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vendredi 28 novembre 2025

Actualités du Centre. Service national: Pour Macron, La France doit se défendre face à un «monde incertain», où «la force prime»


Comme il l’avait annoncé, Emmanuel Macron a présenté ce jeudi son projet de réintroduction d’un service militaire.

Ce «Service national» ne sera pas obligatoire et espère, à terme, recruter 50.000 jeunes par an.

Lors de cette présentation le Président de la république a estimé que «dans ce monde incertain, où la force prime sur le droit et la guerre se conjugue au présent, notre nation n'a le droit ni à la peur, ni à la panique, ni à l'impréparation, ni à la division».

Selon, lui la seule façon d'éviter le danger qui menace le pays, «c'est de s'y préparer».

Et d’affirmer que «le Service national sera utile aux jeunes, aux armées et à la nation qui disposera donc de cette armée régénérée, une armée complète, une armée efficace et modernisée, capable de faire face aux risques dans tous les espaces, une armée avec un cœur actif et une jeunesse formée et sélectionnée».

Il a également rappelé que la France n’était pas le seul pays qui avait réintroduit un service militaire ou était en train de le faire ou d’étudier la question.

Un service militaire qui avait été supprimé par Jacques Chirac en 1996 alors que la communauté internationale semblait se diriger vers un ordre mondial où la coopération et la paix primeraient, en tout cas où la menace d’une guerre contre la France était peu probable.

La situation nouvelle créée par l’internationale totalitaire menée par la Chine et la Russie a rebattu les cartes et nécessite à nouveau que la nation avec ses alliés et avec l’Union européenne se réarme pour se protéger et protéger la démocratie républicaine.

 

Voici le discours du Président de la République sur le Service national:
(…) Je suis venu ici, à Varces, au sein de la 25e brigade d'infanterie de montagne, où tous ont choisi de faire bloc autour des armées et des initiatives nationales et locales en faveur de l'engagement de la jeunesse, parce que nos armées sont celles de la République, parce que notre jeunesse est le trésor de la France, parce que la jeunesse aspire à la liberté, et a soif d'engagement. Je veux saluer les jeunes qui sont là, nombreux ; jeunes des classes et lycées engagés, lycéens de l'École des pupilles de l'Air et de l'Espace de Grenoble, jeunes cadets alpins, Escadrilles Air Jeunesse de Grenoble, jeunes qui êtes, aujourd'hui, appelés et participaient à la Journée Défense et Citoyenneté ou engagés dans la réserve opérationnelle, engagés dans l'armée d'active, tous et toutes. Vous incarnez la jeunesse de France qui se tient prête, qui se tient debout, qui vibre au son de la marseillaise, qui n'a pas peur de s'engager pour les autres, qui est fière de son pays, des valeurs républicaines qu'il incarne. Oui, notre jeunesse a soif d'engagement. Il existe une génération prête à se lever pour la patrie, notre armée est le cadre naturel d'expression de ce besoin de servir. Notre nation sera forte si notre jeunesse est unie autour de nos valeurs. Ne demandons pas comment notre jeunesse peut être utile à la Nation. Offrons-lui un idéal en même temps que cette liberté de le servir.
En janvier dernier, lors de mes vœux aux armées, je rappelais l'attention que je porte depuis le premier jour de mon premier mandat aux forces morales de notre nation, à sa capacité à se tenir prête. Et face à l'accélération des périls, je demandais au ministre des Armées, au chef d'état-major des Armées de formuler des propositions pour donner à notre jeunesse le choix de servir en renforçant les rangs de nos armées. La veille du 14 juillet, devant nos armées réunies à l'hôtel de Brienne et qui s'apprêtaient à défiler sur la plus belle avenue du monde, j'annonçais aux Français qu'un nouveau cadre pour servir au sein des armées serait décidé à l'automne. Nous y sommes. Le Président Jacques Chirac avait pris la décision en 1996 de suspendre le Service National Obligatoire Universel. La fin de la guerre froide avait rendu inutile un modèle de masse et nécessaire le besoin d'une armée professionnelle et plus réactive. Au fil du temps, dans les années 90, le service national était devenu ni véritablement universel, ni véritablement équitable. Un jeune sur trois y échappait. Le brassage social espéré n'était plus une réalité. Les missions confiées étaient souvent peu valorisantes et les talents parfois pas assez reconnus. Les coûts structurels d'un tel modèle avaient fini par devenir disproportionnés par rapport à son efficacité. Oui, la décision d'alors était juste. Et revenir en arrière serait à cet égard ni sérieux ni utile. Rétablir le service national obligatoire et universel est une idée portée par ceux qui méconnaissent la réalité de ce que sont nos armées aujourd'hui et des missions qui leur sont confiées. Nos armées n'ont plus vocation à encadrer ni à accueillir la totalité d'une classe d'âge, ce qui représente entre 600 000 et 800 000 jeunes. Surtout, un tel modèle de conscription obligatoire et universel ne correspond pas aux besoins de nos armées ni aux menaces.
Dès 2018, à travers la revue stratégique, puis à travers les deux lois de programmation militaire successivement votées, nous avons répondu à la menace telle que nous l'analysions, en réparant puis en modernisant nos armées. Nous l'avons fait avant tous les autres autour de nous et n'avons pas attendu 2022 pour cela. C'est ce qui nous permet aujourd'hui d'avoir l'armée la plus efficace d'Europe et nous comptons le rester. La revue nationale stratégique actualisée en juillet dernier a validé cette approche. Elle nous a conduits à adapter encore l'effort, ce que j'annonçais le 13 juillet dernier, qui sera décliné dans les semaines et mois à venir par la ministre des Armées et la ministre déléguée et le CEMA. Et cette évolution de la menace nous a conduits aussi à prendre de nouvelles décisions. Nous ne pouvons pas revenir au temps de la conscription, mais nous avons besoin de mobilisation. Mobilisation de la Nation pour se défendre, pas contre tel ou tel ennemi, mais pour se tenir prête et être respectée.
Alors, comment accueillir cet élan de notre jeunesse et préparer notre nation aux défis et menaces qui s'annoncent ? Un nouveau service national va être institué progressivement dès l'été prochain. Ce service poursuit trois objectifs précis. Renforcer le pacte noué entre notre Nation et notre armée. Renforcer la capacité de résistance de notre Nation. Consolider la formation de nos jeunes. Là où nous soutenions l'ambition d'un service national universel pour conforter la cohésion au sein d'une classe d'âge, l'accélération des crises, le durcissement des menaces me conduisent à proposer aujourd'hui un service national purement militaire qui, sans être universel, peut engager toute une génération. Je porte aujourd'hui un projet pensé dans la grande tradition française de l'engagement quand il s'agit de défendre le pays que nous sommes. N'oublions jamais que, chaque fois que l'histoire l'a exigé, la jeunesse de France s'est engagée et mobilisée. Fidèles en cela à cette chaîne des temps qui relie les volontaires de l'An II jusqu'aux maquisards des Glières et du Vercors. Et je veux ici saluer le travail mené depuis janvier dernier par les ministres et les CEMA.
Je veux prendre le temps d'exposer à la nation ce Service national pour notre jeunesse. Le service national s'adressera aux jeunes Françaises et Français majeurs, qui auront exprimé leur volontariat lors de la Journée défense et citoyenneté qui deviendra Journée de mobilisation, en se recentrant sur les fondamentaux. Je veux ici insister sur le fait que le service national concernera seulement des volontaires et le cœur sera constitué par les jeunes âgés de 18 à 19 ans. En cas de crise majeure, le Parlement pourra autoriser de faire appel, au-delà des seuls volontaires, à ceux dont les compétences auront été repérées durant cette Journée de mobilisation et alors, le Service national deviendrait obligatoire. Mais ce cas exceptionnel mis à part, ce Service national est un service des volontaires, sélectionnés ensuite pour répondre aux besoins de nos armées. Ce Service national s'inspire des pratiques de nos partenaires européens, en particulier de la Norvège. À l'heure où tous nos alliés européens avancent face à une menace qui pèse sur nous tous, la France ne peut demeurer immobile. La ministre des Armées aura l'occasion de préciser les conditions dans lesquelles les candidatures pourront être déposées à compter de mi-janvier 2026. Les volontaires seront sélectionnés par les armées, qui choisiront parmi eux les plus motivés et ceux qui répondent le mieux à leurs besoins. Ils serviront sous statut militaire, seront dotés d'un uniforme, d'une solde, d'un équipement. Le service national s'effectuera au sein des armées et sera piloté par le seul ministère des Armées.
Si le Service national commencera dès 2026, les jeunes pourront aussi exprimer le souhait, en 2027, d'effectuer leur service national au sein de la Gendarmerie nationale, de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris et du Bataillon des marins-pompiers de Marseille, qui sont également sous statut militaire. Il appartiendra alors au CEMA de décider chaque année du nombre de jeunes affectés dans ces unités. L'objectif que nous poursuivons est un objectif militaire. Nos jeunes du service national serviront pendant 10 mois, ce qui correspond à une année de césure et permet de s'inscrire parfaitement dans le parcours de nos jeunes. Nos jeunes du service national commenceront par une formation initiale d'un mois où ils apprendront ensemble les rudiments de la vie militaire. Ils acquerront l'esprit de discipline, se formeront au maniement des armes, à la marche au pas, au chant, à l'ensemble des rituels qui nourrissent la fraternité de nos armées et concourent à la grandeur de la nation.
Nos jeunes du Service national seront ensuite affectés durant 9 mois au sein d'une unité militaire, où ils effectueront les mêmes missions que l’armée d’actifs sur le territoire national. Ils ont vocation à la renforcer en fonction de ses besoins opérationnels, en densifiant progressivement ses rangs, et vivront au même rythme que l’unité d’affectation. Nos jeunes du Service national participeront à toutes les missions, de sentinelles à l’assistance aux populations, à tous les postes, du terrain à l’État-major. Nos jeunes, je le dis avec clarté, serviront sur le territoire national et uniquement sur le territoire national, c’est-à-dire, en métropole et dans nos Outre-mer. Le Service national, c’est le territoire national, car c’est la mobilisation pour nous défendre. Et je souhaite que cet emploi sur le territoire national soit prévu par la loi. Cet engagement sera encouragé et valorisé. J’ai validé les mesures en ce sens qui seront détaillées par le Gouvernement.
Après le Service national, les jeunes pourront poursuivre leurs études ou se lancer dans la vie professionnelle civile tout en intégrant la réserve opérationnelle. Ils seront accompagnés par les armées s’ils recherchent un emploi. Pour ceux qui le souhaitent, ils pourront rejoindre l’armée d'active en s’engageant, et leur expérience acquise sera valorisée. Ainsi, nos armées bénéficieront dans la nation de jeunes Françaises et de jeunes Français dont les motivations auront été repérées, l’engagement éprouvé, les compétences exercées, c’est un atout majeur, militaire, moral, civique et républicain, c’est un acte de confiance dans notre jeunesse. Un modèle hybride d’armée va bel et bien apparaître qui correspond aux menaces et aux risques qui sont devant nous, rassemblant des jeunes du service national, des réservistes et l’armée d’active.
Ce nouveau modèle d’armée aura un noyau dur, un socle, une armée d’active que nous avons renforcée, consolidée, mieux équipée, que nous connaissons depuis la fin des années 90, complétée de professionnels de la réserve, de près de 45 000 aujourd’hui, et que nous porterons à 80 000 en 2030. Mais elle aura aussi un appui en profondeur, au cœur de la nation, cette nouvelle force issue de la jeunesse, cette nouvelle force issue du service national. Dans ce monde incertain, c’est ce modèle hybride, prêt à toutes les bascules, qui doit s’imposer. Ce modèle permettra de renforcer nos capacités, de donner une nouvelle épaisseur aux armées et à la jeunesse, de diffuser l’esprit de défense, d’endurcir l’esprit de résistance de la Nation.
Ce Service national ne peut avoir du sens que s’il a de l’ampleur. Le service national va débuter à l’été 2026 et nous augmenterons progressivement les effectifs : 3 000 jeunes seront choisis pour effectuer le Service national à l’été 2026 et les promotions augmenteront progressivement pour atteindre 10 000 jeunes incorporés en 2030. L’ambition que je porte pour la France est d’atteindre 50 000 jeunes en 2035. Ceci sera à adapter en fonction de l’évolution de la menace. Il nous faut dès maintenant commencer à construire des hébergements, des infrastructures pour que les jeunes soient accueillis correctement dans les garnisons et dégager progressivement un nombre suffisant de cadres pour former et commander ces jeunes. Cet effort de défense sera financé par l'actualisation de la loi de programmation militaire 2026-2030, qui prévoit un budget supplémentaire de plus de 2 milliards d'euros pour le Service national. C'est un effort important. Il est indispensable. Parallèlement, notre Nation doit mieux accompagner l'envie de servir de notre jeunesse. C'est ce que le ministère de l'Éducation nationale aura apporté. Voilà pourquoi, afin de consolider les forfaits ces dernières années à travers le SNU, la durée des classes de défense et de sécurité globale va passer d'un à trois ans. Voilà pourquoi nos jeunes devront participer à au moins une cérémonie commémorative par an dans chaque établissement. Voilà pourquoi nous inciterons à effectuer les stages de seconde dans nos armées. Enfin, ce Service national, purement militaire, complétera les dispositifs actuels d'engagement, comme le service civique, qui accueille plus de 100 000 jeunes chaque année. J'aurai l'occasion d'y revenir, mais service civique, et réserve civile, joueront un rôle clé dans la mobilisation non militaire de la Nation et sa préparation aux nouveaux risques.
Dans ce monde incertain, où la force prime sur le droit et la guerre se conjugue au présent, notre Nation n'a le droit ni à la peur, ni à la panique, ni à l'impréparation, ni à la division. La peur au demeurant n'évite jamais le danger. La seule façon de l'éviter, c'est de s'y préparer. C'est ce que font nos armées au quotidien, elles le feront demain plus encore. Le Service national sera utile aux jeunes, aux armées et à la nation qui disposera donc de cette armée régénérée, une armée complète, une armée efficace et modernisée, capable de faire face aux risques dans tous les espaces, une armée avec un cœur actif et une jeunesse formée et sélectionnée. Voilà ce que nous devons viser, et nous le ferons dès l'été prochain. Je parle ici devant les unités combattantes qui, comme tant d'autres, n'ont jamais peur d'avancer vers les sommets. C'est à la nation d'emprunter aujourd'hui cette voie des sommets. Elle y est prête, je le sais. Vive la République ! Vive la France !

