2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

mardi 28 octobre 2025

La Quotidienne centriste du 28 octobre 2025. Quand Trump reparle d’un troisième mandat que la Constitution interdit


«J’aimerais bien le faire», tel est le commentaire de Donald Trump à propos d’un troisième mandat de président ce que le 22e amendement de la Constitution lui interdit formellement.

Ce n’est pas la première fois que l’extrémiste populiste évoque cette possibilité qui pourrait avoir lieu en inventant un stratagème afin de contourner la loi tel que de se présenter en tant que vice-président d’un candidat républicain comme JD Vance, celui-ci démissionnant après la victoire en laissant Trump occuper la Maison blanche.

Il pourrait également tenter de reporter les élections indéfiniment en prétendant que des circonstances exceptionnelles empêchent de les organiser.

Il lui est, en effet, impossible de supprimer l’amendement constitutionnel puisqu’il devrait réunir des conditions politiques qui n’existent pas actuellement.

Même la Cour suprême ne peut lui offrir ce cadeau, elle ne peut abroger les dispositions constitutionnelles et on ne voit pas très bien comment elle pourrait interpréter des dispositions on ne peut plus claires sauf à participer à un complot.

En revanche, elle pourrait valider les «circonstances exceptionnelles».

La décision d’envoyer des troupes (ou les menaces d’y procéder) dans des villes dont les élus sont démocrates au motif qu’elles sont touchées par une criminalité endémique ou que s’y déroulent des insurrections pourrait être une répétition du pseudo-motif qui justifierait ce report du scrutin.

Toujours est-il que les fan(atique)s de Trump et ses amis d’extrême-droite comme Steve Bannon, affirment qu’il sera à nouveau président en 2028 sans pour autant expliquer comment cela se fera.

Reste que de déclarer qu’il aimerait bien demeurer au pouvoir alors qu’il a déjà évoqué qu’il pourrait l’être jusqu’à sa mort, est une nouvelle menace qui pèse sur la démocratie américaine.

C’est d’ailleurs un des motifs de la forte mobilisation du mouvement «No Kings» dont le dernier épisode a fait descendre dans la rue 7 millions d’Américains, un record.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]