2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

lundi 8 décembre 2025

Propos centristes. France – Prendre soin de la santé mentale des élèves / Une croissance plus forte que prévue / Budgets de l’Etat et de la sécurité sociale / Soutien à l’Ukraine / Réengager une politique de compétitivité européenne…


Voici une sélection, ce 8 décembre 2025, des propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de la nomination du gouvernement puis de la démission du premier ministre.

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Je viens d’échanger avec le président
Zelensky. J’ai réitéré notre condamnation et notre solidarité après les nouvelles frappes russes. J’ai partagé ce que mes derniers entretiens internationaux, notamment en Chine, ont permis de clarifier et d’engager. La France est déterminée à agir avec tous pour obtenir des mesures de désescalade et imposer un cessez-le-feu. Nous poursuivrons lundi notre coordination à Londres avec le Premier Ministre Keir Starmer et le Chancelier Friedrich Merz, à la lumière des discussions récentes entre Ukrainiens et Américains. Les Européens seront nécessairement un pilier important de la solution juste et durable que nous sommes en train de bâtir tous ensemble.

> Un an déjà qu’elle renaît ! Avec plus de 11 millions de visiteurs, Notre-Dame de Paris est bien vivante et demeure la preuve que rien n’est impossible quand la Nation se mobilise. C’est l’esprit français.

> Réengager une politique de compétitivité passe par la simplification, l’approfondissement du marché unique, des investissements dans l’innovation, une juste protection de nos frontières, un aboutissement de notre union douanière (…) et une politique monétaire ajustée.

> Je leur [les dirigeants chinois] ai dit que s’ils ne réagissaient pas, nous, Européens, serions contraints, dans les tout prochains mois, de prendre des mesures fortes (…) à l’instar des Etats-Unis, comme par exemple des droits de douane sur les produits chinois. (…)
La Chine vient percuter le cœur du modèle industriel et d’innovation européen, historiquement basé sur la machine-outil et l’automobile. (…)
Le protectionnisme de l’administration Trump accroît nos problèmes en redirigeant les flux chinois massivement sur nos marchés. Aujourd’hui, nous sommes pris entre les deux et c’est une question de vie ou de mort pour l’industrie européenne.

> Nous ne pouvons pas constamment importer. Les entreprises chinoises doivent venir sur le sol européen. (…) les investissements chinois en Europe « ne doivent pas être prédateurs, c’est-à-dire être faits à des fins d’hégémonie et de création de dépendances.

 

► Sébastien Lecornu (Premier ministre)
[Nota: Nous faisons figurer Sébastien Lecornu dans cette liste alors qu’il n’est pas centriste mais appartient à l’aile droite de Renaissance, parti centriste/central et qu’il s’est toujours défini comme un homme de droite; c’est à ce titre que ses propos sont retranscrits ici et du fait qu’il a composé un gouvernement d’axe central.]
> Demain, nous célébrerons le 120ᵉ anniversaire de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Églises et de l’État. À Houlbec-Cocherel, dans l’Eure, sur la tombe d’Aristide Briand. Député, Ministre et Président du Conseil, il fut le concepteur de cette loi fondatrice, affirmant l’un des principes essentiels de la République : la laïcité. Cette liberté garantit à chacun sa place dans la République, quelles que soient ses convictions, sans que les croyances — ou le choix de ne pas croire — ne nous divisent. Un héritage vivant, qui guide nos pas d’aujourd’hui vers demain.

 

► Gouvernement
● Ministres centristes/centraux
Laurent Nunez (ministre de l’Intérieur)

> [Réponse à LFI] Ce qui est factuel, c’est la confiance de nos concitoyens dans la police qui les protège. Ce qui est factuel c’est le caractère proportionné et toujours controlé de ses interventions. Ce qui est factuel : 19 630 policiers et gendarmes blessés en 2025. Soutien total.

> [Budget / Intervention au Sénat] Concernant les missions correspondant au ministère de l'Intérieur; c'est une satisfaction. Ce budget est au service de la sécurité des Français et de la lutte contre les menaces, notamment le narcotrafic et le terrorisme. Le budget du ministère atteint 24,5 milliards d'euros en 2026, en progression de 587 millions d'euros. L'adoption du PLF est essentielle pour octroyer les moyens à nos forces. Mais il dépasse les seuls enjeux de sécurité.
En 2026, nous aurons des élections et nous poursuivrons la réforme territoriale de l'État. Quelque 200 millions d'euros supplémentaires sont alloués au programme 232 « Vie politique ». Le programme 354 « Administration territoriale de l'État » augmente de 64 millions d'euros. L'année prochaine verra une nouvelle étape de la réforme de l'État local. Cinquante créations d'emplois sont prévues pour renforcer les services préfectoraux chargés de l'accueil des étrangers et des CERT. Nous rattrapons le retard d'investissement dans l'immobilier des préfectures et nous investissons dans les infrastructures numériques.
La réduction des crédits du programme 216 montre que l'intérieur sait définir ses priorités en consentant à des réductions de crédits pour son administration centrale.
Sur le FIPD, j'ai entendu les préoccupations du Sénat. Cette logique de priorisation permet de poursuivre l'effort numérique : redéploiement du RRF et renforcement de l'IA au service de l'action publique.
Nous poursuivons la construction du site unique de la DGSI et le regroupement de 2 700 agents des services du ministère sur le site de Saint-Denis.
Si le programme 216 bénéficie de cinquante créations d'emplois, elles visent à réinternaliser des compétences numériques pour lesquelles l'externalisation est plus coûteuse.
Le vote des crédits de la mission « Administration générale et territoriale de l'État » a une importance particulière au regard des prochaines échéances électorales.

 

Catherine Vautrin (ministre des Armées et des Anciens combattants)
> S'il n'y pas d'union au sein du socle commun, il y aura un vrai sujet pour 2O27.

> [Augmentation du budget de la Défense] Ce sont des acquisitions de matériel, des achats de Rafale. Au moment où nous nous parlons, nous ne pouvons pas lancer les commandes.

> Ne pas voter le Budget, c'est mettre en péril la Sécurité sociale. (…) Il n'y a aucune certitude. Il reste 24h pour convaincre chaque parlementaire. (…) S'il n'y a pas de vote, il y a 30 milliards d'euros de déficit. Celui qui ne vote pas, ne fait rien pour limiter les déficits.

