samedi 13 novembre 2021

La quotidienne centriste du 13 novembre 2021. Enfants: le droit à l’enfance ne doit pas en faire des sous-citoyens

Oui, les enfants ont le droit imprescriptible de vivre leur enfance dans la joie et l’insouciance et dans des conditions décentes avec toute l’assistance voulue pour que celle-ci leur permette une vie d’adulte réussie.

Mais, oui, les enfants doivent aussi être des personnes à part entière, droit tout aussi imprescriptible, c’est-à-dire que l’enfance doit aussi être un temps où ils doivent être considérés comme des citoyens comme les autres avec leurs droits garantis (et évidemment adaptés à leurs âges).

Ainsi, la parole de l’enfant ne peut être une sous-parole mais elle ne doit pas non plus être instrumentalisée ou, pire, dictée par les adultes.

Et là, on entre dans la responsabilité des parents et de la société qui doit, à la fois, protéger et émanciper les enfants, leur transmettre le savoir et leur permettre d’exprimer ce qu’ils sont, ce qu’ils veulent, ce qu’ils ressentent et ce qu’ils vivent sans interférence, sans interprétation biaisée.

Comme le dit l’ancien conseiller du président François Mitterrand, Jacques Attali, qui vient de sortir un programme pour 2022 et qui passe par une prise de conscience sur la nécessité de garantir un avenir mais aussi un présent aux enfants:

«Un des premiers droits des enfants est le droit à l’enfance, qui renvoie à tous les autres. C’est le plus urgent et le plus difficile à satisfaire car il est aussi un devoir des parents. Et de la société s’ils sont défaillants.»

Dans nos sociétés actuelles où, contrairement à ce que prétendent certains réactionnaires, l’enfant n’est pas roi mais endure toute une série de pressions et est victime de violences parfois extrêmes, il est soit considéré comme un objet de vénération – et non un sujet – soit comme un problème potentiel où on lui fait porter un fardeau d’un monde qu’il subit dès lors qu’il s’écarte d’une règle que parfois il ne connait même pas au vu de la démission de ses parents et de la communauté à lui enseigner les fondamentaux de la vie en commun et du respect de l’autre que, bien souvent, ni eux, ni elle ne pratiquent….

Sans oublier tous ces enfants qui vivent dans la pauvreté et qui n’ont guère d’espoir d’en sortir si on ne les aide pas.

Tous les gouvernements qui se sont succédé jusqu’à présent, ont agi à la marge.

C’est pourquoi, lorsqu’une initiative est prise en leur faveur, il convient de l’applaudir en rappelant en préambule ce qui est écrit ci-dessus.

En l’occurrence, il s’agit de l’Appel à défendre les droits de l’enfant dans l’environnement numérique qu’Emmanuel Macron vient de lancer au Forum de la paix de Paris le 11 novembre et rédigé en collaboration avec l’UNICEF pour faire en sorte qu’internet ne soit pas un monde sauvage pour les enfants mais un endroit où, en toute sécurité, on peut apprendre, communiquer et s’amuser.

Une vaste ambition au vu de ce qu’est devenu le web aujourd’hui…

L’autre initiative qu’il faut saluer est  la Déclaration de Paris à investir dans les futurs de l’éducation qui a été prise lors de la Réunion mondiale sur l’éducation qui s’est également tenue à Paris le 10 novembre.

Mais, globalement, nous sommes encore loin d’une société à hauteur d’enfant, c’est-à-dire vraiment humaniste et respectueuse.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

Présidentielle 2022. Le président du Parti radical soutient Macron

Laurent Hénart, président du Parti radical

Le président du Parti radical a décidé de soutenir Emmanuel Macron pour la présidentielle 2022 parce qu’il représente le mieux, selon lui, les valeurs centristes et radicales.

Dans plusieurs entretiens – dont celui au quotidien Le Figaro (lire ci-dessous) – il a expliqué sa décision confiant ainsi à l’AFP que «dans ce monde menaçant, les Français veulent une République forte qui les protège et qu'Emmanuel Macron est le mieux placé pour rassembler contre les populismes».

Il a également souhaité que le Parti radical participe à une «nouvelle offre politique», pour que «dans une majorité nouvelle, le Parti radical puisse affirmer son identité et sa loyauté».

Il demande ainsi à la majorité présidentielle actuelle une «harmonisation des investitures» pour les législatives autour d'une «plateforme de gouvernement».

