vendredi 7 juillet 2023

Propos centristes. France – Emeutes dans les cités / Violence contre les élus / Protection des enfants sur la toile / Priorité à la baisse du chômage et à l’emploi / Pression et fraude fiscales / Réserve dans l’armée …

Voici une sélection, ce 7 juillet 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Léon Gautier était le dernier représentant du commando français qui débarqua sur les plages de Normandie le 6 juin 1944 pour libérer la France. La Nation lui rend aujourd’hui hommage.

> Léon Gautier était l’un de ces Français ordinaires résolus à accomplir l’extraordinaire. Incarnation de cet esprit de Résistance, avec ses 176 camarades du commando Kieffer, il a libéré sa patrie, la nôtre, la France. Notre reconnaissance éternelle.

> Ariane 5 a marqué à jamais l’aventure spatiale française et européenne. Depuis sa base de Kourou en Guyane, elle a rendu possible les missions les plus emblématiques comme James Webb, Juice, Galileo, Rosetta et tant d’autres ! Une nouvelle histoire va s’écrire avec Ariane 6.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Après 27 ans de service et 117 vols, Ariane 5 tire sa révérence. Cette ultime envolée marque la fin d’un chapitre de notre grande histoire spatiale. Fierté française et symbole de notre coopération européenne, nos regard se tournent désormais vers Ariane 6 !

> [Emeutes dans les cités] Depuis le début de ces violences inadmissibles, j'ai tenu à aller sur le terrain, à la rencontre des élus locaux, des habitants. J'étais à Garges-lès-Gonesse, à Bezons, à Évry, à L’Haÿ-les-Roses et je tenais à venir dans mon département, le Calvados, à Lisieux où dans la nuit de vendredi à samedi dernier, il y a eu des violences. Un poste de police municipale, une mairie annexe et des commerces ont été attaqués. Évidemment, c'est très important pour moi d'être aux côtés des élus, aux côtés des commerçants et des habitants pour leur dire qu'on va les accompagner pour pouvoir réparer. Notre première priorité, c'est d'abord de garantir la sécurité. C'est tout le sens des moyens exceptionnels que l'on a déployés. Et puis, c'était aussi important pour moi d'avoir un échange avec des élus, des associations du territoire pour, au-delà, voir les enseignements qu'on doit tirer de cette crise. Et je tenais à le faire dans mon département du Calvados.

> [Emeutes dans les cités] Suite à ces violences inacceptables, il faut se garder à la fois de vouloir des réponses immédiates sur la base de diagnostics un peu simplistes et puis, en même temps, il faut agir et il faut évidemment éviter de tourner la page sans agir. Et il faut prendre le temps de regarder la complexité de ce qu'on a vécu. Il y a près de 6 millions d'habitants dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Dans la nuit de jeudi à vendredi, qui est celle où on a connu le plus de violences, il y a 7 000 à 8 000 personnes qui ont commis ces violences. Donc, je pense que l'essentiel, la très grande majorité des habitants dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, aspire à une chose : à la sécurité, à la tranquillité, à avoir des services publics de qualité, puis à s'inscrire pleinement dans la République. Je rappelle qu'elle garantit les mêmes droits à chacun, quelle que soit son origine.

> [Emeutes dans les cités] Évidemment, on a un problème d'autorité, d'autorité en général, d'exercice de l'autorité parentale. On a besoin d'avoir des réponses rapides et fermes. C'est exactement le sens de la circulaire que le garde des Sceaux a adressée au parquet : des réponses rapides, fermes et systématiques.

> [Emeutes dans les cités] De fait, effectivement, le calme est revenu. On a encore pu le voir la nuit dernière, mais bien évidemment, moi, j'entends l'inquiétude qui a été exprimée aussi par les habitants, par les élus ce matin lors de ma visite. Bien évidemment, on est très mobilisés pour assurer la sécurité des 13 et 14 juillet. C'est à la fois des actions préventives. Vous avez vu que ce matin, on a pu arrêter des mortiers, des approvisionnements en mortier. Que ce soit la police aux frontières, que ce soit les douanes, elles sont très mobilisées pour éviter les transports vers notre territoire de ces matériels dangereux. Et puis, bien évidemment, on va préparer un dispositif de maintien de l'ordre pour les 13 et 14 juillet.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Les réseaux sociaux, ça ne peut pas être la jungle.

