lundi 15 février 2021

Propos centristes. Monde – Procès en destitution de Trump; plan de relance européen; covid19 et vaccins; refondation du centre belge; Mario Draghi, premier ministre italien…

Voici une sélection, ce 15 février 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.

► Union européenne

Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen)
Guy Verhofstadt

- [Acquittement de Trump grâce aux votes des sénateurs républicains] Dans des décennies, nous nous souviendrons que, lorsque la démocratie était assiégée, ceux qui étaient élus pour la défendre étaient trop lâches pour le faire.

- Les pro-européens devraient être les premiers à être critiques lorsque les choses tournent mal. En ce qui concerne les vaccins, ils ont certainement… Mon point de vue sur le fiasco de la politique des vaccins d’Ursula von der Leyen et comment aller de l’avant et y remédier. L'UE est le leader mondial de la production de vaccins, mais il y a un manque d'approvisionnement dans tous les pays de l'UE. Les contrats de vaccins sont déséquilibrés - précis sur les prix et les passifs, mais faibles et vagues sur l'offre et le calendrier. Les mesures actuellement prises par la Commission européenne sont pour la plupart symboliques, insuffisantes et même contre-productives dans une certaine mesure. Nous devons renégocier, avec des engagements contraignants et des délais obligatoires, et accélérer l'autorisation des vaccins à venir.

 

Dragos Pislaru

72% des citoyens de l'Union européenne font confiance au plan de relance de l'UE pour aider l'économie de leur pays à se redresser. Nous avons travaillé dur au Parlement européen pour mettre en place un plan qui permettra aux États membres d'atténuer les effets négatifs de la pandémie COVID19.

 

● Belgique

cdH

Maxime Prévot (président)

- [Covid19] Je connais très peu de Belges qui sont contents de la manière dont la crise a été gérée, attaque-t-il. On vit en Belgique, l'histoire d'un manque chronique d'anticipation. Qu'une étude australienne nous place à la 72e place sur 98 pays analysés quant à l'efficacité de cette gestion de crise, cela doit nous questionner. 3% de la population est vaccinée, c'est scandaleusement bas. Alors, oui, une partie de ce retard est due à des problèmes de livraisons, mais le gouvernement accuse un retard coupable à l'allumage. C'est seulement en novembre qu'une task force vaccination a été mise sur pied." On a su très vite que le seul moyen de sortir de la crise serait la vaccination. Pourquoi avoir attendu d'être au pied du mur? L'Allemagne a commencé à se préparer dès le mois de juillet. En novembre, elle avait sa feuille de route, avec les enjeux logistiques, les équipes mobiles, etc. On a été en retard avec les masques, le testing, le tracing et aujourd'hui avec la vaccination. Notre lasagne institutionnelle n'explique pas tout. Il y a un manque de leadership et de vision.

- [Covid19] L'interdiction de voyager et les restrictions qui ont entouré la période de fin d'année sont des choix humainement douloureux, mais stratégiquement heureux. Mais aujourd'hui le gouvernement reste arc-bouté sur une stratégie hyper-prudentielle alors que le moment est venu de commencer à assouplir pour faire respirer les gens et les secteurs touchés. Il faudra apprendre à vivre avec ce virus, même quand on aura vacciné tout le monde. On doit accélérer la stratégie de vaccination. Le cdH est en faveur de maximaliser l'administration des premières doses. L'OMS estime qu'on peut aller jusqu'à 42 jours avant la deuxième dose, ce qui permet d'accroitre le nombre de primo-vaccinés.

- [Vaccins covid19] Actuellement, on s'en tient à la virgule près au respect du protocole. Pour nous, il y a une marge. La haute autorité de santé française vient d'accepter d'élargir à six semaines la période entre les deux doses. La première dose crée une immunité appréciable. Cela permettrait de ne pas ralentir la vaccination au rythme des problèmes de fourniture. En outre, à l'égard du sport en extérieur et de la culture, on devrait donner des perspectives de déconfinement. La morosité ambiante devient dangereuse, le contact autorisé qu'avec une seule personne n'est quasi plus respecté, il faut pouvoir ajuster les règles. Les chiffres des hospitalisations s'améliorent, le moment est venu de donner des perspectives de déconfinement. (…) Confiner a fait sens au moment du risque de saturation des hôpitaux, mais on n'en est plus là. Il y a eu un entêtement par rapport à ce seuil de 800 infections. Les premiers rendez-vous d'assouplissement doivent venir au mois de mars.

- Je ne veux pas balayer l'idée d'un passeport vaccination. La vaccination volontaire, c'est sain pour autant que l'on atteigne un seuil suffisant de vaccination. On n'a pas dû envisager la contrainte, mais le débat pourrait se poser et ce sera peut-être exigé par les autres pays. Ma religion n'est pas faite en la matière.

- [Plan de relance] Ce qui s'annonce va être un grand gâchis. Thomas Dermine, ce jeune secrétaire d'État, doit porter dans son sac à dos les vieilles pratiques politiques. Ce premier brouillon présenté à la Commission n'est pas un plan de relance, mais une somme des projets qui intéressent les régions. Il ne favorise pas un redéploiement structurel de notre économie, je le regrette. Les observateurs avisés tirent la sonnette d'alarme. La France consacre des milliards à la compétitivité des PME et à la réduction de la fiscalité. Nous on parle du tram de Liège ou d'un nouveau couloir de métro à Charleroi. Ces projets ne sont bien sûr pas sans intérêt, mais doivent être financés de manière classique et non via cette manne inédite de 6 milliards. On passe à côté de l'objectif.  (…) J'aurais utilisé cet argent pour régler de vrais problèmes structurels. Je pense au désengorgement du port d'Anvers, à une liaison train rapide entre l'aéroport de Charleroi et Bruxelles, à mettre autour de la table toutes les régions et le Fédéral pour désengorger Bruxelles. On avait l'occasion de mobiliser tout le monde autour d'un plan global financé par autrui. (…) Une grande réforme fiscale avec une réduction drastique des charges sur les entreprises, il ne faut pas trois ans pour la voter.

- [Plan de relance] J'espère que la version actuelle de ce plan n'est qu'un draft. On aurait dû miser sur les industries de réseau. Dans la recherche, par exemple, on n'a quasi rien. Dans les télécommunications, comment s'assurer de la concrétisation rapide du "fiber to home"? Le ferroviaire est important, mais l'aéroportuaire aussi. Ce secteur est en train de se crasher, et pas un mot sur l'aéroportuaire. En matière de formation et d'éducation aussi. Il y a un déficit de main d'œuvre qualifiée. Pourquoi ne met-on pas le paquet sur ce capital humain? Soutenir des programmes via le Forem, sorry, ce n'est pas ce qui a été le plus convaincant jusqu'ici.

- [Plan de relance] Pourquoi ne pas consacrer deux des six milliards à des baisses de charges pour rendre notre tissu de PME plus compétitif et accroître le salaire poche des gens? Je suis donc dépité. On a une approche conjoncturelle de la relance plutôt qu'une approche structurelle. Ce plan est en train de se fourvoyer. Les gouvernements sont dans une optique de rendement électoral de court terme. Et on a moins de 400 millions pour Bruxelles qui souffre de problèmes immenses. À la place de Rudi Vervoort, j'aurais été gêné de convoquer un gouvernement pour confirmer cela.

