mercredi 25 décembre 2019

L’année du Centrisme dans le monde - Edition 2019. Les centristes en première ligne face aux populistes et aux extrémistes

Espagne, Inde, Grande-Bretagne, Argentine, Belgique, Brésil, Grèce autant de pays où les centristes ont connue des défaites cuisantes en 2019.
Si en Grande-Bretagne, en Argentine et au Brésil, les centristes ont fait face à des populistes, cela n’a pas été le cas ailleurs.
En Espagne, ils ont même connu un désastre électoral face aux socialistes du PSOE et au Parti populaire, étant même devancé par l’extrême-droite, entraînant la démission du président et fondateur de leur parti Ciudadanos, Albert Rivera, à qui l’on promettait pourtant un avenir politique radieux...
A cela, il faut ajouter le mauvais score des centristes en Pologne alors même qu’ils pensaient être capables de revenir au pouvoir.
En Grande-Bretagne, les Liberal democrats, forts de leur excellent score aux élections européennes et à des sondages qui les avaient placés, un moment, au coude à coude avec les Conservateurs et les Travaillistes, n’ont pas pu endiguer la vague déferlante de droite populiste qui permettra à Boris Johnson d’activer concrètement le Brexit contre lequel luttaient les centristes, étant les seuls à avoir promis l’annulation de la procédure de sortie de l’Union européenne.
A noter, tout de même, que les Lib dems sont ceux qui ont connu la plus forte progression en voix… ce qui ne les pas empêchés de perdre un siège à la Chambre des communes!
Mais tout n’est pas aussi sombre pour le Centre qu’on pourrait le penser au vu de cette liste de défaites.
Ainsi, les centristes canadiens du Parti libéral, emmenés par Justin Trudeau ont connu la victoire même si elle a été pour le moins étriquée face au Parti conservateur qui l’a devancé en voix.
En outre, c’est un parti centriste, Momentum, qui est en train de devenir la principale force d’opposition en Hongrie face au populiste Orban.
En Italie, Matteo Renzi est en train de reconstruire un parti centriste pour s’opposer aux populistes du Mouvement 5 étoiles et aux extrémistes de droite de la Ligue de Matteo Salvini.
En Israël, les centristes ont été bien proches de chasser du pouvoir le populiste démagogue et malhonnête Benjamin Netanyahu mais celui-ci a pu s’accrocher au pouvoir pour ne pas aller en prison et a provoqué un troisième scrutin en moins d’un an et qui aura lieu au début de 2020.
En Bolivie, c’est le candidat centriste qui a fait chuter le populiste d’extrême-gauche, Moralès, après qu’il ait essayé de manipuler les élections et qu’il se doit enfui au Mexique.
Sans oublier, évidemment les Etats-Unis où le favori pour l’élection présidentielle de 2020 est, depuis le début de 2019, Joe Biden, l’ancien vice-président de Barack Obama.
Mais le fait marquant de 2019 est bien évidemment la mise en accusation – dans la procédure d’impeachment (destitution) –,  de Donald Trump par la Chambre des représentants à majorité démocrate, l’aile centriste n’ayant pas fait défaut lors du vote alors que plusieurs de ses membres élus en 2018 se trouvent dans des Etats qui votent généralement républicain.
Reste que le procès du président qui doit avoir lieu au Sénat dans le courant 2020 sera une farce instrumentalisée par la majorité républicaine qui a déjà déclarée Trump innocent avant même de l’avoir jugé!
Quant à l’Union européenne, elle a connu des élections législatives où le Centre s’est comporté assez bien mais pas aussi bien qu’il l’avait prévu et n’est que le troisième groupe au Parlement alors qu’il avait l’ambition de devenir le second.

► Union européenne

► EtatsUnis

►Canada

►Inde

►Grande Bretagne

►Espagne

►Italie

► Grèce

► Belgique

►Pologne

►Hongrie

► Argentine

► Bolivie


Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC

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