dimanche 2 avril 2023

Propos centristes. France – Attaques de l’extrême-gauche contre la démocratie / Journée de sensibilisation à l’autisme / Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Scolarité en milieu rural / Déserts médicaux / Réforme des retraites…

Voici une sélection, ce 2 avril 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
Journée de sensibilisation à l’autisme.
En écrivant ces lignes, je pense avec émotion à la matinée si forte passée avec le Papotin, à mes rencontres avec les jeunes du Café Joyeux, à tous ces échanges sincères avec les proches aidants et les soignants. Je ne vous oublie pas. Pour vous et pour ceux qui vivent avec l’autisme, pour les familles, nous continuerons d’agir. Mieux vivre l’autisme, c’est d’abord le repérer au plus tôt. Avec le guide mis à disposition des médecins et tout le travail de sensibilisation, les professionnels de la petite enfance sont désormais capables de repérer les écarts inhabituels de développement.
Je me suis engagé en 2019 à déployer 100 plateformes de coordination et d’orientation, les PCO. La première année, 150 enfants ont été orientés vers l’une d’elles. Depuis, ils sont plus de 41 000 à être passés par l’une des 96 plateformes que compte notre pays. C’est un tournant majeur. Car intervenir de manière précoce, c’est la clé d’un avenir meilleur pour toutes les personnes qui vivent avec l’autisme.
Pour que les familles n’aient plus à payer les séances de bilan des professionnels libéraux non conventionnés, nous avons mis en place un forfait d’intervention précoce. Concrètement, 39 108 forfaits ont déjà permis de financer les interventions d’ergothérapeutes, de psychomotriciens et de psychologues.
Mieux aider implique de mieux connaître. Cela passe par un soutien à la recherche. À Montpellier, Tours, Paris, Lyon et Strasbourg, cinq centres d’excellence sont désormais implantés. Au sein d’un groupement scientifique, plus de 600 chercheurs consacrent leurs travaux à ces sujets. Ils permettent de mieux comprendre ces troubles et à la France de se classer parmi les pays qui produisent le plus de publications en la matière.
Mieux aider, c’est donner la chance aux personnes autistes de vivre dans la société et non pas à l’écart. Parce que l’autisme était souvent synonyme de déscolarisation, dans la loi sur la refondation de l'école, nous avons consacré le principe de l'inclusion scolaire. Cela s’est traduit par une diversité de dispositifs ajustés aux besoins des enfants à l’école. 425 classes spécifiques ont été créées et 5 formes de scolarisation sont désormais proposées. Depuis la rentrée 2022, ils sont 45 000 élèves autistes à suivre les cours en milieu ordinaire. Nous changeons la donne !
Nous n’oublions pas les 600 000 adultes qui ont eux aussi besoin d’être soutenus. 18 % d’entre eux sont en emploi accompagné. Malgré la crise sanitaire, ce chiffre a progressé, passant de 11 à 18 %. Il nous reste du chemin à parcourir, mais c’est ici le signe d’une société de plus en plus inclusive. D’autres adultes avec moins d’autonomie sont accompagnés dans une grande variété d'établissements sociaux, médico-sociaux ou sanitaires. Beaucoup vivent avec leurs familles.
Pour ceux qui ont besoin d’un encadrement renforcé, nous avons créé les unités résidentielles. Les premières ont ouvert leurs portes en 2022. Mieux aider, c’est être aux côtés des familles. Face aux préjugés et à tous les défis personnels que représente la vie avec l’autisme, elles étaient encore trop souvent seules. Autisme Info Service est là pour elles, disponible au 0 800 71 40 40 et sur
autismeinfoservice.fr. Lors de la conférence nationale du handicap de février 2022, j’ai annoncé sa création : la Maison de l’autisme ouvre ses portes dans les prochains jours. Ce nouveau lieu situé en Seine-Saint-Denis permettra à toutes les associations et aux familles de se retrouver, d’échanger, de connaître les meilleures pratiques, les dispositifs et les aides.
Nous avons collectivement fait de nombreux progrès et la stratégie autisme porte ses fruits. Merci à tous les professionnels de santé pour leur engagement. Merci à tous les aidants pour leur ténacité. Nous continuerons à avancer ensemble. En cette journée spéciale de sensibilisation à l’autisme, comme le reste de l’année, la Nation se mobilise pour une société plus inclusive.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> C'est un des sujets d'inquiétudes les plus forts pour les Français. Redouter et constater qu'on n'a pas de médecin traitant. Ce n'est pas un sujet qu'on va régler du jour au lendemain. Il y a eu sans doute des erreurs de prévisions faites il y a quelques années. Il faut s'organiser sans doute différemment pour tenir compte de ce manque de médecins. C'est à l'échelle de chaque territoire qu'on peut apporter des réponses.
Dans chaque territoire, on peut recenser les forces sur lesquelles on peut s'appuyer, médecins, pharmaciens, kinés... Regarder comment on peut organiser au mieux la focalisation des médecins et la capacité à dire qu'il y a un certain nombre de tâches qui peuvent être déléguées à un certain nombre de professionnels de santé. Certaines tâches peuvent être assurées par d'autres, évidemment sous la coordination d'un médecin.
Cela suppose un travail collectif, pour organiser collectivement la permanence des soins.
Il faudrait permettre des pratiques mixtes, des médecins salariés notamment. Enfin, on a des technologies qui peuvent être une réponse, comme la télémédecine.
On ne va pas vous dire «on a une solution magique». Mais on a une boîte à outils sur laquelle on peut s'appuyer pour rassurer nos concitoyens.
La priorité est que tous les patients qui ont des affections de longue durée aient un médecin traitant.

> On ne ferme pas par économie budgétaire, c'est quand on n'arrive plus à avoir des professionnels, de médecins... On ne va pas maintenir une maternité sans médecins. (…)
Ce n'est pas une volonté de faire des économies. Surtout pas. Il faut qu'on fasse attention à ce que les urgences ne soient pas engorgées. Il faut maintenir le maillage du territoire. Il y a un vrai soutien du gouvernement aux services qui assurent ce maillage.

> [Prix de l'énergie] On a mis en place un bouclier tarifaire, l'un des forts en Europe. Et on discute de la façon dont se fixent les prix de l'électricité, au niveau de l'Europe. On s'emploie à ce qu'on n'ait pas l'an prochain les prix qui flambent. L'État a dépensé 46 milliards d'euros pour aider. C'est beaucoup d'argent ! Il faut donc qu'on arrive à contenir les prix de l'électricité.