- La refondation [du cdH] se poursuit. Je cherche une nouvelle doctrine qui vienne du terrain. Ce qui m'intéresse, c'est de fonder les choses sur le bon sens. Je veux venir avec le manifeste d'un nouveau mouvement. Avec le covid19, nous n'avons pas pu tenir nos promesses de rencontres citoyennes, mais grâce au virtuel, nous avons pu créer une communauté de 20.000 personnes hors militants intéressés par le processus. On a reçu plus de 2.000 propositions sur lesquelles nous travaillons. Cette année, la chrysalide va se transformer en papillon.

- [Au sein du cdH et de DeFi, on sent une volonté de rapprochement au centre] Il y a du respect et de l'estime entre nous. Sur le fond, beaucoup de convergences, mais aussi des particularités et des divergences. La politique, ce n'est pas être identique au voisin. Le discours du centre est moderne: il n'essaye pas que tout le monde pense la même chose que lui, il est dans une stratégie fédératrice. Notre processus est ouvert, y compris à ceux qui dans d'autres formations politiques ont envie de toiletter leur logiciel.

 

● Espagne

Ciudadanos

Des milliers de personnes sont obligées de choisir entre aller travailler ou protéger leur famille contre le COVID19. Il est urgent que le vaccin atteigne rapidement les personnes à risque. Nous avons présenté un plan au Congrès pour accélérer la vaccination.

 

● Italie

Italia Viva
Matteo Renzi (président)

Le nouveau gouvernement a prêté serment et il y a eu le passage de témoin entre Conte et Draghi, une longue crise gouvernementale prend fin. Restons dans les faits: c'est un grand pas en avant.
Aujourd'hui est une journée vraiment magnifique pour tous les Italiens. Le gouvernement Draghi nous donne l'image d'une Italie qui est à nouveau le protagoniste dans le concert international.
Tout d'abord, la confiance est revenue sur les marchés, mais elle reviendra bientôt aussi chez les petites et moyennes entreprises. Il est essentiel de ne pas gaspiller cet héritage - le mérite largement personnel du nouveau Premier ministre - et d'agir immédiatement.
Nous sommes là. Italia Viva a ouvert cette crise pour surmonter une inaction devenue dangereuse. L'acte de courage que nous avons fait a été la cause de nombreuses attaques. Les journaux internationaux nous reconnaissent, en ces heures, le fait qjue nous avons accompli un exploit et même certains commentateurs nationaux ont rompu avec le chœur monotone des premiers jours de la crise. Mais ce qui compte vraiment, c'est qu'aujourd'hui, l'Italie a déjà un gouvernement fort.
Et à ceux qui disent: «Ce faisant, Italia Viva compte moins parce qu'elle a moins de ministres, je réponds:« Oui, c'est vrai ». La vérité est qu'Italia Viva compte moins qu'avant mais l'Italie compte plus qu'avant.
Sont embarrassés ceux qui ont dit: "vous ne faites une crise que pour des postes" et aujourd'hui ils disent "Vous avez moins de sièges qu'avant". Ils ne sont pas mauvais: c'est qu'ils ne comprennent tout simplement pas que l'unité de mesure en politique n'est pas le nombre de ministères mais les batailles que vous menez, le courage que vous mettez, les risques que vous courez pour réaliser le bien commun.
Nous avons fait une chose très difficile mais juste pour aider l’Italie à dépenser l’argent qui lui reviendra, à mieux faire face aux conséquences de la pandémie, à relancer l’avenir
Le volant de la voiture Italia est désormais entre les mains de Mario Draghi. Je tiens à remercier tous les parlementaires d'Italia Viva. Ils ont résisté à une incroyable campagne d’hostilité.

 

► Monde

● Canada
Justin Trudeau (Premier ministre)

Depuis près d’un an, les frontières du Canada sont fermées aux voyageurs étrangers. Moins de 2% des cas de COVID-19 sont liés au retour des Canadiens. Cependant, en raison de nouvelles variantes, nous renforçons les mesures aux frontières pour vous protéger, vous et votre famille.

 

● Etats-Unis
Joe Biden (président-des Etats-Unis)

- De la covid19 à la crise économique, nous sommes confrontés à d'énormes défis - et les organisations confessionnelles et communautaires sont essentielles pour y faire face. C’est pourquoi, aujourd’hui, j’ai rétabli le Bureau de la Maison Blanche pour les partenariats confessionnels et de voisinage. Mettons-nous au travail.

- Il y a près de deux semaines, Jill et moi avons rendu hommage à l'officier de police du Capitole Brian Sicknick, qui a perdu la vie en protégeant le Capitole contre une émeute et violente foule le 6 janvier 2021.
Aujourd'hui, 57 sénateurs - dont un record de 7 républicains - ont voté pour déclarer l'ancien président Trump coupable d'avoir incité cette insurrection meurtrière sur notre démocratie même. Le vote du Sénat a suivi le vote bipartisan pour le destituer par la Chambre des représentants.
Bien que le vote final n'ait pas abouti à une condamnation, le fond de l'accusation n'est pas contesté. Même ceux qui s'opposent à la condamnation, comme le chef de la minorité au Sénat McConnell, pensent que Donald Trump était coupable d'un «manquement honteux à son devoir» et «pratiquement et moralement responsable d'avoir provoqué» la violence déchaînée au Capitole.
Ce soir, je pense à ceux qui ont courageusement monté la garde ce jour de janvier. Je pense à tous ceux qui ont perdu la vie, à tous ceux dont la vie a été menacée et à tous ceux qui vivent encore aujourd'hui dans la terreur qu'ils ont vécu ce jour-là. Et je pense à ceux qui ont fait preuve de courage pour protéger l’intégrité de notre démocratie - démocrates et républicains, fonctionnaires électoraux et juges, élus et agents électoraux - avant et après les élections.
Ce triste chapitre de notre histoire nous a rappelé que la démocratie est fragile. Qu'elle doit toujours être défendu. Que nous devons être toujours vigilants. Cette violence et l'extrémisme n'ont pas leur place en Amérique. Et que chacun de nous a le devoir et la responsabilité en tant qu'Américains, et surtout en tant que dirigeants, de défendre la vérité et de vaincre les mensonges.
C'est ainsi que nous mettons fin à cette guerre impie et guérissons l'âme même de notre nation. Telle est la tâche qui nous attend. Et c’est une tâche que nous devons entreprendre ensemble. Comme les États-Unis d'Amérique.

- Il y a trois ans aujourd'hui, un homme armé solitaire a coûté la vie à 14 étudiants et à trois éducateurs à Parkland, en Floride. En quelques secondes, la vie de dizaines de familles a changé à jamais. Alors que nous pleurons avec la communauté de Parkland, nous pleurons tous ceux qui ont perdu des êtres chers à cause de la violence armée.

