Il faut arrêter de parler du «meilleur
plan de paix» entre l’Ukraine et la Russie qui nécessiterait des concessions de
chaque côté.
Car pourquoi donc l’Ukraine devrait faire
des concessions?!
Oui, pourquoi l’agressée qui n’a rien demandé à personne,
qui avait réussi à se défaire de l’emprise corrompue de Poutine sur son
territoire et qui avait déjà été attaquée par l’armée russe en Crimée et dans
le Donbass, qui a été entraîné dans une guerre voulue par un dictateur criminel
de guerre qui a commis les pires exactions, serait obligée de perdre une partie
de son territoire, ne pourrait avoir l’armée qu’elle désire et serait empêchée
de conclure les traités qu’elle souhaite, notamment pour assurer la sécurité de
son peuple?
En résumé d’être libre et souveraine.
Oui, pourquoi?
Si l’on cherche une réponse rationnelle à cette capitulation
en rase campagne proposée par Trump à Volodymyr Zelensky, il n’y en a qu’une
seule: un pacte criminel et de corruption entre l’extrémiste populiste américain
et le boucher du Kremlin.
Dès lors, le seul et unique plan de paix juste, c’est la
défaite de Poutine.
Il faut bien comprendre de quoi on parle avec une analogie parlante:
c’est comme si on avait proposé à Hitler en 1940 une paix avec l’annexion de la
Tchécoslovaquie, de la Pologne et de l’Autriche ainsi que de faire de la France,
de la Belgique et des Pays-Bas des protectorats.
Au lieu de cela, les démocraties avec, à leur tête des
Etats-Unis et le Royaume-Uni ont estimé que le seul plan de paix juste serait
la défaite du nazi.
D’autant que la puissance actuelle de Poutine n’a rien à
voir avec celle d’Hitler après la campagne de France et la reddition en rase
campagne de Pétain.
Dès lors quand on nous explique que le président ukrainien
doit faire de lourdes concessions, cela n’a aucun sens.
Ce qui en aurait, ce serait un plan de défense et de
contre-attaque de l’Ukraine avec tous les moyens nécessaires apportés par le
monde libre.
De plus, comme ce fut le cas pour Hitler, la défaite de
Poutine sonnerait le glas de son pouvoir.
On a bien compris que ce monde libre n’est pas prêt à s’investir
autant pour le peuple ukrainien.
Mais cela n’enlève pas que l’injustice est, ici, le
maître-mot du plan de paix de Trump.