> Les agriculteurs sont en première ligne du dérèglement climatique. C'est un défi. Il faut qu'on arrive à accompagner ces transformations. Le bio est l'une des réponses que l'on peut apporter. Autant avec la crise de la covid19, les consommateurs se sont tournés vers le bio et les circuits courts, autant beaucoup moins aujourd'hui.
On a des programmes d'alimentation territoriaux ; on veut sécuriser les débouchés de cette agriculture de qualité.

> Les lois Egalim ont quand même bougé les rapports de force entre les agriculteurs et les distributeurs, non ? Il faut qu'on rassure les agriculteurs et qu'on les aide à diversifier leurs revenus (méthanisation, énergies renouvelables...).

> Je suis convaincue qu'avoir des commerces de proximité est indispensable ! On est déterminés à accompagner les commerces en centre-ville, notamment. Effectivement, il faut qu'il y ait une concurrence plus équitable. Il faut qu'on rééquilibre les règles. C'est un enjeu important.

> Le développement du télétravail fait qu'il y a une vraie fracture. Entre ceux qui ont des métiers télétravaillables et les autres. Certains peuvent avoir l'impression de se faire avoir... Certains métiers gagnent en liberté et en flexibilité. D'autres, non. Il faut qu'il y ait un dialogue social pour se demander quels autres types de liberté on peut donner aux gens. Ces réflexions peuvent s'ouvrir à l'échelle des branches.

> [Scolarité en milieu rural] C’est important d’apporter des réponses générales. Et vous savez qu’à ce titre, on s’engage à ce qu’à partir de la rentrée, il puisse y avoir systématiquement des remplacements, y compris pour les absences de courte durée. Et puis c’est important aussi d’apporter des réponses qui tiennent compte de la spécificité de nos territoires.
Et c'est pour cela qu'on a souhaité, avec le ministre de l'Éducation nationale, Pap NDIAYE et avec la ministre chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité, venir ce matin dans la Nièvre pour voir une expérience très intéressante d'un territoire éducatif rural. C'est une réponse adaptée précisément à nos territoires ruraux, dans lesquels on voit que l'ensemble des acteurs se mobilise pour la réussite éducative de nos jeunes.
Et ce dispositif qui fait ses preuves, on souhaite le généraliser et permettre à tous les territoires qui souhaitent s'engager dans ce type d'action de pouvoir le faire progressivement, en doublant à partir de la rentrée et puis en répondant à toutes les demandes. Peut-être aussi un autre point sensible dans les territoires ruraux, c'est la question des fermetures de classes, qui est toujours un moment très difficile pour les élus, pour les parents d'élèves.
On souhaite changer de démarche sur ces fermetures de classes qui aujourd'hui sont annoncées quelques mois à l'avance. On veut avoir une approche sur plusieurs années, pouvoir anticiper, pouvoir partager en transparence avec les élus et avec les parents, les évolutions démographiques qui sont prévues et pouvoir prendre le temps de s'organiser et de trouver des réponses adaptées, en se donnant le temps de construire les bonnes réponses. Un autre point enfin, on a parlé de l'importance que les jeunes, où qu'ils vivent, puissent accéder au meilleur parcours scolaire, voilà pour chacun. Et dans cette logique-là, on va aussi développer les places d’internat dans les lycées ruraux pour que les jeunes ne soient pas contraints dans le choix de leur lycée par l’éloignement géographique, et donc qu’ils puissent accéder aux filières qu’ils souhaitent. Évidemment, au-delà, on a beaucoup de sujets.
On mène actuellement beaucoup d'actions de concertation dans les CNR territoriaux qui permettent de donner des marges de manœuvre aux équipes pédagogiques, qui permettent d’apporter des réponses mieux adaptées à la situation de chaque jeune. Et puis le ministre présentera prochainement la revalorisation des enseignants, c’est aussi très important… D’abord pour reconnaître l’engagement de nos enseignants et puis pour attirer des enseignants vers ces métiers formidables dont on a vu ce matin à quel point ils peuvent être enthousiasmants et qui sont essentiels pour notre jeunesse.

> [Fermetures de classes] On veut changer la méthode qui aujourd’hui s’applique année par année, alors qu’a priori, on en parlait hier avec le ministre, finalement les enfants qui vont rentrer en maternelle on peut l’anticiper 3 ans à l’avance. Et donc on veut se placer dans cette logique sur plusieurs années, ce qui permet quand on a une baisse du nombre d’enfants scolarisés d’anticiper des bonnes réponses, d’avoir des regroupements entre écoles, de construire les réponses avec les territoires plutôt que d’avoir ces fermetures de classe qui sont voilà toujours des moments de tension et de difficultés pour les élus, pour les parents d’élèves.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Il y a une gauche qui aime la police et la démocratie et qui n'a rien à voir avec le gauchisme qui attaque la police.

> A Sainte-Soline, les gendarmes ont protégé l’outil des agriculteurs et ont empêché la constitution d’une ZAD. Nous ne voulions pas d’un nouveau Notre-Dame-des-Landes.

> La liberté de manifester est un droit fondamental. La quasi-totalité des manifestations se déroule d’ailleurs sans aucun incident. Mais la liberté de manifester n’est pas la liberté de manifester violemment. Quand la violence, les casseurs et l’ultragauche s’en mêlent, alors il est du devoir des forces de l’ordre de dire stop. C’est du bon sens.

> Je refuse de céder au terrorisme intellectuel de l’extrême gauche qui consiste à renverser les valeurs: les casseurs deviendraient les agressés et les policiers les agresseurs. Je redis mon total soutien et mon admiration aux policiers et gendarmes. Ils sont les filles et les fils du peuple, font un travail difficile et nous protègent. Quand la police utilise la force légitime, ça peut évidemment être musclé, mais c’est pour répliquer aux attaques extrêmement violentes de casseurs professionnels, qui sont là pour détruire des biens, ou, pire, pour « tuer du flic ». Depuis le 16 mars, il y a eu 1 093 policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers blessés, 2 579 incendies volontaires, 316 atteintes à des bâtiments publics et pas un mot de l’extrême gauche pour condamner ces violences. Qui trouve ça normal ?

