mercredi 17 février 2016

Actualités du Centre. Bayrou: «Le Centre est nécessaire en France»

Nicolas Sarkozy, Alain Juppé & François Bayrou
Lors de l’émission «C politique» sur France 5, François Bayrou a affirmé qu’il voulait un Centre indépendant et estimé qu’un courant centriste français était nécessaire à la vie politique.
«Je me bats tous les jours pour défendre et promouvoir l’idée d’un centre qui ait une vision différente et qui soit indépendant», a-t-il ainsi déclaré.
Néanmoins, a-t-il poursuivi, pour justifié son désormais adossement à LR, «La difficulté est que la loi électorale oblige si l’on veut des élus à se ranger à passer sous les fourches caudines d’un des deux grands partis».
Pour autant, «Le Centre est nécessaire en France».
Car «Une force indépendante au centre est une nécessité pour que la politique soit différente, mieux équilibrée, que l’on puisse discuter et qu’il y ait plusieurs propositions».
Cependant, il faut «deux conditions pour que le centre existe».
D’abord, «c’est qu’il s’unisse et cela viendra, je vous le dis. Je vois tous les éléments se mettre en place pour que les intérêts bêtement partisans et d’appareil s’effacent».
Ensuite, c’est «l’indépendance» car «Si le centre apparaît comme certaines personnes voudraient qu’il soit, comme une succursale de la droite, il ne peut pas exister».
Quant à ses alliances en vue de la prochaine majorité qui sortira des urnes en 2017, il l’envisage à droite et au centre-droit.
«Peut-on redresser le pays en organisant sa division? questionne-t-il. Est-ce que le redressement de la France passe par une coupure plus brutale que celle qui existe aujourd'hui ou bien est-ce qu'au contraire – ce qui est ma thèse et ma vision – le redressement de la France exige que se rassemblent des gens même différents? Ce n'est pas une mise en garde, mais si j'étais Nicolas Sarkozy je réfléchirais au fait qu'il y a beaucoup de Français qui sont très contents qu'Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et moi nous nous entendions sans égoïsme, sans penser à soi-même d'abord, en pensant simplement à ce que nous pourrions faire ensemble. Le fond de la question est: est-ce que l'on essaie de faire des rassemblements larges au premier tour entre gens qui partagent une vision et une manière d'être? Je pense que ce rassemblement est mieux pour la France.
C’est la raison pour laquelle il a choisi de soutenir Alain Juppé d’autant qu’«Il est le mieux placé de tous ceux qui veulent faire changer la pratique politique».
Mais, bien entendu, si le maire de Bordeaux est choisi comme candidat de la Droite à la primaire.
Sinon, Il devrait se présenter contre Nicolas Sarkozy qui est, selon lui, un diviseur et qui a une «attitude agressive l'amène à dire des bêtises plus grosses que lui».
Cette dernière remarque faisait référence aux propos du président de LR qui avait affirmé lors du Conseil national de son parti le 13 février que «Monsieur Bayrou vote à gauche. Pas depuis 2012. Depuis bien avant», estimant qu’une alliance avec le président du MoDem enverrait un mauvais signe aux électeurs de droite qui «diront, ‘on a compris, ils ne feront pas la politique sur laquelle ils s’engagent’».


Présidentielle 2017. Lagarde et Morin: construire la majorité de demain

Jean-Christophe Lagarde & Hervé Morin
Dans deux interviews séparées, Jean-Christophe Lagarde (au Figaro) et Hervé Morin (à l’Opinion) sont revenus sur la présidentielle et une candidature de l’UDI ainsi que sur la construction d’une majorité d’alternance en 2017 avec Les républicains.
Le clivage existe toujours entre le président de l’UDI et celui du Nouveau centre (composante de l’UDI) sur la présence d’un candidat du parti centriste en 2017.
Hervé Morin a redit qu’il n’existait pas de candidat UDI capable de l’emporter et qu’il soutiendrait un des candidats à la primaire de LR.
De son côté, Jean-Christophe Lagarde a rappelé que ce sera aux militants de décider le 20 mars les modalités de la présence de l’UDI à la présidentielle (candidat indépendant; participation à la primaire avec ou non un candidat; ni candidat, ni participation à la primaire de LR).
Pour sa part, il souhaite que l’UDI soit présente d’une manière ou d’une autre à la présidentielle, soit avec un candidat indépendant, soit avec un candidat à la primaire.
Et il a rappelé que la primaire de LR était pour l’instant la primaire de la Droite et non celle de la Droite et du Centre comme l’ont baptisée un peu vite les leaders de LR de même que les médias.
En revanche, les deux hommes ont expliqué qu’ils voulaient bâtir avec LR la majorité de demain, celle qui devrait gouverner en 2017 si la Droite et le Centre unis l’emportent à la présidentielle et aux législatives.
Jean-Christophe Lagarde se pose d’abord la question: «quelles sont les bonnes façons d’organiser l’alternance politique».
Il ainsi veut que cette majorité puisse conduire un «changement efficace» et que l’important n’est pas qui va conduire cette nouvelle majorité mais «comment on la construit» et qu’elle soit équilibrée.
De ce point de vue, il demande un «pacte de gouvernance» ainsi que quelques principes dont celui de l’exclusion de tout accord avec l’extrême-droite.
Pour Hervé Morin, il faut bâtir «la majorité de demain»
«Notre problématique, poursuit-il, est de construire une majorité sur laquelle on puisse peser», rappelant qu’entre 2007 et 2012 les centristes n’avaient pas pu faire passer leurs idées dans les gouvernements de Nicolas Sarkozy.



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