> Adieu Ariane 5. Merci d’avoir mis en orbite la France parmi les plus grandes nations spatiales pendant 27 ans. Une nouvelle histoire va s’écrire avec Ariane 6.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> La «publication» Oise Hebdo publie des informations personnelles mettant en danger la vie de la famille du policier en détention. Malgré nos demandes de retrait de ce contenu irresponsable, celle-ci persiste. Je saisis le procureur de la République.

> À l’approche du 14 Juillet, j’ai donné des instructions de fermeté aux préfets afin de renforcer la lutte contre les mortiers et plus largement tous les objets pyrotechniques.

> [Profil des interpellés lors des émeutes] La moyenne d'âge est entre 17 et 18 ans et 60% n'ont pas de casier judiciaire.

> [Emeutes dans les cités] les forces de l'ordre ont procédé à 3505 interpellations, dont 1373 à Paris et sa petite couronne.

> Il faut sans cesse améliorer la formation des policiers.

> Ne trouvons pas toujours des excuses dans le comportement de la police. Si elle doit se réformer, elle doit aussi éviter d'être un bouc-émissaire, pour se poser les bonnes questions.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> La Nation, unie, rend aujourd'hui hommage à Léon Gautier, dernier survivant du commando Kieffer qui débarqua ici le 6 juin 1944, héros français et inlassable passeur de mémoire.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Cour Pénale internationale a été créée par le «Statut de Rome» le 17 juillet 1998. Ce traité international définit, entre autres, les crimes de guerre. Le fait de diriger intentionnellement des attaques contre des civils est un crime de guerre (art.8).

 

Éric Dupond-Moretti (garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> [Emeutes dans les cités] Pas d’impunité pour les délinquants sur les réseaux. Que les choses soient claires, s’ils pensent être tranquilles derrière leurs écrans, qu’ils sachent qu’on les retrouvera et qu’on les poursuivra. Merci au parquet de Créteil pour sa détermination et son action résolue.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> L’accroissement de la réserve opérationnelle est essentiel pour l’avenir de notre modèle d’armée.

> Un réserviste pour deux militaires d’active d’ici à 2035. Aux Invalides, auprès des réservistes, je le redis avec force : nous allons plus que doubler la réserve opérationnelle.
Ingénieur, mécanicien, médecin, comptable, conducteur d’engins… Que vous habitiez dans un centre urbain, à la campagne, en outre-mer… Quel que soit votre métier chacun d’entre vous peut servir son pays. Dans la gendarmerie comme je l’ai fait, ou dans les autres armées.
L’engagement des réservistes et donc le soutien de leurs employeurs est un levier essentiel pour nous renforcer. Merci aux entreprises qui ont signé hier une convention pour faciliter l’engagement de leurs salariés au sein de la réserve opérationnelle.

> Succès du dernier vol de la fusée Ariane 5 ! Elle met sur orbite le satellite de communication militaire Syracuse 4B qui marque un tournant majeur pour nos armées : meilleures performances et meilleure résistance aux brouillages.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Construire la santé de demain passe par l’innovation. Je me réjouis d’inaugurer ce soir la première implantation européenne de l’incubateur de technologies en santé Biolabs

à l’Hôtel Dieu de Paris. Un projet d’excellence qui associe plusieurs universités !

> Sur un dernier succès, une grande dame tire aujourd’hui sa révérence. Merci à toutes les équipes qui ont rendu possible la formidable aventure Ariane 5, et qui aujourd’hui préparent l’avènement d’Ariane 6!

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Avec mon collègue Ukrainien Mikola Solskyi, j’ai réaffirmé le soutien de la France à l'Ukraine depuis le début de l’agression de la Russie sur son territoire, en restant vigilant sur les conséquences de la libéralisation temporaire des échanges sur notre marché (volaille, œufs et sucre notamment).
La France est disponible pour renforcer notre engagement au service de l’agriculture Ukrainienne:
- projets d’infrastructures agraires ;
- dépollution et décontamination des terres agricoles.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Face aux nouvelles menaces cyber et aux risques qui pèsent sur les établissements de santé, j’ai assisté ce matin à un exercice grandeur nature à l’Assistance publique des hôpitaux de Paris. À l’approche des grands événements que notre pays accueillera dans les prochains mois, l’État se prépare!