> Tous les pays autour de nous se réarment.

> La base technologique et industrielle de défense française représente 220 000 emplois. C’est extrêmement important : ils sont répartis sur l’ensemble du territoire.

 

Roland Lescure (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique)
> Nous devons voter ce budget. Il n'est pas idéal, mais il est le fruit du compromis pour que la France avance.

> On va très probablement dépasser la prévision de croissance du gouvernement pour cette année. On avait prévu 0,7 %. Je pense qu’on aura au moins 0,8 %. On a un très bon troisième trimestre, donc il faudrait vraiment qu’on ait un mauvais quatrième, ce à quoi je ne crois pas, pour qu’on soit en dessous de 0,8 %. (…)
C’est une bonne nouvelle, (…) ça veut dire qu’on est bien partis », s’est-il réjoui. Et cette bonne nouvelle, « on la doit essentiellement aux entreprises françaises qui exportent davantage et investissent davantage. (…)
Pour confirmer cette lancée, le ministre « espère qu’on ne va pas trop taper sur les entreprises dans le budget » pour 2026 et que les deux projets de loi de finances, pour l’État et pour la Sécurité sociale, valident « des efforts partagés entre acteurs ».

> [Budget de la Sécurité sociale] Il peut y avoir potentiellement un dernier amendement, qui est voté ou pas. Si on propose à l'Assemblée nationale d'augmenter un peu les dépenses de santé, je pense qu'on n'aura pas un non massif.
Dans le budget, on avait 2,5% de hausse de l'Ondam. Et certains, dont Les écologistes, nous disent «c'est trop contraignant, il faut qu'on ait un peu plus». Moi, je dis très bien, est-ce que vous le votez si on a un peu plus? Si c'est juste pour parler dans l'air, ce n'est pas tout à fait la même histoire.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> L'internationale réactionnaire a beau s'époumonner, nous ne nous laisserons pas intimider. Chez nous, la transparence s'impose aux grandes plateformes. La règle est la même pour tous. Tik Tok l'a acceptée, X l'a refusée. La Commission européenne a sévi, elle a bien fait. Et ce n'est que le début.

> Il y a un an, le régime syrien de Bachar el-Assad s’effondrait. L’enfer de la prison de Saidnaya prenait fin. Ce moment doit rester un point de non-retour. La Syrie ne peut plus vivre sous la peur et l’arbitraire. Justice pour les victimes, sécurité du peuple syrien.

 

Stéphanie Rist (ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées)
> C’est grâce aux signalements de plusieurs passagers et agents qu’enfant de 6 ans, violemment frappé par sa mère à bord d’un TGV, a pu être mis en sécurité, auprès des équipes de l’aide sociale à l’enfance. Un seul réflexe devant pareille situation : appelez le 119.

> Nous avons besoin d’un budget pour éviter 30 milliards de déficit et garantir la pérennité de notre Sécurité sociale. Nous allons proposer des mesures structurelles pour mieux gérer les dépenses et financer l’augmentation des besoins des hôpitaux.

 

Marina Ferrari (ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative)
> Aux côtés des associations pour célébrer la Journée du bénévolat. Merci à tous les bénévoles : vous faites vivre nos associations, nos territoires et notre solidarité au quotidien.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> Je crois que les Français attendent de nous que l'on parle d'eux, de leurs préoccupations, de leur sécurité, des protections nouvelles qu'on leur doit. Nous ne pouvons pas leur promettre que des débats budgétaires.

> Les Français peuvent juger sur pièces pour le RN : ils votent contre la réforme de l'assurance chômage, du RSA, des retraites et pour toutes les augmentations d'impôts et de taxes. Le RN, c'est une imposture économique. 

> Demain, la question qui sera posée est simple : voulons-nous éviter un dérapage massif du déficit de la sécurité sociale ? Sans budget voté, ce sera 30 milliards de déficit. Nous ne pouvons pas nous le permettre.

> [Budget / Intervention au Sénat] L'égalité entre les femmes et les hommes est un combat sans relâche. Entre 2020 et 2025, les crédits consacrés à l'égalité ont plus que triplé. Dans le contexte inédit de 2025, nous avons choisi d'investir pour l'égalité. Les crédits sont maintenus en 2026 à 95,6 millions d'euros.
Je me félicite par ailleurs que le compromis parlementaire sur le PLFG ait permis de reporter sur 2026 ce qui ne pouvait être exécuté en 2025. Les conventions pluriannuelles signées avec les grandes associations sont renouvelées pour 2026-2028. Pour la période 2026-2028, plus de 13 millions d'euros sont consacrés aux accueils de jour et aux lieux d'écoute, d'accueil et d'orientation. La Fédération nationale solidarité femmes, gestionnaire du 3919, obtiendra 5,4 millions d'euros. Le financement des parcours de sortie de prostitution sera reconduit, à la faveur de la revalorisation pour l'aide financière à l'insertion sociale (Afis) votée par le Sénat.
Le soutien aux CIDFF reste à 9 millions d'euros, celui aux espaces Vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) sera porté à 5,8 millions d'euros et plus de 9 millions d'euros seront consacrés à l'égalité professionnelle, à la mixité des métiers, à l'entrepreneuriat au féminin et à la diffusion d'une culture de l'égalité.
Ce budget pour 2026 traduit une conviction simple : l'égalité ne se proclame pas ; elle se finance.

 

Marie-Pierre Vedrenne (ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur)
> [Déclaration lors du Conseil européen Justice-Affaires intérieures] Je tiens tout d’abord au nom de la France à saluer nos travaux et l’engagement de la présidence danoise qui nous a permis d’arriver sur des éléments essentiels et qui sont attendus.
Tout d’abord, sur le règlement retour. Vous le savez, la France demandait la modification depuis 2018 de la directive retour. Et nous avons bon espoir, nous sommes confiants que nous allons adopter aujourd’hui les orientations générales. C’est un point fondamental pour permettre à chaque État membre de pouvoir répondre aux différents enjeux. La présidence chypriote, que nous soutiendrons également, aura quant à elle à organiser les travaux avec le Parlement européen dans le cadre des trilogues.
Un autre point essentiel que nous aborderons et qui est fondamental pour la France, c’est le mécanisme de solidarité. La France a été reconnue par la Commission en risque de pression migratoire. Là aussi, c’est extrêmement important pour notre pays, qui a finalement une frontière extérieure de l’Union européenne. Et tous ces travaux nous permettent de continuer à avancer sur des lignes qui sont très claires pour nous, à savoir agir en solidarité et agir en responsabilité. Nous allons avoir une journée de travail dense, mais je suis confiante sur toutes les orientations que nous adopterons aujourd’hui.