 

Kamala Harris (vice-présidente des Etats-Unis)

[Tribune: l'exode des femmes du marché du travail est une urgence nationale]
En septembre dernier, j'ai eu la chance de parler avec des ouvriers culinaires dans une mairie virtuelle. L'un de ces travailleurs était M. Rocha, qui travaillait dans un hôtel du Strip de Las Vegas. Lorsque la pandémie a frappé en mars dernier, comme tant d'autres dans l'industrie du tourisme et de l'hôtellerie, elle a été congédiée. Elle n’est toujours pas de retour au travail aujourd'hui. Elle a une femme, un fils et une mère âgée dont elle s'occupe, et ils dépendent tous de son salaire.
M. Rocha n'est pas seule.
Environ 2,5 millions de femmes ont perdu leur emploi ou ont quitté le marché du travail pendant la pandémie. Cela suffit pour remplir 40 stades de football. Cet exode massif des femmes du marché du travail est une urgence nationale et exige une solution nationale.
Les pertes d'emplois, les fermetures de petites entreprises et le manque de garderies ont créé une tempête parfaite pour les travailleuses. UN D Les femmes qui travaillent dans des secteurs tels que l'hôtellerie et les soins de santé perdent leur emploi. Les femmes occupant des emplois à bas salaire - celles qui vivent sous le seuil de pauvreté fédéral - ont été les plus durement touchées. Ces travailleurs, dont beaucoup sont des femmes de couleur, sont sous-évalués et sous-payés depuis trop longtemps. Et maintenant, trop d'entre eux sont sans travail.
Ensuite, il y a les femmes qui possèdent et travaillent dans de petites entreprises - le tissu de nos collectivités. Nous avons tous ressenti la perte lorsque les entreprises de nos quartiers ont fermé cette année. En février 2020, environ 5 millions de femmes étaient chefs d'entreprise. En avril, 1 sur 4 avait fermé ses portes.
Ma première semaine en tant que vice-président, je me suis entretenu avec Caitlin James, que j'avais rencontré l'automne dernier. Avec ses sœurs, elle a cofondé une entreprise de jus de fruits à Royal Oak, dans le Michigan. Elles ont pu maintenir leur entreprise en marche, m'a-t-elle dit, mais elle a également parlé de la difficulté pour les femmes entrepreneurs de jongler avec les responsabilités. au travail et à la maison pendant la pandémie. En fait, tout au long de notre conversation sur Zoom, elle a tenu son bébé dans ses bras.
La pandémie a touché chaque partie de nos vies. Partout dans le monde, les familles assument un énorme fardeau, car les foyers sont devenus des salles de classe et des garderies d'enfants, et l'incertitude sévit chaque jour. Pour cette raison, de nombreuses femmes qui travaillent ont été forcées de réduire leurs horaires ou de quitter complètement leur emploi. Même ceux qui ont réussi à continuer à travailler à plein temps sont épuisés. Avant la pandémie, les mères qui travaillaient avaient déjà des difficultés. Maintenant, cela semble presque impossible.
Ceci est inacceptable. Et pour moi, c’est personnel.
Quand je grandissais, tous les jours et souvent le week-end, ma mère quittait la maison pour aller travailler au laboratoire en tant que chercheuse sur le cancer du sein. Et chaque jour, ma sœur et moi sommes allées chez Mme Regina Shelton, qui est devenue pour nous une deuxième mère. Ma mère avait deux objectifs dans sa vie: élever ses filles et mettre fin au cancer du sein. Pour que ma mère aille travailler, elle avait besoin de savoir que ses filles étaient bien soignées.
Sans services de garde abordables et accessibles, les mères qui travaillent sont obligées de faire un choix injuste. Nous devons nous assurer que toutes les mères qui travaillent ont le soutien dont elles ont besoin - pendant et après la pandémie. Car voici la vérité: notre économie ne peut se redresser complètement que si les femmes peuvent participer pleinement.
Des études ont montré que notre produit intérieur brut pourrait être supérieur de 5% si les femmes participaient au marché du travail au même rythme que les hommes. Et chaque jour que les femmes sont sans travail, il devient plus difficile de libérer ce potentiel. Lorsque nous élevons des femmes, nous élevons des familles, nous élevons des communautés et tous les bénéfices de la société. Cela est vrai aux États-Unis et dans le monde entier.
Le plan de sauvetage américain, que le président Biden et moi avons annoncé avant notre assermentation, répondra aux besoins les plus urgents du peuple américain, en particulier des travailleuses. Il recevra 1 400 $ en chèques à ceux qui en ont besoin et au moins 3 000 $ aux parents pour chacun de leurs enfants.
Le plan comprend l'assurance-chômage et l'aide au logement. Il fournit des fonds pour aider les écoles à rouvrir en toute sécurité et fait un gros investissement dans les services de garde pour aider les fournisseurs à garder leurs portes ouvertes ou à les rouvrir. Et il veillera à ce que les vaccins soient disponibles et accessibles à tous.
Certains ont dit que notre plan était trop grand. Mais comme l’a dit le président, «Le plus grand risque est de ne pas trop grandir, c’est si nous allons trop petit.» La pandémie a créé une tempête parfaite pour les travailleuses, mais c'est différent d'un ouragan qui est venu et est parti. Ça fait toujours rage. Plus nous attendrons pour agir, plus il sera difficile de ramener ces millions de femmes sur le marché du travail.
À 5 h du matin, le 5 février, j'ai émis mon premier vote décisif au Sénat pour faire avancer ce plan. À présent, les membres de la Chambre et du Sénat s’emploient à faire adopter le projet de loi - et nous les poussons à agir rapidement. M. Rocha, Caitlin James et les femmes du monde entier comptent sur nous. Il est temps de se mettre au travail pour ramener les femmes au travail.

 

Antony Blinken (secrétaire d’Etat)

Je suis honoré de me joindre au Canada et à plus de 55 autres pays pour souscrire à la Déclaration contre le recours à la détention arbitraire dans les relations d'État à État. Les êtres humains ne sont pas une monnaie d'échange. L'arrestation de personnes à des fins diplomatiques doit cesser maintenant.

 

● Parti démocrate
Nancy Pelosi (speaker de la Chambre des représentants)

Le Congrès et le pays peuvent être très fiers des responsables de la mise en accusation de la Chambre, qui ont défendu notre Constitution et notre démocratie avec une présentation émouvante démontrant l'amour du pays et la loyauté envers notre serment et les faits. Je salue les sénateurs républicains qui ont voté leur conscience et pour notre pays. Le refus d’autres républicains du Sénat de tenir Trump pour responsable restera l’un des jours les plus sombres et des actes les plus déshonorants de l’histoire de notre pays.

 

Chuck Schumer (leader de la majorité démocrate au Sénat)

- Donald Trump a incité une insurrection sur le Capitole et une attaque flagrante contre notre démocratie - mais aujourd'hui, 43 sénateurs républicains lui ont donné un laissez-passer. Nous n'oublierons pas ce qui s'est passé le 6 janvier. Et nous n'oublierons pas les votes exprimés aujourd'hui.