Une décision qui tranche avec celle de son ancien allié, Jean-Christophe Lagarde, le président de l’UDI (formation créée, rappelons-le, par le président du Parti radical de l’époque, Jean-Louis Borloo), qui, lui, a décidé de défendre le candidat LR et qui se répand en attaques contre le président de la république dans les médias, quitte à tourner le dos aux valeurs centristes qu’il prétend encore défendre.

Il va soumettre une motion au Congrès du parti, prévu les 11 et 12 décembre prochains, qui propose que celui-ci s’engage avec Emmanuel Macron, «parce qu'il combat comme nous les extrêmes, parce que nous partageons des choix d'avenir pour la France, parce que nous soutenons son ambition pour l'Europe et parce qu'il a montré sa capacité à protéger les Français et diriger le pays dans la crise planétaire qui sévit, le Parti radical décide de soutenir le Président de la République dans la prochaine élection présidentielle».

Il ajoute que «Le choix pour Emmanuel Macron est aussi le choix du dépassement du clivage droite-gauche et des automatismes partisans que les radicaux ont toujours défendu comme la laïcité intransigeante et l’égalité femmes-hommes, le plein-emploi et la transition écologique, l’école inclusive et le revenu universel, le patrimoine culturel et l’innovation numérique, l’ordre républicain et les libertés nouvelles».

 

► Voici l’entretien de Laurent Hénart au Figaro
Qui soutiendrez-vous pendant la campagne présidentielle ?
Emmanuel Macron a mon soutien et je proposerai avec de nombreux élus et cadres locaux au Parti radical d'adopter cette ligne lors de notre congrès des 10 et 11 décembre. La France traverse une période difficile, sur fond de pandémie et de défiance des citoyens à l'égard des responsables politiques. Le chef de l'État a montré qu'il sait diriger en temps de crise. Il est le mieux placé pour défendre la République et l'Europe contre les extrémismes. Il est le seul capable de dépasser les clivages traditionnels, tout en apportant une vision à la société.

Le Parti radical a pourtant pris ses distances avec la majorité lors des dernières élections municipales et régionales, après l'avoir soutenue aux européennes de 2019. Votre ligne est-elle lisible ?
Nous avons défendu une liberté d'alliances aux élections locales. Pour cette élection nationale, je considère qu'Emmanuel Macron est le plus à même de défendre nos priorités : ordre républicain et laïcité, Europe politique, libertés locales à travers la décentralisation, plein emploi et écologie de projet, à l'opposé de l'écologie de culpabilisation portée par les Verts. Comme le Parti radical, il défend tous les progrès.

Vous avez longtemps tissé des alliances avec la droite classique. Pourquoi ne pas attendre la désignation du candidat des Républicains, début décembre, avant de vous positionner ?
Comme le Parti socialiste, Les Républicains ont perdu leur cohérence idéologique : qu'est-ce qui réunit les 5 candidats au-delà de la même carte pour le Congrès d'investiture? Je pense qu'une candidature LR n'est pas en mesure de faire barrage aux extrémismes d'Éric Zemmour et de Marine Le Pen.

Le discours de la majorité sur la laïcité, longtemps resté un angle mort chez LaREM, a-t-il fini de vous convaincre ?
Depuis le début du quinquennat, la majorité a travaillé sur la laïcité et adopté une position claire en la matière. La loi « séparatisme » l'atteste : elle est utile pour combattre les réseaux prosélytes, pour mieux contrôler les écoles hors contrat et obliger les associations à adopter une charte de la laïcité. Mais il faut rester modeste, car ces avancées ne sont jamais irréversibles. Les radicaux pouvaient apparaître comme des gardiens de musée en revenant sans cesse à la loi de 1905 ; en réalité, chaque jour nous montre que nous avions raison.

Souhaitez-vous faire partie de la « maison commune » que la majorité prépare pour montrer un visage uni ?
En 120 ans d'histoire, le Parti radical n'a jamais été soluble. Ni dans le Cartel des gauches, ni dans le Front populaire, ni dans l'UDF, ni dans l'UMP. Non à un nouveau parti unique, oui à une alliance loyale et pluraliste. La future majorité devra être plus diverse et plus enracinée. Pour y parvenir dans l'unité, nous devons adopter une bannière, une commission d'investiture et une plateforme de gouvernement communes en vue des législatives. Notre objectif est bien sûr d'obtenir un groupe radical à l'Assemblée nationale. La République a besoin de cette diversité de partis dans la majorité, afin que le président de la République ne soit pas seul face aux oppositions pour rétablir dans la sérénité le lien de confiance entre les Français et leurs élus.