 

Eléonore Caroit (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères chargée de la Francophonie, des Partenariats internationaux et des Français de l’étranger)
> [Financement du réseau de l’Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE)]] Je pense qu'il faut faire une réforme structurelle qui mette à plat les finances de l'AEFE pour lui permettre d'avoir une viabilité financière. Cela veut dire mettre fin à des situations dérogatoires qui font qu’aujourd'hui l'AEFE est débitrice de créances très importantes de nombreux établissements, qu'elle n’arrive pas recouvrer. On estime à un peu plus de 60 millions d'euros le montant de ces créances à travers le monde que l’AEFE devrait pouvoir recouvrer, mais qu’elle n'est pas en mesure de faire. 
Il y a aussi une question d'optimisation des moyens financiers. Aujourd’hui, 80 % de ses moyens financiers sont de la masse salariale. Il faut rationaliser un certain nombre de choix. Je donne l'exemple des aides à la scolarité ou les bourses scolaires qui sont examinées à la fois localement et à l'AEFE : il faut mettre fin à des procédures qui peuvent apparaître comme des doublons. 
Ensuite, il faut revoir le statut de certains établissements pour que ce que ça coûte à l'Agence, notamment en termes d'homologation, soit véritablement répercuté. 

La priorité doit être de permettre l'accès des Français et des Françaises à des établissements de scolarité française à l'étranger, chaque fois que cela est possible.
Ce qui est important pour moi, c'est qu'on garde en tête que la priorité doit être de permettre l'accès des Français et des Françaises à des établissements de scolarité française à l'étranger, chaque fois que cela est possible : il est nécessaire de maintenir ce rayonnement. Il faut vraiment mettre en œuvre un certain nombre de dispositifs, parfois de tarifs différentiels chaque fois que cela est possible, pour permettre aux Français, notamment les plus modestes, de scolariser leurs enfants, surtout quand ils n’ont pas accès aux bourses. Beaucoup sont « entre les deux » : ils ne remplissent pas tous les critères des bourses, mais ils n'ont pas non plus la possibilité financière de scolariser deux, trois ou plus enfants dans le réseau.  
Il y a un vrai attachement à ce réseau, et c'est comme ça d'ailleurs qu'on fait l'influence.

Cette réforme de l'AEFE va être définitivement mise en place avec tous les acteurs de l'écosystème que ce soient les professeurs, les représentants du personnel, les parents d'élèves, les parlementaires, les élus locaux, à travers leurs syndicats. Il y a un vrai attachement à ce réseau, et c'est ainsi d'ailleurs qu'on fait l’influence. Je veux permettre à toutes ces forces vives qui sont attachées à l’AEFE d'avoir aussi des marges de manœuvre pour pouvoir investir, pour pouvoir trouver des fonds y compris en créant des fondations. Pour pouvoir avoir une réforme efficace, il est extrêmement important de prendre en compte les spécificités et les besoins de chacun des établissements, les différences de statuts et les différences de régimes juridiques dans lesquels ils sont implantés.

> Le budget total de l'AEFE va dépendre des arbitrages budgétaires qui vont être faits au parlement par les parlementaires. Mon intention est de permettre à l’Agence de revenir à une situation d'équilibre, d'avoir aussi plus de marge de manœuvre financière. Et à côté de ça évidemment, de maintenir une enveloppe d'aide à la scolarité importante pour permettre de répondre aux besoins. Les besoins peuvent toutefois évoluer rapidement, - il suffit par exemple d’une crise politique dans un pays pour que plus de familles aient besoin de soutien à la scolarité. Il est donc nécessaire de garder un peu de flexibilité dans la façon dont cette enveloppe, qui est mondiale, est répartie à travers le monde. 

> [Déplacement à Rome] Je suis ici pour défendre le multilatéralisme et un agenda qui est ambitieux en matière de partenariats internationaux, d'investissement durable et en matière de santé, parce que la France va accueillir à Lyon, le 7 avril prochain, le sommet One Health et que la France va avoir la présidence du G7 l'année prochaine. Ce seront des occasions, en particulier pour la présidence du G7, de pouvoir porter et mettre en œuvre l'agenda de transformation de toute l'architecture du financement du développement, qui vise à ne pas opposer développement économique avec action climatique et durabilité. C'est un agenda qui passe par toutes les organisations onusiennes, je suis là afin d’expliquer ce que la France va faire et renforcer notre relation bilatérale. J’ai une rencontre avec mon homologue, le vice-ministre en charge du développement. Nos deux pays sont unis par le traité du Quirinal et partagent une coopération renforcée. L’objectif est de voir comment la France peut embarquer l’Italie dans cet agenda multilatéral.

 

David Amiel (ministre délégué auprès de la ministre de l’action et des comptes publics chargé de la Fonction publique et de la Réforme de l’État)
> La proposition de loi du groupe
Ensemble pour la république, pour rapprocher le logement des « premières lignes » du service public de leur lieu de travail, est vitale pour le service public et l’équilibre des villes.

> Des produits trop chers, des normes et procédures trop compliquées, une préférence européenne insuffisante. La politique d’achats publics va être reprise en main. Le budget 2026 prévoit 850 millions d’euros d’économies, et il faudra aller plus loin.

> J’aurais évidemment voulu des mesures d’économies supplémentaires, notamment sur la revalorisation des retraites : le gouvernement l’a proposé, mon groupe politique EPR l’a soutenu, nous avons perdu le vote. Mais sans budget de la sécu, il n’y aura plus d’économies du tout.

> RN et LFI vont, par cynisme habituel, voter contre la suspension de la réforme des retraites. Le comble de l’absurde, ce serait d’avoir des partis qui prônent la baisse des déficits empêcher, aussi par calcul, leur réduction. Ce sera le cas sans budget de la sécurité sociale.

> [Budget de la Sécurité sociale] Ce sera un vote serré. Veut-on augmenter le déficit de la Sécu ou le réduire ? Sans budget, il passerait de 23 à 30 Md€.