 

 


Propos centristes. Union européenne – Défense de l’Europe et soutien à l’Ukraine / Violences faites aux femmes / Suède: grande réforme de l’école / Danemark: défense de l’audiovisuel public / Belgique: polémiques entre centristes sur le Budget / Pologne: transparence des marchés publics…


Voici une sélection, ce 28 novembre 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne.

► Institutions européennes
● Commission européenne (commissaires centristes)
[Nota: les propos tenus par les commissaires européens français sont à lire dans Propos centristes France]  
Kaja Kallas (vice-présidente, haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité)
> Il est important que nous continuions à soutenir l’Ukraine et à faire pression sur la Russie. C’est ce sur quoi nous travaillons.
Tout le monde accueille les pressions des États-Unis pour la paix. Nous voulons tous que cette guerre se termine. Mais comment elle se termine compte aussi. Nous devons garder à l’esprit qu’il y a un agresseur et une victime.
Un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel doit être la première étape pour mettre fin à la guerre. Mais pour l’instant, nous ne voyons aucune indication que la Russie est prête pour un cessez-le-feu. La Russie n’est pas en train de réduire sa machine militaire mais de l’intensifier. Nous devons encore passer d’une situation où la Russie prétend négocier à une situation où elle doit négocier.
Nous y arrivons. L’offensive d’été de la Russie a échoué. Les sanctions américaines et européennes ont un impact énorme sur l’économie russe. Les revenus de l’énergie, l’économie rétrécissent également. La Russie perd de l’argent et des troupes. Pour augmenter les chances de paix, nous devons également augmenter la pression sur la Russie. L’idée que l’Ukraine est en train de perdre est également tout à fait fausse. Si la Russie pouvait conquérir l’Ukraine militairement, elle l’aurait déjà fait à présent. Poutine ne peut pas atteindre ses objectifs sur le champ de bataille, il essaiera donc de négocier son chemin là-bas.
Pour assurer le meilleur résultat pour l’Ukraine et l’Europe, nous devons maintenir le cap mais accélérer le rythme. Cela signifie plus de sanctions pour priver la Russie des moyens de se battre et plus de soutien militaire et financier à l’Ukraine.
Au Conseil européen, nous avons promis de couvrir les besoins financiers de l’Ukraine pour 2026 et 2027. Il y a, bien sûr, plusieurs options sur la table, comme vous le savez, mais le prêt de réparation est la façon la plus claire de faire cela. Cela enverrait le message le plus fort à Moscou qu’il ne peut pas nous attendre, et nous devons prendre cette décision rapidement.
Nous avons également salué le travail de la Coalition des volontaires pour définir les détails du soutien militaire à l’Ukraine, ainsi que ce que l’Europe et les États-Unis peuvent offrir. L’Union européenne elle-même apportera une contribution majeure aux garanties de sécurité par le financement, la formation et le soutien à l’industrie de défense. Nous travaillons actuellement sur ces détails, y compris la prolongation de nos missions actuelles en Ukraine. Mais les garanties de sécurité pour l’Ukraine ne changent pas le fait que la menace réelle ici est la Russie.
Au cours des 100 dernières années, la Russie a attaqué plus de 19 pays, certains jusqu’à trois ou quatre fois. Aucun de ces pays n’a jamais attaqué la Russie. Donc, dans tout accord de paix, nous devons mettre l’accent sur la façon d’obtenir des concessions de la part de la partie russe pour qu’elle arrête définitivement l’agression et n’essaie pas de changer les frontières par la force.
Il y a rarement des guerres dans le monde où la situation est aussi claire qu’ici. Nous avons un agresseur et une victime. L’accent devrait être mis sur ce que la Russie - l’agresseur – doit faire, et non pas sur ce que l’Ukraine – la victime – doit sacrifier. Aujourd’hui, nous avons réaffirmé nos principes communs : la souveraineté, l’indépendance, l’intégrité territoriale et le droit inhérent de l’Ukraine à la légitime défense. Rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine.
Et enfin, la menace posée par la Russie s’étend au-delà de l’Ukraine. Ainsi, notre travail sur le renforcement de la défense européenne reste essentiel. C’est aussi pourquoi les décisions concernant l’UE et l’OTAN ne peuvent être prises que par les membres de l’Union européenne et de l’OTAN, et personne d’autre.
Tout ce travail consiste finalement à s’assurer que la Russie n’attaque plus jamais. L’Union européenne soutiendra toujours la paix. Nous sommes en faveur de tout plan de paix qui apportera une paix juste et durable pour l’Ukraine mais assurera également la sécurité pour l’Europe demain. 

> Les violences sexistes n'ont pas leur place dans une société libre et égalitaire. Aucune femme ni fille ne devrait vivre dans la peur. À l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, de concert avec les ministres des Affaires étrangères de l'UE, nous appelons à la fin de toutes les formes de violence et affirmons le droit de chaque femme à vivre en sécurité et dans la dignité. L’orange est la couleur qui nous permet de briser le silence, de rejeter l'indifférence et de dénoncer l'impunité.

> Nous avons un agresseur et une victime. Par conséquent, pour instaurer une paix durable, il est impératif que la Russie prenne des engagements. Dans le projet que nous avons examiné, qui n'est évidemment pas définitif, nous n'avons constaté aucune concession ni obligation de sa part. À long terme, il nous faut déterminer les obligations de la Russie. Nous pourrions commencer par le respect des engagements pris dans le cadre des accords internationaux auxquels elle a souscrit. Il existe au moins une vingtaine d'accords internationaux par lesquels elle s'est engagée à ne pas attaquer qui que ce soit. Nous pourrions partir de là, mais il me semble essentiel de maintenir l'attention sur l'agresseur.

> Si l'on observe la situation actuelle de la Russie, force est de constater qu'elle ne se porte pas aussi bien qu'elle le prétend. Son économie est en très mauvaise posture et elle ne remporte pas les victoires militaires qu'elle revendique. Il est donc crucial de faire pression sur la Russie pour qu'elle soit contrainte de négocier. Car jusqu'à présent, nous n'avons constaté aucune volonté de sa part, et si elle n'est pas dans cette position, elle ne fera aucune concession et exigera même davantage. Ce qui est dangereux pour tous, pas seulement pour l'Ukraine, mais pour tous les autres pays. Comme je l'ai dit, la Russie a pour habitude d'attaquer constamment d'autres pays, et nous devons minimiser ce risque. Sinon, ce sera quelqu'un d'autre qui en subira les conséquences.

> Le Conseil des affaires étrangères de novembre, qui a été intense comme d’habitude. Permettez-moi donc de passer en revue quelques points.
Tout d’abord, la discussion portait sur l’Ukraine.
L’Union européenne a toujours soutenu une paix juste, durable et globale. Aujourd’hui, nous avons discuté, bien sûr, des derniers développements, et la ministre Sybiha nous a informés du point de vue de l’Ukraine. Notre position n’a pas changé. Pour qu’un plan de paix réussisse, il doit être soutenu par l’Ukraine et il doit être soutenu par l’Europe. Si la Russie voulait vraiment la paix, elle aurait accepté l’offre de cessez-le-feu inconditionnel déjà en mars.
La réalité brutale est que vingt-six civils ukrainiens ont été tués dans des attaques russes hier. La Russie a à plusieurs reprises fait des promesses en l’air pour les pourparlers de paix, et les pourparlers précédents ont échoué parce que la Russie n’a jamais pris d’engagements réels. La pression doit être sur l’agresseur, pas sur la victime. Récompenser l’agression ne fera qu’en inviter davantage.
L’UE a un plan en deux points très clair : premièrement, affaiblir la Russie ; deuxièmement, soutenir l’Ukraine.
Aujourd’hui, le chef du Centre européen de renseignement et l’envoyé de l’UE pour les sanctions ont présenté un exposé sur l’impact des sanctions. Les données sont très claires : l’exportation de pétrole brut russe est à son plus bas depuis des mois. Les recettes fiscales russes provenant du pétrole sont les plus faibles depuis le début de la guerre. Les sanctions frappent durement la Russie, et d’autres sont à venir.
Poursuivre la flotte fantôme de la Russie reste une priorité, et nous avons eu des discussions très intensives sur ce que nous pouvons faire de plus. L’UE a déjà sanctionné plus de 550 navires, et nous avons mené des pourparlers diplomatiques approfondis avec les États du pavillon qui enregistrent les navires. Maintenant, nous visons à avoir des accords de pré-embarquement avec ces États. C’est un moyen légal pour une partie d’embarquer et de fouiller un navire d’un autre pays. Ralentir la flotte de l’ombre coûte des revenus à la Russie. C’est pourquoi nous travaillerons sur plus de sanctions contre la flotte de l’ombre, tant les navires que les facilitateurs.
De nombreux ministres ont également évoqué le soutien financier à l’Ukraine. Le prêt de réparation est la manière la plus claire de soutenir la défense de l’Ukraine. C’est aussi le moyen de montrer à la Russie que le temps n’est pas de son côté. Soutenir l’Ukraine est une aubaine par rapport au coût de la victoire russe.
Aujourd’hui, nous avons également abordé les attaques sur le réseau ferroviaire de la Pologne. Les actions hybrides de la Russie en Europe sont de plus en plus audacieuses. La Russie commet un terrorisme d’État. Il existe de nombreuses façons dont nous pouvons répondre, y compris des sanctions supplémentaires et lutter contre le recrutement en ligne de saboteurs.
Ensuite, sur Gaza, la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies pour une force internationale de stabilisation est un changement de jeu.
La paix dépend du fait que le Hamas n’ait pas de rôle, mais elle dépend aussi du fait que les partenaires internationaux aient un rôle. Le personnel de l’UE travaille déjà dans le centre de coordination en se concentrant sur les questions humanitaires et de sécurité. Et aujourd’hui, les ministres ont discuté des possibilités d’étendre la mission de surveillance des frontières de l’UE à Rafah à d’autres points de passage. Nous avons également discuté de la question de savoir si la mission de soutien à la police de l’UE pourrait prendre l’initiative dans la formation de la police palestinienne. Je me réjouis que la France ait promis 100 policiers pour cette mission. Plus tard dans la journée, je rencontrerai également le premier ministre palestinien Mustafa pour discuter du soutien de l’UE et des réformes de l’Autorité palestinienne.
Aujourd’hui, nous avons également accueilli des ministres de l’ANASE pour le déjeuner, et au cours des prochains jours, nous aurons 70 délégations en ville pour notre Forum Indo-Pacifique. Notre sécurité est interconnectée. Ce qui se passe en Europe importe en Asie. Ce qui se passe en Asie importe en Europe. De la sécurité économique aux chaînes d’approvisionnement et à la protection des infrastructures critiques, travailler avec nos partenaires indo-pacifiques est une réponse à un monde plus dangereux. L’appétit de faire plus est clairement là.
La semaine prochaine, les dirigeants européens et africains se réuniront en Angola, où la paix et la sécurité figurent parmi les priorités. Et aujourd’hui, les ministres ont approuvé les principes de notre approche renouvelée de l’UE pour le Sahel. L’accent est mis sur l’engagement politique et diplomatique, la sécurité humaine, ainsi que les opportunités économiques. L’objectif est de prévenir d’autres conflits, de s’attaquer aux causes profondes des migrations et de lutter contre la criminalité organisée.
Au Soudan, la situation se détériore fortement. La capture d’El Fasher par les Forces de soutien rapide a ouvert un autre chapitre dévastateur dans cette guerre. Le conflit a entraîné des milliers de morts et d’immenses souffrances. Aujourd’hui, nous avons adopté des sanctions à l’encontre d’Abdelrahim Dagalo, second de RSF. Cela envoie un signal que la communauté internationale viendra après ceux qui sont responsables. Les 27 États membres de l’UE ont appelé aujourd’hui les parties à reprendre les négociations pour un cessez-le-feu.
Et enfin, sur les Balkans occidentaux. Nous avons dîné hier avec les ministres des Balkans occidentaux, et nous avons discuté des défis communs et de la manière de travailler encore plus étroitement ensemble sur les questions de sécurité et de politique étrangère. Plus nous approchons de l’élargissement, plus nous devons rester solidaires et défendre nos démocraties contre les attaques hybrides et l’ingérence étrangère. 