- Cela fait 3 ans que 17 personnes innocentes ont été tuées au lycée Marjory Stoneman Douglas de Parkland, en Floride. Pour honorer chacune de leurs vies et de leurs souvenirs, nous devons enfin faire ce qui est nécessaire: prendre des mesures concrètes pour mettre fin à la violence armée.

 

Adam Schiff (représentant de Californie)

- Regardant la dure inculpation de McConnell contre Donald Trump pour ses mensonges et son incitation à la haine, pour son manque de remords et son manquement au devoir, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à combien McConnell se condamne à un manquement encore plus grand au devoir: ne pas tenir Trump pour responsable.

- Les sénateurs du GOP nous ont montré que leur parti était toujours sous l'emprise de Trump, plus dévoué à lui qu'aux idéaux américains. Pourtant, je garde espoir. L'Amérique a été construite par ceux qui croyaient en quelque chose de jamais vu auparavant - un gouvernement du peuple. Il sera reconstruit avec la même foi.

 

● Royaume Uni

Liberal democrats

Personne ne devrait se sentir laissé pour compte à cause du coronavirus. Le gouvernement doit enfin prendre des mesures et apporter un soutien aux personnes touchées par les lacunes du soutien face à la covid19.

 

Tim Farron (député)

[Covid19] Près de 11 mois plus tard et 3 millions de contribuables restent toujours exclus des programmes de soutien financier du gouvernement. Abandonner 10% de la main-d'œuvre britannique n'est pas seulement profondément injuste, c'est aussi économiquement stupide! Les libéraux démocrates continueront de se battre pour les exclus.

 

Layla Moran (députée)

L'un des piliers fondamentaux de la démocratie est que les contribuables peuvent voir comment leur argent est dépensé. Alors que les entreprises privées continuent de décrocher des contrats publics d’une valeur de plusieurs centaines de millions de livres à huis clos, la confiance des citoyens dans le gouvernement atteint son plus bas niveau historique.

 

 

Editorial du CREC. Covi19: santé ou économie, sommes-nous désormais dans ce dilemme?

Santé et économie, tel est le catéchisme de tous les gouvernements du monde face à la pandémie de la covid19.

Ainsi, le défi est de protéger et de sauver le plus de gens possibles tout en permettant à la machine économique de fonctionner au mieux.

Jusqu’à présent, d’ailleurs, le règle a été: priorité à la santé et aide massive à l’économie en retour.

Mais l’on sait bien que cela ne pas durer dans le temps parce qu’à un moment, il faut de l’activité économique, que le crédit s’épuise mécaniquement et la planche à billets ne peut être une alternative de long terme à la croissance.

Et alors que la crise sanitaire est toujours là et que des variants du virus comme l’anglais, le sud-africain et le brésilien se répandent sur la planète, menaçant de faire plus de contaminations mais aussi, malheureusement, plus de décès, la question se pose de savoir combien de temps l’économie peut encore tenir.

Surtout, on a l’impression que dans nombre de décisions prises par les gouvernements, nous ne sommes plus aujourd’hui dans le principe de la priorité à la santé mais dans celle de l’économie ou, à tout le moins, dans une sorte de balance égalitaire.

Le refus de reconfiner en France participe de ce changement de politique comme l’ouverture des lieux de loisirs et de culture en Espagne ainsi que la présence du public lors des internationaux de tennis d’Australie (même si cette mesure a été «suspendue» jusqu’à mercredi pour cause de nouveaux cas de contaminations).

On comprend que les gouvernements se préoccupent de l’économie et, qu’in fine, les millions de morts ne pourront être une raison suffisante pour plonger le monde dans une crise économique qui pourrait faire encore plus désastreuses et faire un nombre énorme de victimes.

Sans évidemment parler du refus des populations d’être confinées pour des lustres avec une vie sociale réduite au minimum.

Même si l’on ne doit pas oublier la crainte réelle que les variants ne tuent pas seulement les personnes âgées et les personnes fragiles mais touchent dans leur virulence l’entière population et que les chiffres de décès ne s’emballent, plongeant alors la planète dans une crise globale aux répercussions négatives incalculables.

Les décisions mises en place au nom de valeurs humanistes essentielles sont donc de plus en plus sous tension avec cet espoir que ce sont les vaccins qui vont être la seule et unique solution à court terme pour éviter la catastrophe d’où qu’elle vienne.

Leur efficacité globale – c’est-à-dire prise pour l’ensemble d’entre eux et par le choix d’utiliser celui-ci ou celui-là selon les cas –, même pour les vairiants les plus virulents, semble pour l’instant être bonne.

Ce qui est une bonne nouvelle, tant sur le plan sanitaire qu’économique.

D’où cette absolue nécessité de vacciner le plus de monde possible le plus rapidement possible à la fois pour protéger et sauver des vies et pour permettre à l’économie de fonctionner le plus normalement possible.

Pour autant, dans notre ignorance encore grande de la covid19, nous ne sommes pas à l’abri de mauvaises découvertes sur son action, sur ses capacités à muter pour devenir extrêmement dangereux, sur sa propension à toucher de plus en plus de gens.

Où va donc se situer le curseur qui fera la part entre la santé et l’économie et de quelle nature seront les principes qui définiront ce qui est prioritaire si cette pandémie dure et s’aggrave?

Personne ne le sait vraiment d’où, encore une fois, l’espoir que les vaccins ainsi que des traitements plus efficaces encore, soient capables que, quel que soit la forme du virus et le fait qu’il soit là pour durer longtemps à forte intensité de contagiosité, de permettre une vie «normale».

Pour l’instant encore, la santé possède un avantage sur l’économie mais celui-ci se restreint et il ne pourra en être autrement si la situation ne s’améliore pas, pire si elle se dégrade et s’aggrave de manière considérable.

Tout cela devrait faire comprendre aux peuples et aux individus l’importance de tous les comportements et gestes afin d’éviter de transmettre le virus de manière exponentielle.

Parce que la crise qui est devant nous est susceptible d’être sans commune mesure avec celle que nous connaissons.

Tenir comme le demande Emmanuel Macron, oui, mais aussi prendre conscience de sa responsabilité et que de sauver des vies, voire l’Humanité, vaut bien encore quelques désagréments.

D’autant qu’on le fait aussi pour soi et ses proches.

Pour que le dilemme du moins mauvais choix à faire ne s’impose pas.

 

L’équipe du CREC

 

Propos centristes. France – Covid19; discriminations; violences sexuelles contre les enfants; plan de relance européen; Ilan Halimi; laïcité…

Voici une sélection, ce 14 février 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


► Emmanuel Macron (Président de la République)

Il y a 15 ans, la barbarie antisémite arrachait la vie d’Ilan Halimi. N’oublions jamais. La lutte contre toutes les formes de haine est un combat quotidien.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

Oui, on peut - et on doit - concilier industrie, innovation et respect des filières agricoles locales. France relance va nous permettre de relever ce défi !