> Conférence Travail–Emploi–Retraites avec une avancée majeure : la fonction publique est pleinement intégrée à la réflexion. 3 chantiers pour 2026 : mieux travailler, renforcer l’attractivité, préparer l’avenir des retraites. Les agents publics ne seront pas oubliés.

 

 

● Autres ministres
Jean-Pierre Farandou (ministre du travail et des solidarités)

> [Budget / Intervention au Sénat] C'est un plaisir de revenir au Sénat, cette fois pour vous présenter le budget du ministère du travail et des solidarités.
Une partie des crédits de la mission finance des politiques publiques relevant des ministères de Mmes Rist, Parmentier-Lecocq et Bergé.
Le ministère doit contribuer au redressement des comptes publics, mais en protégeant les plus faibles, tels que les travailleurs pauvres, les familles monoparentales et les étudiants.
Le budget du programme 304 baisse de 7 %, mais reste supérieur à la moyenne annuelle depuis 2017. Les fonds restent importants et préservent le financement du pacte des solidarités, créé en 2023 pour financer des dispositifs tels que le doublement des places en REP, la cantine à 1 euro, la solidarité à la source ou Mieux manger pour tous.
L'État honorera ses engagements dans le cadre de sa contractualisation avec les collectivités. Le pacte arrive à échéance en 2027 : il faut travailler à son prolongement en nous appuyant sur le prochain rapport du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale.
Le travail doit être un levier de lutte contre la pauvreté ; c'est le sens du périmètre de mon ministère. Renforcer l'accès au travail, encourager les entreprises, inciter les partenaires sociaux à travailler sur les rémunérations et la promotion interne doivent aider dans ce sens.
Ce lien est aussi au cœur du futur projet de loi Allocation de solidarité unifiée. Notre système de solidarité est l'un des plus protecteurs d'Europe : il évite à 3,5 millions de nos concitoyens de basculer dans la pauvreté. Pour autant, il souffre de quelques incohérences qui minent sa légitimité. Il faut protéger tout en encourageant l'activité. Le Premier ministre m'a demandé de rassembler toutes les bonnes volontés et je suis à votre écoute.
Ma feuille de route est simple : articuler accompagnement social et insertion professionnelle ; intervenir tôt plutôt que de réparer tard en investissant dans le parcours des jeunes et en soutenant les familles fragilisées ; renforcer la cohérence, le ciblage et l'efficience des politiques publiques et intégrer systématiquement la dimension territoriale. Vous aurez beaucoup à dire, j'en suis sûr.

 

Gérald Darmanin (garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Je suis en Guadeloupe pour présenter mes respects et mes remerciements aux guadeloupéens et aux agents du service public de la Justice. La Justice est un pilier de l’État républicain, un service public protecteur, un acteur de l’apaisement social, et un levier de confiance. Mon déplacement s’articule autour de quatre sujets majeurs, tournés vers la sécurité, l’efficacité des institutions et l’écoute des citoyens.
1) Renforcer les moyens de la justice et lutter contre la criminalité organisée La Guadeloupe fait face à une pression croissante liée à la criminalité organisée. La République doit y répondre avec force et avec des moyens renforcés. Je prévois ainsi des moyens humains et matériels supplémentaires pour les juridictions avec la création de trois postes de magistrats dès septembre 2026. Ces nouveaux moyens vont s'articuler avec les nouveaux outils de la loi de lutte contre le narcotrafic de juin dernier, dont le nouveau parquet spécialisé. Je définirai une nouvelle méthode de travail dans une nouvelle circulaire de politique pénale, centrée sur la lutte contre la criminalité organisée. Cela fait plus de dix ans qu'un ministre de la justice n'a pas donné aux juges en Guadeloupe sa vision de la politique de lutte contre la criminalité. Cette circulaire traitera aussi du fléau des violences intrafamiliales. La création du tribunal judiciaire de Saint-Martin, que j'ai annoncée hier, est aussi un engagement concret qui permettra de désengorger les juridictions de Guadeloupe et de rendre une justice plus rapide, plus efficace et plus proche des citoyens.
2) Améliorer les conditions de détention et de travail du personnel pénitentiaire et des détenus La dignité de la détention et les conditions de travail des agents sont une priorité. La livraison d’une nouvelle maison d’arrêt à Basse-Terre et le lancement de la seconde tranche de l’établissement offrent des conditions de détention conformes aux standards républicains. La création d'une maison d'arrêt d'une soixantaine de places à Saint-Martin vise aussi à alléger la pression dans la maison d'arrêt de Basse-Terre. En tout, 350 nouvelles places arrivent et arriveront dans les prochains temps.
3) Le foncier : apaiser les tensions, réguler, dialoguer Le foncier, l’occupation des sols, la gestion des droits attachés à la terre : ce sont aujourd’hui des sujets centraux des tensions sociales en Guadeloupe. La justice doit y jouer pleinement son rôle de régulateur social, non pas seulement en tranchant, mais aussi en facilitant les médiations et en accompagnant les familles. Je prendrai dans les prochaines semaines une circulaire dédiée au foncier, pour mieux orienter l’action des juridictions. Une première pour la Guadeloupe et tous les Outre-mer. Ce travail sera engagé en lien avec les professions du droit pour renforcer la spécialisation et fluidifier les procédures. Une justice foncière plus lisible, plus spécialisée, plus réactive, c’est un élément d’apaisement essentiel et permettra le développement économique.
4) Une justice plus proche, plus ouverte, plus attentive à la société guadeloupéenne La justice ne peut être efficace que si elle est comprise, accessible et à l’écoute. C’est pourquoi demain je lancerai un Comité des usagers de la justice, espace inédit en Outre-mer de dialogue entre citoyens et magistrats, pour évaluer le fonctionnement des juridictions et proposer des améliorations concrètes Une classe Prépa-Talents pour rentrer à l’Ecole Nationale de la Magistrature pour les jeunes guadeloupéens en partenariat avec l’Université des Antilles, verra le jour dès la prochaine rentrée en Guadeloupe. Elle préparera la jeunesse guadeloupéenne, martiniquaise et guyanaise aux carrières exigeantes de la magistrature. Former sur place les futurs magistrats, offrir aux jeunes d’Outre-mer une voie d’excellence et des opportunités nouvelles : c’est investir dans la justice de demain.
L’action que je mène en Guadeloupe est un projet cohérent, fondé sur trois exigences : - protéger la population face aux menaces, - apaiser les tensions sociales, - renforcer le lien de confiance entre la justice et les citoyens. La justice n’est pas seulement une institution : elle est un service public vivant, un moteur d’égalité, un facteur d’unité. C’est l’ambition que je viens réaffirmer auprès des Guadeloupéennes et des Guadeloupéens en remerciant tous les magistrats et agents qui érigent ici la République, de la PJJ à l’administration pénitentiaire.