> La quasi-intégralité des forces de l’ordre fait son métier avec honneur. Il peut y avoir, comme dans tout métier, des agents qui ne respectent pas le droit, la formation qui leur a été donnée ou le code de déontologie. Ils doivent être sanctionnés et ils le sont. Je n’ai jamais eu la main qui tremble pour ceux qui déshonorent leur propre uniforme. Mais voilà le genre de tracts qu’on distribue contre ces mères et pères de famille ! [Il exhibe une boule de plâtre hérissée de gros clous.] À Sainte-Soline comme dans certaines manifestations sauvages, ce n’était pas du maintien de l’ordre : c’était de la guérilla.

> Depuis le début du mouvement social, il y a eu 36 enquêtes judiciaires de l’Inspection générale de la Police nationale [IGPN] et deux de la Gendarmerie nationale [IGGN]. En 2020, 101 policiers et gendarmes ont été sanctionnés pour usage disproportionné de la force et 111 en 2021. On parle donc de quelques dizaines de cas sur les 250 000 policiers et gendarmes dans notre pays. J’appelle les politiques et les médias à ne pas tirer dans le dos des forces de l’ordre : ils ont un courage que beaucoup n’ont pas pour affronter la violence. Respectons-les.

> Il s’agit d’une pétition politisée, relayée par La France insoumise, qui déteste la police. Personne n’est dupe de cette manipulation idéologique. Beaucoup de choses fausses circulent sur la Brav-M. La comparaison avec les « voltigeurs » des années 1980 est totalement erronée : leur moto n’est qu’un moyen de déplacement. Les journalistes qui ont suivi cette unité l’ont constaté.

> Mon devoir est de protéger ceux qui nous protègent. Je prends des coups pour eux et c’est mon rôle. La violence du débat politique de l’extrême gauche mène à ces insultes. Parlons de Sainte-Soline : le sujet n’est pas la manœuvre de la gendarmerie, mais la volonté de s’emparer de n’importe quel sujet pour créer une polémique contre l’État et ses agents. À Sainte-Soline, le Samu témoigne, les gendarmes témoignent, la préfète témoigne, les pompiers témoignent… mais rien n’empêche la fake news, alors qu’il a été démontré que le médecin du GIGN a pris tous les risques et qu’il a été bombardé de projectiles tandis qu’il sauvait des blessés. Il va falloir s’habituer à ces manipulations de l’information à l’avenir.

> Dès que j’ai eu connaissance des deux tirs de LBD depuis les quads, je l’ai rendu public. J’ai par ailleurs demandé l’ouverture d’une enquête administrative de l’IGGN car c’était contraire aux ordres. Mais est-ce que deux tirs de LBD non réglementaires entachent l’ensemble des gendarmes qui ont pris des jets de pierres et de cocktails Molotov ? Cette manif était interdite. Si les parlementaires de l’extrême gauche ne voient pas d’où vient la violence, l’immense majorité des Français eux, l’ont vu : il suffisait de regarder la télé.

> Les hommes politiques ont manqué de fermeté face à l’extrême gauche. Par complaisance intellectuelle ou par lâcheté. Mais c’est fini : plus aucune ZAD ne s’installera dans notre pays. Ni à Sainte-Soline ni ailleurs. Nous créerons d’ailleurs au ministère de l’Intérieur une cellule anti-ZAD, avec des juristes spécialisés. L’autorité réclamée par les Français est là.

> Des gens qui comme en Grèce, en Allemagne ou en Italie, ont un projet politique réfléchi et s’organisent pour renverser nos institutions et notre démocratie. Les services de renseignements recensent en France 2 200 fichés S d’ultragauche. C’est une nébuleuse extrêmement violente et dangereuse. Et, fait nouveau, il y a désormais une complaisance très inquiétante des mouvements politiques qui ont leurs entrées à l’Assemblée nationale. Je sonne l’alarme.

> Une grande partie des électeurs de la Nupes croyaient sincèrement qu’ils votaient pour la gauche unie de Mitterrand ou la gauche plurielle de Jospin. Ils se rendent compte avoir voté pour un mouvement qui prend la pente de cette ultragauche des années 1970. Elle prend en otage la gauche républicaine, qui a toujours soutenu les forces de l’ordre ou la laïcité. Elle trahit le message courageux de Cazeneuve ou de Badinter.

>M. Mélenchon est passé de pompier pyromane à pyromane tout court. Il ne fait qu’appeler aux manifestations interdites, déverse sa haine sur les policiers, essaie d’obtenir par le désordre ce qu’il n’obtient pas par les urnes. M. Mélenchon a un projet : c’est la révolution. Ses références à Robespierre, qui a quand même installé la Terreur, devraient d’ailleurs nous inquiéter.

> En affirmant l’autorité comme le président de la République le fait, en faisant preuve de fermeté, en soutenant les forces de l’ordre, nous montrons que l’alternative à l’extrême gauchisme n’est pas madame Le Pen. Nous apportons une réponse concrète à la demande d’autorité des Français. Et alors que M. Mélenchon, par son comportement irresponsable, joue la politique du pire, nous nous donnons les moyens de l’éviter.

> Incontestablement. M. Mélenchon est d’un cynisme absolu. Mais tout ceci ne doit pas impressionner les Français. L’extrême gauche, même si elle est très dangereuse, ne rassemble que quelques milliers de personnes, et LFI est très minoritaire dans les urnes. L’immense majorité des Français soutient les policiers et les gendarmes. Ils ne confondent pas agresseurs et agressés.

> C’est une très bonne chose que l’intersyndicale rencontre la Première ministre. Mais ce serait une erreur de retirer le texte sur les retraites. Celui-ci est essentiel pour nos comptes publics, pour le régime des retraites, pour les futures réformes dont notre pays a besoin.

> Amon avis les Français souhaitent une meilleure répartition des richesses entre capital et travail, et que l’on rémunère mieux ceux qui travaillent par rapport à ceux qui ne travaillent pas. Je pense que ces deux sujets sont essentiels pour parler à l’électorat populaire.

> En janvier et février, on a eu 54 % d’expulsions supplémentaires. On a connu des difficultés avec l’Algérie, qui avait suspendu les laissez-passer consulaires. Ce problème est résolu : je vous annonce que les relations ont repris à 100 %, tout comme les expulsions depuis quelques jours. J’en remercie le gouvernement algérien à la suite des échanges entre les présidents Macron et Tebboune.