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

Constituée en 2019, la Convention citoyenne aura inauguré un nouveau chapitre pour l’écologie en France. Une écologie pensée par les citoyens pour les citoyens, pour améliorer la vie de tous et contribuer au combat climatique.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

Nous renforçons le contrôle des établissements hors contrat et l’instruction en famille passe par une autorisation garante de l’intérêt de l’enfant. Nous confortons la République, l’école publique, la liberté de l’enseignement et les droits de l’enfant.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

- Si depuis le début de cette crise nous arrivons à lutter contre ce virus, c'est grâce aux salariés, aux entreprises et aux Français qui font preuve d'un immense sens de solidarité. Notre responsabilité est de continuer à les protéger et à les soutenir tant que cette crise durera.

- Dans cette crise, il faut un soutien économique mais aussi et surtout un soutien moral. Nous voulons dire à tous nos entrepreneurs, qui ont mis toute leur vie dans leur entreprise, nous sommes à vos côtés aujourd’hui comme demain pour vous aider à passer ces moments difficiles.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- Génération identitaire : la procédure de dissolution est enclenchée. Cette organisation a désormais 10 jours pour répondre au contradictoire.

- Fin de l’examen du projet de loi confortant le respect des principes de la République. 135 heures de débat et 313 amendements adoptés pour enrichir un texte essentiel dans la lutte contre le séparatisme et les atteintes à la citoyenneté.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)

- Si j'ai adhéré au macronisme, c'est parce que ces clivages" gauche/droite "ont disparu. Une bonne idée de droite, c'est d'abord pour moi une bonne idée et une mauvaise idée de gauche, c'est une mauvaise idée.

- Soit madame le Pen ment, soit elle est incompétente. Elle nous l’a encore démontré cette semaine. Tous les chiffres qu’elle donne sont faux : non ma prédécesseur n’a pas libéré de prison 13 000 criminels sanguinaires lors du premier confinement !

- [Marine Le Pen] une erreur peut arriver à tout le monde. Une 2e erreur c’est une marque d’incompétence. Une 3ème... c’est une menteuse incompétente et qui surfe sur la peur.

- Pour l'inceste, nous souhaitons le seuil de non-consentement à l’âge de 18 ans.

En-deçà de 15 ans, un agresseur sexuel ne pourra plus soutenir qu’il y a eu consentement. C'est une avancée extraordinaire. Et c’est vrai pour le crime de viol comme pour les atteintes sexuelles et les autres infractions qui sont des délits. Cependant il faut faire très attention à ne pas criminaliser les amours adolescentes.

- [Agressions sexuelles] vous avez quatre affaires prescrites commises par le même auteur, donc quatre victimes qui n’auront pas droit à la justice. Puis vous avez une autre affaire commise par le même, celle-là n’est pas prescrite. Je souhaite que les cinq affaires soient jugées et que les quatre victimes qui n’avaient droit à rien soient reconnues par la justice comme des victimes.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

- Chaque signalement de violences sexistes et sexuelles doit pouvoir faire l’objet d’un dépôt de plainte. Ma priorité, c'est de renforcer l'accompagnement des victimes.

- C’est la science qui nous permettra de sortir de la crise. La France fait évidemment partie des grandes nations scientifiques.

- La République est partout chez elle dans les universités. Il faut distinguer la connaissance scientifique de ce qui relève des opinions.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

- Oui, les Français aiment leurs agriculteurs et savent ce qu’ils leur doivent. Mais il nous faut renforcer ce lien qui unit le peuple français avec ceux qui le nourrissent.

- Ramenons de la science et de la raison dans le débat politique, notamment sur les questions agricoles.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

- En matière d'inceste, il n'y a jamais de consentement. Je soutiens pleinement le combat pour fixer le seuil à 18 ans. Comme l'a affirmé le Garde des Sceaux sur RTL, personne ne pourra dire qu'un mineur était d'accord.

- En cette Saint-Valentin, une pensée pour toutes les personnes LGBT+ qui ne sont pas toujours sereines main dans la main ou entrelacées dans l'espace public. Nous devons toutes et tous pouvoir aimer et être aimés librement. Stop aux actes homophobes et transphobes.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

- Mon message à nos PME exportatrices: osez vous projeter sur le continent africain ! Les savoir-faire français y sont bienvenus & attendus.

- Il faut sortir des idées reçues sur les investissements étrangers. L’attractivité, concrètement, ce sont des emplois partout en France.

- La confiance, ça se mérite, ça se construit et ça s’entretient. Et ça fonctionne : grâce à nos mesures de soutien et de relance, nous restons attractifs pour les entreprises américaines, premiers investisseurs étrangers dans notre pays.

 

Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)

- Aujourd’hui, 5000 camions roulent au gaz naturel. D’ici 2028, nous voulons les décupler. Littéralement : multiplier leur nombre par 10. Pourquoi ? Hydrogène, électrique, biocarburants, gaz naturel... Nous avons l’embarras du choix pour réussir la transition écologique du transport routier. Mais les camions au gaz naturel ont un avantage de taille : ils existent déjà pour l’ensemble des segments, jusqu’au 44 tonnes.

- L’industrie aéronautique fait la fierté de la France. Le meilleur moyen de sortir l’aéronautique de cette crise, c’est d’investir, d’innover, et d’inventer l’avion zéro émission d’ici 2035. Nous en sommes capables.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)

Ce sont près de 400.000 entreprises qui ont bénéficié du fonds de solidarité pour la perte d'activité du mois de décembre.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

- La réindustrialisation est un combat. Et nous ne l’avons pas perdu, loin de là. Avec France relance, le gouvernement soutient nos industriels qui ont des projets, localisent leur production en France et sont prêts à prendre des risques.

- Venant du monde industriel, je connais les difficultés d’une montée en capacités de production, a fortiori en démarrant de zéro, sur des produits nouveaux et jamais fabriqués à une telle échelle. Voilà pourquoi nous avons lancé un appel à projets dès juin 2020 afin d’accompagner les entreprises prêtes à s’engager dans la production de produits pharmaceutiques ou de vaccins contre le Covid. Trois entreprises sont d’ores et déjà engagées pour la production de vaccins. Si tout va bien, les lignes pour la dernière étape, celle de l’enflaconnage qui est une étape complexe et technique, démarreront en mars pour la fabrication du Moderna sur le site de Recipharm en Indre-et-Loire, en avril pour le BioNTech avec Delpharm en Eure-et-Loir et en mai, pour le CureVac – si les résultats de la phase 3 des essais cliniques sont probants – avec l’entreprise Fareva.

- Nous avons des échanges très réguliers avec le laboratoire Sanofi autour de plusieurs scénarios. Ils ont indiqué une arrivée au quatrième trimestre 2021, à savoir entre octobre et décembre. Or, en accélérant les travaux, on peut espérer une mise sur le marché de leur vaccin en septembre/octobre.