 

Annie Genevard (ministre de l'Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire)
> Je vois très exactement le désordre, le désespoir qui résultera d'une absence de Budget.

> Le combat continue contre la DNC, l’État reste pleinement mobilisé. Aujourd’hui dans le Doubs aux côtés de nos éleveurs. Nous agissons sur tous les fronts, notamment contre la désinformation qui ralentit l’éradication de cette redoutable maladie. Unité et vigilance : c’est ainsi que nous protégerons nos élevages.

> Des avancées majeures ont été obtenues à l’occasion du voyage d’État en Chine, en présence des Présidents, pour renforcer notre partenariat agricole et accroître l'accès de nos producteurs au marché chinois.
- Déclaration sur la coopération franco-chinoise dans le secteur agricole
- Reconnaissance de 70 indications géographiques des vins de Bourgogne
- Renouvellement du protocole pour l’exportation de laits infantiles
- Ouverture à la luzerne déshydratée
- Agrément de deux établissements pour l'exportation d'abats porcins.

 

Edouard Geffray (ministre de l’Education nationale)
> [Budget / Intervention au Sénat] Ce budget répond à deux enjeux : le besoin de réformes en 2026, pour préparer la prochaine rentrée ; et la baisse démographique, touchant surtout les territoires ruraux. Les enfants nés cette année passeront le bac en 2043, avec 20 % d'élèves en moins.
J'ai toujours essayé de promouvoir simultanément une vision annuelle et une vision de long terme. J'ai trois priorités.
Premièrement, assurer l'efficacité et la qualité pédagogiques. Tout n'est pas parfait, mais depuis 2017, les efforts entrepris ont porté leurs fruits. Jamais les écarts n'auront été aussi faibles entre les REP+ et les zones classiques. Au classement du Programme international de recherche en lecture scolaire (Pirls) de 2021, la France est le seul pays dont le score pour le premier degré a augmenté.
Le taux de maîtrise de la lecture fluente s'élève à 61,7 % à l'entrée en sixième et non 50 % - c'était en 2021.
Toutefois, nous formons, depuis vingt-cinq ans, de moins en moins d'élèves excellents et nous faisons face à un nombre anormalement important d'élèves en grande difficulté. Nous avons donc besoin de professeurs compétents, formés, soutenus et accompagnés par l'institution. Nous devons prendre soin d'eux, c'est une priorité absolue. Les personnels, et les professeurs au premier chef, doivent être remis au centre : les professeurs ont pour mission d'instruire et de faire grandir. À ce titre, ils doivent être respectés, formés, encouragés.
Deuxièmement, les inégalités territoriales. Plus de 40 % des élèves de 15 % des collèges obtiennent moins de 8 sur 20 en français et en mathématiques au diplôme national du brevet (DNB). Nous ne pouvons-nous y résoudre. C'est pourquoi je souhaite concentrer les efforts sur ces établissements. Je ne crois pas à un cadre universel qui fonctionnerait partout. La réponse doit être différente. Les collectivités territoriales doivent être le partenaire absolu de l'éducation nationale.
Troisièmement, il faut prendre soin de la santé mentale et physique des élèves. Nous avons deux missions : instruire et protéger, instruire et prendre soin. Certains signaux convergent pour montrer la dégradation de la santé psychique de nos jeunes : l'étude Mentalo de l'Inserm a montré qu'un tiers des jeunes de 11 à 24 ans souffrent de troubles anxiodépressifs. La proportion est deux fois plus élevée chez les filles et croît avec la consommation d'écrans. Il y a là un enjeu collectif.
L'école ne suffit pas, mais joue un rôle majeur.
Je prendrai des décisions sur l'usage des écrans pour l'ensemble du cycle scolaire.
Nous devons également réussir le défi de l'école inclusive. C'est un véritable service public qui est apparu depuis une dizaine d'années. Les AESH sont désormais le deuxième métier de l'éducation nationale, avec 145 000 AESH contre 800 000 professeurs. Les élèves en situation de handicap augmentent de 10 % par an. Le budget 2026 apporte à cet égard une réponse à l'échelle annuelle, mais dans une perspective pluriannuelle.
Le Budget général pour 2026 augmente à nouveau cette année, et je m'en réjouis. Avec 63 milliards d'euros, en hausse de 30 % depuis 2017, c'est le premier budget de l'État en CP.
Le schéma d'emplois demeure positif : nous voulons amorcer la pompe de l'attractivité via la réforme du concours, pour renforcer le taux d'encadrement.
Mais augmenter un budget, ce n'est pas ignorer les réalités, notamment la transformation démographique. Entre 2019 et 2029, nous aurons perdu 1 million d'élèves dans le premier degré, dont le nombre passera de 6,7 millions à 5,7 millions. Selon Julien Grenet, d'ici à 2034, les effectifs du premier degré chuteront de 25 % par rapport à 2015. Le collège commence à être touché, les lycées suivront dans deux ou trois ans. Nous perdrons 150 000 élèves à la rentrée prochaine.
Cette réalité nous pousse à repenser le contenu de l'offre scolaire. Qu'est-ce que l'offre scolaire au XXIe siècle, dans un pays dont la démographie était censée rester dynamique ?
Dans ce cadre, nous voulons agir, non subir. C'est pourquoi nous proposons la suppression de 4 000 postes. La logique n'en est ni comptable, ni théorique.
Nous ne pouvons pas ne pas tenir compte de la démographie.
Nous pouvons avoir un atterrissage en douceur pour freiner les fermetures de classes, notamment en milieu rural. J'ai demandé que les observatoires des dynamiques rurales couvrent désormais tout le territoire et que les données soient systématiquement partagées à horizon un, trois et cinq ans. Ces observatoires doivent devenir des lieux de travail, avec les collectivités, sur l'évolution de l'offre scolaire.
Nous devons prendre un peu plus de temps pour réfléchir, territoire par territoire. Cela ne se fera pas depuis la rue de Grenelle. Je ne peux pas savoir quelle est la destinée de l'école de Bunzac, où je me suis rendu il y a quelques jours. Mais je crois au travail remarquable des élus locaux. L'école doit l'accompagner.
En réalité, trois options se présentent. La première serait de ne supprimer aucun poste pour se rapprocher des standards de l'OCDE de 19 enfants par classe. Mais rappelons que l'Italie, par exemple, a un taux de fécondité inférieur à 1,3 enfant par femme, contre 1,6 chez nous.
Ce faisant, nous créerions une crise de recrutement d'ici sept à dix ans. Je ne souhaite pas laisser à mes successeurs la charge de réduire drastiquement le nombre de postes aux concours.
Deuxième hypothèse : suivre strictement la démographie. Ce n'est pas souhaitable.
Entre ces deux extrêmes, nous faisons le choix d'une évolution raisonnable pour suivre une partie de la baisse démographique et mobiliser les marges générées par l'autre partie pour limiter les fermetures de classes en milieu rural et améliorer le taux d'encadrement.
Depuis 2017, le taux d'encadrement dans le premier degré s'est amélioré chaque année dans tous les départements.
Autre grand chantier, la réforme de la formation initiale des enseignants, dont le recrutement en Licence 3 est un enjeu déterminant. Ces futurs enseignants seront payés en Master 1 et Master 2. Pas moins de 8 000 postes d'élèves fonctionnaires seront créés, avec une rémunération de 1 400 euros nets en M1 et de 1 800 euros en M2.
Les inscriptions au concours ont doublé, avec plus de candidats en L3. L'effet de dilatation progressif commence à jouer.
L'Education nationale a besoin d'un budget pour ces mesures nouvelles. Sinon, les 85 000 étudiants de L3 qui se sont inscrits cette année ne pourront pas passer les concours. En effet, je ne pourrai pas ouvrir les postes correspondants.
Sur l'inclusion et la santé scolaire : nous créons 1 200 postes d'AESH. Nous voulons améliorer leurs conditions d'emploi, avec un quasi-statut, et leur rémunération, en hausse de 13 % en deux ans.
Nous créons aussi 300 postes médico-sociaux pour renforcer l'accompagnement des élèves. C'est un enjeu essentiel et de long terme. Durant les dix prochaines années, nous aurons besoin de moins d'enseignants mais de plus d'infirmiers.
Dans l'enseignement agricole, nous notons une hausse des effectifs de 7 % en cinq ans. Le travail considérable mené il y a quelques années porte ses fruits, je m'en réjouis.
J'ai conscience des défis à relever. La coopération étroite avec toutes les collectivités territoriales sera au coeur de mon action.