> Je souhaite depuis 2017 que les LR soutiennent la politique courageuse du Président. Ils doivent devenir nos partenaires, pour le bien du pays. Quand le général de Gaulle était en majorité relative, en 1958, il y avait des socialistes qui le soutenaient. Et des centristes, en 1988, avec François Mitterrand. Ce n’est pas à moi de définir sous quelle forme mais, à coup sûr, nous devons tendre la main aux LR comme le fait la Première ministre.

> La France n’est pas à l’arrêt, la vie quotidienne des Français continue… À Tourcoing ce week-end, une dame m’a dit : « Je n’aimerais pas être à Paris en ce moment ! » C’est révélateur : les gens ne se sentent pas en prérévolution. En France, dans ses profondeurs, la vie continue : on travaille.

> Élisabeth Borne  est une cheffe de gouvernement courageuse et forte. Elle a fait adopter la réforme des retraites, elle n’a pas été renversée alors que l’arithmétique parlementaire était contre elle… C’est une femme qui sait prendre des décisions pour servir l’intérêt général des Français, pas ses intérêts personnels. Il vaudrait mieux l’aider que de lui mettre des peaux de banane. Pour ma part, je la soutiens fortement.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Il y a un an le monde découvrait les exactions commises à Boutcha par les forces russes. Les responsables devront répondre de leurs crimes. (…)
Aux côtés du maire et du gouverneur de Boutcha, pour dire au nom de la France notre plus profonde condamnation et notre horreur des exactions russes, rendre hommage aux victimes et soutenir la lutte contre l'impunité. De tels actes ne peuvent rester impunis.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Je crois que l'attitude de la France, dès la première heure du conflit, a toujours été la même. Le Président de la République l'a de nouveau répété en février : il y a un agresseur, la Russie de Poutine, et un agressé, l'Ukraine. Je veux rappeler que la France, en tant que présidente du Conseil de l'Union européenne au premier semestre 2022, a joué dès les premiers jours du conflit un rôle essentiel dans la réponse ferme, unie et rapide de l'Union européenne, avec en particulier l'adoption des sept premiers paquets de sanctions contre la Russie et l'octroi du statut de candidat à l'Ukraine.
Aujourd'hui, très clairement, l'heure n'est pas au dialogue. Parce que la Russie persiste dans la guerre, en faisant le choix de l'intensification et en commettant des crimes de guerre. Aujourd'hui, la priorité est donc le renforcement de notre soutien à l'Ukraine, en particulier de notre appui militaire, afin de soutenir la résistance du peuple et de l'armée ukrainiennes. Le Président de la République l'a dit : nous soutiendrons l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra. Dans un second temps, des négociations peuvent s'envisager au moment choisi et dans les conditions choisies par les Ukrainiens. Cette phase de dialogue est d'ailleurs inscrite dans le dernier point du plan de paix proposé par le président Zelensky.
La priorité aujourd'hui pour la France est donc la même qu'au début de la guerre : nous devons aider l'Ukraine à mettre l'agression russe militairement en échec, car il s'agit du seul moyen d'obtenir une paix juste et durable.

> [Poutine inculpé par la Cour de justice internationale] Il n'y a pas de paix sans justice. Cette décision de la Cour pénale internationale est donc essentielle, car elle signifie qu'aucun responsable de crime de guerre ou de crime contre l'humanité ne peut penser qu'il échappera à la justice. Cette première décision devrait inciter un certain nombre de décideurs à réfléchir aux conséquences de leurs actes, et c'est pourquoi elle peut changer le cours des événements. Le simple fait que la Cour pénale internationale décide de délivrer un mandat d'arrêt pour ces crimes montre bien qu'il existe un ordre international, fondé sur des règles que la communauté internationale s'efforce de les faire respecter. C'est important, parce que cela interdit de considérer que ces événements peuvent se produire sans conséquence et parce que cela met en garde tous les maillons de la chaine impliqués dans les crimes de guerre.
Pour que justice soit faite, il faut en parallèle collecter les preuves des crimes qui sont commis. Ce travail précis de la justice internationale est indispensable. Les enlèvements et déportations d'enfants sont abominables par exemple, ils doivent être documentés. Nous les avons dénoncés à haute voix, je l'ai fait moi-même, et trop d'atrocités sont commises par la Russie en Ukraine jour après jour.

C'est la raison pour laquelle la France, comme la Lituanie, apporte son soutien matériel et humain à la Cour pénale internationale, y compris en envoyant des agents pour collecter les preuves des crimes sur le terrain. J'ai d'ailleurs eu l'honneur de présider le 22 septembre dernier la réunion spéciale du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à la lutte contre l'impunité des crimes commis en Ukraine, en y conviant le Procureur général de la CPI, Karim Khan.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La priorité est que l'Ukraine gagne cette guerre, et recouvre sa pleine souveraineté, et que les troupes russes se retirent comme l'a encore demandé l'Assemblée générale des Nations unies le 23 février. Ce qui est en jeu ici, c'est d'abord la souveraineté et l'indépendance de l'Ukraine, mais c'est aussi notre sécurité européenne et la stabilité de notre ordre international.
Cela passe aujourd'hui par l'intensification et l'accélération de notre soutien militaire. Comme l'a répété le Président de la République, la France répond aux besoins exprimés par les autorités ukrainiennes, avec lesquelles elle entretient un dialogue constant. Aujourd'hui, la priorité pour l'Ukraine est un besoin de munitions pour faire face à l'offensive massive des Russes, qui tirent près de 10.000 obus par jour. C'est ce que les Ukrainiens nous demandent. L'Union européenne a adopté la semaine dernière une décision très importante à cet égard, avec l'objectif de fournir un million de munitions d'artillerie à l'Ukraine en un an. La France, de son côté, fournit à l'Ukraine des pièces de défense anti-aérienne, des munitions et de la maintenance - outre des véhicules de l'avant blindé, des chars légers et des canons Caesar.
Nous devons aussi, collectivement, construire notre effort dans la durée. Il faut à la fois maintenir notre unité qui est essentielle et notre capacité à réinvestir massivement dans notre défense. Nous devons donc regarder entre Européens comment produire plus et plus vite.
C'est ainsi que l'on aidera l'Ukraine à modifier le rapport de force et à mettre en échec l'agression russe.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Les 413 milliards d’euros de la LPM [Loi de programmation militaire] sont le prix de notre sécurité pour :
- poursuivre la réparation de nos armées
- préparer la France pour faire face, demain, aux nouvelles menaces
- moderniser notre dissuasion nucléaire
- défendre notre souveraineté
> Le Charles de Gaulle aura un successeur. Nous allons valider l’avant-projet détaillé à la fin de ce mois d’avril, et enclencher sa réalisation fin 2025. Il reviendra à Emmanuel Macron de lui donner un nom avant la fin de son quinquennat.

