vendredi 20 juillet 2007

Actualités du Centre. UDF : Inquiétudes sur la stratégie de Bayrou

Plusieurs responsables de l ’ UDF restés fidèles pour l’instant à François Bayrou, comme Jean Arthuis ou Didier Bariani ont exprimé leurs craintes récemment sur la disparition de leur parti au sein du nouveau parti, le MoDem, fondé sur le dépassement du clivage droite-gauche. C’est le cas de Thierry Benoit, élu d’Ille-et-Vilaine, qui est pourtant l’un des quatre députés élus sous l’étiquette UDF/MoDem. Pour lui, l’UDF doit retrouver un positionnement de « modérateur, de pondérateur » au côté de la majorité UMP, sur une ligne permettant de faire revenir les députés partis au Nouveau Centre. Si l’on ne tranche pas sur les alliances, « on n’est jamais nulle part », a-t-il expliqué au quotidien Le Télégramme, en prenant exemple sa propre situation, « dans la minorité au conseil général d’Ille-et-Vilaine face à un exécutif de gauche, et dans la minorité à l’Assemblée nationale face à un exécutif de droite ». De son côté, Corinne Lepage, présidente du parti écologiste de centre droit Cap 21 qui a décidé de participer à la création du MoDem, invite elle aussi François Bayrou à la prudence et à ne pas décourager ses supporters du centre-droit. « Si on veut être central, il faut être capable de marcher sur deux jambes », celle du centre-droit et celle du centre-gauche, explique-t-elle.

Actualités du Centre. Etats-Unis - Le milliardaire Warren Buffet verrait bien un ticket Bloomberg - Schwarzenegger

Le milliardaire de la finance Warren Buffet, qui vient de consacrer une grande partie de sa fortune aux œuvres humanitaires, a déclaré qu’il verrait bien un ticket Michael Bloomberg – Arnold Schwarzenegger pour les prochaines élections présidentielles américaines. Les deux figures politiques sont, en tout cas, très populaires dans le pays. Le maire de New York, Michael Bloomberg, qui vient de démissionner du Parti Républicain et le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger qui se démarque de plus en plus de la politique de George Bush et se positionne en centriste malgré son affiliation au Parti républicain, agissent en effet en dehors des clivages politiques traditionnels et obtiennent des résultats positifs dans leurs fiefs respectifs de la côte Est et de la côte Ouest des Etats-Unis. De même, ils ont pris récemment des décisions courageuses. Ainsi, en matière d’écologie, ils ont décidé de lutter contre la pollution et le réchauffement climatique par des décisions qui sont totalement contraires à l’attentisme du gouvernement Bush. De même en matière sociale et en matière sociétale avec le soutien aux défavorisés et, surtout, pour le gouverneur de Californie, des aides pour les recherches en biologie sur les cellules souches condamnées par George Bush et pour le maire de New York, une lutte sans merci contre la vente libre des armes à feu pourtant très populaire chez les Républicains. Beaucoup voient dans les deux hommes, assez riches pour ne pas être prêts à se vendre à des lobbies quelconque (Michael Bloomberg ne touche aucun salaire en tant que maire de New York et a lui-même financé la plus grande partie de ses campagnes électorales), une régénération de la vie politique. Reste que Michael Bloomberg répète sans arrêt qu’il n’est pas candidat pour les présidentielles et Arnold Schwarzenegger, lui, malgré une envie très forte, ne peut prétendre à cette élection en l’état actuel de la législation car il n’est pas né sur le territoire des Etats-Unis.

Actualités du Centre. Pour le député UDF Thierry Benoit, il faut « moderniser » l’UDF et non créer un nouveau parti

Le député Thierry Benoit, l'un des quatre députés élus sous l'étiquette UDF/MoDem, a plaidé mercredi pour le rassemblement de tous les centristes au sein d'une UDF « modernisée », exprimant ses réserves sur la création du Mouvement démocrate.  Il faut, selon lui une « modernisation, une régénérescence » de l'UDF existante, plutôt que la création, à partir de l'UDF, du nouveau parti politique. « Il faut que tout le monde se retrouve, un François Bayrou, un Jean Arthuis, un Charles de Courson, un François Sauvadet, un Hervé Morin », a-t-il déclaré à l'AFP. « Qu'est ce qui sépare ces gens là ? Rien du tout, sauf une stratégie quelque peu divergente » après le premier tour de la présidentielle, a-t-il estimé. « Je pense que d'ici la rentrée, les lignes vont bouger » et que « le courant centriste va se restructurer pour peser tant à l'Assemblée nationale qu'au Sénat », et jouer un « rôle de modérateur, de pondérateur » à l'égard de la majorité UMP, a assuré le député d'Ille-et-Vilaine. « Ce que je crains avec la démarche de François Bayrou et la création du MoDem, c'est d'être dans une stratégie purement politique pendant 5 ans, et pas dans une stratégie d'action » a-t-il estimé. « Ca fait 25 ans que dans ce pays on est dans une phase de léthargie et d'endormissement. Nicolas Sarkozy n'est sûrement pas parfait, mais il aura au moins le besoin de bousculer tout çà », a encore déclaré le député. M. Benoit a reconnu que le succès du MoDem, qui a recueilli des dizaines de milliers d'inscriptions sur Internet en rejetant le clivage gauche-droite, était « troublant ». « Le MoDem a emporté une véritable adhésion auprès de gens qui étaient contre le système politique, ou de nouvelles générations qui découvrent la politique » et qui « ont tous comme valeur première l'indépendance », a-t-il expliqué. Mais « clamer l'indépendance » en politique « c'est se fourvoyer », car la question des alliances et du dialogue avec les autres partis finit tôt ou tard par se poser, a-t-il affirmé. Le MoDem et tous les gens qui l'ont rejoint « pour travailler, pour réfléchir, parce que ce sont des gens qui croient à la politique », pourrait devenir « un laboratoire d'idées » pour l'UDF, a suggéré M. Benoit.

Actualités du Centre. Etats-Unis - Oprah Winfrey décide de soutenir Barack Obama

La plus populaire des animatrices de télévision américaines, Oprah Winfrey, a décidé de soutenir le sénateur démocrate Barack Obama pour les présidentielles de 2008 aux Etats-Unis. Oprah Winfrey n’avait, jusque là, jamais soutenu aucun candidat pour une élection mais elle a estimé que Barack Obama était une chance pour les Etats-Unis et qu’il était capable de faire bouger réellement les choses. Malgré ce ralliement et beaucoup d’autres, malgré des sommes records récoltées pour la campagne des primaires puis pour la campagne présidentielle, Barack Obama demeure, pour l’instant, loin derrière la sénatrice et ancienne « first lady », Hillary Clinton, pour l’investiture démocrate à la présidentielle de 2008. Mais le chemin est encore long et, même s’il risque de s’effondrer dans les sondages, Barack Obama pourrait, en étoffant son personnage politique, être une véritable menace pour Hillary Clinton dont les sondages restent favorables mais qui est également victime d’un rejet total de la part d’un pourcentage très important d’électeurs républicains mais aussi « indépendants » (qui ne se déclarent ni républicains, ni démocrates) qui ont déclaré dans un récent sondage qu’ils ne voteraient jamais pour elle.