 

Philippe Baptiste (ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace)
> Moi, ce qui me semble être important, aujourd'hui, derrière le macronisme, c'est quoi ? C'est l'idée simplement de rassembler des gens de bonne volonté, qui font évoluer le pays à travers des démarches très pragmatiques, qui regardent quels sont les objets, quelles sont les difficultés de notre société aujourd'hui, et qui essayent de trouver des solutions, qui sortent de logiciels préconçus, qui sont des logiciels de parti. Et c'est ça qui est fondamental, et c'est pour ça que moi, je suis rentré en politique. 

> [Budget de la Sécurité sociale] Il y a eu un débat d'une très grande richesse, qui a duré très longtemps. C'est quand même inédit. Il y a eu quand même un vrai travail parlementaire sur le texte. Le texte initial, c'était le texte du gouvernement. Il a été profondément modifié par les débats parlementaires. C'est la méthode qui avait été annoncée par Sébastien Lecornu et qui a été tenue. C'est-à-dire que le texte a profondément évolué aujourd'hui. Je crois qu'on ne peut pas dire que ce soit le texte de telle ou telle partie. C'est un texte qui est un texte de compromis. Et évidemment, il faut aller au bout. L'enjeu, il est fondamental derrière. Parce que le PLFSS, il est derrière. Si on n'a pas de PLFSS, c'est fragiliser la Sécurité sociale, qui est quand même un objet auquel tous les Français sont profondément attachés. Donc nous avons besoin de ce texte. Nous avons besoin d'un budget pour la Sécurité sociale.  (…)
Bien sûr, mais la majorité n'est pas la même que précédemment. Ce texte n'est pas le texte initial du gouvernement. C'est l'objet d'un dialogue, d'un compromis entre les différents groupes à l'Assemblée. Ce dialogue a été riche. Tout le monde doit prendre ses responsabilités. (…)
Ce message est valable pour tous les parlementaires. Parce que ce n'est pas simplement un groupe ou un autre qui est attaché à la Sécurité sociale. C'est bien tous les parlementaires qui sont directement visés et directement impliqués. C'est un message de responsabilité. Évidemment, ce texte-là, ce n'est pas le texte initial. Ce n'est pas forcément... Tout le monde ne se retrouve pas dans tous les éléments de ce texte. C'est un texte de compromis. Il faut aller au bout. C'est ça la méthode. Et c'est ça aujourd'hui, je crois, la seule voie qui est crédible pour la suite.  (…)
Dans ce cas-là, peut-il y avoir une démission du gouvernement, une motion de censure ? Non, ce n'est pas du tout ça qui est posé aujourd'hui. La responsabilité, c'est celle des parlementaires. Justement, le gouvernement n'a pas été dans une logique d'engager sa responsabilité au travers d'un 49.3. C'est bien justement de donner la balle au Parlement pour que le débat soit là. Le débat a eu lieu. Maintenant, il faut que tout le monde prenne ses responsabilités. 

 

Maud Bregeon (porte-parole du Gouvernement)
> Ils dénoncent la réforme des retraites, puis sabotent ce qui la suspend en attendant la présidentielle : on promet au peuple, puis on le trahit dans l’hémicycle. Le
RN joue la tension sociale comme argument politique. Lorsqu’on est patriote, on ne spécule pas sur le désordre.

> Le compromis n’est pas une faiblesse, c’est la condition pour avancer. Après 120h de débat, le budget de la sécurité sociale présente un déficit bien moins élevé qu’une absence de texte, qui le porterait à 30 milliards d’euros.