- [Faire tomber les brevets des vaccins dans le domaine public, une fausse bonne idée] Oui, dans le sens où, dans l’immédiat, l’ensemble des laboratoires coopèrent pour produire. Leurs difficultés sont liées à des tensions sur les matières premières et les intrants critiques, à la taille des cuves, à la disponibilité des équipes, aux délais minimums pour homologuer équipements et composants… Tous ces éléments expliquent qu’on ne peut déclencher du jour au lendemain une fabrication de vaccins. Produire un vaccin, ce n’est pas comme une recette de bœuf mironton qu’on peut tous faire dans notre cuisine. Aujourd’hui, nous ne disposons pas de site en capacité de produire de l’ARN messager vaccinal en quantité industrielle. Nous devons désormais investir car cette technologie représente un vrai potentiel. C’est pour cela que le président de la République a souhaité que nous soutenions l’Evolutive Vaccine Facility (EVF) de Sanofi annoncé en juin dernier, un site de production à la pointe de la technologie et pouvant produire plusieurs types de vaccins, notamment de l’ARN messager. Nous souhaitons poursuivre cette action en accompagnant la construction d’autres sites de bioproduction.

- Le vaccin Valneva démarre son développement. Il devrait arriver en fin d’année, s’il passe avec succès les tests cliniques. A ce moment-là, nous aurons déjà reçu en France 150 millions de doses d’autres vaccins. Concernant les pépites dans la santé et plus largement dans la tech, il faut améliorer notre accompagnement pour les aider à passer à l’échelle. La France est assez forte pour faire émerger des start-ups très innovantes, mais elle peine à les faire grandir et les voit parfois partir à l’étranger. D’où les dispositifs mis en place par mon collège Cédric O au numérique qui visent à orienter six milliards d’euros d’épargne institutionnelle vers ce secteur. Depuis 2017, nous sommes parvenus à faire émerger neuf « licornes », des starts-ups évaluées à 1 milliard d’euros. C’est une politique nouvelle sur laquelle le gouvernement est très engagé.

- L’Institut Pasteur est encore mobilisé pour développer deux candidats vaccins et Sanofi est le seul grand laboratoire international spécialiste des vaccins qui a pris le risque de développer en propre une recherche sur les vaccins contre le Covid. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas prendre la mesure de l’absence de politique industrielle et stratégique dans le domaine de la santé depuis les années 90. Pour remédier à ce repli, ce gouvernement a remis l’industrie de la santé en haut de l’agenda avec un Conseil stratégique des industries de santé, en faisant en sorte que le médicament ne soit plus une des variables d’ajustement du budget de la Santé, en finançant mieux l’innovation, et en simplifiant les obligations réglementaires. Entre 2005 et 2015, la France est passée de la première à la quatrième place, en termes de productions pharmaceutiques en Europe. Elle a divisé par deux sa part de marché mondial. Sous l’impulsion du Président de la République, nous agissons pour que la France retrouve sa position de leader européen.

- [Réindustrialisation] J’y crois parce que nous avons pris ce sujet très au sérieux et mené une politique d’attractivité qui a permis de faire revenir des investisseurs en France. Notre pays était en 2019 la première destination européenne pour les investissements étrangers dans l’industrie. Nous avons recréé de l’emploi industriel en France en 2017, 2018 et 2019. Ce n’était pas arrivé depuis 2000. En 2020, dans un contexte de crise bien plus important qu’en 2008/2009, la destruction d’emplois industriels est trois fois inférieure. Quand on s’empare du sujet politiquement et qu’on ne s’enferme pas dans des idéologies, on obtient des résultats.

- Ce qui m’anime, c’est de créer des emplois durables. J’assume de travailler pour le long terme et de ne pas avoir de bénéfices politiques immédiats garantis. Aujourd’hui, dans le cadre du plan de relance, nous travaillons à construire la France de 2030. Je ne sais pas où je serai en 2030 mais j’espère que j’aurai la fierté de me dire que si nous avons une industrie hydrogène, une industrie de bioproduction, une industrie de la batterie électrique, c’est parce que les bonnes décisions auront été prises en 2020.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- La laïcité c’est aussi la liberté de culte, ce n’est pas la lutte contre les religions.

- [Fermeture des lieux de culte] À l'heure actuelle, la fermeture n'est possible que sur des questions de terrorisme. Ce nouveau régime permettra de lutter contre les agissements provoquant à la haine ou à la violence. (…) Ne soyons pas naïfs. Il y a une double responsabilité, des lieux qui invitent et des prêcheurs de haine qui y tiennent leurs discours.

- En passant après revue des tweets: commenter le physique des femmes politiques plutôt que de débattre de leurs idées, c’est toujours non et même quand c’est Marine Le Pen. Les principes ne varient pas en fonction des personnes.

- Marine Le Pen explique qu’elle veut interdire la kippa mais que, comme de toute manière les Juifs ont déjà peur de la porter dans la rue, ce n’est pas grave.

- Beaucoup de jeunes filles ne venaient pas à la piscine et se faisaient dispenser en disant qu’elles étaient allergiques au chlore. En vérité il y avait une volonté de la famille de les retirer de l’apprentissage de la natation.

- On met en avant des mesures fortes : la transparence sur le financement des cultes, le contrat d’engagement républicain (…) et l’extension de la neutralité religieuse aux délagations du service public.

- L'école doit lutter contre les idéologies séparatistes qui visent en premier lieu les petites filles.

 

Brigitte Bourguignon (ministre chargée de l'Autonomie)

Une société se grandit quand elle fait de la vieillesse un moment privilégié. Nous devons renforcer les liens entre générations et affirmer la citoyenneté des personnes âgées.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- Ce plan de relance européen amplifie notre plan de relance français. Le plan de relance français représente 100 milliards €, et sera abondé par l’argent européen. Sans cette garantie, nous n’aurions pas pu faire un plan de relance national aussi fort.

- [Klubradio] La fin de cette radio libre en Hongrie, c’est très grave. La conditionnalité entre le respect des valeurs et les fonds européens est au cœur du mécanisme nouveau que nous avons créé. Respecter les valeurs qui font l’Europe, c’est le minimum !

- La taxation numérique en Europe : c’est possible, c’est un combat politique. C’est notre responsabilité et notre priorité. Ce sera au cœur de la Présidence française de l’UE en 2022.

- [Ilan Halimi] Parce que juif, il fut torturé et tué. Ici, à notre époque, il y a juste quinze ans. N’oublions pas, ne laissons rien passer. L’antisémitisme frappe et tue, encore, en Europe.

- Je suis extrêmement favorable au numéro de sécurité sociale européen. Ce serait un symbole fort d’appartenance et un outil puissant de lutte contre la fraude.

- J’espère que, de manière sonnante et trébuchante, les fonds européens du plan de relance arriveront dès le mois de mai en France.

- [Covid19] On n'a pas de position politique qui exclurait un vaccin russe ou chinois. On a des critères strictement sanitaires.

- [Vaccins covid19] La France souhaite plus de transparence concernant les contrats entre les laboratoires et l’Union européenne. Premièrement, nous voulons un exercice démocratique : plus de lisibilité pour les députés européens. Deuxièmement, il faut lancer une évaluation indépendante et objective sur ces contrats, pour estimer si nous avons bien défendu nos intérêts sur le plan scientifique, sanitaire et financier. 

- [Vaccins covid19] Je crois dur comme fer à ce cadre européen, pas par idéologie, mais parce qu’aujourd’hui les difficultés relèvent de la production industrielle. Recourir à des procédures nationales ne règlerait pas le problème.

