mardi 15 août 2017

Actualités du Centre. Le travail législatif de la majorité centriste

L'Assemblée nationale
Selon les statistique publiés par l’Assemblée nationale, lors de sa session extraordinaire qui vient de se terminer, suite à l’élection d’une nouvelle législature, 33 séances ont été tenues, ce qui représente près de 134 heures de débats.
Lors de 119 scrutins publics, les députés ont voté 18 textes tout en ayant examiné 1341 amendements dont 195 ont été adoptés (23% venant de l'opposition).
Les principaux textes adoptés ont été:
- la loi et la loi organique sur la confiance dans la vie publique adoptée les 3 et 9 août.
Issues d’une promesse électorale d’Emmanuel Macron, leurs dispositions principales interdisent les emplois familiaux aux ministres, parlementaires et élus locaux, suppriment l’indemnité représentative de frais de mandat, interdisent aux parlementaires les activités de conseil moins d’un an avant leur élection, crée une banque de la démocratie et suppriment la réserve parlementaire, cette enveloppe budgétaire laissée à la discrétion de chaque parlementaire et qui permettait de nombreux abus.
- La loi d’habilitation qui permet au gouvernement de réformer le code du travail par des ordonnances qui devraient contenir, notamment, le plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, le référendum d’entreprise à l’initiative de l’employeur en cas d’accord minoritaire, la fusion des instances représentatives du personnel, la primauté des accords d’entreprise sur ceux de la branche.
- La loi prorogeant l’état d’urgence qui devrait être la dernière du genre avant l’adoption par l’Assemblée nationale en septembre d’une loi antiterroriste introduisant plusieurs de ses mesures dans le droit commun.

Actualités du Centre. Lagarde tente de débaucher les militants de l’Alliance centriste

Le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, a envoyé récemment un courrier étonnant aux membres de l’Alliance centriste.
Cette dernière, membre fondatrice de la confédération centriste avait été exclue ainsi que son président d’honneur et fondateur, Jean Arthuis, après avoir décidé de soutenir Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle.
Un soutien qui a été confirmé après la victoire de ce dernier et qui a vu son président, Philippe Folliot, ne plus bénéficier de l’investiture UDI aux législatives, ce qui ne l’a pas empêché de l’emporter.
La séparation entre l’UDI et l’Alliance centriste semblait actée définitivement.
Ce n’est donc pas sans surprise que les militants de cette dernière ont reçu une lettre de Lagarde dans lequel celui-ci leur indiquait que s’ils voulaient demeurer à l’UDI, ils devaient quitter l’Alliance centriste.
Une démarche pour le moins assez peu usuelle.
Vouloir débaucher les militants d’une formation avec qui vous avez rompu les liens est sans doute une première.
D’autant que si les membres de l’Alliance centriste veulent montrer leur désapprobation de leur appartenance à la majorité présidentielle, ils peuvent toujours démissionner d’eux-mêmes.
Mai ce courrier est une nouvelle preuve de l’activisme tout azimut de Lagarde pour tenter de mettre sur pied une nouvelle formation de centre-droit qui lui permettrait d’en demeurer le président alors qu’il est toujours aussi contesté dans une UDI qui est proche de l’implosion et qu’il n’a pas réussi à s’imposer dans l’alliance avec les députés LR «Les constructifs».
C’est aussi la preuve que l’optimisme dont il fait preuve dans les médias sur la création de ce nouveau parti et de sa capacité à réunir une majorité de centristes est très exagéré. 
A noter que l'initiative du président de l'UDI a suscité des réactions indignées de militants de l'Alliance centriste.