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> 4 000 arrestations et des centaines de comparutions immédiates : la réponse de la République a été ferme face aux émeutiers. Nos forces de l'ordre, nos pompiers ont fait un travail remarquable. La justice a été capable de fonctionner avec une vitesse inédite qu'il faut saluer.

 

Gabriel Attal (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> [Nombre de milliardaires a doublé en dix ans] Le mouvement est mondial, lié à la hausse de la capitalisation boursière des entreprises détenues par ces grandes fortunes. Je me félicite que les Américains ou les Chinois ne soient pas les seuls à se tailler la part du lion. C'est plutôt positif, cela démontre la force et la résilience de notre économie. Cela traduit un savoir-faire, une créativité des entreprises françaises. On parle de LVMH, L'Oréal, Dassault, des entreprises qui innovent, produisent beaucoup en France et exportent.

> Quand Emmanuel Macron il a été élu en 2017, la France avait le taux d'imposition du capital le plus élevé de l'OCDE. Si la pression fiscale était un étalon de la cohésion nationale, la France aurait été le pays le plus heureux du monde. Cela n’a pas été le cas. Quand on parle des plus riches, on parle de Français détenteurs d'entreprises qui embauchent des centaines de milliers de nos concitoyens.
Or notre objectif a été de tout faire pour que les Français aient un emploi. Cette politique a payé : on a réussi à sortir la France du chômage de masse, avec le taux de chômage le plus bas depuis 40 ans. Et pour la quatrième année consécutive, nous sommes le pays le plus attractif d'Europe pour les investissements étrangers. Enfin, il y a aujourd’hui plus de Français fortunés qui reviennent qu’il y en a qui partent. Y a-t-il encore des Français en difficulté ? Évidemment. Mais je vois aussi les 1,7 million d’emplois créés en France depuis 2017.

> La France n'est un paradis fiscal pour personne. On est le dernier pays de l'Union européenne à avoir une forme d’impôt sur la fortune, l’IFI. On a toujours le taux maximum d'impôt sur le revenu le plus élevé de l'OCDE, à 45%. On a certes baissé le prélèvement sur les revenus du capital à 30%, mais il reste supérieur à celui de l'Allemagne, de l'Italie ou de l'Espagne, où vos alliés de Podemos sont au gouvernement.

> On a eu un très grand succès à l'OCDE avec la taxation minimale des grandes entreprises à 15%. Peut-on avoir la même réflexion sur les particuliers ? Je pense qu'il le faut. Mais cet impôt mondial se traduirait davantage par un rehaussement de l'impôt dans d'autres pays qu'en France, puisqu'on taxe déjà plus les hauts patrimoines qu'ailleurs. Cela aurait surtout pour vertu de désinciter les grandes fortunes à quitter les pays qui les imposent.

> Jean Pisani-Ferry propose une contribution temporaire de 5 milliards d'euros par an sur les 10% des Français les plus riches. Il la présente comme une manière de montrer que l'effort est partagé. Donc c'est plus symbolique qu’un réel moyen de financer la transition écologique. Et la fiscalité symbole a fait plus de tort que de bien à notre pays. Alors que nous avons déjà un taux d’imposition parmi les plus élevés, pour moi, le premier levier pour financer la transition écologique, c'est le travail. Si on avait le même taux d'emploi que nos voisins allemands, nos recettes fiscales et sociales supplémentaires seraient telles qu'on pourrait financer intégralement la transition écologique, et aussi investir encore plus massivement dans l'hôpital et l'école publique.

> Je ne peux pas laisser dire que les plus riches ne contribuent pas pleinement à la nation. Par exemple, Bernard Arnault – son entreprise et lui-même- est le plus gros contribuable français : 5 milliards d'euros payés par an. LVMH embauche des milliers de personnes chaque année, produit quasi exclusivement en France, exporte 90% de sa production et paye 50% de son impôt en France. Quand tous les milliardaires seront en Chine, croyez-vous que les emplois seront en France ? Sur l'héritage, je vous rappelle que vous avez signé un amendement récent de LFI pour le taxer dès le premier euro !