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)

- C’est enfin dire clairement et fermement que tout rapport sexuel d’un adulte avec un enfant est contraint et donc imposé. Le consentement de nos enfants à l’acte sexuel ne doit plus jamais être questionné.

- Pour assurer une surveillance accrue de l’épidémie de covid19 en milieu scolaire, nous proposerons bientôt 200 000 tests salivaires chaque semaine. Nous mettons tout en œuvre pour assurer la sécurité sanitaire de nos personnels et élèves.

- Lorsqu’un élève est loin de son collège ou de son lycée, il doit ajouter son temps de transport à son temps scolaire. Cela le pénalise vis-à-vis de ses camarades qui demeurent à proximité de l’établissement. Il y a là une injustice sociale. Je souhaite y remédier à travers le dispositif « devoir fait » qui doit permettre à l’élève d’entrer en contact à distance avec son enseignant. 

- L’éducation prioritaire ne se limite pas aux quartiers des banlieues, mais aussi aux villages de province.

- Une étude conduite sur trois ans a prouvé qu’environ 300 000 enfants franchissaient le portail de l’école sans avoir pris un petit-déjeuner.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

- Nous voulons combattre les inégalités à la racine, afin que l’égalité des chances soit une réalité pour tous les Français, de la maternelle à l’entrée dans la vie professionnelle.

- L’égalité des chances, un combat, un essentiel de notre République, tout au long des parcours de chacun, dans la fonction publique et dans tous les territoires. Augmentation du nombre de places en prépa "Talents", prépas en région renforcées, doublement de l’allocation talents (4k €), lancement des concours "Talents", label diversité pour les ministères dès 2022.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)

La révolution numérique est économique, institutionnelle, anthropologique, géopolitique, démocratique... nous avons besoin de la penser dans sa complexité et d’accompagner le débat public sur ces questions essentielles. Philosophes, sociologues, psychologues, anthropologues, personnalités politiques, économistes, dirigeants d’entreprises, juristes, scientifiques, informaticiens… Ce défi est confié à un collège interdisciplinaire de 21 membres, dont 4 parlementaires.

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)

Sur l’écologie, certains considèrent qu’il ne faut rien faire. D’autres, que la solution n’est que « taxer et punir ». Nous, on fait le choix d’aider et accompagner. C’est cette méthode qui a permis de tripler le marché des voitures électriques en 2020. Nous allons la poursuivre.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

- Avec le chômage partiel, l'État salarie 12M de personnes, pour les villes et les quartiers il investit comme jamais auparavant. Cette politique sociale a tjs été présente. Il faut la continuer et l'amplifier, c'est l’ADN de notre projet politique.

- L’objectif de lutter contre les projets séparatistes est clair. Nous aurons toujours des critiques, nous n’irons jamais assez loin pour certains, trop pour d’autres. Notre réponse est complète et multiple et nous agissons sur tous les plans : l’école, le culte, les associations.

- Le gouvernement n’a jamais manqué de courage, y compris lorsqu’il fallait prendre des décisions difficiles, souvent sous le feu des critiques. Notre ligne est la même depuis le début, celle de la responsabilité, de la constance.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

- Jamais une victime ne doit se taire. Sur la question de l’inceste, la parole se libère. A nous d'agir pour qu'elle soit entendue et que ces actes ne puissent plus se reproduire. C'est ce que nous ferons dans les prochaines semaines avec un texte pour mieux protéger les mineurs.

- "Mon enfant sait déjà lire et écrire" : c'est le témoignage d'une maman d'un enfant en classe dédoublée. Ce «super accompagnement » pour les enfants dans des quartiers REP et REP+, il fonctionne. C’est une des nombreuses mesures que nous avons prises pour l’égalité des chances.

- Certains, dans une forme de populisme vert, sont dans l'incantation et la contestation de tout, tout le temps. Je suis pour une écologie de l'action : nous traduisons dans le projet de loi climat et résilience les objectifs fixés par la Convention citoyenne et dont la réalisation passe par la loi.

- Peu importe la rhétorique de Marine Le Pen. La République, c’est « Liberté, Égalité, Fraternité ». Marine Le Pen et son RN, c’est tout sauf la Liberté, tout sauf l’Égalité, tout sauf la Fraternité.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