> L’augmentation du budget 2023 des armées ne sera plus de 3 Md€ mais de 4,5 Mds €. J’ai proposé à Emmanuel Macron et à Elisabeth Borne de présenter au parlement une demande de dépense supplémentaire de 1,5 Mds € pour amortir l’inflation et accélérer la réparation de nos armées

> Aux soldats qui me lisent : les blessures que vous pourriez subir des suites de votre engagement pour la France ne sauraient être un motif de honte. Qu’elles soient physiques ou psychiques, c'est l’honneur et le devoir de la France d’accompagner ses soldats blessés.
Je souhaite qu’un combat administratif ne s’ajoute pas au combat contre la blessure. Désormais, la blessure sera présumée pour les militaires. La charge de la preuve reviendra à l’administration. Pour nos soldats.

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Avec plus de 300 classes Ulis et 4000 postes d’AESH supplémentaires en 2022, l’École inclusive progresse. 45 000 élèves autistes sont accueillis en milieu ordinaire. En cette journée de sensibilisation à l’autisme, merci à tous ceux qui se mobilisent : ensemble, nous avançons.

> Ma mission est de garantir à tous un service public de l'éducation de qualité partout sur le territoire. Chacun doit avoir les mêmes chances de réussite, qu'il grandisse en milieu urbain ou en milieu rural.
Programmation des ouvertures et des fermetures de classes sur 3 ans, généralisation des territoires éducatifs ruraux et internats d’excellence : des mesures concrètes pour que la baisse de démographie que connaît la ruralité ne soit synonyme ni de déclassement ni d'inégalités.
Je sais les difficultés auxquelles peuvent être confrontées les communes rurales. Je souhaite que notre détermination commune, Gouvernement et élus locaux, permette aux territoires d'envisager leur avenir sereinement.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Aujourd'hui, c'est la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme. Dans la prolongation des actions du projet Aspie Friendly, continuons de faire des universités des lieux d'accueil et d'inclusion pour permettre à toutes et tous d'apprendre, de s'émanciper et s'insérer !
> [Précarité des étudiants] Cette précarisation est arrivée avec le Covid19, puis la crise et l'inflation. On travaille avec les banques alimentaires, au ministère et avec le ministère des Solidarités. On a débloqué une enveloppe de 10 millions d'euros d'urgence pour accompagner ces associations. On regarde aussi d'autres systèmes qui permettent aux étudiants d'accéder à la nourriture et à des produits d'hygiène.
Évidemment on aimerait que toutes ces associations puissent arrêter, parce que ce serait un bon signe. Ce travail avec elles est utile, même s'il n'est pas normal. Il y a par exemple des campus avec moins de 100 étudiants qui n'ont pas de Crous, donc pas de restaurants universitaires. Aujourd'hui, on a développé des partenariats avec des hôpitaux, des collectivités, des entreprises, pour donner accès à ces étudiants au même prix de 3,30 euros le repas. (…)
C'est une jeunesse qui a pris cher. Quand on est confiné et qu'on a 20 ans, quand la vie sociale est particulièrement importante, ça a été très dur. Et ça a eu un impact sur la santé mentale des jeunes.

> [Blocages de l’extrême-gauche] Il y a eu différentes perturbations et manifestations. Je voudrais rappeler d'abord que les universités sont des lieux d'émancipation pour la jeunesse, des lieux où l'on a l'habitude de débattre, d'échanger les idées. Et donc il y a eu des assemblées générales qui se sont déroulées dans le calme, parce que la majorité des jeunes sont responsables, non-violents. Si les jeunes n'exprimaient plus leur pensée, ce serait très inquiétant pour la démocratie ! (…)
C'est quelques dizaines sur 200 écoles ou universités qui ont subi ou ont eu plus positivement des manifestations. Et il y a aussi eu des blocages : le droit de grève, le droit de débattre, oui, le droit de blocage non. Il y a des blocages qui empêchent d'autres étudiants d'accéder aux bâtiments, avec des dégradations. Quand vous regardez les locaux de Bordeaux, il y a pratiquement six mois de travaux à faire.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> L'eau est indispensable en agriculture
Le plan eau annoncé par le Président de la République repose sur un usage sobre de l’eau, pour que chaque goutte compte. Les spécificités de l’agriculture dans ce plan préparé conjointement avec Christophe Béchu sont pleinement reconnues par :
-  L’affirmation du besoin de l’eau pour l’irrigation, dans une approche de sobriété renforcée à l’hectare pour faire face aux évolutions des besoins agricoles le tout dans le respect d’un équilibre, à l’échelle du territoire, de tous les prélèvements avec la ressource disponible ;
- Un accompagnement supplémentaire (+30 M€/an) des usages plus sobres de l’eau, comme l’irrigation « goutte à goutte » ;
- La création d’un fonds dédié (30 M€/an) pour la mobilisation d’ouvrages inutilisés, le curage et la construction de nouvelles retenues ;
- Une réutilisation des eaux non conventionnelles permise dans l’industrie agro-alimentaire, et encouragée par des projets concrets pour l’irrigation ;
- Une aide à la collecte d’eau de pluie des bâtiments agricoles, notamment pour sécuriser l’abreuvement des troupeaux ;
- Une approche progressive et proportionnée, mobilisant les agriculteurs, pour la protection des aires d’alimentation de captage, comportant notamment une incitation supplémentaire, de 80 M€/an, pour accompagner des changements de pratique des agriculteurs.
Le changement climatique aura des conséquences nombreuses. Cela implique, à prélèvements constants, de consommer moins d'eau à l'hectare. Changement d’assolements, réflexion sur les productions, sélection des espèces les moins consommatrices d’eau, évolution des systèmes d’irrigation, réutilisation des eaux non conventionnelles : les agriculteurs devront continuer chaque jour d’accomplir les efforts déjà engagés pour adapter leurs modes de production au changement climatique et assurer ainsi l’un des grands impératifs de notre pays : notre souveraineté alimentaire.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> En cette journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Nous sommes mobilisés pour améliorer le dépistage et l’accompagnement précoce des personnes autistes, avec comme boussole leur meilleure inclusion dans notre société et dans notre système de santé.