> [Budget de la sécurité sociale] L’Assemblée a débattu plus de cent vingt heures sur ce texte. Le gouvernement aurait pu utiliser déjà par quatre fois le 49.3 et cela n’a pas été nécessaire. C’est déjà un résultat d’en être arrivé là ! Les débats ont été extrêmement denses mais ils étaient nécessaires dans un Parlement aussi fragmenté et sans majorité absolue. Ce projet de loi de financement pour la Sécurité sociale n’est pas parfait mais, à date, il est le meilleur budget possible ; personne n’ayant fait la démonstration qu’une majorité existe pour un autre. Et d’ailleurs personne n’a tenté de proposer une alternative. Enfin, ne pas avoir de budget serait dangereux pour notre protection sociale, nos comptes publics et durablement pour l’image du Parlement.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 

> La Côte d’Ivoire est pour la France un partenaire d’exception ! À Abidjan, j’ai l’honneur de représenter la France à l’investiture du Président Alassane Ouattara. Nos pays sont engagés accompagner nos dynamiques de développement, faire vivre nos valeurs communes au sein de l’espace francophone, et contribuer à la stabilité régionale.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> La laïcité c'est la liberté de croire ou de ne pas croire. C'est une protection pour la République. Elle est au fondement même de notre devise : liberté, égalité, fraternité.

> Avec les députés de mon groupe, nous nous tenons en première ligne pour défendre le pouvoir d’achat des Français.

> Nous nous battons pour que la France ait un budget. Nous avons conscience que c’est un budget d’attente, un budget imparfait. Il est le symptôme d'un système politique, institutionnel et social à bout de souffle.

 

Olivia Grégoire (députée)
> Nous avons notamment repoussé :
- la taxe Zucman
la hausse de l’IR sur ceux qui travaillent
- les augmentations de charges sur le travail, sur les apprentis, les jeunes entreprises innovantes, les compléments de salaires (tickets restau/ chèque vacances/ participation).

 

Prisca Thevenot (députée)
> Dire non à la folie dépensière et fiscale de la gauche : évidemment. Menacer de ne pas voter le budget : mauvaise méthode. Depuis le début, les députés Ensemble pour la république sont les seuls à proposer des solutions, sans injonction ni chantage. La responsabilité, c’est aussi ça.

 

Marie Lebec (députée)
> Le groupe EPR travaille depuis des mois pour que la France puisse être dotée d’un budget pour 2026. Il ne sera pas parfait, mais son adoption permettra de se pencher sur d’autres enjeux majeurs pour les Français et de préparer l’avenir de notre pays.

 

Marc Ferracci (député)
> Budget de la Sécurité sociale : ne pénalisons pas l’activité, l’entreprise et l’emploi Le texte permettrait au gouvernement d’augmenter le coût du travail de 1,5 milliard d’euros par décret, en réduisant les allègements de charges sociales.
- Moins d’allègements = coût du travail plus élevé = emplois détruits.
- Des entreprises fragilisées.
- Et, au final, moins de recettes pour la Sécurité sociale. Avec plus de quarante députés du groupe Ensemble pour la République, nous appelons le gouvernement à ne pas affaiblir la compétitivité de nos entreprises et à renoncer à toute hausse des charges.

> Augmenter le coût du travail en baissant les allègements de charges sociales, c’est détruire des emplois. Avec plus de quarante de mes collègues députés Ensemble pour la République nous demandons au gouvernement de ne pas dégrader la compétitivité de nos entreprises et de renoncer à l’augmentation des charges.

> Sans 49.3, le Parlement a pleinement repris la main. En laissant le Parlement amender librement le PLFSS, le gouvernement a ouvert la voie à une série de concessions majeures faites à la gauche. Et aujourd’hui, soyons lucides : nous sommes à la limite de ce qui pouvait être concédé. Un compromis doit se construire à deux. Or, pour parvenir à ce texte, de nombreuses concessions ont été faites au Parti socialiste et à ses alliés, au point que l’équilibre final semble fragilisé.

> Aides aux entreprises : évaluer pour éviter les gaspillages Je réfute le chiffre de 211 milliards. En revanche, évaluer les aides, c’est indispensable. Une aide ne doit jamais financer ce qu’une entreprise aurait fait de toute façon.
- améliorer l’efficacité
- éviter les gaspillages
- faire des économies durables.

> Les débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) se sont achevés  vendredi 5 décembre à l’Assemblée, et l’intégralité du texte fera l’objet d’un vote solennel mardi 9. Dépenses de santé, prestations sociales, retraites : le PLFSS est essentiel au quotidien des Français, et la décision du Premier ministre de ne pas recourir à l’article 49.3 pour son adoption a redonné à notre démocratie parlementaire une respiration bienvenue. Les échanges dans l’hémicycle ont été parfois vifs, mais ils ont permis de débattre sur le fond de mesures essentielles pour la vie de nos concitoyens.
La copie finale du PLFSS qui sera mise au vote le mardi 9 décembre est la traduction d’un compromis, avec ce que cela comporte d’efforts et de frustration pour les acteurs. La suspension de la réforme des retraites, qui figure dans le texte, est ainsi une lourde concession faite par le bloc central aux oppositions, et notamment au Parti socialiste, pour trouver la voie de ce compromis. C’est aussi un déni de réalité, car nous ne résoudrons pas les déséquilibres financiers de notre système par répartition sans travailler collectivement plus longtemps.

> Le RN ment, comme toujours. Pour rappel, leurs députés ont voté contre la réforme de l’assurance-chômage qui incite au retour à l’emploi, et contre la réforme du RSA qui conditionne celui-ci à 15h d’activité par semaine… Tout sauf le parti du travail.

> Augmenter le coût du travail en baissant les allègements de charges sociales, c’est détruire des emplois. Avec plus de quarante de mes collègues députés Ensemble pour la République nous demandons au gouvernement de ne pas dégrader la compétitivité de nos entreprises et de renoncer à l’augmentation des charges.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 