> L’Europe et ses partenaires de la région indo-pacifique se trouvent à un tournant décisif. Nous sommes confrontés aux mêmes défis : changements climatiques, terrorisme, crises mondiales et régionales. Transformons ces défis en opportunités de croissance, de partenariat et d’innovation.

> L’UE a alloué 273,3 millions d’euros à la réponse humanitaire à la crise soudanaise, dont 161 millions d’euros destinés exclusivement au Soudan. Le Soudan est devenu un véritable cauchemar pour sa population et une catastrophe humanitaire. La crise humanitaire demeure une priorité pour l’UE.

> Les attaques russes contre l'Ukraine se poursuivent, cherchant à la plonger dans les ténèbres. La nuit dernière, des dizaines de missiles et des centaines de drones ont ciblé des habitations et des infrastructures énergétiques, tuant et blessant des civils innocents. Cette brutalité doit cesser. Le droit international humanitaire ne doit plus être violé.

> [Déclaration lors de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes avec la vice-présidente exécutive Mînzatu et le commissaire Lahbib, au nom de la Commission européenne] La violence fondée sur le sexe est inacceptable. En cette Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’Union européenne renouvelle sa détermination à mettre fin à toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles et à faire en sorte que chacun puisse vivre à l’abri de la peur et du danger.
Dans l’UE, une femme sur trois a été victime de violence fondée sur le genre. Derrière chaque numéro se trouve une personne dont la vie, la santé et la dignité ont été violées. La violence contre les femmes peut prendre de nombreuses formes, peut se produire n’importe où et à n’importe qui.
Mettre fin à cela nécessite des actions. L’UE prend des mesures concrètes, allant de la prévention et de la protection à l’application de la loi et à la responsabilité. Avec l’adhésion de l’UE à la Convention d’Istanbul et l’adoption de la toute première loi européenne contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, l’UE met en place un cadre global pour lutter contre la violence fondée sur le genre.
La violence basée sur le genre en ligne nuit aux femmes, réduit au silence leurs voix et menace nos valeurs démocratiques. Notre directive contre la violence à l’égard des femmes criminalise explicitement les formes les plus répandues de violence en ligne fondée sur le genre, telles que le partage d’images intimes sans consentement, les deepfakes, le cyberharcèlement, le harcèlement en ligne et l’incitation en ligne à la violence et à la haine fondées sur le genre. Il garantit également que le contenu illégal accessible au public en ligne est rapidement supprimé. Pour les survivantes de toute forme de violence à l’égard des femmes et de violence domestique, la loi offre une protection et un soutien renforcés. Nous appelons tous les États membres de l’UE à transposer rapidement cette directive dans leur droit national, afin que les femmes et les filles partout dans notre Union puissent être plus en sécurité, tant en ligne qu’hors ligne.
L’éradication de la violence sexiste est essentielle. Dans notre Feuille de route pour les droits des femmes, nous avons placé « Freedom from gender-based violence » comme premier principe, et nous allons porter cette priorité dans la prochaine Stratégie d’égalité des sexes 2026–2030.

Grâce à la stratégie de l’UE pour une lutte plus efficace contre les abus sexuels sur les enfants et à nos propositions législatives visant à criminaliser toutes les formes d’abus sexuels sur les enfants et à faire en sorte que les plateformes en ligne protègent mieux les enfants contre les abus sexuels, nous intensifions nos efforts pour protéger chaque enfant, surtout les filles, qui sont touchées de manière disproportionnée.

Nos efforts ne s’arrêtent pas aux frontières européennes. L’UE œuvre à l’échelle mondiale pour mettre fin à la violence sexuelle et sexiste, en partenariat avec les gouvernements, les agences des Nations unies, la société civile, les organisations de défense des droits des femmes, les artisans de la paix et les défenseurs des droits humains. Grâce à des actions comme l’initiative Spotlight et le programme ACT de l’UE–ONU Femmes, nous investissons dans un changement réel.
Nous continuerons à mettre pleinement en œuvre le Programme pour les femmes, la paix et la sécurité afin de construire un monde où les femmes peuvent vivre en toute sécurité et où les filles peuvent grandir sans peur dans chaque communauté et dans chaque espace numérique.
Mettre fin à la violence contre les femmes et les filles est la responsabilité de tous. Ensemble, nous pouvons et devons y arriver.

 

Hadja Lahbib (commissaire à l’égalité et à la gestion des crises)
> [Discours lors de l'événement du Parlement européen sur les violences sexistes facilitées par la technologie] Il y a quelques mois, je suis devenue grand-mère d’une petite fille. Elle ne peut pas marcher et elle ne peut pas encore parler. Mais déjà ses petits doigts atteignent mon smartphone. Elle est attirée par les photos et les applications colorées.
Chaque fois qu’elle fait cela, mon instinct me dit de retirer le téléphone. Je veux la protéger parce que je connais les dangers. Comme toute femme. Cet instinct de protection est ce qui me motive aujourd’hui, en tant que commissaire, femme, mère et maintenant grand-mère.
C’est pourquoi des événements comme celui-ci sont si importants. Parce que les personnes dans cette salle sont essentielles pour rendre le monde numérique plus sûr. La violence basée sur le genre facilitée par la technologie devient une épidémie dans nos sociétés, allant des menaces, du harcèlement et de la traque au partage non consensuel d’images intimes. Ils peuvent se propager comme une traînée de poudre, avec le clic d’une souris.
Nous ne pouvons pas rester silencieux. Nous devons faire plus pour l’arrêter. Mais nous ne pouvons le faire que si nous travaillons tous ensemble parce que ce problème est trop grand pour un pays, une institution ou même un continent.
Online devient la nouvelle ligne de front pour la violence contre les femmes et les filles. Cet abus nuit gravement aux femmes et aux filles, et il les pousse hors de la place publique numérique. Notre démocratie perd la moitié de sa voix.
Les abus facilités par l’IA explosent, en particulier les deepfakes sexuellement explicites. D’innombrables applications permettent à quiconque de créer ces images en quelques secondes. Les données sont choquantes. L’année dernière seulement, au moins une femme sur trois en Europe a subi des violences sexistes, y compris des abus en ligne.
Une étude américaine récente a trouvé près de 100 000 deepfakes en ligne d’ici 2023, soit une augmentation de 550 % par rapport à 2019. Quatre-vingt-dix-huit pour cent étaient pornographiques et presque tous les deepfakes sexuels non consensuels visaient des femmes et des filles.
Nous assistons à une dangereuse normalisation de cette violence. Le sous-signalement et la faiblesse des poursuites créent un cercle vicieux et donnent aux auteurs un sentiment d’impunité. La plupart des États membres de l’UE ont des lois contre la violence basée sur le genre, mais certains n’ont toujours pas de législation spécifique pour lutter contre la cyberviolence.
Notre stratégie actuelle en matière d’égalité des sexes appelle à une coopération renforcée avec les plateformes en ligne pour rendre l’environnement en ligne plus sûr. Notre nouvelle Feuille de route pour les droits des femmes rappelle que le monde numérique doit être sûr pour toutes les femmes.
Les plateformes en ligne jouent un rôle crucial dans la lutte contre la violence sexiste facilitée par la technologie. Bien sûr, ces problèmes commencent longtemps avant qu’ils ne se connectent. Ils proviennent de stéréotypes profondément enracinés et d’un sexisme largement répandu, mais cette violence devient douloureusement visible sur les plateformes en ligne, et elle est facile à propager.
De nombreuses femmes estiment désormais que naviguer en ligne est tout simplement dangereux. Les Européens veulent une action plus forte contre les abus facilités par la technologie. Je suis heureux de voir des représentants des plateformes en ligne ici aujourd’hui. Nous avons besoin de vous à bord et nous devons travailler ensemble.
L’Europe prend des mesures fortes contre la cyberviolence. Comme l’a dit le vice-président exécutif Virkkunen, notre loi sur les services numériques est une pierre angulaire de notre travail visant à rendre le monde numérique plus sûr pour les femmes et les filles. Les plateformes en ligne doivent identifier les risques systémiques de la violence sexiste et prendre des mesures concrètes pour les réduire.
Notre directive sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, adoptée l’année dernière, met une force réelle derrière la lutte contre la cyberviolence. Il criminalise les formes les plus répandues d’abus en ligne fondés sur le genre, telles que le cyberharcèlement, l’incitation à la violence et le partage non consensuel d’images intimes ou manipulées.
La directive établit également des obligations claires pour les plateformes en ligne, notamment lorsqu’il s’agit de supprimer un contenu illégal, conformément à la loi sur les services numériques. Il permet aux autorités des États membres d’émettre des ordres juridiques contraignants à l’intention des prestataires de services. Il crée également un cadre solide pour la protection, le soutien et l’accès à la justice des victimes de cybercriminalité.
La prévention est un autre pilier clé. La directive renforce la littératie numérique, afin que les gens puissent reconnaître la cyberviolence et obtenir du soutien. Les États membres doivent transposer les règles de la directive sur la violence à l’égard des femmes dans leur droit national d’ici juin 2027, et la Commission les soutient activement. Le mois dernier, nous avons organisé un atelier de mise en œuvre avec les États membres axé sur la lutte contre la cyberviolence sexiste.
La cyberviolence est un poison dans le sang de nos sociétés. Elle s’infiltre partout — dans nos maisons, écoles et lieux de travail. Nous ne pouvons pas permettre que le monde en ligne devienne le Far West du 21ème siècle. Les femmes et les filles doivent être protégées.
Je suis ravi de voir autant d’entre vous ici aujourd’hui qui peuvent aider à rendre le monde numérique plus sûr. Chacun d’entre vous aide à façonner les espaces numériques où les femmes et les filles vivent leur vie quotidienne. Utilisons notre pouvoir pour arrêter cette violence et construire un monde numérique où les femmes peuvent parler, diriger, créer et prospérer sans peur.

> Les écoles devraient être des lieux sûrs, exempts de peur. Les enlèvements au Nigéria constituent une grave violation des droits de l'enfant. Je suis solidaire des familles touchées et j'exige la libération et la protection de tous les enfants enlevés. Ils ont le droit d'apprendre en toute sécurité.