[Tribune: La culture est notre meilleure arme] Les lieux culturels ont gardé porte close le 7 janvier. Malgré l'engagement des équipes artistiques pour s'adapter aux contraintes sanitaires, l'incertitude pèse encore lourdement sur le moment où nous pourrons voir revivre nos musées, nos théâtres, nos salles de spectacle, nos cinémas. Cette absence de visibilité est délétère pour le secteur culturel, si durement éprouvé depuis bientôt un an. Délétère aussi, la seule alternative entre une fermeture totale et une réouverture sans conditions. Dans ce contexte pourtant, il est urgent d'explorer d'autres chemins.
C’est précisément parce que la culture ne peut plus jouer le rôle qui était le sien dans nos vies, qu’il faut s’interroger sur la place qu’elle occupe dans la société. La crise sanitaire doit devenir une opportunité pour repenser nos politiques culturelles, positionner les artistes au cœur de notre modèle de société et redéfinir la culture comme un objet social.
La pandémie de Covid19 a déjà fait plus de 65 000 victimes en France mais la violence de la crise ne se résume pas au nombre de décès. Détérioration de la santé mentale, explosion de la pauvreté, accroissement des inégalités… Le plan de relance ne peut pas être la seule réponse à ces dommages collatéraux dont les effets seront durables et profonds. L’éducation et la culture seront nos meilleures armes sur le long terme. Au printemps, la France a été l’un des premiers pays au monde à maintenir l’accès à l’école et aux savoirs. Elle a mobilisé en urgence des moyens puissants pour sauvegarder les emplois, soutenir les structures et accompagner économiquement le secteur culturel. Elle continue et renforce cet effort singulier et nécessaire. Elle doit aujourd’hui s’engager pour renforcer l’accès à la culture et aux arts.
A défaut de réinvention, le risque est grand de voir la vie culturelle se dissoudre dans les seuls usages numériques et d’étendre l’emprise des Gafa, grandes gagnantes des confinements et autres couvre-feux. L’uniformisation de la pensée n’est pas la seule menace : c’est la survie même de l’exception culturelle française et de notre souveraineté qui est en jeu.
Face à ces dangers, nos atouts sont considérables, éléments de fierté et de résilience face à une crise qui fragilise et isole. Mobilisons-les dès à présent pour en préserver les fondements essentiels et réaffirmer notre souveraineté culturelle.
L’éducation artistique et culturelle (EAC) est un enjeu prioritaire, parce qu’elle est le plus puissant levier pour lutter contre les inégalités sociales et territoriales que la crise a renforcées. A l’instar de l’été culturel et apprenant, un programme spécifique doit être mis en place dans tous les établissements scolaires en lien avec les artistes, les acteurs culturels et les élus. Assumons de permettre à certains équipements culturels de rouvrir prioritairement parce qu’ils accueillent des publics qui sont prioritaires. Les lieux culturels ont engagé depuis longtemps une transformation qui les a ouverts sur les territoires et leurs publics : les ateliers, les cours, les filages, toujours en petit comité, avec les élèves et les familles, sont des leviers essentiels d’inclusion, d’engagement dans la citoyenneté, de lien social que la crise ne peut arrêter plus longtemps encore. L’horizon de la sortie de crise doit être celui de la généralisation de l’EAC par son inscription dans le temps scolaire obligatoire du premier degré, afin que chaque enfant de notre pays bénéficie d’un parcours culturel à l’école.
Les territoires en difficultés - périphériques ou ruraux -, qui souffrent davantage de la crise, doivent aussi faire l’objet d’investissements culturels massifs. Le président de la République a initié dès le début de son mandat un vaste plan bibliothèques pour en élargir les horaires d’ouverture. Poursuivons et amplifions. Aujourd’hui, 347 communes situées en quartier prioritaire de la politique de la ville ne disposent pas de bibliothèques. Lançons sans attendre un programme de construction de médiathèques et développons les contrats territoire-lecture, en y associant les acteurs sociaux. Renouons avec l’esprit de l’éducation populaire pour encourager la participation de tous à la vie culturelle. Dans une société fragmentée, qui tend à ériger des barrières et à construire des espaces segmentés qui encouragent le repli, il faut multiplier les portes d’entrée vers la culture partout où l’on se rencontre : les transports en commun, les entreprises, les commerces, la rue…
Si la situation sanitaire ne permet pas la réouverture rapide des lieux culturels, il est urgent de proposer à leurs équipes des solutions alternatives en leur permettant d’investir l’espace public. Sur le modèle de l’itinérance du spectacle vivant, lançons un grand plan «chapiteaux et tréteaux de France» dans tous nos territoires. Les artistes pourraient ainsi aller vers les publics sans risque sanitaire, et nos concitoyens pourraient renouer avec la vie culturelle autrement que par écran interposé.
Enfin, la pandémie bouleverse notre rapport au monde, à nous-mêmes ou aux autres. Son impact sur les imaginaires des artistes et celui de tous les citoyens recèle un ferment créateur. La puissance publique a la responsabilité de soutenir ces projets de création que la crise peut inspirer, en encourageant tout particulièrement ceux qui pourront associer artistes, amateurs et habitants des territoires. «Faire ensemble» pour laisser une trace artistique de ce moment singulier, le transcender au bénéfice de la création, voilà l’enjeu.
Dans un pays dont les fractures se creusent mécaniquement en temps de crise, la culture constitue une réponse évidente aux menaces qui sont en germe ou déjà à l’œuvre. L’exclusion, la pauvreté, les inégalités sociales et territoriales sont le terreau naturel des séparatismes. Ne leur laissons pas le champ libre et, au-delà de l’autorité de l’Etat et de la fermeté républicaine que nous devons leur opposer, redonnons à la culture une place centrale pour nourrir le sentiment de reconnaissance et d’appartenance au commun.

 

► Autres

● Organisations centristes
Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

 

Nathalie Loiseau

- La méritocratie est au cœur de la promesse républicaine. Les annonces faites hier par Emmanuel Macron sont tout à fait nécessaires, mais il faut aller plus loin.

- Les emplois publics doivent être accessibles à tous, sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents. Aujourd'hui, on a une reproduction sociale dans toutes les grandes écoles, à l'ENA, à Polytechnique, à Normale Sup, partout. Il est nécessaire d'élargir très nettement l'accès à des classes préparatoires pour des gens qui viennent de milieux modestes, que ce soit des quartiers périphériques, que ce soit de la ruralité, que ce soit de l'outre-mer également.

- La discrimination, la dissuasion, le sentiment que, ce n'est pas pour moi, ou tout simplement l'ignorance de ces parcours, cela commence bien avant, dès le collège, dès le stage de la classe de troisième.

 

Stéphane Séjourné

[Tribune : Pourquoi je ne voterai pas l'accord Europe-Chine]
Depuis l'annonce d'un accord d'investissement entre l'Europe et la Chine fin décembre, l'Union européenne a enfin un levier pour agir sur la situation inacceptable des Ouïgours internés de force dans les camps de travail de la province du Xinjiang, en Chine. C'est bien la vie de 1 million de Ouïgours qui pourrait être concrètement améliorée si nous, eurodéputés, refusons de voter cet accord en l'état.
Nous, Européens, nous sommes battus pour nos valeurs et nos principes. Nous devons défendre les droits de l'homme, la dignité de la personne humaine, la lutte contre le travail forcé au-delà de nos frontières car ce sont des valeurs universelles. Nous, Européens, ne sacrifierons pas nos valeurs sur l'autel d'intérêts économiques.
C'est pourquoi je peux dire aujourd'hui que je ne serai pas caution de l'internement forcé des Ouïgours : je ne voterai pas l'accord d'investissement entre l'Union européenne et la Chine. Je ne le voterai pas tant que ce pays n'aura pas ratifié les conventions fondamentales de l'Organisation internationale du travail relatives au travail forcé. C'est une fois ces traités entérinés que nous aurons les moyens de contraindre la Chine à appliquer ses engagements et à mettre un terme à ces exactions.
Nous, Européens, devons exiger la cessation immédiate de ces camps inhumains. Nous, Européens, devons exiger la cessation immédiate de ces violences faites aux enfants ouïgours. Nous, Européens, devons exiger la cessation immédiate des stérilisations et des viols de masse infligés aux femmes ouïgoures.
Mais notre devoir ne s'arrête pas là, ne nous satisfaisons pas de simples déclarations. Se contenter de refuser l'accord nous permet d'affirmer nos valeurs, mais en quoi cela protège-t-il ces femmes, ces enfants et ces hommes internés? Pour obtenir des avancées significatives du pouvoir chinois et changer concrètement les choses, nous devons entretenir un dialogue exigeant et poser des conditions à notre vote.
Les négociateurs européens doivent avoir un mandat pour confronter les autorités chinoises à la situation des Ouïgours. Si la Chine veut de cet accord, elle devra s'engager dans des procédures précises pour éradiquer le travail forcé.
Alors que les Etats-Unis sont entrés dans une rivalité géopolitique avec la Chine et que ses voisins sont historiquement méfiants, l'Europe est la seule à pouvoir maintenir un lien tout en défendant sa vision d'un 'juste échange'. Le principe qui doit nous guider est simple : l'efficacité de notre action pour sauver cette population martyrisée.
Nous, eurodéputés, avons aujourd'hui un rôle fondamental à jouer. Cet accord d'investissement entre l'Union européenne et la Chine n'est pas une fin, mais un moyen. A nous de nous en saisir pour être à la hauteur de notre Histoire. Avec l'aide de nos armes commerciales, persuadons la Chine de respecter les droits de l'homme."

 

● Personnalités centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)

Ne projetons pas trop le débat politique sur les thématiques de l’extrême droite les déchirures sociales qui nous attendent déplaceront ce débat sur la cohésion sociale, les inégalités, la pauvreté et l’emploi.