samedi 15 mai 2021

Propos centristes. Monde – Violences au Proche-Orient; plans de relance; défense de la démocratie; lutte contre la covid19; lutte contre les violences faites aux femmes…

Voici une sélection, ce 15 mai 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.

► Union européenne

Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen)
Dacian Ciolos (président)

- Il est important que l'UE joue un rôle à part entière par le biais d'efforts diplomatiques pour faire pression sur le gouvernement israélien et le Hamas pour qu'ils respectent leurs engagements en vertu du droit international. Davantage de civils innocents risquent d'être tués et blessés. Nous avons besoin d'une désescalade et d'un cessez-le-feu maintenant.

- Nous soutenons un débat au Parlement européen sur une stratégie globale pour vacciner le monde. Une «pandémie perpétuelle» serait catastrophique. Les brevets font partie de la discussion, mais une renonciation n'est pas une solution miracle. Les interdictions d'exportation doivent être levées et les dons renforcés. La coopération doit battre le nationalisme!

- La Convention d'Istanbul sauve des vies. 10 ans depuis sa création et à un moment où la violence à l'égard des femmes et des filles a une tendance à la hausse, nous devons redoubler d'efforts pour la ratifier et la mettre en œuvre.

- L'envoi par le Premier ministre Boris Johnson de jeunes ressortissants de l'UE dans des centres de détention pour migrants est manifestement disproportionné et enfreint l'esprit de bonne coopération auquel nous nous attendrions. Il y aurait à juste titre indignation si cela était réciproque pour les ressortissants britanniques.

 

Guy Verhofstadt

- Nous, Union européenne, devons être aux côtés de nos amis tchèques. La rupture des relations diplomatiques est un autre geste dangereux de la part de Poutine. L'unité de l'UE est plus que jamais nécessaire.

- Non seulement le 9 mai devrait être une fête nationale à l'échelle de l'UE, mais il devrait devenir le jour des élections européennes partout!

- Le monde ne peut pas laisser une pandémie sévir dans les pays en développement lorsque les vaccins sont disponibles et parfaitement abordables. Nous avons besoin d'une solidarité mondiale, d'une coopération en matière de production et d'une renonciation aux brevets... ou l'Inde n'est que le début.

- Nous devons arrêter la nouvelle spirale de violence entre Israël et la Palestine, en mettant les deux autour de la table dans un nouveau processus d'Oslo. Cela ne va pas exploser ni être résolu par des accords de style Trump entre Israël et certains pays arabes.

- La politique doit protéger les plus faibles et, trop souvent, ce sont encore des femmes. Dix ans après le retour de bâton contre la Convention d'Istanbul est une réelle menace, de la Turquie à la Pologne. Nous devons nous en tenir à cela et en faire une loi européenne pour arrêter la souffrance des femmes!

 

Samira Rafaela

- [Covid19] Nous devons adopter une approche holistique de la production et de la distribution mondiales de vaccins. Cela inclut de discuter d’une dérogation aux ADPIC [Accords sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce] dans le cadre d'un package global.

- La Convention d'Istanbul reste un traité historique et notre instrument le plus efficace pour lutter contre la violence à l'égard des femmes. La convention subit actuellement de fortes pressions, ce qui nous rappelle que nous ne pouvons toujours pas tenir les droits des femmes pour acquis.

 

Soraya Rodriguez

[Convention d'Istanbul] Nous sommes déterminés à continuer de lutter contre la régression de l'égalité des sexes et des droits des femmes en Pologne et en Hongrie et nous appelons les États membres, qui n'ont pas encore ratifié la Convention, à le faire immédiatement.

 

Yana Toom

Les SLAPP [procès stratégiques contre la participation du public ou SLAPP sont des procès d'intimidation visant à censurer, intimider et faire taire les critiques en leur imposant le coût d'une défense juridique jusqu'à ce que les critiques et les oppositions soient abandonnées] sont utilisés pour harceler légalement les journalistes. Nous avons besoin de garanties pour les protéger contre les litiges coûteux, chronophages et frivoles.