> À Gaza, les besoins restent immenses. L'hiver approchant, la santé et l'accès à un abri sont des priorités vitales.

> À Rome, lors de la Conférence de haut niveau sur le féminicide, j'ai souligné un fait simple: toutes les dix minutes, une femme est tuée, simplement parce qu'elle est une femme. C'est intolérable. Mettre fin aux féminicides doit être une priorité mondiale, et nous devons poursuivre nos efforts communs pour y parvenir.

> Sahel. La table ronde ministérielle d’hier a souligné notre soutien aux personnes dans le besoin et l’importance du dialogue avec les autorités locales. Il est temps à présent de bâtir un partenariat pragmatique avec les pays du Sahel afin de renforcer notre diplomatie humanitaire.

> L’UE et son partenaire, l’UNICEF, ont acheminé 56 tonnes supplémentaires de matériel d’abri à destination de Gaza, via le pont aérien humanitaire de l’UE. À l’approche de l’hiver, les abris, les couvertures et les kits d’hiver sont nécessaires de toute urgence. L’aide humanitaire doit être acheminée massivement dans la bande de Gaza.

> Un travail remarquable est accompli au seul centre d'enregistrement du HCR en Égypte, qui gère les flux de réfugiés et plus d'un million d'enregistrements. Les réfugiés soudanais représentent 76 % du total. La protection des civils doit demeurer une priorité malgré d'importants déficits de financement. L'UE reste un partenaire fiable.

 

Marta Kos (commissaire à l'élargissement)
> Nous sommes à mi-chemin de la mise en œuvre du Plan de croissance pour les Balkans occidentaux. Des progrès importants ont été accomplis, mais il reste encore beaucoup à faire pour améliorer la vie des citoyens dans toute la région. Intensifions nos efforts ensemble et concrétisons le changement positif que les populations attendent à juste titre.

 

● Parlement européen
♦ Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen) 
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans Propos centristes France]  
Billy Kelleher (premier vice-président)
> La Russie est l'agresseur ; l'Ukraine est la victime. Les intimidateurs ne doivent pas être récompensés pour avoir envahi d'autres pays.

> Le vote d'aujourd'hui sur le recours à la procédure d'urgence concernant les garanties du Mercosur a été annulé. Le règlement relatif à la clause de sauvegarde bilatérale suivra désormais la procédure habituelle des commissions AGRI et INTA, un vote en séance plénière étant prévu en décembre.

> Des jeunes et des universitaires fuient la Hongrie en raison des attaques d'Orbán et du Fidesz contre l'État de droit.
Appartenir à une organisation, et plus particulièrement à l'Union européenne, comporte des avantages, mais aussi des responsabilités.
L'UE n'est pas la maison d'Orbán.
Il est temps que la Commission agisse.

> L'UE et les États-Unis sont très préoccupés par la vulnérabilité de nos câbles sous-marins au sabotage. Avec les énormes flux de données qui transitent par ces câbles, ils constituent une cible évidente pour perturber les marchés financiers, les systèmes bancaires et de paiement, et la vie des citoyens. Nous devons investir pour les protéger.

 

Gerben-Jan Gerbrandy (vice-président)
> Les États-Unis veulent récompenser l'agression car Trump a promis une paix rapide. Le fait que son gendre et allié commercial présente un « accord de paix » à l'insu de tous fait plus de mal que de bien. La contre-initiative européenne est plus que bienvenue.

 

Petras Austrevicius (député)
> L'indivisibilité de la sécurité européenne exige une réponse rapide et efficace aux défis et menaces émergents, soulignant la nécessité d'une nouvelle approche de la mobilité militaire. Le Parlement européen demande une révision complète de la stratégie de mobilité militaire, en mettant l'accent sur des procédures simplifiées, harmonisées, uniformes et numérisées, une coopération transfrontalière sans faille et des investissements qui répondent aux besoins réels de tous les États membres le long des quatre corridors de mobilité militaire prioritaires de l'UE : le corridor nord, le corridor est, le corridor centre-sud et le corridor centre-nord. L'UE ne peut se permettre de retarder les décisions au niveau national ; nous devons agir comme une véritable union de défense avec un Schengen militaire pleinement opérationnel.

 

Veronika Cifrová Ostrihoňová (députée)
> Partout en Europe, les parents constatent les conséquences d’une conception numérique toxique : enfants bombardés de contenus nocifs, poussés vers l’automutilation et, dans les cas les plus tragiques, assistants d’IA incitant des adolescents vulnérables au suicide au lieu de les aider. Voilà la réalité. Les enfants ne sont pas seulement des consommateurs futurs, ce sont des êtres en construction et ils ont besoin que nous — adultes et décideurs — agissions en leur nom. (…)
Nous faisons face à une crise de santé publique. En aucun cas, le bien-être des enfants ne peut servir de monnaie d’échange dans des négociations avec les plateformes ou des gouvernements étrangers. L’Europe ne baissera pas ses standards, et le prochain Digital Fairness Act est notre opportunité d’agir fermement pour rendre l’internet plus sûr pour les enfants.

 

Engin Eroglu (député)
> Euphorie des taux d'intérêt bas et années perdues : l'Europe doit désormais faire un bilan honnête. Il est impératif de soulager les particuliers et les entreprises du poids des taux d'intérêt qui pèse sur les finances publiques.
Les conséquences à long terme de la politique de taux d'intérêt extrêmement bas de la Banque centrale européenne (BCE) comportent des risques importants. Une réévaluation scientifique des décisions politiques de la dernière décennie s'impose.
Pendant de nombreuses années, la BCE a mené une politique de taux d'intérêt allant bien au-delà des objectifs classiques de stabilité monétaire. Ceci a donné l'impression que la banque centrale accordait une importance politique aux États membres en cas de doute.
Malgré les démentis officiels, la question demeure de savoir si la conduite de la BCE – sous Mario Draghi puis sous Christine Lagarde – était toujours clairement conforme à son mandat de stabilité des prix.
Je ne m'intéresse pas aux accusations personnelles, mais à la responsabilité institutionnelle : si les décisions de politique monétaire semblent viser à atténuer les problèmes de stabilité financière d'États comme l'Italie et la France, alors nous, en tant que démocratie européenne, devons pouvoir en débattre. L’UE est forte lorsque ses institutions sont indépendantes – et encore plus forte lorsque cette indépendance s’accompagne de transparence et d’un contrôle critique.
Les taux d'intérêt bas ont engendré une forme d'euphorie politique. Pendant des années, les décideurs politiques se sont appuyés sur un environnement artificiellement bon marché. De ce fait, la bureaucratie et les dépenses sociales ont atteint des niveaux qui, aujourd'hui – dans un contexte de taux d'intérêt véritablement positifs – sont soumis à une pression considérable.
Compte tenu de la situation économique actuelle, nous avons besoin d'un examen ouvert et fondé sur des données scientifiques afin de déterminer quels programmes, structures et charges restent viables dans les nouvelles conditions de taux d'intérêt.
Nous devons enfin avoir le courage d'affirmer honnêtement ce qui n'est plus soutenable avec des coûts de financement durablement plus élevés. Il ne s'agit pas d'une question de gauche ou de droite, mais d'une réalité financière. L'ignorer met en péril la stabilité de l'ensemble de notre ordre économique et social.
C'est pourquoi j'appelle à un dialogue européen sur la réforme. L'Europe doit examiner avec lucidité les conséquences du retournement des taux d'intérêt. Ce n'est qu'en analysant la situation de manière objective et factuelle, sans œillères idéologiques, que nous pourrons consolider nos fondements sociaux, redynamiser notre économie et garantir la capacité d'action de l'Europe sur le long terme.

> La Chine est en pleine expansion. L'Europe est endettée. Je reviens tout juste d'une visite de cinq jours à Pékin. Mes échanges avec des représentants du gouvernement chinois, des diplomates européens et des entrepreneurs ayant bâti leur vie et leurs entreprises en Chine ont mis en lumière un constat sans équivoque : la Chine avance – vite. Très vite.
Avec détermination, avec concentration, avec une ambition stratégique immense. Le niveau d'investissement est colossal, le rythme est effréné et le consensus national est clair : la Chine entend façonner ce siècle.
Et l'Europe ?
Nous compensons le manque de croissance par l'accumulation de dettes. Pendant que la Chine investit, nous multiplions les réglementations. Pendant que la Chine favorise l'innovation rapide, nous créons des obstacles supplémentaires. Pendant que la Chine fixe des objectifs mondiaux, la puissance économique et l'influence technologique de l'Europe continuent de s'affaiblir.
Ces cinq jours m'ont permis de constater une chose plus clairement que jamais : l'Europe doit se réveiller. Maintenant.
Nous devons créer les conditions propices à l'innovation, à la recherche et à la création de véritable valeur économique. Il nous faut un cadre qui permette à nos entreprises de croître réellement, et non pas seulement sur le papier. Nous devons redevenir un continent d'idées, un continent de progrès, un continent animé d'une véritable dynamique économique. Ce n'est qu'alors que nous pourrons façonner l'avenir au lieu de simplement le subir.
Je suis prêt à œuvrer sans relâche dans ce sens. Mais l'Europe a besoin d'un électrochoc.
La Chine prend de l'avance. L'Europe ne peut plus se permettre de rester inactive.

> Comment l’administration Trump peut-elle sérieusement proposer un « plan de paix » qui sacrifie la souveraineté ukrainienne et récompense l’agression russe ?
J’espère sincèrement qu’il existe encore, au sein du Parti républicain, des voix responsables qui voient où Trump veut en venir et qui ont le courage de préparer un successeur.

 

Karin Karlsbro (députée)
> À l’heure où le commerce international est marqué par la coercition et le chantage, l’Union européenne doit diversifier et approfondir ses partenariats à travers le monde afin de réduire les dépendances néfastes. Une stratégie de sécurité économique solide repose sur des marchés ouverts, une concurrence loyale et un commerce fondé sur des règles.

 

Michal Kobosko (député)
> Le sabotage des voies ferrées polonaises par la Russie est une attaque terroriste qui ne doit pas rester sans réponse.

> Deux choses sont cruciales actuellement dans le contexte de la guerre en cours en Ukraine : s’affranchir des matières premières russes et mobiliser les ressources de l’État russe.

> Le sujet qui occupe actuellement le devant de la scène publique, en Pologne comme dans le monde, est le plan de paix du président Trump, les réunions et les pourparlers à venir qui devraient mettre fin à la guerre qui dure depuis près de quatre ans. Le groupe Renew Europe a rencontré aujourd'hui Kaja Kallas, Haut Représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. La désinformation croissante de la Russie, notamment autour du plan de paix, s'explique par le fait que la Russie est sous pression et que les sanctions portent leurs fruits, acculant le Kremlin au pied du mur. Par conséquent, en tant qu'Europe, nous devons agir avec cohérence : nous savons qui est l'agresseur et qui est la victime. Il ne saurait être question de se rejeter la faute et les responsabilités. Si la guerre venait à prendre fin, une discussion urgente s'impose concernant le gel des avoirs russes, qui devraient notamment servir à la reconstruction de l'Ukraine.
L'un des sujets abordés était la question des attaques hybrides, dont la Pologne a récemment été victime. La Russie teste ses limites, intimidant nos sociétés et décourageant le soutien à l'Ukraine, notamment en exploitant et en rémunérant ses ennemis pour des actes de sabotage. Notre devoir est de dénoncer ces agissements et d'identifier clairement les responsables. Il est également question de notre sécurité de nommer l'agresseur comme un agresseur et la victime comme une victime.

