jeudi 23 mars 2017

Actualités du Centre. L’aile réformiste et sociale-libérale du PS rejoint normalement Macron

Jean-Yves Le Drian
Alors que le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, vient d’annoncer son soutien à Emmanuel Macron, il n’y a que les ignorants ou les adversaires du leader d’En marche! qui peuvent s’étonner du ralliement de personnalités de l’aile réformiste et de l’aile sociale-libérale du PS à sa candidature et d’en conclure qu’il ne serait qu’un candidat de gauche, voire du PS déguisé – et dont la candidature serait une machination de François Hollande!.
Sans oublier que, concernant Le Drian, Sarkozy lui avait proposé, en son temps d’être son ministre de la Défense…
Car, si l’on y regarde sérieusement, aucune des personnalités qui annoncent leur ralliement à Macron n’aurait pu aller voir ailleurs pour soutenir un candidat.
Et évidemment pas du côté de Benoit Hamon.
Non seulement celui-ci est transparent – et pas depuis sa candidature – sans aucun charisme mais, surtout, son programme est irréaliste et il draine derrière lui tous les opportunistes du parti (comme Arnaud Montebourg), tous les haineux (comme Aurore Filippetti ou ChristianeTaubira) et les idéologues constituée essentiellement par la pauvre bande des «frondeurs» qui est autant responsable que Hollande de la faillite des cinq années de gouvernement du PS.
D’autant que les soutiens du candidat du PS qui n’ont pas de mots assez durs envers ces soi-disant «traitres» qui rejoignent Macron, oublient juste de dire qu’un des premiers traitres du parti fut un certain Benoit Hamon qui critiqua si durement le gouvernement qu’il faudrait que ses membres soient vraiment des imbéciles pour se ranger derrière lui….
D’autant que toutes ces personnalités sont évidemment membres de cet axe central, c’est-à-dire des progressistes réformistes qui veulent défendre la démocratie républicaine libérale dans une démarche responsable, à mille lieux des incantations de Hamon.
C’est pourquoi le même mouvement est à l’œuvre de l’autre côté de l’échiquier politique avec des ralliements nombreux venus de cette droite modérée qui partage les valeurs de cet axe central.
Et ceux-ci devraient s’intensifier puisque François Fillon voit, chaque jour, ses chances s’être au second tour s’amenuiser ce qui permettra à nombre de personnalités de LR qui ne sont déjà pas sur sa ligne politique mais qui, par discipline partisane, ne l’avaient pas encore lâché suite à ses démêlés avec la justice, de rejoindre Macron.


Présidentielle 2017. Sondage: 30 points d’avance pour Macron sur Le Pen au 2° tour


Affiches électorales d'Emmanuel Macron
Selon la nouvelle vague – réalisée après le débat sur TF1) du sondage Harris-Interactive pour L’émission politique de France Télévisions, Emmanuel est en tête au premier et au second tour des intentions de vote.
Il devance ainsi Marine Le Pen, 26%-25% au premier tour et 65%-35% au second.
C’est donc une avance de 30 points qu’il a désormais sur la candidate d’extrême-droite lors de la finale de la présidentielle du 7 mai.
Quant aux autres candidats, leurs scores sont de 18% pour François Fillon, 13,5% pour Jean-Luc Mélenchon, 12% pour Benoit Hamon et 4% pour Nicolas Dupont-Aignan (les autres candidats obtenant 1% ou moins).
Cette enquête confirme d’abord la dynamique d’Emmanuel Macron qui se place de plus en plus souvent en tête dans les sondages dès le premier tour et qui augmente son avance au second.
Elle montre un plafonnement des intentions de vote de Marine Le Pen mais sans conséquence pour sa présence au second tour car, dans le même temps, François Fillon ne semble pas (plus?) en mesure de rebondir.
L’enquête confirme également que Jean-Luc Mélenchon est désormais devant Benoit Hamon, le candidat socialiste faisant une campagne catastrophique mais qui démontre aussi toutes ses failles.
Enfin, Nicolas Dupont-Aignan sera sans doute le «grand» petit candidat de l’élection puisqu’il est désormais entre 3% et 5% dans les sondages alors que tous les autres sont à 1% ou moins d’intentions de vote.
Ce sondage montre également que la candidature consensuelle d’Emmanuel Macron n’est pas un leurre.
Ainsi, si l’on prend les intentions de vote, on s’aperçoit qu’il est toujours en seconde position chez les électeurs de toutes les formations politiques (sauf pour le Front de gauche où il est en troisième position), derrière le candidat qu’elles soutiennent.
Il obtient 39% des votes des sympathisants du PS (42% pour Hamon), 29% de ceux des sympathisants de l’UDI (47% pour Fillon), 23% de ceux des sympathisants d’EELV (41% pour Hamon), 13% de ceux des sympathisants de LR (70% pour Fillon) et 1% de ceux des sympathisants du FN, ex-aequo avec Fillon et Mélenchon (97% pour Le Pen).
Bien entendu, il est en première position chez les électeurs d’En marche! et du Mouvement démocrate, les deux formations qui le soutiennent officiellement).
En outre, il est en tête chez les électeurs qui se définissent «sans préférence partisane), 31% contre 27% à Le Pen.
Quant à la sûreté du choix du vote en sa faveur au premier tour qui était une de ses faiblesses, elle augmente sans discontinuer (62%, +3 points dans ce sondage), ce qui lui permet d’occuper la troisième position en la matière derrière Le Pen (en baisse) et Fillon (en hausse) et, dorénavant, devant Mélenchon et Hamon (en baisse tous les deux).
Au second tour, face à la candidate d’extrême-droite, Macron obtient le report de la majorité des voix de Hamon et de Mélenchon mais pas de Fillon (42% en sa faveur, 35% qui s’abstiennent et 23% qui votent Le Pen), démontrant ainsi que son électorat est constitué majoritairement de gens de la droite radicale qui n’hésitent pas à jouer le jeu irresponsable de la victoire d’une femme dangereuse pour la démocratie.
Enfin, les trois raisons principales des électeurs d’Emmanuel Macron sont son honnêteté, sa capacité à porter des idées nouvelles et son projet.
(Sondage Harris-Interactive réalisé les 21 et 22 mars 2017 par internet auprès d’un échantillon de 6383 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)


Alexandre Vatimbella


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