 

Ramona Strugariu

Les SLAPP [procès stratégiques contre la participation du public ou SLAPP sont des procès d'intimidation visant à censurer, intimider et faire taire les critiques en leur imposant le coût d'une défense juridique jusqu'à ce que les critiques et les oppositions soient abandonnées] sont un problème européen qui nécessite une solution européenne forte. Ces poursuites abusives harcèlent, épuisent financièrement et psychologiquement les journalistes.

 

 

● Allemagne

FDP
Christian Lindner (président)

- Nous savons qu'il n'y a jamais eu plus à faire qu'aujourd'hui. Et maintenant, le moment est venu d'agir! Nous, démocrates libres, sommes les avocats de tous ceux qui veulent un gouvernement de liberté, de raison et de progrès pour notre pays.

- Notre volonté n'est plus de demander des comptes à l'État, mais de faire confiance aux gens et de leur redonner la liberté.

- Nous, démocrates libres, avons le plus grand respect pour les réalisations de ceux qui ont accompli quelque chose. Mais notre cœur, notre passion appartient à ceux qui veulent encore réaliser quelque chose.

- Chacun est au centre de notre politique sociale. Tout le monde devrait pouvoir être l'auteur de sa propre biographie et nous voulons soutenir les gens dans cette entreprise.

- Il s'agit d'une autre violation massive par le dirigeant Loukachenko des droits de l'homme et de la liberté de la presse. Nous exigeons la libération immédiate du journaliste Alexander Burakov de Deutsche Welle. La violence et les représailles au Bélarusse doivent cesser.

 

● Belgique

DéFI
François de Smet (président)

Nous encourageons les formules de démocratie délibérative en cours de test. Bravo et bonne chance aux élus du parlement bruxellois et aux citoyens qui se lancent dans cette aventure.

 

Sophie Rohonyi (députée)

Le lien de fratrie est enfin consacré ds notre Code Civil! Les frères & sœurs ne pourront plus être séparés en cas de placement, en tenant compte de l'intérêt de chacun. Merci aux collègues qui ont soutenu notre proposition de loi, une vraie avancée pour les droits des enfants!

 

Mouvement réformateur
Georges-Louis Bouchez (président)

- Le résultat quand des opportunistes irresponsables excitent et manipulent des sots! La responsabilité de ceux qui utilisent le conflit israélo-palestinien en Belgique à des fins politiciennes est indéniable. Le MR ne laissera pas faire la destruction de notre société par le communautarisme.

- La notion même de communauté est problématique. Ne pas comprendre que dans une démocratie libérale, il n’y a pas de communauté mais des individus libres et égaux en possibilités est une faute. On ne peut continuer avec des conceptions infondées qui détruisent le vivre ensemble.

 

● Espagne

Ciudadanos
Inés Arrimadas (présidente)

- [Journée internationale des familles] Les familles sont le pilier d'un pays et il faut miser sur des politiques de véritable soutien pour tous: avec enfants, sans enfants, parents isolés, grands nombres, LGTBI, concubins... Travaillons pour faire de l'Espagne le meilleur pays pour former une famille.

- Le gouvernement démocratique le plus coûteux, en pleine pandémie et sans parvenir à un consensus sur les réformes futures, remet la main dans les poches des indépendants. Ce sont les frais qu'il entend imposer aux indépendants pour leurs revenus (et non leurs prestations).

 

● Italie

Italia Viva

Nous avons besoin d'un nouveau régime fiscal vraiment conçu pour les besoins d'aujourd'hui et non pour une époque qui semble maintenant de plus en plus lointaine. Une fiscalité avant tout plus simple et plus légère. Aujourd'hui, les conditions sont enfin réunies pour le faire.

 

Matteo Renzi (président)

- Il y a un mois, des virologues ont déclaré à la télévision que les vaccins «marchaient». Les vaccins fonctionnent réellement et super! Là où les gens sont vaccinés, les infections et les hospitalisations s'effondrent. Il est maintenant temps de rouvrir. Plus de couvre-feu, plus d'alarmisme: vive la science qui vainc la peur!

- La manière méprisante utilisée par les Cinq étoiles contre le Parti démocrate à Rome montre une fois de plus qu'il n'y a pas de place pour un accord stratégique avec les grillini. Pas avec les souverainistes, pas avec les populistes. Italia Viva le dit depuis des mois, la réalité non seulement à Rome le confirme aujourd'hui.