> Nos services fiscaux ont beaucoup travaillé sur la base des Dubaï Papers, Panama Papers, Paradise Papers et autres. Les redressements ont atteint plusieurs centaines de millions d’euros. Chaque année, il y a plus de 600 condamnations pour fraude fiscale, dont 20% à de la prison ferme. Pour aller plus loin, je veux que la France puisse produire ses propres Papers.
Dans mon plan de lutte contre les fraudes, je créée une cellule de renseignement fiscal à Bercy, qui va notamment recruter des sources au sein des cabinets de conseil fiscalistes, dans des banques, des trusts hébergés dans les paradis fiscaux, pour aller récolter ces informations, ouvrir des enquêtes et récupérer l'argent. Par ailleurs, je compte créer une nouvelle sanction qui, pour les fraudes les plus graves, frapperait d'indignité fiscale, c’est-à-dire qu’elle priverait du droit de vote et, en plus, interdirait de bénéficier de toute réduction d'impôt pendant une durée donnée. Nous y travaillons avec le Conseil d’Etat.

> Ce n'est pas en tapant sur quelques-uns que les autres iront mieux. Est-ce que tout le monde va bien aujourd'hui ? La réponse est non. Est ce qu'il y a plus de gens qui vont bien aujourd'hui qu'en 2017 ? Je pense que oui, notamment les millions de Français qui ont retrouvé un travail. L’autre levier, c’est le partage des profits dans l’entreprise : une loi vient d’être adoptée en ce sens à l’Assemblée pour transposer l’accord conclu avec les syndicats.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Ce ne sont pas les réseaux sociaux qu'il faut supprimer, ce sont leurs défaillances qu'il faut corriger. Avec le projet de loi que je porte, nous disposerons d'outils puissants pour le faire.

> Le Président nous a demandé de mettre une pression maximale sur les réseaux sociaux. Ils ont été réactifs, mais nous restons vigilants. (…)
le Président de la République a également souhaité pouvoir analyser à froid le rôle que les réseaux sociaux ont joué dans cette affaire… nous avons donc lancé un groupe transpartisan à parité (députés et sénateurs) qui fera des propositions qui pourront être reprises dans le projet de loi que je porte.

> Cette loi prévoit que pour l'avenir, on puisse rapidement ordonner le blocage et le déréférencement des sites porno qui ne vérifient pas l'âge. Au lieu d'attendre un an et demi comme cela a été le cas, nous allons pouvoir le faire en quelques semaines.

 

Dominique Faure (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité)
> Ces derniers jours, la République a été attaquée : 273 bâtiments de police, 168 écoles, 105 mairies ont été dégradées ou incendiées. Surtout, dix-sept élus ont été agressés physiquement, eux-mêmes ou leur famille. Mais on ne s’en prend pas à la République impunément ; des sanctions exemplaires ont déjà été prononcées par la justice.
Cela dit, à propos des assaillants, il faut rester prudent. D’abord, parce que la réalité n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser. Parmi les 500 communes concernées par les émeutes, 200 n’ont pas de quartier bénéficiant de la politique de la ville. C’est beaucoup. Ensuite, parce que les jeunes interpellés ne constituent finalement qu’une petite frange violente, qui souvent méprise la République et n’en connaît pas les valeurs.
L’écrasante majorité des habitants, y compris dans les quartiers, a soutenu les élus. Et ceux-ci, avec les policiers, ont fait face. Le front républicain, c’est eux. Donc, l’édifice républicain, il tient.

> [Augmentation des violences contre les élus] L’an dernier, la progression avait été forte, en effet. Mais, sur les six premiers mois de l’année, on observe une légère baisse : 1 241 procédures ont été ouvertes. Dans 72% des cas, ce sont des maires, et même 87 % si on élargit aux élus municipaux. Dans un quart des cas, il s’agit de menaces proférées sur Internet. Sept élus agressés par jour en France, ce n’est pas tolérable. (…)
En déplacement en Saône-et-Loire, vendredi 7 juillet, je présenterai un plan avec douze nouvelles mesures. Il sera doté de 5 millions d’euros. Nous avons identifié quatre axes. Le premier, c’est la protection juridique. Aujourd’hui, lorsqu’un maire attaque en justice, cela peut engendrer des frais, et il peut ne pas avoir de protection juridique. C’est pourquoi nous allons rendre celle-ci automatique et augmenter le remboursement des frais de procédure. Les frais d’assurance seront également pris en charge par l’Etat pour toutes les communes de moins de 10 000 habitants, contre 3 500 aujourd’hui.
Lorsqu’un élu sera agressé, il pourra en outre demander, pour lui ou pour sa famille, un accompagnement psychologique. Un million d’euros y sera consacré. Lors de la rencontre entre le président de la République et 302 maires, mardi, j’ai discuté avec nombre d’entre eux. A peu près un tiers a reconnu avoir été déstabilisé, et même avoir eu peur. Ils ne veulent pas démissionner pour autant, mais ils ont besoin d’être accompagnés. (…)