> Je salue l'esprit de responsabilité des fédérations qui s’engagent contre les abus de l'intérim médical. Public et privé, c'est autour des principes d’éthique, de solidarité et de collaboration que nous trouverons sur les territoires des solutions pour la santé des Français.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Chaque année, la journée de sensibilisation à l’autisme permet de mettre des mots sur la réalité de milliers de personnes. Pour le futur, le dépistage, la prise en charge, les financements, l’intégration scolaire et professionnelle continueront d’être nos priorités.

 

Gabriel Attal (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> À la fin, qui paie la facture des dégradations de biens publics ? Les Français qui travaillent, avec leurs impôts. C’est aussi à eux que s’en prennent les criminels qui ont incendié le centre des finances publiques de Bron cette nuit.

> Le trafic de tabac est une menace pour la sécurité, la santé et la survie des buralistes. J’ai décidé de créer dans chaque grande métropole un Groupement de lutte anti trafic de tabac pour harceler les trafiquants et accroître nos saisies.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> On ne met pas la science sur pause. Les signataires de la tribune sur l'IA posent de bonnes questions mais apportent une mauvaise réponse. La bonne réponse c'est celle de l'Europe : construire le premier cadre de régulation de l’IA et assumer de dire ce qui est interdit.

 

Carole Grandjean (ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels)
> Plus que jamais, continuons le travail effectué pour ces milliers de personnes avec un trouble du spectre de l’autisme, améliorer la recherche, le dépistage, la prise en charge et leur inclusion.

> C’est scandaleux que des personnes opposées à la réforme des retraites privent de nombreux étudiants de leurs outils d’enseignement à l’université de Bordeaux. C’est scandaleux de s’exprimer par la violence en cassant les biens publics. Scandaleux.

> La réforme des lycées professionnels doit redonner de l’attractivité et des moyens à cette voie. Nos objectifs :
- Adapter l'offre de formation aux enjeux économiques
- Accompagner les difficultés des élèves
- Renforcer la relation école/entreprise

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Ensemble, participons au diagnostic et la prise en charge de l’autisme ! Que ce soit par l’innovation sociale, la formation des professionnels de l’enfance ou l’accompagnement des familles.
Encore trop d’enfants autistes ne sont pas diagnostiqués. C’est un crève-cœur pour les familles. Poser un diagnostic, ce n’est pas enfermer un enfant dans une case mais lui donner accès à une prise en charge. Ensemble, soyons sensibles aux premiers signes.

> 17 interpellations et près de 500 000 fichiers saisis. Une opération d'ampleur contre la pédocriminalité en ligne. Bravo aux gendarmes mobilisés pour protéger les mineurs victimes d'infractions sexuelles.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Un an après le massacre de Boutcha, rappel utile de la même ambiguïté de nombreux votes LFI et RN face à la guerre d’agression menée par la Russie en Ukraine. Tous deux isolés au Parlement européen, alors que tous les États membres sont restés unis pour soutenir l’Ukraine.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> Emmanuel Macron nous a demandé de revoir nos priorités et notre méthode. Il faut y travailler avec un nouvel agenda parlementaire, des textes plus courts mais aussi une manière différente de gouverner et de légiférer.

> Nous avons besoin d'écologistes qui apportent des solutions. Pas de partis qui appellent à l'insurrection.

> [Terrorisme intellectuel de l’extrême-gauche] Les propos de Gérald Darmanin ne me choquent pas. En revanche, je suis choqué par la violence de l’ultragauche, les méthodes de ses complices, la déstabilisaiton de nos institutions par la France insoumise et le silence de ses alliés.

> Au Parlement européen, nous avons réussi à construire des coalitions avec les écologistes : c'est ainsi que nous avons bâti le Green deal ou l'interdiction des véhicules thermiques en 2035. Les Verts français sont isolés en Europe et leur stratégie est extrêmement minoritaire.

> Le vote sur les trottinettes est l'aveu d'échec d'une maire de Paris qui n'a pas réussi à réguler leur utilisation alors que l'État lui en a donné les outils. C'est aussi le résultat d'une stratégie d'urbanisme qui a opposé les modes de transport et mis en danger les Parisiens.

 

Prisca Thévenot (députée, porte-parole)
> [Rencontre entre Borne et les syndicats] Je salue la volonté partagée de s’asseoir autour de la même table, non pas pour s’affronter, mais pour dialoguer et avancer ensemble. Répondons aux colères exprimées qui vont au-delà de l’âge de départ à la retraite et qui appellent à des réflexions sur le rapport au travail.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La guerre russe contre l’Ukraine n’est pas qu’une affaire de bombardements et de territoire : c’est une entreprise de destruction de l’identité ukrainienne. Une négation de son passé, un enlèvement de son avenir.

 

Sylvain Maillard (député)
> Le 2 mars, nous avons franchi un cap avec 837.000 contrats d'apprentissage, un record historique! Comme nous vous l'avions promis dès 2018 avec la loi «pour la liberté de choisir son avenir professionnel», nous avons réussi à changer le regard sur l'apprentissage, désormais au cœur de nos politiques de formation et de recrutement. Nous, les députés Renaissance, en sommes très fiers !