 

► Monde

● Canada
Justin Trudeau (Premier ministre)

- Pour rebâtir un pays qui fonctionne pour tous, avec de bons emplois pour la classe moyenne, tous les ordres de gouvernement doivent travailler ensemble.

- Le Budget 2021 ne contient pas seulement des chiffres et des formules. C’est un vrai plan, avec de vraies solutions.

- Cet après-midi, lors du sommet du 2e anniversaire de l’Appel de Christchurch, j’ai parlé avec Jacinda Ardern, Emmanuel Macron et d’autres dirigeants du monde entier des activités terroristes et extrémistes violentes en ligne et du travail qu’on fait ensemble pour y mettre fin.

- En cette Semaine de la police, saluons les femmes et les hommes courageux qui servent nos communautés et contribuent à notre sécurité. Continuons de travailler ensemble pour élaborer des approches en sécurité publique qui inspirent la confiance chez tous les Canadiens.

- On a distribué plus de 20 millions de doses de vaccins contre la COVID-19 au pays, et plus de 50 % des adultes ont reçu au moins une dose. C’est une bonne nouvelle, mais ce chiffre doit être encore plus haut, et on va livrer d’autres vaccins pour y arriver. La semaine prochaine, on recevra 3,4 millions de doses du vaccin Pfizer contre la COVID-19, dont 1,4 million avant le délai prévu. Si on les ajoute à la cargaison de Moderna qui est en route, on recevra un record de 4,5 millions de doses de vaccins seulement la semaine prochaine.

 

● Etats-Unis
Joe Biden (président-des Etats-Unis)

- Le moment est venu de bâtir une économie qui fonctionne pour tout le monde - pas seulement pour les sociétés très riches et géantes. Faisons-le.

- Depuis le début de notre administration, nous avons créé plus de 1,5 million d’emplois. Nous avons parcouru un long chemin, mais la vérité est qu’il nous reste encore beaucoup à faire. Le Congrès doit adopter le plan d’emploi américain qui créera des millions d’emplois bien rémunérés pour reconstruire l’infrastructure de notre pays.

- Après une longue année de sacrifice, les Américains complètement vaccinés peuvent cesser de porter des masques dans la plupart des contextes. Nous avons plus à faire - mais c'est une excellente nouvelle.

- Les enfants de 12 ans et plus peuvent désormais recevoir le vaccin Pfizer COVID19. Parents: protégez vos enfants, votre famille et votre communauté - faites vacciner vos enfants de 12 ans et plus.

- Chaque Américain mérite d'avoir accès à de l'eau potable. Point. Nous allons en faire une réalité avec le plan d’emploi américain.

- Il est grand temps que le Congrès adopte la loi américaine sur la citoyenneté. Les rêveurs [jeunes étrangers en situation illégale venus tous petits aux Etats-Unis], les ouvriers agricoles et les détenteurs de TPS méritent un chemin vers la citoyenneté. Point final.

- Ce matin, la vice-présidente Harris et moi avons rencontré un groupe bipartisan de dirigeants du Congrès. Comme je l’ai déjà dit, nous ne pouvons pas laisser les divisions du présent nous empêcher de faire le bien pour l’avenir. Nous sommes déterminés à travailler ensemble pour reconstruire en mieux pour le peuple américain.

 

Kamala Harris (vice-présidente des Etats-Unis)

- Le plan américain pour l'emploi:
- reconstruira et modernisera les infrastructures de notre nation ;
- créera des millions d'emplois syndiqués bien rémunérés ;

- renforcera notre économie pour les familles de travailleurs.
En termes simples: cela permettra de reconstruire notre pays plus fort qu'il ne l'était avant la pandémie.

- Chaque travailleur mérite d'être traité avec dignité et d'avoir une voix au travail. Les syndicats veillent à cela. Aujourd'hui, le secrétaire du Travail Marty Walsh et moi avons rencontré notre groupe de travail sur l'organisation et l'autonomisation des travailleurs pour discuter de la façon dont nous pouvons créer de bons emplois syndicaux, aider les travailleurs à s'organiser et à faire croître l'économie.