Bien sûr, il faut prévenir les violences. Le « pack sécurité » que j’ai annoncé en mai rencontre un bon écho : 1 769 maires se sont inscrits récemment au dispositif d’alarme. Et, en tout, ce sont donc 5 159 élus qui ont enregistré leur numéro de téléphone afin d’être identifiés, et donc secourus, plus rapidement.
Nous allons leur proposer un « bouton d’appel ». Il s’agit d’un petit boîtier, que l’on peut glisser dans sa poche ou accrocher à l’intérieur de sa veste. Lorsqu’on l’actionne, cinq numéros de téléphone préprogrammés par l’élu sont automatiquement appelés jusqu’à ce que quelqu’un décroche. Le dispositif permet aussi de géolocaliser la victime instantanément.
Nous allons également mobiliser trois millions d’euros afin d’installer, après autorisation du procureur de la République, des caméras de vidéosurveillance et des dispositifs de sécurisation des locaux devant la mairie ou le domicile du maire.

> [Plaintes des élus classées sans suite] C’est vrai. C’est un point très sensible. Et c’est pourquoi notre plan prévoit que, dorénavant, les parquets devront leur expliquer clairement et rapidement pourquoi leur plainte n’aura pas de suites judiciaires. Le plus souvent, c’est parce que, malgré les investigations, le ou les auteurs n’ont pu être identifiés. Mais la justice agit : les enquêtes sont minutieuses et les auteurs poursuivis. Pour en revenir aux émeutes récentes, 76 % des personnes jugées en comparution immédiate sont aujourd’hui en détention.
Ce n’est pas tout : nous créerons une circonstance aggravante pour les cas de harcèlement contre les élus locaux. Cela permettra au juge de prononcer des peines plus lourdes. Et, comme nous l’avons promis, il sera dorénavant aussi grave de s’attaquer à un élu qu’à un agent en uniforme. Une loi permettra de le mettre en œuvre à l’automne.
Enfin, nous voulons que les procureurs de la République expliquent davantage aux élus, à chaque fois que cela est possible, comment la justice les protège. Il est très important que maires et parquets entretiennent des liens plus étroits.

> Il ne s’agit pas de mettre un gendarme derrière chaque maire, mais de mieux protéger celui-ci.

> [Emeutes dans les cités] Tout n’est pas encore remonté des préfectures, mais il est probable que la facture tournera autour de 150 millions d’euros. En 2005, après deux semaines d’échauffourées, le montant était de 200 millions d’euros. (…)
Nous avons d’ores et déjà débloqué 20 millions d’euros pour remplacer tout de suite les caméras de vidéoprotection endommagées. De nombreuses régions, comme l’Ile-de-France ou Provence-Alpes-Côte-d’Azur ont annoncé des enveloppes.
Mais ce sont d’abord les assureurs qui payeront la facture. Et, pour les mairies qui ne sont pas assurées, on travaille sur un fonds de soutien dont il est difficile, à ce stade, d’estimer l’importance. Notre objectif, c’est qu’il n’y ait pas de reste à charge pour les communes. Aujourd’hui, lorsqu’une ville construit un bâtiment, si le coût est de 100, elle doit au minimum financer 20 à côté des subventions. Je souhaite que la loi d’urgence pour la reconstruction permette que les municipalités n’aient rien à financer.

> Le président de la République demande au gouvernement de travailler à ce qu’il n’y ait pas de « trou dans la raquette » dans la sécurité publique, depuis la police municipale jusqu’à la police nationale. C’est un chantier que je vais ouvrir. Toutes les pistes seront étudiées. La possibilité pour les policiers municipaux de contrôler l’identité est souvent demandée. Mais les règles constitutionnelles sont très claires en la matière : le contrôle d’identité doit être placé sous l’autorité du parquet. Nous allons regarder ce qu’il est possible de faire.

