dimanche 2 mars 2008

Actualités du Centre. Municipales 2008 Bertrand Delanoë demande au Mouvement démocrate parisien une clarification avant une alliance

Le maire socialiste sortant de Paris, Bertrand Delanoë, appelle le Mouvement démocrate à sortir de "l'ambiguïté" avant le premier tour des municipales le 9 mars, qualifiant Marielle de Sarnez, tête de liste de ce mouvement dans la capitale, de "concurrente" pas d'adversaire. "Le MoDem s'est largement inspiré de notre projet, tout en renvoyant sans cesse gauche et droite dos à dos. Or la démocratie a besoin d'offres clairement différenciées", souligne M. Delanoë dans un entretien dans Libération. Pour le maire sortant, "il y a une clarification à opérer" de la part du mouvement de François Bayrou. "Le Modem peut-il soutenir M. Juppé à Bordeaux, voire M. Dassault à Corbeil, tout en s'alliant à des candidats de gauche ailleurs?", interroge le responsable PS. "Bien sûr, je prends acte des évolutions du MoDem, et même de certains de ses votes. Mais ce n'est pas juste de dire ‘la gauche et la droite, c'est la même chose’. C'est peut-être habile pour ratisser large, mais le respect des électeurs implique de sortir de cette ambiguïté avant le 9 mars", estime M. Delanoë. A la question "Marielle de Sarnez est-elle une adversaire?", il répond: "c'est une concurrente". Selon lui, la "vraie stratégie" c'est de "dire la vérité aux Parisiens, et garder ce cap", car "il n'y aura pas d'alternance progressiste en France sans un PS fort, innovant dans ses choix et attractif pour toute la gauche, et même le centre gauche". S'agissant des Verts, ils "ont contribué au bon boulot" à Paris. "Ils ont décidé d'aborder ce scrutin en autonomes. Je respecte ce choix, mais il faudra se rassembler sur ce que le vote aura exprimé", dit-il. Bien que donné largement favori dans les sondages (43% au premier tour 57% au second, selon un sondage CSA) pour conserver la mairie de Paris face à Françoise de Panafieu (UMP), M. Delanoë assure qu' "il faut s'engager jusqu'au bout". "Je suis plutôt un pessimiste actif. Il peut y avoir de l'abstention, des dispersions et, pire, une forme d'indifférence", déclare-t-il, se disant "ni angoissé ni euphorique" à une semaine du premier tour. En cas de réélection, ira-t-il au terme de son mandat? "Si je suis réélu, je serai totalement maire de Paris. Depuis 2001, j'ai toujours participé au débat national. Devrais-je y participer plus? Je l'ignore, mais ce ne sera jamais au détriment de ma fonction de maire", répond M. Delanoë.