> J'ai participé au Sommet sur la souveraineté technologique à Berlin, qui portait principalement sur le cloud, l'intelligence artificielle et les services numériques. Les matières premières sont au cœur de ces enjeux. Quelle est leur importance ? La souveraineté numérique de notre continent est impossible sans terres rares, lithium, cobalt et bien d'autres éléments.
Lors de la Semaine européenne des matières premières critiques la semaine dernière, j'ai évoqué la nécessité d'une politique industrielle ciblée pour extraire, transformer, raffiner et recycler les matières premières. Cette politique doit également s'appuyer sur des partenariats internationaux. Nous savons que la plupart des matières premières dont nous avons besoin se trouvent hors d'Europe. Il est donc essentiel de développer également des technologies.
La loi européenne sur les matières premières critiques (CRMA) est entrée en vigueur en mai 2024 afin de garantir à l'Union européenne un approvisionnement stable, sûr et durable en matières premières essentielles. Elle sera étroitement liée au nouveau fonds pour la compétitivité. Ce fonds comprend des sources de financement, une coopération, des partenariats internationaux et des listes de projets stratégiques. Nous devons élaborer une politique industrielle pour les matières premières. Seule une action concertée avec l'industrie européenne nous permettra de progresser dans ce domaine. La situation géopolitique est extrêmement difficile. L'accès aux matières premières est instrumentalisé comme une arme et un enjeu de compétition entre les pays et les grandes puissances. Il est donc impératif d'exploiter pleinement les listes de projets stratégiques et de renforcer nos capacités en Europe. Sans matières premières, il nous sera impossible d'envisager la compétitivité de l'économie européenne, de construire une infrastructure numérique ou de mener à bien la transition écologique.

 

Vlad Vasile-Voiculescu (député)
> [Renew Europe a quitté la première réunion consacrée aux ONG après que les élus conservateurs et d’extrême-droite ont refusé que le groupe fonctionne conformément aux principes libéraux et démocratiques] Si ce groupe de travail est réellement consacré à la transparence, alors il doit appliquer les mêmes standards à tous. Nos propositions étaient simples : un contrôle équitable de toutes les organisations recevant des fonds européens, un accès complet aux documents, l’implication de la Cour des comptes européenne et l’invitation de tous les commissaires concernés. Refuser ces conditions revient à refuser la transparence elle-même. Lorsque le processus est faussé dès le départ, y participer reviendrait à légitimer une chasse aux sorcières. C’est un processus honteux et chacun devrait désormais comprendre que c’est une pente glissante. Quitter la réunion était nécessaire pour défendre les principes démocratiques, l’état de droit et un processus de contrôle équitable et impartial, digne du Parlement européen.

> Le règlement sur la conditionnalité fonctionne, la Hongrie l'a clairement démontré, mais son application a été trop lente et trop incohérente. La Commission aurait dû agir dès le premier jour. Pour restaurer la crédibilité, nous avons besoin d'un système rigoureux, transparent et totalement impartial, quel que soit le gouvernement en place dans un État membre. Et nous devons protéger les bénéficiaires finaux, les communautés locales, les ONG, les universités et les entreprises contre les sanctions liées aux manquements de leurs gouvernements, tandis que les violations systémiques doivent déclencher des mesures rapides et proportionnées afin de préserver le budget de l'UE.

 

Bart Groothuis (député)
> Si nous n’agissons pas, l’Europe se désindustrialise plus vite qu’elle ne réduit les risques. La Chine impose des restrictions délibérées et brutales sur les terres rares. Alors que le Japon et les États-Unis ont réagi avec rapidité et fermeté à des restrictions similaires, l’UE n’a toujours pas obtenu de résultats concrets après trois ans. Agissons ! L’Europe doit bâtir un nouveau cadre commercial et industriel pour garantir l’accès aux matières premières essentielles. Sans protection commerciale, les investissements européens dans les ressources s’échapperont. Créons un nouveau modèle économique, comme l’ont fait le Japon et les États-Unis. Extrayons, raffinons et façonnons notre propre avenir.»

 

Emma Wiesner (députée)
> [COP30] L’Accord de Paris est vivant et le fait que les parties soient parvenues à un accord aujourd’hui est un signal très important. Néanmoins, le texte convenu est une déception pour tous ceux qui se battent pour le climat. Nous n’avons toujours pas de feuille de route mondiale claire pour sortir des énergies fossiles. Ainsi, malgré des progrès dans les plus petites salles de négociation, le résultat d’aujourd’hui est loin d’être suffisant. Malheureusement, nous constatons encore que les pays pétroliers dominent l’agenda climatique mondial. Et l’absence des États-Unis éclipse les efforts des parties volontaires.

 

Brigitte van den Berg (députée)
> [COP30] Il incombe désormais une grande responsabilité, notamment aux États membres de l’UE au Conseil, de faire preuve de davantage de leadership et de cohésion lors des prochaines conférences sur le climat. L’UE doit montrer beaucoup plus d’unité et d’ambition que ce que nous avons démontré à Belém. Notre prochaine occasion de réaliser de véritables progrès est l’initiative annoncée par la Colombie et les Pays-Bas d’organiser, en avril 2026, la première conférence internationale sur la transition hors des énergies fossiles. D’autres résultats positifs sont à souligner. Il est encourageant que la COP30 ait convenu de soutenir un triplement de l’adaptation climatique — une demande claire de nombreux pays en développement du Sud global. En conclusion, même si l’action climatique franchit une nouvelle étape, cela reste trop lent et trop limité. Il revient désormais à l’Union européenne de continuer à construire des partenariats avec les pays volontaires, les entrepreneurs engagés et les citoyens, pour faire ce qui est nécessaire à la transition.

 

Moritz Körner (député)
> Nous sommes heureux d'avoir obtenu que l'accord du Parlement adopte une position claire et ferme : l'Europe a besoin d'un mécanisme puissant de protection de l'état de droit couvrant l'ensemble du budget de l'UE, sans exceptions ni échappatoires. Il exige des conditions strictes pour le financement et le gel immédiat des fonds dès qu'un gouvernement fait marche arrière. En tant que libéraux et démocrates, nous insistons sur le fait que le Parlement doit avoir une voix égale dans chaque décision d'application et refusons de laisser les gouvernements s'autocontrôler.

 

► Pays membres de l’Union européenne
● Allemagne 
♦ FDP 
> « Le socialisme commence lorsque les dépenses publiques dépassent 50 % », disait Helmut Kohl – et ce gouvernement fédéral prévoit une dette record. Nous lançons un appel au Chancelier : changez de cap ! Ce budget est une déclaration de guerre à la jeunesse !

> Des réformes radicales, pas un endettement radical : voilà ce dont notre pays a besoin. Or, le budget fédéral proposé par la coalition CDU/CSU-SPD prend une direction totalement erronée ! Le Bundestag ne doit pas approuver cette attaque contre la jeunesse.

 

Christian Dürr (président)
> Nous continuerons à dénoncer cette accumulation de dettes, qui pénalise la jeune génération. Ceux qui ont approuvé cette dette record siègent au Bundestag – et ce sont eux qui n'ont aucune proposition pour faire progresser véritablement le pays.

> L'Allemagne a de nouveau besoin de courage. Le FDP entend proposer une solution. Non pas une solution populiste, mais une solution qui ne se contente pas de maintenir le statu quo – une solution qui vise à libérer radicalement le potentiel de notre pays.

 

Svenja Hahn (vice-présidente, députée européenne)
> Nous ne pouvons pas accepter que notre marché unique soit inondé de produits dangereux et illégaux en provenance de Chine et d’autres pays tiers. Nous devons aux consommateurs et aux entreprises européens de stopper ces produits avant même qu’ils ne soient vendus. La Commission européenne et les États membres doivent appliquer rigoureusement les lois existantes, comme le DSA et les nouvelles règles de sécurité des produits.

> L’Omnibus numérique apporte une simplification très nécessaire de la législation numérique existante. Il est important que cet Omnibus clarifie l’interaction de l’IA Act avec d’autres législations existantes. En même temps, il doit jeter les bases pour réduire la bureaucratie et stimuler notre croissance économique numérique, afin que l’Europe puisse devenir le principal pôle mondial de l’IA et de l’innovation. La défense des droits des citoyens demeure au cœur de notre législation numérique.

 

Wolfgang Kubicki (ancien vice-président du Bundestag)
> Personne n'aurait pu blâmer le SPD s'il avait respecté la politique convenue dans l'accord de coalition. Or, il cherche à humilier ouvertement son partenaire de coalition. Et cela, abstraction faite de toute considération constitutionnelle relative à la souveraineté législative, soulève la question : le SPD souhaite-t-il réellement gouverner avec la CDU/CSU jusqu'en 2029 ?

 

♦ Freie Wähler

● Autriche
♦ Neos

> « Intégrer la santé mentale à l’école » – notre table ronde d’experts d’hier a mis en lumière l’urgence d’un soutien auprès des jeunes: les problèmes de santé mentale chez les adolescents sont en augmentation depuis des années, et la covid19 a exacerbé la situation. Nombre d’entre eux souffrent d’apathie, de solitude, de troubles du sommeil, d’anxiété ou de dépression. Les pensées suicidaires sont en hausse.

> L'Europe traverse une période charnière. Notre ministre des Affaires étrangères, Beate Meinl-Reisinger, insiste : l'UE a besoin d'un plan spécifique pour l'Ukraine, et non de simples réactions aux propositions américaines.
Nous devons être prêts à dialoguer avec la Russie. Parallèlement, la pression sur Moscou doit rester forte, car la Russie ne peut l'emporter militairement et subit des pressions économiques.
Il nous faut désormais une stratégie européenne forte – en collaboration avec les États-Unis, mais fondée sur nos propres atouts.

> Les prix de l'énergie doivent baisser. Pour les ménages privés et nos entreprises autrichiennes. Cela nécessite plus de concurrence. Avec la loi sur l'électricité moins chère, nous voulons faire avancer les mesures structurelles et encourager les investissements dans les infrastructures.

 

● Belgique 
♦ Gouvernement
Maxime Prévot (vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération au développement de la Belgique) 

> Aujourd’hui, je m’associe à la campagne mondiale
OrangeThe World pour le dire avec force : la violence envers les femmes et les filles doit cesser, partout, sous toutes ses formes. La violence en ligne est devenue une menace réelle. Internet doit être un espace de respect et d’égalité, pas de haine. La Belgique agit. À notre initiative, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté la première résolution contre la violence numérique faite aux femmes et aux filles. C’est une avancée essentielle pour protéger leurs voix et leurs libertés. Mais les textes ne suffisent pas. Nous devons continuer à agir, à sensibiliser et à soutenir. Pour que chaque femme et chaque fille puisse vivre libre, sans peur.

> La Thaïlande et la Belgique entretiennent des relations diplomatiques depuis 1868 et leur potentiel reste immense. Du commerce à l'innovation, nos relations économiques ont tout pour se renforcer.

> Je me suis rendu à Kigali pour participer à la 46e Conférence ministérielle de la francophonie. J’y ai réaffirmé avec conviction l’engagement de la Belgique en faveur des droits des femmes, un principe essentiel qui doit continuer à guider nos sociétés, dans l’espace francophone et bien au-delà. À cette occasion, l’« Appel de Kigali » a été lancé pour unir nos forces, consolider les acquis et accélérer les progrès vers une véritable égalité entre les genres à l’heure où plusieurs pays opèrent des marches arrière sur ces questions. En marge de la conférence, j’ai eu l’opportunité de rencontrer plusieurs homologues francophones afin de renforcer nos liens et approfondir nos partenariats. Enfin, avec une profonde émotion, je me suis recueilli au Mémorial du Génocide de Kigali, pour honorer, au nom du gouvernement et du peuple belge, la mémoire des victimes du génocide perpétré contre les Tutsis en 1994. Je me suis également rendu à Camp Kigali pour rendre hommage aux dix paras belges tombés dans l’exercice de leur fonction, au service de la paix, ainsi qu’au douze civils. La Belgique doit continuer à tout mettre en œuvre pour que de telles atrocités ne se reproduisent jamais, ni dans cette région, ni ailleurs dans le monde.