> On ne rétablira pas l’autorité parentale en appauvrissant les familles. Il n’en reste pas moins vrai qu’un gamin de 15 ans n’a rien à faire dans la rue en pleine nuit. Et cela relève de la responsabilité des parents. Aujourd’hui, la loi permet d’y veiller. Nous allons le rappeler.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> J’ai choisi de choisir comme politique prioritaire du gouvernement l’insertion des jeunes sortant de l’ASE [Aide sociale à l’enfance] parce qu’il y a des chiffres totalement inadmissibles.

> La santé mentale et la sécurité des enfants sont gravement impactés par les réseaux sociaux et les sites pornographiques. À l’entrée de Tik Tok ou de Pornhub la vérification de l’âge est la seule barrière qui puisse vraiment les protéger. Chacun doit prendre ses responsabilités.

> Je salue le travail de la Commission d’enquête du Sénat sur Tik Tok. Le Gouvernement est très attentif aux recommandations qui sont formulées, en particulier sur la protection des mineurs. Oui, il faut envisager le blocage par défaut de l’application après 1 heure d’utilisation.

 

Sarah El Haïry (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> Dans notre pays, nous avons beaucoup de droits, mais nous avons aussi des devoirs!

> Il faut construire, reconstruire ce lien avec la France, et accompagner les jeunes dans cet apprentissage de l'amour de la France.

> [SNU] La question de l'obligation arrivera certainement un jour, avec un débat parlementaire nécessaire. (…)
L'année dernière, 32 000 jeunes sont partis en séjour de cohésion ! Aujourd'hui, plus de 10 000 jeunes sont sur liste d'attente pour les séjours de juin et de juillet. (…)
Au-delà de leurs engagements, ces jeunes vivent de la mixité, ils ne s'affrontent pas, ils dialoguent - au fond ils construisent une marche dans leur parcours de citoyenneté.

> J'ai une certitude : plus de jeunes feront le SNU, mieux le pays se portera.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Renforçons l’orientation scolaire et l’accompagnement vers l’autonomie des enfants placés !

> Pour une indépendance énergétique respectueuse de l’environnement ! Visite de la centrale hydro-électrique de Velaux, l’un des 2500 micro barrages en France au service d’une électricité décarbonnée. Ici, 100 foyers sont alimentés en électricité locale.

> La justice doit toujours s'accorder avec les aspirations de son époque, elle ne doit jamais en reproduire les agitations.

> «L’histoire alerte le présent» : visite du Camp des Milles d’où plus de 2000 juifs furent déportés à Auschwitz. Ce lieu de mémoire nous appelle à poursuivre inlassablement notre combat contre la haine.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Marc Ferracci (député)
> Qu’il y ait un problème d’intégration dans ce pays, évidemment (...) mais faire le lien entre l’intégration et l’immigration, ça revient à dire que tous les gens issus de l’immigration sont potentiellement des délinquants en puissance.

> Les gens qui mettent en relation l’immigration et les violences, je pense qu’ils se trompent (...) il y a d’autres causes que l’immigration.

> Il n’y a pas de racisme institutionnel ni en France ni dans la police.

> Je n’ai aucun problème à durcir le volet régalien, si en miroir, on donne au volet de l’intégration par le travail plus de substance.

 

● MoDem
Aude Luquet (députée)
>
Avec la loi Industrie verte nos ambitions sont claires:
- Poursuivre la
réindustrialisation du pays
- Faire du
Made in France une référence
- Soutenir l'
innovation en faveur d'un monde plus durable
- Produire local au service d'une
croissance verte.

> Avec la loi d'accélération des énergies renouvelables récemment votée au Parlement, nous nous sommes donnés les moyens d'accélérer sensiblement le développement de l'énergie solaire. Bonne nouvelle de voir la SNCF se lancer pleinement dans cette énergie.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Accord hier soir sur une initiative européenne nommée fort à propos ASAP puisqu’il s’agit d’encourager au plus vite la production de munitions en Europe, à destination de l’Ukraine. 500 Millions d’Euros pour aider plus vite, plus fort l’Ukraine à se défendre.