Bernard Guetta (député)
> [Opinion : Les quatre raisons de leur hostilité]
Pourquoi sommes-nous leur seule cible ? Pourquoi les Etats-Unis de Donald Trump estiment-ils dans la présentation de leur Stratégie de sécurité nationale qu’ils doivent « encourager la résistance à l’actuelle trajectoire de l’Europe » alors même qu’ils disent vouloir répudier tout « l’interventionnisme » américain de la Guerre froide et de l’après-communisme ?
A ceux des Etats qui ignorent les libertés et l’équité sociale, Donald Trump ne veut plus que l’Amérique ne fasse ni reproches ni suggestions, mais à nous, les démocraties européennes, il annonce vouloir contrer notre « effacement civilisationnel », « gérer (nos) relations avec la Russie » et s’appuyer pour cela sur « l’influence croissante des partis patriotiques européens ».
A ses yeux, les dictatures seraient libres de respecter ce qui serait leurs « traditions et leur histoire » alors que nous les Européens sommes sommés de rompre avec nos « attentes irréalistes » sur l’issue de la guerre d’Ukraine et d’ouvrir nos « marchés aux biens et aux services des Etats-Unis ».
C’est maintenant dit et écrit mais comment expliquer que ce vieux monde qui serait en voie d’effacement obsède tant Donald Trump et ses amis et pourquoi voudraient-ils si ardemment nous remettre dans le droit chemin, le leur, alors que nous compterions désormais si peu ?
La première réponse, c’est eux qui la donnent. « L’Europe demeure stratégiquement et culturellement vitale pour les Etats-Unis », écrivent-ils page 26 de ce document en rappelant que « le commerce transatlantique reste l’un des piliers de l’économie mondiale et de la prospérité américaine » ; que l’Europe abrite une « recherche scientifique de pointe » et que nos secteurs industriel, technologique et énergétique comptent « parmi les plus solides du monde ». « Non seulement nous ne pouvons pas nous permettre d’ignorer l’Europe mais cela serait autodestructeur » car nous aurons besoin, concluent-ils, d’une « Europe forte pour nous aider à l’emporter dans la compétition » internationale.
Ces lignes, nous devrions les faire apprendre par cœur à tous ceux qui vont expliquant que nous sommes en faillite, décadents et historiquement perdus. Peut-être ces déclinistes réaliseraient-ils alors que non seulement, l’Union européenne demeure, coude à coude avec la Chine, dans le peloton de tête des plus grandes puissances économiques mondiales mais qu’avec le Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie, la richissime Norvège et bien d’autres encore, elle serait en position de rivaliser un jour avec les Etats-Unis eux-mêmes.
L’Union a d’énormes retards à combler mais, désormais, elle attire autour d’elle des démocraties qui ne veulent pas plus de la domination américaine que d’une domination chinoise. Un nouvel pôle politique s’esquisse dans la défense de l’Ukraine et l’immense paradoxe est que ce sont Donald Trump et ses amis, ceux-là mêmes qui craignent le plus cette mutation politique de l’Europe, qui la précipitent par la brutalité de leur comportement.
C’est la deuxième raison de l’hostilité qu’ils nous manifestent et la troisième est que si l’Ukraine défaisait Vladimir Poutine grâce au soutien européen, le poids de l’Union en serait considérablement accru. Pour Donald Trump, il faut que la Russie l’emporte pour empêcher que l’Europe ne s’affirme et la quatrième raison de sa volonté de vassaliser les Européens est que l’Union est la seule puissance économique à être restée fidèle à la protection sociale et à l’économie sociale de marché, au modèle social que les démocraties occidentales avaient défini après-guerre.
On peut juger que cette solidarité s’érode mais nulle part au monde la santé, les retraites et l’éducation supérieure elle-même ne relèvent autant qu’en Europe de la redistribution fiscale et donc de l’équité sociale. L’Union européenne est un contre-exemple au droit du plus fort et à cette loi de la jungle qui partout l’emportent – un contre modèle que Donald Trump et ses amis voudraient détruire tant sa force d’attraction leur est odieuse.

 

Nathalie Loiseau (députée)
> Le document de Stratégie de sécurité nationale de l'Administration Trump est un tract. Un tract trumpiste, MAGA. On ne va pas pouvoir dire qu'on ne savait pas. Donald Trump et ceux qui l'entourent ont un objectif très clair et bien plus constant qu'on ne le dit : ils veulent que les extrêmes droites gagnent partout en Europe. C'est de l'ingérence puissance 1 000.

> Avec de nombreux élus européens et ukrainiens, je signe un nouvel appel à l’adoption d’un prêt de réparation pour l’Ukraine. La Russie doit payer pour la guerre qu’elle poursuit.

> Un an après la chute de Bachar El Assad, la Syrie connaît des avancées majeures mais aussi des dangers profonds. La transition reste fragile. Pour nous, Français et Européens, la stabilisation de la Syrie est une nécessité et nous devons y contribuer.

> L’amende infligée par la Commission européenne représente 0,028% de la fortune d’Elon Musk. Mais s’il tarde à la régler, le montant pourrait monter très vite très haut. Qu’il cesse d’insulter les Européens et qu’il s’acquitte de ce qu’il doit.

 

Sandro Gozi (député)
> Le drapeau européen est le choix de la liberté et de la paix. Dans un monde instable, il reste notre ancrage démocratique, la garantie que nos droits ne se marchandent pas. Je le porte parce que je veux une Europe plus unie, plus forte, plus souveraine.

 

● Personnalités centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au Plan)

> Chine-Europe : « c’est une question de vie ou de mort », en quelques années. La déferlante chinoise prend une ampleur sans précédent, depuis la crise Covid.
Trois éléments s’additionnent, de manière inédite :
- Des coûts de production industriels encore 30 à 40% plus bas qu’en Europe
- Un taux de change qui amplifie massivement cet effet
- Désormais, une avance technologique chinoise dans de nombreux secteurs.
Et un phénomène nouveau, qui accentue la déferlante en Europe : le protectionnisme erratique des États-Unis. Cela n’est pas temporaire. Cela n’est pas limité à quelques secteurs. Cela ne concerne pas que la France, mais toute l’Europe.
Avec une méthode inédite, le Plan documente ce rouleau compresseur avec une étude exceptionnelle à venir très vite !
Avec, surtout, deux types de réponses urgentes et nouvelles :
- Protection - une politique commerciale européenne beaucoup plus rapide et puissante, incluant des droits de douane express et massifs, et/ou une politique de change assumée.
- Innovation - une politique d’attraction des investissements, y compris chinois, aux conditions strictes des Européens, et d’investissement massif. Plus que jamais, le rapport Draghi ne doit pas être une référence de discours, mais une urgence d’action. Le nouveau budget européen nous en fournit l’occasion. Nos travaux à suivre !

 

Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> À bord d’un TGV, des passagers ont refusé de détourner le regard. Grâce à leur alerte, un enfant victime de violences a pu être mis à l’abri, actuellement confié à l’Aide sociale à l’enfance. Un réflexe protecteur à avoir !!

 

 


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