Par Aris de Hesselin et Alexandre Vatimbella
Le nouveau plan de paix de Trump serait en fait celui de Poutine…
C’est en tout cas ce qu’ont prétendu des sénateurs républicains expliquant que le document avait été envoyé par les Russes au secrétaire d’Etat Marco Rubio et que celui-ci le leur avait été transmis.
Ils ont ajouté que ce plan ne reflétait pas leur point de vue sur la question, un des sénateurs estimant même que son contenu était similaire à l’accord de Munich qu’Hitler fit signer en 1938 aux représentants du Royaume-Uni et de la France et qui conduisit tout droit à la Deuxième guerre mondiale…
Mais Rubio puis la Maison blanche puis, enfin, Trump ont contredit leurs propres sénateurs en expliquant que c’était un plan des Etats-Unis.
Cependant, son contenu ressemble fort aux desideratas de Poutine.
Voilà qui semble confirmer une nouvelle fois que ce que veut Poutine, Trump est prêt à l’imposer à Zelensky.
Le président américain a d’ailleurs menacé le président ukrainien si celui rejetait «son» plan tout en le blâmant – faussement – de ne pas l’avoir remercié pour ses efforts en faveur de la paix!
Tout cela ressemble à une mauvaise comédie de boulevard où deux escrocs, Trump et Poutine, essaie d’enfumer un honnête homme, Zelensky, pour se partager son magot.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit, faire en sorte que l’Ukraine capitule en faveur de Poutine ce qui permettra à Trump de pouvoir faire des affaires juteuses avec ce dernier.
C’est bien un deal entre deux malfrats.
Et il est basé sur un pacte de corruption qui ne date pas de l’agression de Poutine contre l’Ukraine mais des aides financières fournies par le dictateur du Kremlin à celui qui n’était alors qu’un promoteur newyorkais proche de la faillite et ce, avec l’aide de la mafia russe, des faits parfaitement documentés.
Peut-être se surajoute à cela des documents compromettants que possèderait Poutine sur Trump comme le suggère un mail du frère du délinquant sexuel et ami de l’extrémiste populiste de la Maison blanche, Jeffrey Epstein, récemment publié par les médias américains.
Néanmoins, comment expliquer les allers-retours de Trump où il s’en est pris successivement à Poutine et Zelensky?
Au-delà d’avancer sans dévoiler ses liens avec Poutine, le président américain est connu pour sa versatilité et pour être influencé par le dernier qui lui parle.
De même, son hubris et sa mégalomanie démesurée produisent sans cesse des accès d’autoritarisme où il s’en prend à tous ceux qui ne font pas ses quatre volontés.
Reste que sur le fond, sa position n’a pas changé ce que confirme ce plan qu’il l’ait écrit ou qu’il soit de la main de Poutine.
D’ailleurs, peu importe qui en est l’auteur puisqu’il est issu d’un deal entre les deux hommes.
[Dans cette rubrique, nous publions les
points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement
ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire
progresser la pensée centriste.
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen,
défenseur d’une mondialisation humaniste.
Alexandre Vatimbella est directeur du CREC]
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