 

 

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. 11 septembre, 13 novembre des dates à ne jamais oublier

Les victimes innocentes du 11 septembre 2001 à New York et du 13 novembre 2015 à Paris ne sont pas plus importantes que toutes les autres victimes du terrorisme aveugle et criminel.

Mais ces deux journées ont vu avec quelle barbarie, quelle ignominie, les organisations terroristes pouvaient agir en allant commettre des massacres de gens innocents, d’enfants, de femmes et d’hommes qui ne leur avaient strictement rien fait et qu’il leur fallait assassiner pour assouvir leur haine de la liberté portées par leurs idéologies mortifères où l’humain ne compte pour rien.

Chaque année nous devons nous souvenir.

D’abord pour tous ceux qui sont morts.

Ensuite pour tout faire pour que cela ne se reproduise jamais.

Enfin pour le futur de la liberté, la nôtre, celle de nos enfants et de leur descendance.

Notre combat humaniste, sans fin face à la barbarie, doit commémorer ces dates où l’infamie a frappé des innocents pour créer les conditions d’une guerre mondiale.

Les illuminés qui ont imaginé et exécuté ces attentats ne rêvaient que d’une chose, créer le chaos – celui qui leur permet d’exister et de réaliser leur desseins funestes – au niveau mondial, de créer les conditions à un conflit planétaire.

Ceux qui sont encore là et leurs héritiers n’ont pas abandonné leurs projets macabres.

C’est pourquoi, rendre hommage aux victimes du 11 septembre et du 13 novembre, c’est aussi célébrer la vie, l’existence d’enfants, de femmes et d’hommes libres qui appellent tous ceux qui vivent encore sous le joug de totalitarisme, qu’il soit étatique ou émanant de bandes armées, à les rejoindre et qui leur tendent les bras.

 

Présidentielle 2022. Agrégateurs de sondage – Macron en tête et en hausse / Zemmour désormais devant Le Pen / Bertrand en baisse

Nous publions ici les résultats de trois agrégateurs de sondage, celui de Datapolitics, celui du Huffpost et celui du quotidien Le Télégramme au 13 novembre 2021.

Un agrégateur ou compilateur de sondages sélectionne tous les sondages d’intentions de vote publiés pour une élection précise afin d’en faire une moyenne (soit sur tous les sondages, soit sur les derniers) pondérée par l’importance des échantillons, la prééminence de la dernière étude publiée, voire de la crédibilité des différents instituts.

Les résultats doivent être pris pour ce qu’ils sont, une indication de l’état de l’opinion sur une période donnée.

Un agrégateur n’est évidemment pas un nouveau sondage.

Les trois agrégateurs présentés ici ne comprennent que les résultats du premier tour.

Ils montrent qu’Emmanuel Macron continue la course en tête avec un rebond par rapport à la semaine dernière puisqu’il progresse avec 24,23% contre 24,68% (+1,27) dans l’agrégateur de Datapolitics, 24,5% contre 23,5% (+1) dans le compilateur Huffpost et 24,7% contre 23,7% (+1) dans l’agrégateur du Télégramme.

Son poursuivant est désormais Eric Zemmour en deuxième position dans deux des trois agrégateurs mais toujours derrière Marine Le Pen dans le troisième, cette dernière étant en baisse dans les trois agrégrateurs.

► Résultats de l’agrégateur Datapolitics (données au 13 novembre)
- Nathalie Artaud (LO): 0,77% ↘
- Philippe Poutou (NPA): 1,02% ↘
- Fabien Roussel (PC): 2,06% ↗
- Jean-Luc Mélenchon (LFI): 9% ↗
- Arnaud Montebourg (gauche nationaliste): 2,56% ↗
:- Anne Hidalgo (PS): 5,06% ↘
- Yannick Jadot (EELV): 7,44% ↘
- Emmanuel Macron (LaREM): 25,40% ↗
- Candidat LR / Xavier Bertrand, 131,67%↘ ou Valérie Pécresse, 10,33% ↘ ou Michel Barnier, 9,34% ↗
- Nicolas Dupont-Aignan (DF): 2,72% ↗
- François Asselineau (UPR): 0% ↘
- Jean-Frédéric Poisson (VIA): 0,11% ↗
- Jean-Lassalle (populiste démagogue): 0,65% ↗
- Eric Zemmour (extrême-droite):16,99% ↗
- Florian Philippot (extrême-droite): 0,70% ↗
- Marine Le Pen (RN): 16,82% ↘