- Si les enfants veulent faire des études, si les aînés ont accès à des soins grâce à la télésanté, si les petites entreprises veulent être productives, elles doivent avoir accès à Internet haute vitesse et abordable. Le plan américain pour l'emploi y pourvoira.

- Aucun parent ne devrait avoir à choisir entre s'occuper de son enfant et un chèque de paie. Le plan américain pour les familles réduira le coût de la garde d'enfants et accordera à chaque Américain jusqu'à 12 semaines de congé familial et médical payé.

 

Antony Blinken (secrétaire d’Etat)

- J'ai parlé avec le Premier ministre israélien aujourd'hui de la situation actuelle en Israël, y compris des tirs de roquettes émanant de la bande de Gaza visant des civils israéliens. Israël a le droit de se défendre. Les Palestiniens doivent pouvoir vivre dans la sûreté et la sécurité. Il est vital maintenant de désescalader.

- J'ai parlé avec le président Abbas de la situation actuelle à Jérusalem, en Cisjordanie et à Gaza. J'ai exprimé mes condoléances pour la perte de la vie. J'ai souligné la nécessité de mettre fin aux attaques à la roquette et de désamorcer les tensions. Les Israéliens et les Palestiniens méritent des mesures égales de liberté, de dignité, de sécurité et de prospérité.

- Aujourd'hui, les États-Unis ont désigné un responsable du Parti communiste chinois pour son implication dans la détention arbitraire de pratiquants de Falun Gong. Nous continuerons de dénoncer les responsables des violations de la liberté religieuse dans le monde.

 

Janet Yellen (secrétaire au Trésor)