 

♦ Les Engagés 
> Focus sur l'accord de gouvernement.
- Indexation Les Engagés se sont battus pour un accord juste dans lequel chacun fait sa part. Tous les salaires seront indexés jusqu'à 4000€ bruts. Au-delà, on demande un effort soutenable et partagé. Pour être clair:  si vous gagnez 4000 euros bruts, 100% de votre salaire sera indexé ; si vous gagnez 5000 euros bruts, 80% de votre salaire sera indexé.
Pourquoi est-ce juste? Parce que l'indexation cumulée de 20% de ces dernières années a plus profité aux personnes ayant un salaire plus élevé.
En effet, 20 % de 10 000 € = 2.000 € ; 20 % de 2 500 € = 500 €
Freiner de manière ponctuelle ce différentiel tout en préservant le pouvoir d'achat de tous, c'est garantir l'équilibre. L'indexation automatique ne doit pas être une machine à fracture sociale et, au-delà d'un certain montant, les négociations sont plus individuelles qu'automatiques.
Parce que les politiques aussi doivent faire leur part, le salaire des ministres et des députés ne sera plus indexé jusqu'à la fin de la législature.
- Pensions
Les périodes de maladies seront bien intégrées dans le calcul pour l'application du malus pension en cas de départ à la pension anticipée. C'était une des demandes fortes des Engagés pour rendre plus juste la réforme des pensions. Dans le nouveau système, pour bénéficier d'une pension complète en cas de départ à la pension avant l'age légal, il faut en effet respecter une double condition : une carrière de 35 années comportant chacune au moins 156 jours de travail effectif ; 7020 jours de travail effectif sur l'ensemble de la carrière.
Nous avons obtenu que les périodes de maladies soient assimilées comme des jours de travail, avec les congés de soins, de maternité, le service militaire et le chômage temporaire.
Non à la double peine. Personne ne choisit de tomber malade. La maladie ne peut pas être un motif de sanction.
Oui à une réforme des pensions juste pour aujourd'hui et pour demain.
- Soins de santé
Grâce aux Engagés, les soins de santé sont préservés. La norme de croissance est garantie en plus de l'inflation. Des gains d'efficacité réinvestis pour plus de 400 millions d'euros dans la revalorisation du personnel soignant. En parallèle, une réforme structurelle renforcera : la prévention de l’invalidité, notamment avec un Plan « Phénix » dédié à la santé mentale ; un accompagnement humain des personnes en incapacité ; la responsabilisation de tous les acteurs face à la hausse de malades de longue durée.
Malgré les contraintes budgétaires, la norme de croissance des soins de santé est préservée : 200 milliards d’euros seront investis d’ici 2029, avec seulement 0,15 % d’effort net. Engagement tenu.
- Faire contribuer les épaules les plus larges
Pour garantir un effort budgétaire équilibré, l’accord met à contribution ceux qui disposent des moyens les plus importants. Parmi les mesures phares : doublement de la taxe sur les comptes-titres ; réduction des avantages liés aux sociétés de management ; augmentation de la taxe bancaire ; suppression de la dotation du Sénat versée aux partis et la non-indexation des salaires des ministres et des parlementaires pour toute la durée de la législature.
En tout, ces mesures représentent un effort de plus d'1 milliard €.

 

Yvan Verougstraete (président, député européen)
> Aujourd’hui, 25 novembre, nous marquons la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Pour trop de femmes, de nombreuses formes de violences, physiques, verbales ou psychologiques, restent une réalité quotidienne. Une réalité qui détruit des vies, brise des familles et affaiblit notre société tout entière. Nous avons un devoir collectif : protéger, prévenir, accompagner. Cela passe par un meilleur accueil des victimes, une justice accessible et efficace, des politiques de prévention ambitieuses et un engagement sans faille des pouvoirs publics. Mettre fin aux violences n’est pas une option, c’est une responsabilité. Construisons une société où chaque femme peut vivre en sécurité, libre de ses choix et de ses ambitions.

> Trouver les 10 milliards d’euros ne se fait pas sans renoncements et sans difficultés mais nous y sommes arrivés, pour protéger aujourd’hui et garantir demain.
Les Engagés ont veillé à ce que cet accord soit juste et que chacun fasse sa part :
- Les épaules larges et les entreprises participeront pour plus de 1 milliard d’euros
- L’effort en fiscalité portera avant tout sur les produits polluants en préservant les biens essentiels.
- Un tax shift de l’électricité vers les énergies fossiles
- La réforme fiscale est préservée et partiellement avancée : job bonus et salaire minimum valorisé
- Une limitation de l’indexation concentrée sur la part la plus haute des salaires
- Lutte contre fraude fiscale: création d’un parquet fédéral pour que tout le monde respecte les règles.
Nous avons aussi veillé à préserver l’essentiel pour l’avenir:
- Les soins de santé sont largement préservés : nous investissons 200 milliards d’euros d’ici 2029 avec une attention particulière sur le personnel soignant
- Intégration des périodes de maladie dans le calcul des pensions
- Innovation et économie: investissement dans le spatial
- Financement des CPAS garanti

> La COP 30 de Belèm montre que l'action climatique mondiale reste possible. L'Accord de Paris reste solide.
L'UE a réussi à préserver le CBAM.
Le financement pour l'adaptation dans les pays les plus vulnérables sera triplé.
Mais il faut le reconnaitre, le texte final manque de courage.
Aucune trajectoire claire pour s'éloigner des énergies fossiles. Au final, ce qu'il faut en retenir :
- à Belèm, la Belgique et l'UE étaient du côté des Etats qui agissent réellement.
- ce n'est pas qu'une question de climat, c'est notre prospérité et l'avenir des générations futures qui sont en jeu ;
- notre indépendance énergétique est essentielle.

 

♦ DéFI 
Sophie Rohonyi (présidente)

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[Budget de l’Arizona: un budget de comptables, pas de visionnaires.  Pas de stratégie pour créer les emplois nécessaires pour les malades et chômeurs de longue durée. Pas de réformes structurelles. Juste des petits compromis à la Vivaldi.
DéFI salue la création d'un Parquet national financier, que nous demandions depuis des années. Nous veillerons à sa concrétisation et à son indépendance. Pour le reste, la classe moyenne est lésée.
Le gouvernement prétend avoir évité une hausse générale de TVA. En réalité, il multiplie les taxes : accises sur le gaz, nuitées, abonnements, take-away… Un empilement qui fait payer la classe moyenne et les petits indépendants, tout en ménageant les plus fortunés.
Le gouvernement prévoit un double saut d’index: des salaires dès 4000€ bruts, et des allocations et pensions dès 2000€ bruts. Contrairement aux promesses, le pouvoir d'achat de la classe moyenne sera touché et la coissance économique freinée. 
Trop de zones d’ombre :
- Travail de nuit : réforme maintenue sans tenir compte de l’impact sur la santé
- Fraude sociale & fiscale: Comment les inspecteurs annoncés seront affectés l’une et à l’autre? 
- Accises énergie : hausses sans stratégie claire de transition.

 

François de Smet (député)
> Surprise : un parquet national financier! Nous prendrons le temps de l'analyse en détails de ce budget Arizona - l'expérience nous a appris qu'ils cachent souvent les plus mauvaises surprises dans les interlignes. Mais nous devons objectivement saluer une mesure annoncée: la création d'un parquet national financier "sur le modèle français", ce qui est ce que DéFI demandait depuis années, avec l'aide de Michel Claise. Il faudra vérifier le fond de la mesure - notamment l'indépendance de ce futur parquet. Mais à tous ceux qui nous ressassent "Vous ne servez à rien, vous n'avez qu'un seul député, vous n'avez aucune influence": ceci est notre réponse.

> [A la télévision] j'ai pu parler de... philosophie. L'occasion de rappeler le cours «idéal» que je prône depuis 20 ans, et qui est dans le programme de DéFI: deux heures pour tous, en cessant des diviser les élèves selon les convictions de leurs parents, et qui serait un espace où on parlerait de Socrate, de Platon, de Descartes... mais aussi des courants religieux, de manière non-doctrinaire. Car tout est dans tout.
Deux raisons majeures pour un cours de philosophie et citoyenneté plein de deux heures. D'abord s'appuyer sur le savoir accumulé depuis des siècles par tous ceux et toutes celles qui, avant nous, se sont posé les mêmes questions (d'où venons-nous, quel est le sens de la vie, etc.). Ensuite se rendre compte que la philosophie est aussi une boîte à outils, une compétence sociale, dans la vie de tous les jours.

> Cocaïne et conteneurs à Anvers, suite. Après ne pas avoir obtenu de réponse du ministre de l'Economie, j'ai tenté ma chance auprès du ministre de l'Intérieur, sans beaucoup plus de succès. Jusqu'à présent aucun membre du gouvernement n'est capable de me dire quelle proportion de conteneurs est scannée au port d'Anvers. Encore moins de me dire quel est l'objectif souhaité. C'est pourtant, et de très loin, la première porte d'entrée de la cocaïne dans notre pays. Notre classe politique ne réalise pas pleinement la gravité du narcotrafic en Belgique. C'est presque du déni.

 

● Danemark
♦ Gouvernement

Jakob Engel-Schmidt (ministre de la Culture)
> La politique de la division : maintenant, elle s'applique à DR [entreprise de radio-télévision publique du Danemark]
Lors d'une consultation convoquée par les partis bourgeois, on m'a de nouveau demandé de me faire le juge suprême de la liberté de la presse.
Cela m'inquiète beaucoup.
Car il est désormais difficile de ne pas voir d'où vient l'inspiration : le même manuel de division qui s'insinue dans la politique danoise.
On s'attaque d'abord aux médias. Puis aux tribunaux. Puis aux minorités. Enfin, à la confiance entre les citoyens.
Et c'est pourquoi, naturellement, c'est maintenant au tour de DR d'être visée.
Mais honnêtement… où serions-nous sans DR ?
Sans MGP, qui rassemble les jeunes.
Sans les informations régionales dans 98 communes.
Sans les questions agaçantes – et importantes – de Clément.
Sans les athlètes olympiques danois qui nous tiennent en haleine.
Sans Ramasjang, qui accompagne nos plus jeunes.
Sans P3, qui diffuse à la fois de la musique et des informations aux jeunes. Sans Deadline, Nak og Æd et Ultra Nyt.
La vérité, c'est que tout cela est menacé. Et bientôt, le Parlement danois votera même une motion visant à fermer DR.
Personne n'est parfait, mais n'oubliez pas que la DR diffuse 32 000 heures de télévision et 146 000 heures de radio par an. Alors forcément, on peut lui trouver des défauts, et je l'ai moi-même exprimé à plusieurs reprises. Ils doivent faire avec à la radio publique.
Mais j'en ai tout simplement assez d'entendre les attaques conspirationnistes et antidémocratiques de la droite contre la DR, fondées sur des cas isolés – qui se trouvent d'ailleurs être des cas et des histoires qui ne correspondent pas vraiment à leur vision du monde.
Soyons honnêtes : il s'agit fondamentalement d'un discours qui sert à alimenter la méfiance et à saper l'unité en propageant l'idée : « on ne peut pas faire confiance aux médias ». Un discours importé directement d'outre-Atlantique – et qui y a déjà causé des dégâts inimaginables.
Je suis vraiment surpris qu'il n'y ait pratiquement plus de partis bourgeois qui osent tenir bon. En démocratie, on parle d'erreurs.
La DR est l'une des institutions qui soudent le Danemark. L'un de nos cadres de référence communs les plus importants.
L'un des remparts contre la division, la désinformation et les chambres d'écho.

Ce ne sera pas à mon tour de licencier M. Skæg, Kaare Quist, MGP, Ramasjang et toute la culture populaire dont DR constitue le pilier.
Si la Droite veut les mettre au chômage, elle devra le faire sans mon aide.
Je ne contribuerai pas à une campagne visant à diviser le Danemark, une institution après l'autre.
Par ailleurs, j'ai toujours cru que les faits étaient la meilleure protection contre les théories du complot ; je suis donc tout à fait disposé à ce que des chercheurs indépendants examinent la couverture de DR et de TV2. Probablement pour (une fois de plus) conclure à l'absence de parti pris politique. Des études l'ont d'ailleurs déjà démontré.
Je peux vous assurer que tous les politiciens trouvent les questions critiques agaçantes, tout comme on peut être en désaccord avec de nombreux choix éditoriaux ou les actions de certains journalistes.
Mais nous ne devons jamais nier que la vérité et l'unité sont plus importantes que les préférences et la discorde.

 

● Espagne 
♦ Ciudadanos 
> Le PP et le PSOE sont les deux faces d'une même pièce… et la corruption est toujours présente. Pot-de-vin, marchés de gré à gré, commissions illégales : il ne s'agit pas de cas isolés, mais d'un système inhérent au bipartisme. Le peuple espagnol mérite un autre discours.

> En Europe, des gouvernements de tous bords politiques sont attachés à l'énergie nucléaire. Ici, on continue de fermer des centrales nucléaires sans proposer de véritable alternative. L'Espagne mérite une stratégie énergétique sérieuse, stable et fondée sur des données scientifiques.