> Comme le président de la République l'a souligné lors de son interview du 22 mars sur TF1 en s'appuyant sur le graphique du journal Le Parisien : "les Français partent plus tôt à la retraite que leurs voisins européens" et de l'autre côté de l'atlantique. En effet, nous sommes encore loin de ce qui se pratique dans les autres pays européens concernant l'âge légal du départ à la retraite :
- En Allemagne, où l’âge légal est de 65 ans et 10 mois (67 ans en 2031), où rappelle qu’il existe 2 fois plus de retraités pauvres dans leurs pays qu’en France ;
- Aux Pays-Bas, c’est 66 ans et 7 mois ;
- En Espagne, c'est 66 ans et 4 mois ; 
- Au Danemark, patrie de la social-démocratie, c’est 67 ans…
En ces moments difficiles où nos institutions sont menacées au sein même de l’hémicycle, en ces moments où la démocratie représentative est remise en cause au profit d’une « démocratie d’opinion », nous devons avancer en entamant une réflexion plus globale sur le partage de la valeur ajoutée, une réflexion sur la valeur du travail. Nous avons en effet besoin d'améliorer le partage de la valeur, les conditions de travail notamment sur la pénibilité, le sens du travail, le travailler mieux et de le construire avec les partenaires sociaux. 

 

Barbara Pompili (députée)
> [Tribune cosignée avec Les députés Mireille Clapot, Cécile Rilhac et Stella Dupont : «La violence n’a pas sa place en politique»]
Les graves incidents qui ont émaillé la manifestation de Sainte-Soline ont ravivé le débat sur l’utilisation de la violence en politique, face aux enjeux écologiques mais aussi dans un contexte social tendu à la suite de la réforme des retraites.
Les cas de violences policières, avérés et inacceptables, sont brandis comme une sorte de paravent pour occulter, voire justifier des exactions menées par des groupes très actifs dont on peut légitimement s’interroger sur le but politique. Dès lors, on se retrouve en quelque sorte sommé de choisir son camp, entre la défense des forces de l’ordre et celle des manifestants qui ne feraient que répondre à une violence d’État. Sur ce sujet comme sur d’autres, est-on condamné au simplisme, à l’outrance ?
Ces militants considèrent-ils qu’on ne peut plus avancer autrement ? Ont-ils peur d’être dépassés sur leur (extrême) gauche et se sentent-ils donc obligés de cautionner ces groupuscules ?
Nous sommes particulièrement désolés de voir que l’écologie politique, dont une des valeurs fondatrices historiques est la non-violence, a tant de mal à condamner des personnes qui viennent à une manifestation avec des boules de pétanque ou des cocktails Molotov. Ces militants considèrent-ils qu’on ne peut plus avancer autrement ? Ont-ils peur d’être dépassés sur leur (extrême) gauche et se sentent-ils donc obligés de cautionner ces groupuscules ?
Oui, l’éco-anxiété grandit. Oui, l’urgence à agir n’a jamais été aussi prégnante, et le dernier rapport du Giec le rappelle encore une fois. Et oui, l’action politique, trop lente, génère frustration et exaspération. En parallèle, la tension sociale grandit chez ceux qui ne se sentent ni entendus ni compris, qui ont le sentiment que l’avenir se construit sans eux et qui ne croient plus en la capacité des responsables politiques d’apporter des solutions à leurs problèmes. Les forces de l’ordre, expression concrète du monopole de la violence légitime de l’État, portent la lourde responsabilité de maintenir l’ordre public dans ce contexte explosif. Elles doivent être irréprochables et on ne peut que condamner avec la plus grande vigueur toute action non républicaine qui vient entacher cette légitimité.
Il peut être également nécessaire de comprendre les raisons profondes de ces actes pour y apporter des réponses appropriées. Les alertes des ONG (Amnesty, HRW) et du Conseil de ­l’Europe sur la doctrine globale de maintien de l’ordre, sur l’encadrement nécessaire de l’usage d’armes potentiellement létales, doivent nous faire réfléchir. L’humilité et le respect envers l’exercice difficile du maintien de l’ordre, la prudence envers les images et l’émotion vont de pair avec la réaffirmation des principes républicains. La période est grave. L’unité de la nation est en jeu. Peut-être aussi la démocratie. Dès lors, il est fondamental d’apporter au plus vite des réponses à ces défis.
La transition écologique et sociale nécessite des mesures rapides et efficaces. La crise des Gilets jaunes nous a montré que cette transition ne peut se faire que si elle embarque toute la population, en ne laissant personne de côté. Faut-il encore le rappeler : nous sommes tous dans le même bateau. Face à l’urgence climatique, aux pénuries d’eau, à notre environnement qui se détériore et aux conséquences dramatiques en premier lieu pour les plus fragiles, soit nous réussissons tous ensemble, soit nous mourrons tous ensemble.
Continuer à monter des catégories de population les unes contre les autres est délétère. Il n’est plus temps de chercher des coupables. Nous ne réussirons pas la transition agricole sans les agriculteurs. Nous ne ferons pas la transition économique sans les entreprises. Nous ne pourrons pas consolider le lien social et développer les services à la personne sans les travailleurs de ce secteur.
Le « Pacte du pouvoir de vivre » avait, comme d’autres, présenté des propositions pour répondre, tous ensemble, à ces enjeux. Inspirons-nous de ces initiatives pour porter une autre méthode d’action politique fondée sur le respect de l’autre, l’écoute et la construction collective. C’est complexe, exigeant. Mais c’est indispensable et certainement beaucoup plus courageux et disruptif que la violence et les incantations de ceux qui, de tous bords, restent entre eux en se félicitant d’avoir raison contre tous les autres. »

 

● MoDem
Bruno Millienne (député)