- [Solidarité financière et fiscale] La pandémie COVID-19 a eu un effet dévastateur sur la vie humaine et nos économies. Elle a également exacerbé les inégalités mondiales, annulant potentiellement des années de progrès dans la réduction de la pauvreté et la convergence économique internationale.
Les pays à faible revenu sont dans une situation particulièrement difficile. Non seulement ils sont confrontés à des niveaux de pauvreté croissants, mais aussi à une augmentation du fardeau de la dette et à une marge de manœuvre limitée. De nombreux pays à faible revenu manquent de ressources pour payer les vaccins, soutenir les ménages et les entreprises touchés par la crise économique et rembourser leurs dettes.
Je suis préoccupée par un pic persistant de la pauvreté dans le monde et par une divergence de longue durée dans le monde en matière de prospérité. Les États-Unis sont déterminés à travailler avec nos partenaires internationaux pour relever ces défis afin de favoriser un avenir meilleur pour tous. Nous avons déjà fait des progrès, notamment grâce à un soutien accru du FMI et de la Banque mondiale, à la suspension des paiements du service de la dette pour les pays les plus pauvres et à l'élaboration d'un cadre multilatéral pour le traitement de la dette. Mais nous devons faire plus.
Notre première priorité doit être de mettre fin à la pandémie. La communauté internationale doit travailler ensemble afin qu'aucun pays ne soit laissé pour compte dans la réception de vaccins, de diagnostics et de thérapies COVID-19 sûrs et efficaces. Nous devons remédier aux pénuries de fabrication de vaccins, sécuriser les achats, financer et faciliter la distribution.
Les États-Unis collaborent avec nos partenaires pour augmenter les stocks de vaccins et explorer les options de partage des vaccins en excès. Nous avons engagé 4 milliards de dollars dans la facilité COVAX, qui jouera un rôle central dans l'élargissement de l'accès aux vaccins et soutiendra pleinement les efforts plus larges de l'ACT-Accelerator. Les protections de la propriété intellectuelle sont importantes, mais pour mettre fin à cette pandémie, le président Biden soutient la levée de ces protections pour les vaccins COVID-19.
Depuis mars dernier, les banques multilatérales de développement ont engagé un financement de 22 milliards de dollars pour acheter et livrer des vaccins. Les États-Unis exhortent la Banque mondiale à utiliser son leadership et son rôle de rassembleur pour soutenir l'accès en temps opportun aux vaccins, en particulier pour les pays les plus pauvres. Nous travaillons avec Kristalina au FMI sur une nouvelle allocation de droits de tirage spéciaux (DTS), qui mettrait 650 milliards de dollars de liquidités à la disposition des membres du FMI pour soutenir la reprise mondiale, dont 21 milliards de dollars aux membres aux revenus les plus faibles.
Les pays peuvent utiliser leurs nouveaux DTS pour renforcer leurs réserves de change, acheter des vaccins ou entreprendre d'autres dépenses critiques pour limiter les dommages causés par le virus sur les vies et les moyens de subsistance. De grandes économies comme les États-Unis explorent également actuellement des options pour redistribuer une partie de nos propres DTS afin de stimuler davantage cet effort de financement.
De même, nous avons appuyé la reconstitution rapide de l’Association internationale de développement de la Banque mondiale pour lui permettre de continuer à soutenir les pays les plus pauvres grâce à des financements concessionnels et sous forme de dons. Nous visons à limiter les cicatrices économiques et à donner à chacun une chance, non seulement de survivre, mais de s'épanouir. Comme vous le savez, les États-Unis ont une longue histoire d’aide aux pays pour faire face à la dette insoutenable des pays les plus pauvres. Au début des années 2000, les États-Unis et d'autres pays créanciers ont annulé plus de 100 milliards de dollars de dettes de la part des pays participant aux pays pauvres très endettés (PPTE).
Depuis lors, le paysage des prêts a changé. Les États-Unis et bien d'autres ont déplacé l'équilibre de notre aide, tant multilatérale que bilatérale, vers des dons plutôt que vers des prêts. Dans le même temps, de nombreux pays ont augmenté leurs emprunts auprès de nouveaux pays créanciers comme la Chine, qui a souvent appliqué des conditions de remboursement peu transparentes et difficiles. Les créanciers privés sont également devenus une part croissante du crédit aux pays en développement. Permettez-moi de vous assurer qu'en dépit de ces changements, les États-Unis continuent de jouer un rôle de chef de file en aidant les pays à faible revenu.
Fournir un moyen d’alléger la dette pour aider les plus pauvres reste une priorité pour nous. En avril de l'année dernière, les États-Unis et nos partenaires du G20 ont mis sur pied l'Initiative de suspension du service de la dette (DSSI). Cette initiative aide les pays les plus pauvres du monde à répondre à la pandémie du COVID-19.
La DSSI a fourni l'assistance nécessaire pendant une période difficile, mais n'est qu'une solution à court terme. L'accord du G20 sur le cadre commun est conçu pour aider les pays à restaurer la viabilité de la dette et à retrouver une trajectoire de croissance durable.
Le Cadre commun est une réalisation historique qui, pour la première fois, intègre les créanciers non traditionnels, à savoir la Chine, dans un cadre multilatéral de traitement de la dette. Un programme du FMI et une analyse de la viabilité de la dette sous-tendent les traitements de la dette du Cadre commun, qui impliqueraient également les créanciers privés.
Le fardeau de la dette ne se limite pas aux pays les plus pauvres.
D'autres pays à revenu faible ou intermédiaire sont confrontés à une dette croissante. Les États-Unis soutiennent l'élargissement du cadre commun à ces pays, mais nous devrons obtenir un consensus au sein du G20 pour aller de l'avant.

- [Fiscalité des entreprises]

Permettez-moi de conclure par quelques mots sur deux autres problèmes mondiaux sur lesquels nous nous efforçons de résoudre. Le premier est le nivellement par le bas des taux d'imposition des sociétés.
Notre défi est de nous assurer que les gouvernements disposent de systèmes fiscaux stables qui génèrent des revenus suffisants pour investir dans les biens publics essentiels et répondre aux crises, et que tous les citoyens partagent équitablement le fardeau du financement du gouvernement. Nous travaillons avec les pays du G20 pour convenir d'un taux d'imposition mondial minimum sur les sociétés qui peut arrêter la course vers le bas.
Ensemble, nous pouvons utiliser un impôt minimum mondial pour nous assurer que l'économie mondiale prospère sur la base de règles du jeu plus équitables en matière d'imposition des sociétés multinationales, et stimule l'innovation, la croissance et la prospérité.