> Nous discutons de l'énergie nucléaire avec des données, de la rigueur et des propositions concrètes. Notre événement à Valence l'a clairement démontré : l'énergie nucléaire est synonyme de sécurité énergétique, de compétitivité, de décarbonation et d'avenir. L'Espagne ne peut plus se permettre de laisser passer des opportunités alors que d'autres pays progressent.

> La centrale nucléaire d'Almaraz doit rester en activité. Elle fournit une énergie propre, bon marché et sûre. Ne répétons pas l'erreur de l'Allemagne : l'Estrémadure ne peut se permettre de perdre sa richesse ni son avenir à cause de décisions à motivation politique.

 

● Hongrie
♦ Momentum Mozgalom

> La violence à l'égard des femmes ne surgit pas de nulle part et ne se limite pas aux actes.
Le contenu du discours public est également important – par exemple, lorsque des personnes en position de décision dévalorisent ouvertement les femmes.
Dire qu'une femme a sa place à la cuisine, que son rôle est d'accoucher ou de « s'occuper » des hommes, ce n'est pas une opinion. C'est plus qu'un manque de respect, c'est un prélude aux violences.
Le sexisme au niveau décisionnel n'est pas une affaire privée, mais un risque pour la sécurité publique et la société, car il banalise la violence à l'égard des femmes.
À l'approche de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, disons-le : les mots ont du poids, surtout ceux des responsables politiques ! Le changement commence par dire non au manque de respect envers les femmes – que ce soit dans la vie quotidienne ou en politique.
Les décideurs devraient montrer l'exemple – mais les autorités restent silencieuses.

> « Une femme meurt chaque semaine » - Nous avons lancé une campagne de sensibilisation avec un moulin à vent géant.
À l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, les militants et les personnalités politiques de Momentum ont installé un moulin à vent géant sur la colline Gellért à Budapest.
Le message affiché sur le pont met en lumière une réalité douloureuse : « Chaque semaine, une femme meurt des suites de violences conjugales. Le gouvernement reste silencieux. Vous ne devez pas rester silencieux ! »
Momentum affirme que la violence à l'égard des femmes ne surgit pas de nulle part et ne se limite pas aux actes physiques. Le contenu du discours public, et notamment les prises de position des personnes en position de décision, façonne fondamentalement les normes sociales.
Lorsque des personnalités publiques affirment que la place des femmes est à la cuisine, que leur rôle est d'accoucher ou de « s'occuper » des hommes, il ne s'agit pas d'une opinion. C'est plus qu'un manque de respect : c'est un prélude aux violences.
Le sexisme au sein des instances décisionnelles n'est pas une affaire privée, mais un risque pour la sécurité publique et la société, car il banalise les violences faites aux femmes. Les paroles des responsables politiques ont un poids considérable, et il leur incombe de montrer l'exemple – or, les autorités restent muettes sur ce sujet.
Les mots ont un poids : c'est aussi une forme de violence !
À l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le message de Momentum est clair : le changement commence lorsque la société dit non au manque de respect envers les femmes, que ce soit dans la vie quotidienne ou dans les hautes sphères politiques. Si vous en êtes témoin ou victime, n'hésitez pas à en parler !

 

● Irlande
♦ Gouvernement
Michéal Martin (premier ministre)

> L’économie irlandaise figure parmi les plus dynamiques au monde sous la direction de ce gouvernement.

> Excellente nouvelle : le gouvernement a approuvé le plan d’investissement dans les transports de 24,3 milliards d’euros, une mesure transformatrice pour une Irlande moderne, durable et mieux connectée.

> La réunion d'aujourd'hui a permis d'entendre le président Zelensky faire le point sur les progrès des pourparlers menés hier à Genève entre l'Ukraine et les États-Unis, et sur la manière dont la Coalition des pays volontaires peut au mieux soutenir l'Ukraine afin de garantir une issue positive à toute négociation.

> Ordre du jour très chargé du Conseil des ministres :
- Plans sectoriels dans le cadre du Plan national de développement
- Investissements dans les transports publics, les routes et les infrastructures
- Extension du réseau énergétique et modernisation des infrastructures hydrauliques
- Renforcement des mesures en faveur des personnes handicapées
- Investissements importants dans la recherche.

 

● Italie 
♦ Azione 
Carlo Calenda (secrétaire général) 

> Le plan de Trump est en réalité celui de Poutine. Les conditions imposées par les États-Unis ne sont rien d'autre qu'une capitulation de l'Ukraine. Il est temps pour l'Europe de se relever et de faire preuve de force et d'unité. Notre liberté dépend de ce moment historique. Nous ne pouvons nous permettre d'être pris au dépourvu.

> Suite aux révélations concernant Witkoff, il est impératif de comprendre que lorsque nous parlons des « Russes », nous incluons inévitablement Trump et son équipe. L’UE doit en prendre acte et agir en conséquence.

> Les Russes, de toute évidence, souhaitent que le plan de la Maison-Blanche concernant la Russie reste inchangé : la capitulation totale de l'Ukraine (et de l'Europe). Le secrétaire général de l'OTAN, comme à son habitude, vante les mérites de Trump, laissant les Européens abasourdis et perplexes.

> Si nous transformons la politique en une cour de récréation de spectacles et de slogans, ne soyons pas surpris du résultat : Idiocracy n’est pas qu’un film, c’est la dérive vers laquelle nous nous dirigeons.
Car l’étude et l’expertise ne doivent pas devenir dévalorisées : aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de sérieux et de préparation, et non de ceux qui transforment les institutions en théâtres pour récolter des « likes ».
Sinon, nous finirons ainsi : un pays faible et vassal, une jeunesse contrainte à l’exil, et une Italie réduite à deux métiers : hôtellerie pour touristes et service en salle pour les Chinois.

> Il est faux de dire que les jeunes ne veulent pas s'impliquer. Au contraire, ils remplissent les amphithéâtres universitaires. Ils posent des questions pendant des heures. Toujours pertinentes, sur des sujets qu'ils jugent fondamentaux, comme la politique internationale, la politique énergétique et la politique industrielle.

> Trump n'avait pas lu le « Plan Trump ». Il a fait confiance à Poutine pour sa rédaction. Mais peut-être repousse-t-il l'ultimatum à l'Ukraine. Pendant ce temps, une nouvelle version européenne du plan est en cours d'élaboration, que Poutine – comme nous le savons pertinemment – refusera. Parallèlement, un déficit de 131 milliards d'euros se creuse dans les banques russes. Le pays est au bord de la crise financière. Débloquez les avoirs russes en Europe, vendez-les et envoyez à l'Ukraine ce dont elle a besoin pour se défendre et survivre. C'est la seule chose qui déterminera si l'UE est sérieuse ou non.

> J'ai l'impression que l'Occident fait preuve d'une faiblesse tragique avec ces plans de paix discutés, retirés et modifiés. Nous serons confrontés à la réalité que nous feignons d'ignorer depuis le premier jour de l'invasion russe : Poutine veut la capitulation de l'Ukraine. Il comprend qu'avec Trump à la Maison-Blanche et l'Europe qui élabore des contre-plans au lieu d'envoyer des armes et de l'aide, ses options se multiplient et il refuse de négocier. Si nous voulons accélérer la fin des hostilités, saisissons les avoirs russes gelés, achetons des armes et du matériel, et envoyons-les à l'Ukraine.

> Beaucoup comparent la situation actuelle entre la Russie et les États-Unis au sujet du pacte de capitulation ukrainien à la conférence de Munich de 1938, lorsque la France et la Grande-Bretagne ont de facto abandonné la Tchécoslovaquie à la merci d'Hitler après avoir approuvé le transfert des Sudètes à l'Allemagne. À mon avis, cependant, ce qui se passe aujourd'hui ressemble bien plus à l'accord conclu entre Staline et Hitler pour le partage de la Pologne. Trump n'est pas Chamberlain, mais un dictateur impérialiste en devenir, de mèche avec Poutine et désireux de tirer profit directement de la tragédie ukrainienne (comme le stipule le traité). Ce n'est pas un lâche, mais un complice.

> Dans un pays pris en étau entre populismes de droite et de gauche, nous avons choisi la voie la plus ardue : toujours dire la vérité aux citoyens, défendre les libertés à tout prix, construire une alternative sérieuse et crédible, capable d’agir concrètement, et non pas seulement contre certains individus.

 

♦ Italia Viva 
Matteo Renzi (président) 

> La partie est lancée : Meloni, consciente de sa défaite, s’apprête à modifier la loi électorale. Unissons plutôt les réformistes, mettons fin aux vetos et travaillons sur la loi de finances. Une autre solution existe.

> Un jeune homme de 22 ans a été poignardé en plein centre de Milan pour 50 euros. Que faut-il de plus pour que le gouvernement Meloni comprenne que l'Italie est confrontée à un grave problème de sécurité ? Il faut davantage de policiers dans les rues, à commencer par les 600 agents qui, à cause de Giorgia Meloni, passent leurs journées à jouer au burraco en Albanie.

> Meloni continue d'augmenter les impôts pour financer des sociétés inutiles et accroître le personnel et les salaires de ses amis du Palazzo Chigi, alors qu'il faudrait faire l'inverse : augmenter les salaires de ceux qui travaillent et baisser les impôts de ceux qui produisent.

> 2026 sera l’année de la construction de l’alternative. Meloni tentera de se retrancher dans le Palais au nom de la peur ; nous devrons rester dans le pays avec courage.

 

● Pays-Bas
♦ D66
Rob Jetten (président)

> Ce soir, j'ai reçu le prix Thorbecke 2025. C'est un immense honneur et une source d'encouragement pour poursuivre mon engagement en faveur d'une politique constructive et rassembleuse : fondée sur des principes solides, respectueuse dans le dialogue et axée sur le progrès pour tous.

> Il est totalement inacceptable que des maires aient besoin d'une protection policière simplement parce qu'ils exercent leurs fonctions. Les menaces et les intimidations n'ont pas leur place dans notre pays, ni en ligne ni hors ligne. Les administrateurs et les élus doivent pouvoir exercer leurs fonctions en toute sécurité. Point final.

> 50 ans de Srefidensi. Une journée pour commémorer la lutte, la résilience et la force de la communauté surinamaise, au Suriname et ici. Une journée de recueillement, de reconnaissance et de gratitude. Félicitations pour 50 ans d'indépendance. Srefidensi, grand jour !

 

● Pologne
♦ Polska 2050
> C'est fait ! Le Sénat a approuvé un nouvel amendement à la loi Pologne 2050 sur la transparence des marchés publics ! Désormais, tous les marchés publics, même ceux d'un montant nul, seront publics. Lors de la session précédente de la Diète (Sejm), les députés avaient adopté un premier amendement à la loi Pologne 2050, avançant ainsi la date d'entrée en vigueur du Registre central des marchés des entités du secteur des finances publiques au 1er juillet 2026.

Dans un premier temps, nous avons instauré la transparence pour les prix d'offre des biens immobiliers. Puis, pour les prix de transaction.
Il est temps maintenant d'assurer une transparence totale des marchés publics !
Il est temps que chaque złoty dépensé soit examiné par les citoyens. Finies les magouilles !

> Nous avons assaini le marché immobilier car les promoteurs ne peuvent plus s'enrichir au détriment du public. Les pratiques déloyales ont été éliminées. À présent, nous assainissons les marchés publics. La transparence totale garantit aux citoyens de savoir exactement où va chaque centime !

> Après le gouvernement PiS, la transparence s'est faite au compte-gouttes : certains contrats publics étaient accessibles, tandis que d'autres restaient enfouis dans les méandres de systèmes défaillants. Cette situation a favorisé la manipulation et les abus.
Aujourd'hui, nous y remédions. Grâce à l'amendement Pologne 2050, le Registre central des contrats des entités du secteur des finances publiques sera lancé plus tôt, le 1er juillet 2026.
Et ce n'est pas tout ! Nous avons convaincu nos partenaires de coalition d'inclure tous les contrats dans le registre. Hier, les sénateurs de Pologne 2050 ont déposé un nouvel amendement à la loi sur la transparence, instaurant la transparence dès le premier zloty !
Fini la manipulation. Les citoyens ont le droit de savoir comment chaque zloty public est dépensé !

