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mardi 3 juin 2025

Actualités du Centre. Corée du Sud – Présidentielle: victoire du centriste Lee Jae-myung


C’est à la fois une victoire du Centre et surtout de la démocratie avec l’élection du candidat du Parti démocrate à la présidentielle, Lee Jae-myung.

Après la tentative de coup d’Etat du président conservateur depuis destitué et objet de poursuites, les électeurs Sud-Coréens se sont mobilisés en masse avec près de 80% de participation, du jamais vu depuis 1992, c’est dire l’importance de ce scrutin pour eux et ils ont choisi un centriste pour conforter une démocratie en danger alors même que l’ancien chef de l’Etat continue à refuser sa destitution et a lancé des appels à la mobilisation de l’extrême-droite ce qui a généré des troubles.

Mais c’est aussi une grande victoire pour le Parti démocrate qui contrôle désormais non seulement le pouvoir législatif mais aussi l'exécutif.

En plus des 171 sièges qu'il détient à l'Assemblée nationale, le parti pourrait englober jusqu'à 190 des 300 sièges s'il s’allie avec d'autres formations progressistes.

Avec cette majorité et un président de son camp, la formation centriste va pouvoir faire passer des lois et des nominations importantes que l’ancien président retoquait avec son pouvoir de véto.

Mais il lui faudra également faire en sorte de réduire les clivages idéologiques qui déstabilisent la société sud-coréenne tout en luttant contre les forces réactionnaires et en tendant la main à tous les Coréens.

Comme l’explique la journaliste Lee Sae-rom de l’agence de presse Yonhap:
«Le président élu devra d'abord intégrer les deux camps afin de gérer en douceur les affaires de l'Etat. Lee décrit désormais le Parti démocrate comme un parti centriste voire droitiste et compte l'ouvrir aux conservateurs, excepté l'extrême droite, comme il l'a fait au cours de sa campagne pour la présidentielle.»

 

 


Chronique centriste. Macron accusé d’être de droite en France et attaqué par la droite dans le monde


Dès sa prise de fonction, en 2017, les socialistes et, surtout, les mélenchonistes et plus largement l’extrême-gauche, ont accusé Emmanuel Macron d’être de droite et de reprendre à son compte des idées d’extrême-droite.

Ces accusations n’ont cessé d’être mises en avant et sont devenus un fonds de commerce pour LFI et Les écologistes (anciennement EELV).

Elles sont reprises complaisamment par les médias de gauche mais pas seulement en s’appuyant sur l’importance que le Président de la République accorderait à la sécurité ou à la régulation de l’immigration comme si s’occuper de ces domaines vous placerait systématiquement à la droite de la droite de l’échiquier politique.

On comprend bien que ces attaques ont des raisons idéologiques – fustiger la démocratie républicaine libérale – et électoraliste – détacher les électeurs de gauche d’Emmanuel Macron.

Pendant ce temps, en Italie, en Hongrie, en Roumanie, en Pologne, en Israël, aux Etats-Unis et ailleurs Emmanuel Macron est critiqué par la droite et l’extrême-droite qui le considère comme un homme de gauche!

Ça été particulièrement le cas récemment lorsqu’il a été accusé par l’extrême-droite roumaine de favoriser la candidature du centriste Nicosur Dan à la présidentielle que ce dernier a remporté.

On comprend qu’ici, ces attaques ont des raisons idéologiques qui sont d’ailleurs identiques à celle de l’extrême-gauche en France – fustiger la démocratie républicaine libérale – ainsi que des raisons électorales qui sont de déconsidérer les candidats du Centre comme étant des agents de l’étranger et faisant partie d’un vaste complot contre les nationalistes avec à sa tête des personnes comme Macron, ardent défenseur d’une Europe unie.

Ces attaques venues de chaque côté de l’échiquier politique confirment encore une fois la position des centristes et des personnalités positionnées sur l’axe central comme Emmanuel Macron.

Celle-ci sont constamment harcelée par la Gauche et la Droite ainsi que leurs extrêmes car ils représentent un danger pour leur clientélisme politique en essayant de rassembler autour d’une politique équilibrée.

Que, parfois, Emmanuel Macron se soit aventuré sur des terres populistes est vrai et nous nous en sommes fait l’écho ici.

En revanche, il n’a jamais été un radical de droite ou de gauche comme il est accusé par ses opposants et encore moins un extrémiste.

De plus, on peut le créditer d’une défense systématique et sans concession de la démocratie républicaine libérale dans toutes ses prises de position, tous ses discours depuis son accession au pouvoir.

Toutefois, on peut regretter qu’il ait parfois noué des relations plus ou moins amicales avec des extrémistes ou des populistes en France – comme avec Philippe de Villiers – et surtout à l’étranger – avec Lula au Brésil, Modi en Inde et Trump aux Etats-Unis.

Nicolas Levé
Alexandre Vatimbella

 

 


La Quotidienne centriste du 3 juin 2025. Le racisme antimusulman, plus fort que l’antisémitisme en France?


L’assassinat d’un Tunisien et la tentative de meurtre sur un Turc par un individu radicalisé uniquement parce qu’ils étaient des musulmans sont ignobles et démontrent que les actes antimusulmans dirigés essentiellement contre les personnes arabes ou d’origine arabe mais françaises existent toujours en France et sont même en hausse.

Pour autant, on voit apparaître de plus en plus un discours qui voudrait faire accroire que ce racisme est devenu prégnant devant l’antisémitisme.

Or, toutes les statistiques disent le contraire et le différentiel demeure énorme entre les actes antisémites et les actes antimusulmans.

Mais l’on comprend bien la volonté de ceux qui voudraient inverser les chiffres pour démontrer que les juifs ne sont pas autant victimes qu’ils le prétendent alors que les victimes musulmanes seraient, elles, sous-estimées et sous-respectées par l’Etat.

Une forme de racisme dans le racisme en quelque sorte…

Bien sûr, ce discours est porté par des activistes et sa crédibilité après de la population reste faible pour l’instant.

Mais il est surtout destiné à la communauté musulmane où il porte et c’est là l’essentiel de ce que recherche ces activistes qui veulent jeter de l’huile sur le feu et diviser.

Et son couplage avec la situation dramatique que vit actuellement la population palestinienne de Gaza est un moyen de susciter encore plus d’émotion et de rancœur, voire une violence contre la communauté juive.

C’est, par exemple, la stratégie de LFI.

Si tous les racismes doivent être combattus avec la même volonté, la même célérité, la même intransigeance et leurs auteurs sanctionnés avec la même rigueur, vouloir faire une compétition de la victimisation à des fins idéologiques afin de susciter des colères et des violences illégitimes parce que basées sur des mensonges est inacceptable et dangereux pour la démocratie sans oublier les passages à l’acte qui peuvent tuer.

Les combats contre le racisme ne devraient pas s’affronter mais s’unir, se fondre en une seule grande cause, être l’avant-garde d’une France réconciliée.

Or tout montre qu’au lieu de se rapprocher, ils s’éloignent de plus en plus.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]