- Sur le climat - comme le Pape François l’a récemment noté lors du sommet virtuel sur le climat du président Biden, nous pouvons sortir de cette crise en mieux ou en pire. Nous devons travailler collectivement pour sortir de cette crise sur des bases plus solides, en nous attaquant aux inégalités mondiales et en nous efforçant d'être des «gardiens de la nature».
Le président Biden et moi sommes déterminés à utiliser tout le pouvoir du gouvernement fédéral américain pour lutter contre le changement climatique. Lors du récent sommet des dirigeants de la Maison Blanche sur le climat, le président Biden a annoncé un nouvel objectif visant à réduire de moitié la pollution par les gaz à effet de serre aux États-Unis (par rapport aux niveaux de 2005) d'ici 2030.
Le coût de l'inaction est trop élevé. Nous devons alimenter une révolution énergétique propre qui crée de bons emplois, rend justice, réduit les émissions et la pollution et s'attaque à la crise climatique au pays et à l'étranger. Les États-Unis sont déterminés à travailler avec nos partenaires internationaux pour lutter contre le changement climatique et soutenir les efforts internationaux visant à mobiliser des investissements pour aider les pays à faible revenu à relever le défi climatique.
Les institutions financières multilatérales seront au centre de l'élaboration de solutions à long terme dont le besoin est urgent pour les pays à faible revenu qui sont limités par un espace budgétaire limité et le fardeau de la dette alors qu'ils se remettent de la pandémie. En termes simples, le Trésor se concentre sur la mobilisation de financements pour l'atténuation et l'adaptation au climat et sur le soutien à l'alignement plus large du système financier sur le net zéro.
Ce moment nécessite une coopération mondiale sans précédent et un sentiment d’urgence et d’engagement partagé. Nous devons travailler ensemble.

 

● Parti démocrate
Nancy Pelosi (speaker de la Chambre des représentants)

Chaque républicain de la Chambre a voté pour bloquer les vaccinations, l’envoi d'argent à ceux qui en ont besoin et les moyens financiers pour permettre aux enfants de retourner à l'école. Maintenant, ils se bousculent devant les micros pour tenter de justifier pourquoi ils ont tourné le dos aux familles de travailleurs.

 

Chuck Schumer (leader de la majorité démocrate au Sénat)

La prospérité américaine a été ancrée par notre capacité inégalée d'innovation en science et technologie Mais le sous-investissement fédéral dans les sciences a vu notre pays régresser La loi Frontière sans fin serait le plus gros investissement dans l'innovation américaine depuis une génération.

 

Hillary Clinton (ancienne secrétaire d’Etat)

- Ayant le choix entre défendre la démocratie américaine et abandonner toute réalité et tout principe pour Donald Trump, le GOP [Parti républicain] a de nouveau choisi Donald Trump.

- Les électeurs ont empêché notre démocratie de tomber dans le précipice en novembre dernier. Si les sénateurs démocrates n’agissent pas vigoureusement, je crains que nous ne revenions au bord de celui-ci.

 

Adam Schiff (représentant de Californie)

- Représentants républicains de la Chambre cette semaine: "Il n'y a aucune preuve qu'il s'agissait d'une insurrection armée". "Vous voyez en fait que c'était une visite touristique normale". Les Américains ont vu la violence et la destruction se dérouler en direct à la télévision. Mais les républicains lancent une attaque flagrante contre la vérité et notre démocratie.

- Nous avons un choix à faire: Voulons-nous un investissement historique dans les familles et les infrastructures? Une économie verte moderne qui élève tout le monde? Ou voulons-nous laisser les entreprises éviter de payer leur juste part d'impôts? C’est vraiment aussi simple que cela. Je connais ma réponse.

- Lors de la première mise en accusation de Trump, j'ai posé une question simple: Y en a-t-il un parmi vous [républicains] qui dira «assez»? Romney a voté en conscience et a été hué. Cheney a refusé de faire écho au Grand mensonge de Trump et a été évincé. Bientôt, il ne restera plus personne dans le GOP de Trump pour dire la vérité.

 

● Autres
Michael Bloomberg (ancien maire de New York)

Quelques bonnes nouvelles: même pendant la pandémie, les énergies renouvelables ont continué de croître considérablement.

 

● Royaume Uni

Liberal democrats
Ed Davey (leader)

Les nouvelles lois de planification antidémocratiques des conservateurs bafoueraient les opinions de la population locale. Il existe une bien meilleure façon d'utiliser la planification locale des quartiers pour fournir les maisons, les installations et les infrastructures dont les communautés ont besoin.