> Excellente nouvelle pour le secteur spatial polonais ! C’est une opportunité pour nos entreprises de participer davantage aux projets de l’ESA et de voir de nouvelles innovations développées.

> En Norvège, nous constatons concrètement ce que signifie l'approche « zéro émission ». Nous avons parlé des technologies de captage du CO et des moyens d'enrayer la propagation d'idées fausses sur le climat.

> Les faits sont implacables : 10 milliards de dollars d’argent public ont été dépensés pour faire exploser les prix de l’immobilier, et ce sont les citoyens ordinaires qui ont payé plus cher. Voilà comment fonctionnaient les « miracles » de l’administration précédente. Il est temps de mettre un terme définitif à cette ère.

> Le chaos de la modération des contenus en ligne est terminé ! La Diète (Sejm) a adopté une loi mettant en œuvre la loi sur la sécurité des données (DSA). Les plateformes doivent désormais faire preuve de transparence : expliquer clairement les raisons de la suppression de contenus, offrir aux utilisateurs une véritable possibilité de recours et publier des rapports sur leurs décisions. Finie la « modération opaque », où tout se faisait sans explication.
Les contenus les plus graves, déjà illégaux, sont désormais passibles d'une action étatique immédiate : pédopornographie, traite des êtres humains, usurpation d'identité et contenus terroristes, entre autres.
Important : ces changements ne concernent pas le contenu autorisé, mais le fonctionnement des plateformes, la justification de leurs décisions et la relation avec les utilisateurs.
Cette réglementation simplifie les responsabilités des géants du numérique et renforce les droits des utilisateurs, sans porter atteinte à la liberté d'expression.

 

● Portugal
♦ Iniciativa liberal
> Un gouvernement sans le courage de réformer l'État qui condamne les portugais à de bas salaires et à de graves problèmes à l'avenir. Ces messieurs hypothèquent notre avenir. Initiative libérale a voté contre ce budget lâche.

> L'Initiative Libérale s'est imposée comme le seul parti à célébrer publiquement le 25 avril et le 25 novembre dans les rues. Elle demeure la seule. En 2018, l'Initiative Libérale a célébré son premier 25 novembre. Nous étions une trentaine sous la pluie, rassemblés sous un kiosque à musique à Porto. Depuis, l'IL communique sur l'importance du 25 novembre et organise des événements pour des centaines de personnes.
Aujourd'hui, l'IL est la quatrième force politique du pays et a hissé cette célébration du modeste kiosque de Porto à la dignité d'une séance solennelle à l'Assemblée de la République.
Le 25 novembre symbolise la démocratie libérale. L'Initiative Libérale incarne le changement du pays grâce à l'influence qu'elle exerce par la force de communication de ses idées.
Elle sera toujours inarrêtable.

 

● Roumanie
♦ Gouvernement
Nicosur Dan (président)

> J'ai participé aujourd'hui à une réunion extraordinaire du Conseil européen (CEI), très utile et indispensable, convoquée par le président Costa. Nous avons échangé nos points de vue et nos analyses sur les dernières évolutions du processus de paix en Ukraine. En tant qu'Européens, nous restons unis et nous avons réaffirmé le soutien indéfectible de l'UE à l'Ukraine. Nous avons également souligné aujourd'hui la valeur ajoutée que l'UE apporte à l'élaboration et à la mise en œuvre du processus de paix en Ukraine. J'ai insisté, lors de mon intervention, sur la nécessité de trouver des solutions concrètes pour assurer la continuité et le renforcement de notre soutien à l'Ukraine. J'ai également souligné le lien direct entre la sécurité de l'Ukraine, celle de la République de Moldavie et celle de l'ensemble de la région, et la nécessité pour les négociations de paix en cours de prendre en compte cet aspect.

> Le parlement roumain a voté aujourd'hui pour la stratégie nationale de défense du pays 2025-2030 que j'ai présentée à la plénière commune de la Chambre des députés et du Sénat. Ce document est le fruit d'un effort conjoint auquel les institutions, les organisations et les citoyens ont contribué, nombre de leurs observations étant intégrées dans sa forme finale.
La stratégie aborde la sécurité nationale du point de vue des citoyens. Nous ne défendons pas une notion abstraite, l'État roumain, mais nous défendons le citoyen roumain.
Le concept central est celui de l'indépendance solidaire. L'indépendance en ce sens que les actions de l'administration de l'État doivent être proportionnelles à la façon dont les gens ici voient le monde, à l'affirmation de cette identité et à l'intérêt correspondant de ces identités. La solidarité, c'est notre respect pour tous les partenaires et pour tous les engagements que nous avons pris dans ce monde de plus en plus complexe.
Une fois cette stratégie adoptée, un plan de mise en œuvre sera élaboré avec des termes et des indicateurs clairs. Le défi pour toutes les institutions étatiques sera de mettre en pratique tout ce qui est écrit dans ces documents, au profit des Roumains.

> Ce fut un honneur d'accueillir aujourd'hui, au Cotroceni Palace, le Sommet pour la gouvernance numérique 2025 auquel j'ai accordé le Haut Patronage, un événement organisé par Edge Institute.
La digitalisation est un outil qui permet à l'État de devenir plus compétitif. Une administration digitalisée facilite l'accès à certains services, un bon exemple est celui des Roumains de la diaspora qui n'ont plus à se rendre au consulat le plus proche s'il y a une communication en ligne avec les institutions.
Parallèlement, la numérisation structure certains processus décisionnels et limite l'action du bureaucrate, ce qui implique aussi de limiter la corruption et l'évasion fiscale.
Une autre étape est celle de l'intelligence artificielle, qui deviendra essentielle à l'avenir. La Roumanie ne peut se développer que dans cette direction, parce que nous ne pouvons pas nous permettre un écart, surtout que nous avons des atouts pour le rendre fructueux La sécurité cybernétique, la guerre hybride et la lutte contre la désinformation sont à leur tour des questions importantes qui dépendent de la confiance dans les mécanismes démocratiques, et un État qui défend sa souveraineté doit le faire également dans le cyberespace.
Donc, mon message sur la technologie est que cet outil peut beaucoup nous aider, et la Roumanie a le potentiel dans ce domaine. Nous avons la volonté, nous avons les compétences et mon appel est pour la confiance. Mais jusqu'à ce que l'État réussisse à transformer les idées en politiques publiques, j'encourage les personnes du secteur privé à proposer des analyses et des projets déjà élaborés, afin de compenser et de gagner du temps.

 

● Slovaquie
♦ Progresivne Slovensko
Michal Šimečka (président)

> Robert Fico est de plus en plus nerveux. Même le procureur général Žilinka et le président Pellegrini l'ont déjà dénoncé. Il est victime de chantage de la part de ses propres députés et ministres, dont l'un le quitte régulièrement, mais les postes qu'il occupe par intérêt lui échappent de plus en plus. C'est pourquoi il s'en prend sans distinction aux étudiants, aux Hongrois ou à ma famille. Il est comme un ivrogne tombé dans un marécage : plus il se débat, plus il s'enfonce.

> Fico ment encore, comme il l'a fait pendant ses quinze années au pouvoir. Nous ne souhaitons pas abroger les décrets de Beneš, mais nous réaffirmons fermement notre rejet du principe de culpabilité collective et notre opposition à toute expropriation fondée sur ces mêmes décrets, même aujourd'hui. Malheureusement, la position de Robert Fico laisse clairement entendre aux Hongrois de Slovaquie que son gouvernement cautionne de telles pratiques.
C'est une honte. C'est pourquoi nous demandons une fois de plus au gouvernement de cesser de marginaliser les Hongrois de Slovaquie, et plus généralement l'ensemble du sud du pays, et de commencer à respecter leurs besoins et leurs droits !
Quant au communiqué de presse de Fico, il semble que le gouvernement n'ait rien de mieux à faire. Il ne se préoccupe d'aucun autre problème à résoudre : ni accidents de train, ni criminalité croissante, ni catastrophe écologique qui ravage la viticulture slovaque. Selon lui, rien ne se passe, et il lui suffit donc d'attaquer et d'adopter des résolutions sur les positions du PS.

> Terrible. Ce soir, à Petržalka, un courageux vendeur a été poignardé en tentant d’empêcher un malfrat de voler des produits alimentaires. Toute la Slovaquie est sous le choc : depuis la réforme du code pénal, des vagues de vols déferlent sur les magasins, les entreprises et même les caves. Et Noël approche à grands pas ! Seule la police prétend que la criminalité est en baisse ! Je souhaite un prompt rétablissement au vendeur. Et à toute la Slovaquie, puisse cette bande de malfrats, que nous payons tous, disparaître au plus vite !

 

● Suède
♦ Liberalerna
Simona Mohamsson (première secrétaire)

> Le parcours scolaire commence en classe. Nous mettons actuellement en œuvre les plus grandes réformes des écoles depuis plus de 30 ans. Pour plus de connaissances, de sécurité et de discipline.
Mais nous n'en avons pas fini. Aujourd'hui, lors de mon discours à la conférence nationale, j'ai déclaré que le Parti libéral a veillé à ce que le gouvernement entreprenne des démarches pour réduire la taille des classes. Les élèves et les enseignants suédois méritent des classes à taille humaine, pas des classes XXL.
L'école est le fondement d'une société où l'on s'instruit, où l'on se comporte bien et où l'on prend soin des autres. C'est pourquoi le Parti libéral suédois place toujours l'école au premier plan.

> Les sociaux-démocrates ont été pris la main dans le sac : ils géraient des réseaux de faux comptes et de médias diffusant de fausses informations, de manière systématique et en ciblant les jeunes.
Je pense que peu de libéraux actifs sur les réseaux sociaux sont surpris. Avec le recul, le ton agressif et les malentendus délibérés de la gauche nous paraissent sans doute de plus en plus professionnels. Mais c'est avec déception que j'ai appris cette révélation. Magdalena Andersson a manqué à sa promesse de ne pas contribuer à l'américanisation de la politique suédoise.
Au sein du parti libéral, nous avons œuvré sans relâche pour un climat de dialogue différent. Nous avons exigé l'interdiction de ces pratiques politiques destructrices. Nous avons également déployé des efforts considérables, au sein des deux partis, pour définir un nouveau code de conduite. Il est clair que S. n'a pas participé à ces discussions avec sincérité. Il est également évident qu'ils tentent de contourner la législation sur la publicité politique.
En tant que ministre de l'Éducation, je réagis avec une véhémence particulière au fait que les sociaux-démocrates aient créé des sites web comme « Politikkollen », où des jeunes politiquement intéressés sont amenés à croire que les publications de Sveavägen 68 constituent une information publique indépendante.
Les révélations de TV4 montrent que des principes démocratiques fondamentaux tels que la transparence et la possibilité de rendre des comptes sont relégués au second plan. Les partis qui diffusent de la propagande via des comptes trompeurs n'ont pas leur place dans un climat de débat ouvert et sain. Il est temps que tous les partis assument leurs responsabilités, cessent de diffamer en catimini et osent défendre leurs politiques au grand jour. Même les sociaux-démocrates.
Afin de contribuer à une transparence que S ne soutient pas, je souhaite vous faire part d'une décision personnelle que je prends aujourd'hui.
J'ai critiqué l'application populaire TikTok pendant une grande partie de mon engagement politique. Depuis que je suis devenu chef de parti, cette position s'est complexifiée. L'application est devenue un espace où citoyens, journalistes et membres de mon parti recherchent des informations sur la société.
Cet automne, j'ai donc étudié la manière dont d'autres acteurs importants de la démocratie suédoise utilisent TikTok. Plus tôt cet automne, par exemple, j'ai rencontré Anne Lagercrantz de SVT pour comprendre leur point de vue sur la question.
Auparavant, je pensais que la seule chose juste à faire était que toutes les forces vives boycottent l'application. Je l'ai fait compte tenu de la dépendance de l'Occident envers la Chine, de l'addiction des enfants aux écrans et de la propagation de la désinformation.
Mais rien n'est plus efficace si les forces vives ne sont pas présentes auprès des jeunes. Les extrémistes ne doivent pas rester impunis. Pas plus que la désinformation des sociaux-démocrates. C'est pourquoi je suis maintenant sur TikTok. Sous mon propre nom.