un cent. Mais je vais faire en sorte que ceux qui sont au sommet commencent à payer leur part d'impôts. C'est juste.

- L'idée que 50 grandes entreprises — totalisant 40 milliards de dollars — ne paient aucun impôt est tout simplement inacceptable.

- Au cours du Mois national de sensibilisation et de prévention de la violence domestique [VAWA], nous nous réunissons pour réaffirmer notre engagement à mettre fin à la violence domestique et à soutenir les survivants. Nous devons travailler pour renforcer VAWA et créer une société où tout le monde peut s'épanouir sans craindre la violence ou les abus.

 

Kamala Harris (vice-présidente des Etats-Unis)
En 2020, les jeunes ont voté en nombre record. Cette année, plus de 30 lois anti-électorales ont été adoptées dans 18 États. Ces lois ont réduit le vote anticipé, limité les bureaux de vote et rendu le vote plus difficile pour les gens. Nous devrions rendre le vote plus facile pour les gens, pas plus difficile.

 

● Parti démocrate
Barack Obama (ancien président des Etats-Unis)
Si nous voulons donner à nos enfants et petits-enfants un avenir meilleur, les Américains les plus riches et les grandes entreprises doivent payer leur juste part d'impôts.

 

● Autres
Michael Bloomberg (ancien maire de New York)
Pour éviter le changement climatique, développer l'économie, protéger la santé publique et sauver des vies, nous devons éliminer le charbon le plus rapidement possible.

 

● Royaume Uni
Liberal democrats
- Les Lib Dems ont toujours soutenu la réforme électorale, car seul un système électoral juste peut créer un pays juste. Nous restons déterminés à lutter pour remplacer les élections uninominales à un tour obsolètes et non démocratiques par un système où le vote de chacun compte également.

- Depuis la mort tragique de Sarah Everard, 80 femmes ont été tuées par des hommes. Le gouvernement doit immédiatement mettre en place une commission royale pour enquêter sur la violence des hommes contre les femmes et faire de la misogynie un crime de haine dès maintenant. Trop c'est trop.

 

Ed Davey (leader)
La réponse du gouvernement à cette crise a été d’une lenteur stupéfiante. Je ne me souviens pas d'un gouvernement plus incompétent. Peut-être qu'ils ne font pas la queue pour de l'essence, mais le reste de la population le fait.

 

Suisse
Parti libéral-radical
[initiative populaire «Désignation des juges fédéraux par tirage au sort»] La ministre [libérale-radicale] de la justice, Karin Keller-Sutter a déclaré: «Aucun système n'est parfait, mais le système actuel fonctionne. Il a fait ses preuves et présente des avantages considérables par rapport à un tirage au sort.» L'indépendance des juges fédéraux est déjà garantie aujourd'hui, l'initiative ne fait que créer de nouveaux problèmes au lieu de résoudre ceux prétendus par les initiants. Le tirage au sort prévu par l'initiative fait perdre aux juges leur légitimité démocratique.

 

Petra Gössi (présidente)
Je suis très satisfaite du résultat de ce dimanche de votations – un Non clair à l’initiative 99 pour cent de la JS [taxation des riches proposée par la Jeunesse socialiste] et un Oui net au mariage pour tous. C’est un signal fort en faveur d’une politique économique et sociétale libérale.

 

Vert’libéraux
Les vert'libéraux sont ravis et fiers de l'acceptation claire et nette du mariage pour tous. Il s'agit d'une étape cruciale dans la politique sociale suisse, mais aussi dans la toute jeune histoire du parti vert’libéral.

- Les vert'libéraux se réjouissent de l’échec de l'initiative "99%". Si nous voulons réformer le système fiscal, nous devrions le faire là où c'est vraiment efficace : par exemple avec l'introduction de l'imposition individuelle.