► Résultats de l’agrégateur Le Télégramme (données au 13 novembre)
- Nathalie Artaud (LO): 0,9% ↘
- Philippe Poutou (NPA): 1,3% ↗
- Fabien Roussel (PC): 2,1% =
- Jean-Luc Mélenchon (LFI): 9% ↘
- Arnaud Montebourg (gauche nationaliste): 2,4% ↗
:- Anne Hidalgo (PS): 5,2% ↘
- Yannick Jadot (EELV): 7,3% ↘
- Emmanuel Macron (LaREM): 24,7% ↗
- Candidat LR / Xavier Bertrand, 13% ↘ ou Valérie Pécresse , 9,6% ↘ ou Michel Barnier, 9,8% ↗
- Nicolas Dupont-Aignan (DF): 2,6% ↘
- Eric Zemmour (extrême-droite):16,8% ↘
- Marine Le Pen (RN): 16,6% ↘

► Résultats du compilateur Huffpost (données au 12 novembre)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI): 8,7% ↗
:- Anne Hidalgo (PS): 4,7% ↗
- Yannick Jadot (EELV): 7,1% ↘
- Emmanuel Macron (LaREM): 24,5% ↗
- Xavier Bertrand (LR): 13% ↘
- Eric Zemmour (extrême-droite): 15,4% =
- Marine Le Pen (RN): 16,6% ↘

 

 

La quotidienne centriste du 12 novembre 2021. Les dictateurs comme Xi Jinping, n’en ont jamais assez, ce qui les rend si dangereux

A quoi bien peut-il servir à Xi Jinping que sa pensée – déjà inscrite dans la Constitution depuis 2018 à l’instar de celle de Mao – «représente la quintessence de la culture et de l'âme chinoises» selon une résolution que vient de voter le Parti communiste chinois sinon à flatter son égo.

Dictateur de la Chine, il concentre déjà tous les pouvoirs, il a réduit toutes les oppositions internes et externes au Parti communiste, il a créé des camps de concentration pour tous ceux qu’il veut éliminer et il est riche.

De plus, à l’encontre des règles posées par Deng Xiaoping, il s’apprête à faire un troisième mandat à la tête du parti – vrai lieu de pouvoir – et à devenir peut-être dirigeant suprême à vie.

Le problème avec les personnages comme lui ou comme son alter égo Nord-coréen, Kim Jong un, c’est qu’ils n’en ont jamais assez comme tous les dictateurs de la planète.

Plus ils en ont, plus leur narcissisme grandit, l’un nourrissant l’autre dans une fuite en avant sans fin qu’Hitler, Staline et Mao nous avait déjà montré en leurs temps si proches.

Ce nouveau culte de la personnalité qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celui des tristes sires que l’on vient de citer ne peut que renforcer ce psychorigide dans ses aventures les plus totalitaires où prime la volonté d’être, comme le voulait également Mao, à l’égal des empereurs de Chine, une sorte d’être mi-humain, mi-surnaturel qui restera à jamais un phare dans l’histoire de son pays.

Il faut donc s’attendre à ce que la Chine tombe de plus en plus dans le totalitarisme et, par nature même de son régime, s’en prenne de plus en plus à ses concitoyens qui ne seraient pas dans la norme et à tous les pays qui se mettraient sur son chemin.

Les Ouïghours, les hongkongais et peut-être bientôt les Taïwanais en ont fait et en feront l’expérience douloureuse ainsi que tous ceux qui, en Chine, osent parler de liberté.

La dénonciation de Xi Jinping doit être la même que celle de Kim Jong un aujourd’hui et doit nous rappeler avec quelle frilosité les démocraties ont agit face à des tyrans sanguinaires comme le trio Hitler-Staline-Mao.

Le «plus jamais ça» est trop souvent, malheureusement, une formule creuse, pire, une rhétorique qui permet de ne rien faire jusqu’au jour où la menace diffuse devient directe et qu’il est trop tard.

Car une chose est sûre avec des gens de la trempe de Xi, c’est que le conflit armé et la violence font partie intégrante de leur vision politique puisque leur volonté de domination n’a pas de limite.

Tout cela est d’ailleurs contenu dans son «rêve chinois», le pendant totalitaire au «rêve américain»

A bon entendeur…

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]