 

Layla Moran (députée)

- [Covid19] Boris Johnson doit assumer la responsabilité de l'échec à empêcher le variant indien de s'implanter au Royaume-Uni. Une fois de plus, le gouvernement a agi trop tard et le pays en paie malheureusement le prix.

- Le moment est venu pour le Royaume-Uni de reconnaître l'État de Palestine. Par-dessus tout, l’espoir est ce dont nous avons besoin maintenant. Un nouvel espoir. J'exhorte tous les Palestiniens, les Israéliens et tous ceux qui soutiennent la paix à ne pas abandonner.

 

Suisse
Parti libéral-radical

[Covid19] Le PLR salue les nouveaux assouplissements proposés. La Confédération avait annoncé la mise en place d’un certificat Covid19 d'ici la fin du mois de juin. Il est impératif de respecter cette échéance.

 

Petra Gössi (présidente)

- La liberté est sous pression. Elle a plus que jamais besoin de nous, libéraux. Nous nous battons pour que les gens puissent prendre leur vie en main.

- Il faut des compromis au lieu de la politique d'opposition. Mais il y a aussi des problèmes où le FDP et le SVP travaillent bien ensemble. Nous devons maintenant défendre ensemble nos anciennes libertés - sinon un super-État menace.

- [Covid19] Afin de revenir enfin à la normale, le gouvernement fédéral doit également mettre en œuvre le certificat Covid19 internationalement valide le plus rapidement possible. La vaccination ne doit pas être relâchée.

- La loi PMT garantit une lutte efficace contre le terrorisme avec des mesures préventives éprouvées. La Suisse gagne en sécurité et renforce sa protection contre le terrorisme

 

 

Vues du Centre. Présidentielle: 2022 ne doit pas être le «2016 français»

Par Aris de Hesselin & Alexandre Vatimbella

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.          
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste.
Alexandre Vatimbella est le directeur du CREC.

Trump et Le Pen

Ceux qui ont suivi de près l’élection présidentielle américaine de 2016 se rappellent comment dans un improbable chaos démocratique un populiste amoureux des autocrates et dictateurs de la planète, menteur et corrompu, a pu se faire élire président de la plus vieille démocratie du monde face à une candidate qui avait, a contrario, toutes les qualités pour gouverner le pays.

Le duel Trump-Clinton de 2016 s’est déjà joué de manière plus adoucie en France lors de la présidentielle 2017 entre la populiste d’extrême-droite et admiratrice de Trump, Marine Le Pen, et le représentant de l’axe central et défenseurs de la démocratie, Emmanuel Macron avec une victoire de ce dernier.

En 2022, nous risquons d’assister à un remake mais, cette fois-ci, dans une confusion qui se rapproche du chaos américain de 2016 où la Gauche et la Droite ont perdu leurs repères comme ce fut la cas aux Etats-Unis où une coalition improbable de radicaux de gauche et de droite se liguèrent pour faire perdre Hillary Clinton.

Tous les sondages réalisés lors de la présidentielle étasunienne de 2016 montre que les Américains n’étaient pas dupes majoritairement de qui était Trump et de son incapacité à gouverner, de sa crapulerie, mais ils l’ont élu.

En France, une majorité de Français sait exactement la même chose à propos de Marine Le Pen mais elle a tout de même une chance d’être élue.

Quatre ans après l’onde de choc de la victoire de Trump, les électeurs américains se sont ressaisis en le chassant du pouvoir en donnant à son adversaire centriste, Joe Biden, le plus de voix qu’aucun candidat n’ait jamais obtenu et une avance de huit millions de voix.

L’exemple américain devrait nous garder d’un tel scénario en faisant en sorte d’éviter un ressaisissement, c’est-à-dire en faisant en sorte que Marine Le Pen ou un personnage de son acabit s’installe un jour à l’Elysée pour ensuite le mettre dehors.

Mais cela demande de la clairvoyance, de la lucidité, de la responsabilité de la part des acteurs qui font l’élection, c’est-à-dire les politiques, les journalistes, les politologues et politistes ainsi que, évidemment, les citoyens qui glisseront leurs bulletins de vote dans les urnes.

