lundi 27 novembre 2023

La quotidienne centriste du 27 novembre 2023. Eradiquer La violence, un objectif de plus en plus chimérique?

La violence a toujours existé et elle existera toujours.

Cet objectif de l’éradiquer qui est au centre de la vision humaniste de la société a toujours été quelque peu utopique mais avec son retour en force, il devient chimérique.

Que ce soit la violence de certains Etats (comme la Russie), de certains groupes (comme le Hamas), de certains individus isolés ou en multitude (notamment dans les pays démocratiques) mais aussi dans sa diffusion dans toute la société, nous devons faire le constat amer que nous n’évoluons pas vers sa disparition, bien au contraire, donc dans l’avènement d’un monde de paix et de respect de la dignité humaine.

Sans oublier, évidemment, l’instrumentalisation constante de la violence dont le but est d’instaurer un climat de peur dans la population pour des finalités commerciales (médias, sociétés spécialisées dans la protection des biens et des individus…) ou pour des desseins politiques (l’insécurité étant un des principaux thèmes de l’extrême-droite).

Mais la violence est aussi une ennemie de la démocratie et de son projet, assurer la liberté dans l’égalité qui ne peut exister sans la sécurité.

De ce point de vue, le projet démocratique a quelque peu failli mais ajoutons immédiatement qu’il a nettement mieux réussi que les autocraties et les totalitarismes qui ajoutent à la violence de la société (qu’aucun de ces régimes n’a jamais réussi à éradiquer et même contrôler) une violence illégitime du pouvoir et de l’appareil d’Etat.

Quoi qu’il en soit, il nous faut vivre avec la violence.

Ce qui ne veut pas dire l’accepter sans agir mais, justement, d’agir pour la contenir au maximum.

Cela passe, évidemment, par des forces qui assurent la sécurité des personnes mais aussi dans des sources de la violence que l’on peut éliminer et qui viennent principalement de conditions sociaux-économiques difficiles d’une partie de la population ainsi que par les problèmes psychiques qui ne sont pas traités à la hauteur de l’enjeu individuel et collectif.

A plus long terme, on peut espérer baisser la violence, pas la supprimer, dans cet effort gigantesque et loin d’être achevé, de la formation de citoyens responsables et respectueux de l’autre.

D’autant qu’ici, on est obligé de constater une certaine régression, à tout le moins du surplace…

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]