mercredi 7 novembre 2007

Actualités du Centre. Le Nouveau Centre demande que la loi sur le financement des partis soit votée

Les dirigeants du Nouveau Centre ont annoncé lundi avoir écrit à la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, au sujet du financement de leur formation politique, composée des ex-UDF ralliés à Nicolas Sarkozy. Une proposition de loi visant à permettre au Nouveau Centre d'obtenir un financement public avait été laissée en plan le 24 octobre devant l'opposition de François Bayrou et des députés socialistes, et la faible mobilisation des députés UMP. Dans leur courrier à Mme Alliot-Marie, le président du parti, Hervé Morin, et le président du groupe parlementaire, François Sauvadet, lui demandent « de prendre l'initiative de réunir rapidement l'ensemble des présidents de groupes parlementaires de l'Assemblée nationale et du Sénat, afin d'examiner en toute transparence les solutions les plus adaptées » au financement du Nouveau Centre. Ils décrivent « une situation inédite: celle d'un parti politique ayant un groupe parlementaire constitué à l'Assemblée nationale, de très nombreux élus locaux, des maires, des conseillers généraux, des présidents de conseils généraux, des groupes constitués dans des conseils régionaux, dont les parlementaires seraient dans l'impossibilité d'apporter leur concours financier directement à leur propre formation politique ». « Le financement public des partis politiques ne doit pas statufier la vie politique française, mais doit au contraire accompagner ses évolutions », écrivent-ils. Intitulée « Pluralisme et indépendance des partis politiques », leur proposition de loi visait à ajouter les partis ayant au moins 15 députés aux bénéficiaires du financement public, soit les formations dont au moins 50 candidats ont obtenu 1% des voix aux dernières législatives.

Actualités du Centre. Nouveau Centre : Nicolas Perruchot critique le gouvernement

Les députés du Nouveau Centre ont fait part d'un certain mécontentement en déplorant, par la voix de leur porte-parole Nicolas Perruchot, « le manque de cohérence et de lisibilité du gouvernement », à quelques mois des municipales. Les 21 députés NC (les centristes ralliés à Nicolas Sarkozy) ont profité de la venue devant leur groupe du secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, pour lui faire part « d'un certain nombre d'inquiétudes qui commencent à naître dans leurs circonscriptions concernant le manque de cohérence et de lisibilité du gouvernement », a fait savoir à la presse M. Perruchot. « Nous considérons que le calendrier (parlementaire) est trop chargé et on voit mal comment on va pouvoir avoir des débats sereins, une concertation nécessaire », a-t-il encore lâché, avant de réclamer la venue du Premier ministre devant son groupe. Le député-maire de Blois s'est également inquiété de « l'absence médiatique » de François Fillon en l'exhortant à revenir « sur le devant de la scène ». Soulignant que « la question principale qui remonte du terrain est celle du pouvoir d'achat », il a par ailleurs lancé une pique en direction de Nicolas Sarkozy en évoquant la hausse du traitement du président de la République que vient de voter l'Assemblée. « Pour les Français qui souffrent le plus, cette question reste incompréhensible », a-t-il asséné. Cette prise de position de M. Perruchot a mis dans l'embarras certains de ses collègues NC. « Nous sommes dans la majorité. Nous voulons y être une force de proposition », a tenu à préciser le président du groupe, François Sauvadet. Maurice Leroy a pris encore plus nettement ses distances en indiquant n'avoir pas compris ces propos. « Personnellement, je ne souscris pas à ce type de déclaration », a-t-il martelé.