2022 ne doit pas être le 2016 français.

Et ce, quel que soit le candidat démocrate qui sera face à Marine Le Pen.

Nous ne pouvons nous payer le luxe de tester l’extrême-droite populiste pendant cinq ans au risque de détruire notre démocratie républicaine ou de l’endommager d’une manière qui prendra des années, voire des décennies, pour la réparer.

La tâche prométhéenne à laquelle s’est attaquée Biden montre toute la difficulté devant laquelle nous nous trouverons.

Parce que Trump, malheureusement, n’est pas une parenthèse mais le symptôme d’une radicalisation haineuse d’une partie de la population et du désenchantement d’une autre partie pour la démocratie.

Les premiers sont les fameux «déplorables» justement baptisés tels par Hillary Clinton – et que nous devons combattre inlassablement – quand les seconds sont des personnes prises dans un monde où le relativisme semble plus fort que les valeurs humanistes, où les peurs et les angoisses prennent le pas sur l’espérance et le respect de la dignité de chacun.

Sans doute que la planète n’est pas et ne sera jamais un paradis, que nous devrons toujours nous battre pour vivre mieux ensemble dans un cadre de liberté, d’égalité et de fraternité et que les envies de renoncement face à un tel défi continueront à ponctuer nos existences.

Reste que vouloir le pire en espérant qu’il soit un choc salutaire ou parce que l’on croit tout simplement qu’un régime autoritaire ou totalitaire est plus à même d’apporter le bonheur sur terre, sont des mirages que nous paierons cash avec une fragilisation, voire tout simplement, une disparition, de la démocratie.

La tentative de coup d’Etat du 6 janvier dernier aux Etats-Unis où des factieux ont tenté de prendre d’assaut le Capitole où se trouve le pouvoir législatif afin de donner à Trump le pouvoir contre la démocratie ainsi que toutes les manœuvres qui continuent pour affaiblir cette dernière de l’autre côté de l’Atlantique, nous montrent qu’il ne faut pas jouer avec le feu, non pas pour se brûler les doigts mais pour provoquer un énorme incendie qui risque de réduire en cendres notre liberté, notre égalité et notre fraternité.

Francis Fukuyama expliquait, dans sa thèse controversé et largement incomprise, non pas que nous étions à la fin de l’Histoire mais que la démocratie libérale représentait le régime politique qui marquait une fin de l’Histoire dans le sens où il était celui qui correspondait le mieux à ce que souhaitaient les humains et qui avait les meilleures qualités pour les gouverner en obtenant les meilleurs résultats.

Sans doute avait-il un optimisme trop grand ou puéril sur le fait que les populations du monde entier avaient définitivement embrassé un tel système qui leur garantissait une reconnaissance et une dignité que tous les régimes autocratiques et totalitaires leur refusent et leur refuseront toujours.

Il sous-estimait également la capacité des attaques des populistes et des extrémistes contre la démocratie et surestimait la force de cette dernière alors même que nous savons qu’elle est extrêmement fragile parce qu’elle s’appuie sur des valeurs, des principes et des règles qui structurent une société ouverte, c’est-à-dire une société où la liberté de chacun est protégée par son acceptation par les autres alors que la société fermée des autocrates et des dictateurs s’appuient sur la force d’un appareil répressif qui instaure une violence pour dénier cette liberté individuelle.

Ainsi, en 2022, grâce à la liberté de vote, la France peut très bien mettre une ennemie de la démocratie au pouvoir alors que la Russie de Poutine fera en sorte qu’un ami de la liberté n’y parvienne jamais.

Et rappelons-nous que Trump est un admirateur de Poutine, tout comme l’est Marine Le Pen et ses sbires.

Alors nous devons faire en sorte de ne pas nous réveiller au printemps 2022 avec une clone trumpienne pour présidente.

D’autant que nous n’aurons même pas l’excuse du «je ne savais pas» que certains électeurs de Trump ont pu utiliser.

Oui, nous savons et chaque électeur de Le Pen ainsi que chaque abstentionniste ou électeur qui votera blanc au second tour, ne pourra s’abriter derrière cette dérobade.

 

Aris de Hesselin & Alexandre Vatimbella