> [Opinion : «Y-a-t-il assez de républicains dans la salle ?»
La séquence sera en passe de se terminer une fois que le Conseil constitutionnel aura rendu sa décision le 14 avril prochain mais il est déjà temps d'en tirer certaines conclusions.
La première, c'est qu'elle a permis de clarifier la volonté réelle de certains élus d'extrême gauche. Ceux-là ne mènent pas une lutte sociale contre une réforme qu'ils ont tout à fait le droit de juger injuste, ils mènent une lutte politique pour mettre à mal nos institutions, mettant en pratique la stratégie de leur chef visant à "tout conflictualiser" : obstruction parlementaire, remise en question des institutions et du résultat des élections, absence totale de condamnation des violences en marge des manifestations. On l'a encore vu à Sainte-Soline puisque des élus de la France insoumise, écharpe tricolore en bandoulière, n'ont pas hésité à défiler dans une manifestation illégale, aux côté d'une horde de casseurs qu'ils n'ont cessé de défendre au mépris le plus criant, non seulement de la vérité, mais aussi et surtout du respect que chaque élu doit, peut-être encore un peu plus que les autres, à la loi de la République.
La deuxième, c'est que la stratégie du Rassemblement national est aujourd'hui transparente : ne rien dire pour ne pas s'exposer, porter de belles cravates à l'Assemblée sans faire de vague, et attendre patiemment que la France insoumise, par ses outrances et sa remise en question permanente de nos institutions, fasse le boulot de rabattage des voix contestatrices pour eux.
La troisième enfin, c'est que les élus du champs républicains doivent mieux travailler ensemble pour éviter le pire en 2027, à savoir que le pouvoir tombe dans les mains d'un des deux extrêmes. Cela passe par un changement de méthode de la majorité, que nous appelons de nos vœux au MoDem depuis quelques temps déjà et qui consiste à mieux intégrer nos oppositions républicaines dès la phase de conception des textes. La majorité présidentielle doit mettre de côté ses comportements hégémoniques et faire preuve d'encore plus d'ouverture. Des progrès ont été fait en ce sens depuis bientôt un an, il en reste à faire ! Cela passe aussi par une clarification de la part de la gauche et de la droite républicaine : on ne peut voter le lundi la motion de censure du RN et demander le mardi d'être entendu par la majorité. On ne peut soutenir le dimanche en Ariège une candidate insoumise antivax, complotiste et très ambiguë en matière de laïcité, et regretter le lundi de ne pas avoir l'attention du gouvernement.
Je discute chaque jour avec des élus de droite, du parti socialiste et même certains écologistes qui sont prêts à travailler avec la majorité présidentielle sur des textes, malgré des désaccords idéologiques profonds sur certains points, et c'est tout à fait sain dans une démocratie ! Je les appelle à convaincre leurs collègues de ne pas se laisser attirer par les sirènes des extrêmes pour que nous puissions travailler ensemble à l'atteinte d'un objectif que ces derniers ont oublié depuis longtemps : l'intérêt général. 
Beaucoup de pays en Europe y arrivent, pourquoi pas nous ?

 

● Parti radical
> [Autisme] Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, il a été dénombré environ 700 000 personnes avec un trouble du spectre autistique (TSA) en France, dont 100 000 ont moins de 20 ans. Actuellement, 8 000 enfants autistes naîtraient tous les ans, soit environ une personne sur 100.
Cette Journée de sensibilisation vise à permettre au grand public d’approfondir ses connaissances associées aux TSA et de briser les préjugés, principaux obstacles à l’inclusion dans notre société des personnes avec un trouble du spectre autistique. « Elles doivent pouvoir jouir des mêmes droits et privilèges que ceux de toute la population européenne dans la mesure de leurs possibilités et en considération de leur meilleur intérêt. » souligne Alexandra Cauquil, Secrétaire nationale du Parti radical en charge du Handicap.
Le Parti radical salue la décision du  gouvernement de poursuivre ses engagements dans son plan Autisme 2023-2027 en investissant 80 millions d’euros pour permettre notamment l’ouverture des plateformes de coordination et d’orientation destinées aux enfants entre 7 et 12 ans et au renforcement de celles pour les 0-6 ans, la création d’unités résidentielles pour les adultes autistes en situation très complexe, la création de dispositifs pour la scolarisation au sein de l’école ordinaire, la poursuite du déploiement des services de relais aux aidants ou encore l’installation de la Maison de l’Autisme qui doit être inaugurée au printemps 2023, à Aubervilliers (93).
« Cette continuité d’engagement est indispensable pour développer la recherche et pour améliorer l’inclusion et la qualité de vie des personnes autistes. Pour les familles concernées, il s’agit encore aujourd’hui d’un véritable parcours du combattant, qu’il est urgent de simplifier et de mieux accompagner », conclut Laurent Hénart, Président du Parti radical.

 

Bernard Fialaire (sénateur)

> [Opinion : «La notion de légitimité est largement interrogée à l’occasion de la réforme des retraites»]
Un an après son élection le Président de la République aurait-il perdu toute légitimité ?
Il a reconnu avoir recueilli au deuxième tour les voix hostiles à Marine Le Pen mais au premier tour près de 10 millions d’électeurs avaient voté pour lui et la réforme des retraites de son programme. Cela relativise les 3,5 millions de manifestants revendiqués par les opposants à la réforme. Emmanuel Macron a recueilli plus de 20% des inscrits au premier tour alors que les syndicats ne représentent guère plus de 10% des salariés et 8% dans le secteur privé. Pour autant je ne leur ôterai pas toute légitimité, mais il convient de faire preuve d’humilité. 
Et Jean-Luc Mélenchon « n’est pas la République » à lui tout seul !

Une réforme qui obtient une large majorité au Sénat et qui n’est pas rejetée par une censure de l’Assemblée Nationale garde une légitimité quel que soit l’agitation disparate dans la rue.
Bien sûr le recul de l’âge légal de 62 à 64 ans ne fait plaisir à personne, c’est certainement 100% des Français qui reconnaissent que 64 est moins favorable que 62. 
Pour autant je rencontre une majorité de concitoyens responsables qui admettent que cette mesure est nécessaire dans le contexte démographique et économique actuel. Il y avait 10 millions de retraités lorsque j’ai commencé à travailler et il y en aura 20 millions lorsque j’atteindrai l’âge de la retraite. La retraite par répartition, qui n’est remise en cause par aucune manifestation, nécessite des ajustements permanents. La réforme Touraine votée par la gauche avec ses 43 ans de cotisation avait déjà procédé à une évolution qui rend d’ailleurs les 64 ans effectifs pour nombre de futurs retraités. Les mesures de carrières longues, de pénibilité, de droits supplémentaires pour les mères de famille, etc…, équilibrent la réforme.
C’est la solidarité nationale qui est mise à contribution pour équilibrer notre système de retraite et ne pas laisser une dette indigne aux générations futures. C’est notre honneur de produire cet effort pour assurer à nos ainés la juste reconnaissance des efforts qu’ils ont fournis pour notre maintien dans un système de protection sociale parmi les plus généreux au monde.

Je tire ma légitimité d’élus de la République d’une élection par près de 100% de participation de grands électeurs qui ont dû patienter parfois des heures sous la pluie pour désigner leurs représentants.
Cette élection m’oblige et je continuerai, dans la dignité, à porter la voix de ceux qui m’ont élu pour prendre les décisions difficiles mais nécessaires pour notre pays, en toute légitimité.